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 Ne crois pas que tu t’es trompé de route (PV)

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e'Dierebel
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MessageNe crois pas que tu t’es trompé de route (PV) EmptyMar 5 Jan 2010 - 19:48

Dierebel ne savait pas bien où elle allait, tout ce qu’elle voulait, c’était s’éloigner de la Cité. Elle errait, tout simplement, sans prendre garde aux recommandations des sentinelles concernant les démons qui rôdaient tout autour.
Après tout, ce n’était pas ces créatures soi-disant féroces qui l’avaient jeté en pâture à peine réveillée de son coma…



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Ne crois pas que tu t’es trompé de route si tu n’es pas allé assez loin...
[Merkutio/Dierebel]



« Dierebel… »

Elle ne cessait de se répéter son prénom, comme une prière, tout bas. Comment en était-elle arrivée là ? Ne plus se souvenir de qui elle était, cela la traumatisait. D’où venait-elle ? Quelle était cette cité mystérieuse où chacun semblait s’épier avec méfiance ?
Depuis son retour au cœur de la cité, elle avait fait semblant. Semblant de savoir qui elle était. Mentir pour se sentir plus en sécurité. Elle ne voulait pas laisser paraître sa peur, son incompréhension et s’offrir en pitance à la cruauté des élémentalistes.

De retour au bercail, la petite infirmière rousse l’avait assené d’insultes, elle, comme les autres : « Mon travail est fichu ! », « Elle risque de crever avec ce que vous lui avez fait ! », « Et cette plaie ouverte sur son ventre ? Vous êtes des bêtes ou bien ? N’avez-vous aucune pitié ? », « Pourquoi tu ne t’es pas débattue, toi ? Tu es dégourdie pourtant. »… Elle l’avait traîné de force à l’infirmerie en maugréant qu’Elament avait bien changé depuis la guerre avec les démons. Elament ? Cela disait vaguement quelque chose à la fée, qui, encore sonnée, n’avait plus la force de réfléchir. D’ailleurs, une fois allongée dans son lit, elle avait fini par s’évanouir bêtement.



Elle avait ouvert les yeux le lendemain en début d’après-midi, secouée par la main vigoureuse d’un grand elfe habillé d’une blouse blanche aux fines rayures bleues. La naine s’insurgeait en le tirant par le bras.

« Lève-toi, fais un brin de toilette et rentre chez toi ! Lui ordonna-t-il sèchement.
- Elle n’est pas en état docteur !
- J’ai été prié de la faire partir de l’école au plus vite, elle a déjà causé trop d’ennuis depuis son réveil. On aurait du la laisser mourir.
- Docteur, enfin !!!
- Silence Nina, ce n’est pas négociable ! »

Encore vaseuse, la fée se redressa dans le lit. Avec tous ses bandages et sa chevelure en bataille, on aurait dit une momie qui revenait à la vie. Nina lui prit consciencieusement le bras pour la traîner vers une autre pièce avec une large vasque dont elle ouvrit les robinets.

« Je suis désolée…
- C’est moi qui devrait l’être, je ne peux rien faire et vous n’êtes pas en état de quitter l’infirmerie aujourd’hui.
- Je ne voulais pas vous attirer d’ennuis. »

La naine secoua sa tignasse rousse et fatiguée visiblement en colère. Elle aida la fée à se déshabiller et lui enleva ses pansements avant de la traîner vers la vieille baignoire écaillée.

La fée n’avait dit mot de plus, avait pris son bain sans délectation et avait saisi les vêtements que lui tendait silencieusement la petite infirmière. Cette dernière lui avait pansé le ventre et attelé les ailes avant de la laisser s’habiller et de disparaître. Elle n’avait même pas pu la remercier ni lui demander qui elle était. Mais après réflexion, en quittant les lieux sans bruits, elle se dit qu’il valait peut-être mieux qu’il en soit ainsi.



En sortant difficilement de la grande bâtisse, elle retraça mentalement le chemin que la femme-chien lui avait fait parcourir de force la veille. Elle se rendit sans certitudes aux portes de la cité où les sentinelles la dévisageaient avec presque haine. L’un d’entre eux l’avait arrêté devant la porte de pierre pour la mettre en garde de son geste, mais elle avait haussé les épaules et poussé les battants de l’entrée sans tenir compte des conseils avisés de ces « crétins » (comment pouvait-elle les considérer autrement ?).

La porte s’était ouverte d’elle-même. Elle faisait en sorte qu’on ne lise pas la surprise sur son visage.



Une fois dehors, elle prit une longue inspiration. Sa solitude soudaine lui fit un bien fou. Pourtant, sa conscience la tarauda de questions. Impossible de se souvenir, ni d’Elament, ni de toutes ses créatures qui la peuplaient. Encore moins du pourquoi de la rage collective entièrement dirigée contre elle. Pourquoi ne vivait-elle plus chez ses sœurs et avait-elle rejoint cette ville ingrate ? Quel âge avait-elle ? Combien de temps avait-elle passé ici ? Où étaient les autres fées de sa communauté ? La guerre des démons avait-elle exterminée sa race ? Avait-elle été contrainte de rejoindre cet endroit étrange et inhospitalier ? Et pourquoi cette animosité autour d’elle ? Qu’avait-elle fait ? Qui était-elle ?

Sa gorge se serrait. Elle avait envie de hurler, de pleurer mais cela lui sembla ridicule.



Tandis qu’elle marchait, songeuse, elle s’éloignait de plus en plus de la cité. A qui l’entende, tant mieux ! Maudite ville !
D’ailleurs, où se trouvait-elle à présent ? Elle leva les yeux du sentier qu’elle suivait depuis un long moment déjà. Mince ! Elle était complètement perdue ! Pourtant, c’était magnifique… Des arbres difformes se dessinaient au gré des vallons de cette plaine irrégulière. Des troncs ancestraux qui devaient avoir des milliers d’années, sans doute plus. Les herbes hautes et vertes comme jamais montaient gracieusement vers le ciel avant de retomber en une longue chevelure souple et fragile. Et plus elle s’avançait, plus le chemin s’aventurait au cœur des fosses immenses qui sillonnaient la terre. Un papillon blanc, pur, presque lumineux, lui chatouilla la joue. Les fleurs semblaient lui sourire. Leurs parfums ésotériques lui faisait tourner la tête. Et toutes ses couleurs qui n’avaient besoin de la lumière de jour pour briller…

Dierebel se sentait presque en paix. Presque. Car une intuition déconcertante la submergeait. Pourquoi un endroit si sublime n’avait-il pas été conquis par les habitants de la cité ? Et ce silence… Mortel…

Toutefois, la nature la rassurait, sans qu’elle ne sache vraiment pourquoi. Elle avait l’impression qu’elle la protégeait de la folie silencieuse qui semblait régner.
Elle sursauta lorsque sa robe de fortune, blanche de surplus, se raccrocha à une ronce aux couleurs cuivrées. Elle se pencha pour la décrocher délicatement lorsque celle-ci s’enroula avec douceur autour de son avant-bras. Dierebel n’était pas terrifiée mais fascinée. Et les doux picotements que lui provoquaient cette caresse lui donnèrent une certitude : la nature était de son côté. Elle la protégeait.

Ses prunelles grises fixèrent cette étoile végétale brillante, comme si elle s’attendait à ce qu’elle lui parle. Imperceptiblement, la fleur de chardon décrocha un bandage parfaitement serré sur son bras. Et lorsqu’elle voulu le retenir, la fée ne pu constater qu’une chose… La plaie que cachait ce pansement avait disparu… Comme par magie !


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