Qu’il fait beau aujourd’hui !
Vous ne trouvez pas ? Mais si, regardez un peu par là, oui, baissez votre regard… Une si jolie place, si régulière, grande et imposante, calme et douce… N’est ce pas magnifique ? Les oiseaux aux couleurs multiples gazouillent les passant jactent, les amoureux s’embrassent, les commerçant s’exposent… La vie n’est elle pas belle à regarder ?

Oh…
Oh je vois.
Votre regard est porté sur autre chose.
Par cet homme là, aux cheveux blonds en bataille. Ce gars à la veste en cuir déchirée et recousue, aux poches remplies et aux mains gantées…
Vous vous demandez ce qu’il est ? Qui il est ?
Pourquoi attire t il tant votre attention ?
Je vais vous le dire, moi qui sait tout et qui ne sait rien à la fois… Cet homme là, qui s’avance au milieu de la place, qui fait reculer de peur, de crainte, de dégoût et d’incompréhension les Vies de la place de la fontaine…
Cet homme là, est le Fou de l’échiquier du destin, l’homme en dehors des destinées…
Cet homme là est Chilk Agony.






Le Chacal se figea, et ses membres frissonnèrent légèrement. La place était pleine, pleine de regards, d’yeux braqués sur lui. Parfait.
Odeurs.
Kof… Habituelles, si communes…
Enfin bon, il chassait un plus grand poisson cette fois. Un type qui faisait de l’air avec ses mains…Exactement comme l’autre… L’autre, dans un passé si lointain, un gars si balaise…
Chilk sourit.
Oh oui, il avait le nom. Le nom de son nouvel adversaire…

La rumeur lui était venue comme une brise dans les sapins des Bordures Lointaines… Il avait écouté, renforcé, informé son esprit, et finalement, la certitude était apparue : il y avait bien un gars comme cet exilé qu’il avait affronté. Et il comptait bien réitérer le duel.
Agony avait affronté des gens de valeurs, mais ce combat ci serait une apogée, une première apogée depuis son arrivée à Elament. Et il voulait que les gens y assistent, que le monde y assiste…
Le plus grand combat de tous les temps.

Les muscles du torse du Chacal se gonflèrent, prirent une ampleur phénoménale. Il lança la tête en arrière et écarta les bras de son corps.
La place s’était vidée en son centre. La populace s’agglutinait dans les cotés, sur la fontaine aux couleurs rosée elle-même. Tous étaient intrigués, certains effrayés, beaucoup… attendaient. Attendaient la suite, voulait la suite.
Alors Chilk la leur donna, sourire aux lèvres, en tournant sur chacun de ces regards.

« MESDAMES ET MESSIEURS, ENFANTS ET GARNEMENTS, PERDUS ET RETROUVES, VENEZ ASSISTER AU PLUS GRAND COMBAT DE TOUS LES TEMPS ! »

La voix résonna dans la ville entière. La cité dans son ensemble tinta à la voix du Chacal. Pas une oreille ne fut épargnée, même celles qui ne s’y intéressaient pas.
Et l’effet voulu fut engrangé : la masse d’yeux grossissait. Les spectateurs, poussés par le cœur vil et curieux que l’on veut tant cacher, s’amenaient en masse.

« Moi, Chilk Agony, fils de personne, vient défier quelqu’un de valeur… Je veux que vous puissiez voir un grand affrontement, un vrai… »

Voila pour l’intro. Les gens étaient captivés. Chilk sortit un bandana rouge sombre, taché de crasse, dur d’amidon et se le noua au front, retenant ses cheveux.

« Le duel d’aujourd’hui me concernera ainsi que celui que je vais appeler. Je sais qu’il m’entend, je sais qu’il va venir, pour la bonne et simple raison qu’il n’a pas le choix… »

Le souffle fut tenu. Les gens ne remarquaient même pas qu’ils étaient sous la lame du Chacal. Ils ne voyaient même pas que la rançon pour s’assurer la venue du professeur était leur vie…

« ..J ‘appelle ARCHAEL, professeur d’Elament, guerrier Aera ! Viens, rejoins moi, suis la foule qui vient vers notre aire de combat !!! Relève mon défi, ARCHAEL !!!! »

La cité d’Elament était en éveil.
La place de la fontaine n’avait pas eut tant de visiteurs depuis de longues années.
Au milieu de celle-ci se tenait un homme, assis en tailleur.
Cet homme ?
Roh, vous le connaissez maintenant.
C’est le plus grand combattant de ce Monde.

Le Chacal.




[Ladys and gentlemen, cats and dogs : voici venu un beau duel, n’est ce pas Archael ?
Juste prévenir les autres joueurs qu’ils peuvent observer le combat avec leur personnage en postant leurs impressions, voir prendre des paris ! (tant que ça ne nuit pas au combat, bien sur )
J’espère que cela vous sierra !
Merci pour vos regards ! ]

[Si bien demandé, ça ne se refuse pas ]


Elorri vient tout juste d'entrer dans le cité d'Elament. D'ailleurs, elle a franchi la grande porte y a pas plus d'une heure. Elle cherche l'école, en fait, mais elle tarde à la trouver, puisque c'est beaucoup plus amusant de se balader librement sans les vieux pour nous surveiller. Pour la première fois de sa vie, Elorri était parfaitement seule, sans surveillance. Dans un endroit inconnu, elle était livrée à elle-même. Le bonheur total !

Elle avait croisé un grand bâtiment d'un blanc immaculé, puis traversé un superbe parc, quoique trop entretenu à son goût, ça manquait un peu de laissé allé, de fleurs sauvages et vu une haute tour dont elle n'avait pu voit la fin. C'était des trucs bien étranges pour elle, de si hautes constructions civilisés, surtout lorsqu'on est habitué à vivre dans de petites huttes construites à même les arbres.

Elle gambadait donc dans la cité, la tête vers le haut, tournant parfois sur elle-même pour ne rien raté de ce qui se passait autour d'elle. La dionée était bien calme, n'ayant pas encore totalement digéré la libellule, elle avait besoin de son énergie pour faire cette tâche et ne pensait donc pas à manger, à moins bien sûr que quelque chose de potentiellement mangeable passe à sa porté.

De sa petite taille, elle filait à vive allure entre les piétons, pourtant son sac à dos et laissant parfois tomber quelques pétales des fleurs de sa tunique. Elle commençait à avoir soif et sa gourde était vide depuis longtemps. S'arrêtant un instant, ses yeux acajou semblent pensif un moment, le temps qu'elle hume l'odeur de la végétation. La végétation bordée d'eau avait une odeur particulière, une odeur de mousse qu'elle savait reconnaître. Se fiant à son odorat, son ouïe et sa vue, elle finit par trouver une très jolie fontaine. Elle s'y assoit et s'apprête à plonger sa gourde dans l'eau rosée. De l'eau rosée ? Mais c'était quoi ça ? Depuis quand l'eau était rosée ? Valait mieux ne pas prendre de chance. Elle plonge un doigt griffus dans l'eau rosée, puis le goûte. C'était de l'eau, de l'eau fraîche. Elle se dit que de toute façon, dans sa gourde, l'eau rose ne sera pas visible. Elle la remplie donc. Se faisant, elle voit la foule s'agglutiner au centre de la place. Elle les aurait bien ignorer, mais ce qu'elle entend l'enchante.

« MESDAMES ET MESSIEURS, ENFANTS ET GARNEMENTS, PERDUS ET RETROUVES, VENEZ ASSISTER AU PLUS GRAND COMBAT DE TOUS LES TEMPS ! »

Le mot enfant, la concernait, tandis que les autres ne la désignait pas du tout. Cependant, même si elle n'avait aucunement été concernée, elle aurait été interpellée. Un combat ! Un vrai combat, dans une ville civilisée ! On racontait chez les vieux que c'était effrayant et parfois horrible. Effrayant et horrible, deux mots qui chez Elorri était signe de curiosité. Rien n'était effrayant et horrible où elle habitait, sauf lorsque l'un d'entre eux se faisait dévorer par les monstres de la forêt. La peuplade d'Elorri était pacifique et très calme, mais l'activité et l'énergie bouillonnait dans les veines d'Elorri. Un combat, un vrai ! Et la voix affirmait que ce serait le plus grand combat de tous les temps. Voilà quelque chose d'extraordinaire, et elle ne POUVAIT raté ça !

Se frayant de sa petite taille un chemin à travers la foule de plus en plus compacte, non sans les bousculer avec vigueur, elle se retrouve rapidement devant les grands, face à un mâle qui se tient tout droit au centre. Le temps qu'elle arrive, il s'était présenté, et appelait maintenant son adversaire. Un professeur d'Elament ? Et bien, s'il s'en sortait celui-là, elle irait, après le combat bien sûr, lui demander où se trouvait l'école. Elle avait droit à un spectacle et une possibilité d'indication de son chemin. N'était-ce pas une merveilleuse journée ?

« Bravo !! »

Le sourire de la dryade était des plus large, dévoilant ses minuscules dents pointues.

Le soleil était haut dans le ciel. Il n'y avait pratiquement pas de nuages et les gens grouillaient en ville comme un peuple de fourmis, se grimpant presque les uns sur les autres, a la recherche d'un quelquonque objet devenu indispensable.

* aaa, les jeunes...*

De nature plutôt secrete, Ashe restait souvent dans sa boutique et ne sortait que quand il n'y avait pas beaucoup de monde. Par rapport à d'habitude, sa boutique était d'ailleurs extremement bien rangé; il n'y avait pas de poussiere, et le leger desordre donnait l'impression d'avoir était laissé la comme un effet de décoration...

Dans sa petite boutique de la rue de la rosée; elle ne recevait que rarement des visiteurs; car les gens ne connaissaient pas pour la plupart cet endroit; ils ne voyaient que ce qu'ils voulaient voir, et en l'occurence, son échoppe n'en faisait pas parti.

Ashe Yëndlid portait une robe noire; teinté de roug par ci par la, surtout des papillons; qui semblaient remuer les ailes à chaque mouvement de la soie. Sa robe était dessinée comme un kimono dont l'obi est rouge; également. Elle avait de longs cheveux noirs noués de manière négligée en chignon; et ses yeux gris pales parcouraient la piece, d'un air content et quelque peu ennuiyé.

De nombreux corbeaux étaient présents dans la petite piece, mais l'on voyait tout de suite qu'ils n'était pas ordinaires; car ils ne poussaient que rarement de sons, et ils étaient d'une mélodie incroyable. Ne sachant que trop faire; sa cigarette porté à la bouche à l'aide d'un long tube noire; elle alla ouvrir la fenetre donnant sur la rue.

* on va observer les fourmis...*

Tient, quelqu'un parlait, d'une voix forte et sonore, lançant un...duel? oui, c'était bien ça; il lançait un défi à quelqu'un, bien qu'elle ne puissa pas voir vu le monde qui s'agglutinait aupres d'eux.
Le jeune homme; car c'était une voix mâle; appelait un certain Archael; un maître de l'air! Soudain; fouillant dans sa mémoire; elle se rendit compte qu'elle avait déja entendu ce prénom...

" Cela risque d'être interessant! Tu viens Tipli?"

En souriant, elle alla ouvir la porte pendant que le plus beau des oiseaux venait voleter autour d'elle.

Le fait qu'Ashe sorte par un temps pareil était assez revelateur; elle savait bien que ça ne serait pas une vulgaire bataille; mais que cela remplacerait aisement la lecture comme divertissement.
On entendit un petit bruit de clochettes; puis, telle une ombre; Ashe se faufilla jusqu'a la fontaine.

Malgré les couleurs dominantes qu'elle portait; et le fait qu'un corbeau votait derriere elle; elle n'était pas si austere; juste...distante; et peu être un peu spéciale aux goûts de certaines personnes. Son apparence lui permit d'eviter les bouchons; en réalité, c'était les gens qui l'évitaient...

Arrivée la ou était le jeune homme; elle pu constater que c'était un garçon qui semblait bien exité pour son age...Ashe pouvait paraitre vingt ans; mais en réalité ceci était sa deuxieme vie...elle était donc beaucoup plus agée!

Elle sourit et alla s'assoir sur un marche pres de la fontaine; l'air completement à son aise pendant que les gens se bougeait loin d'elle, ce qui fait qu'elle voyait tres bien et qu'elle était pres de la scene du combat.
Portant de nouveau le long tube à sa bouche; elle en tira une boufée, de la fumée sortit de sa bouche et l'entoura; le corbeau se posant majestueusement sur son épaule gauche...

[Que veux tu, j’ai forcément un peu de mon persos en moi Hin hin hin………]

Le monde…
Des cœurs, des battements, des vies en éveil… Tout ça autour d’une zone si petite. Un point au milieu des mondes… Un combat est le début d’un choc. Les univers, les mondes, les vies… Tout naît d’un choc. Le choc de la magie, le choc de la violence, les deux amants enlacés, la terre et le ciel mêlés… Tout vient d’un choc.
Quand un combat démarre, deux forces explosent, forcent le contact. Des milliers d’univers se créent au choc des mains, à l’impact des coups…
Pourquoi certains seuls voient tout cela ?
Pourquoi un seul homme voit il cela ?
Parce que cet homme est la pièce folle de l’échiquier, celle qu’on ne commande plus.
Le Chacal.

Chilk Agony, fils de personne, était ainsi : yeux clos, en tailleur. Il sentait. Il respirait l’air. Les odeurs. Les voix. Le moindre son.
Les yeux trahissaient souvent, jamais le reste.
Et la nouvelle odeur qui lui vint, les nouveaux sons de tissus froissés, de pas et muscles lui accrochèrent l’esprit. Le voila. Même genre, mêmes odeurs globales. Une forme de menthe poivrée et fraîche à la fois. Comme l’autre type, celui qu’il avait buté… Si proche si différent.
Son adversaire était là.

Lentement, la voix de Chilk s’éleva. La foule jactait, pourtant, la voix de l’Increvable sembla la couvrir, sans pour autant que les décibels ne soit plus haute que lors d’une conversation normale.
Et les yeux étaient clôt.

« Ne me ment pas, Archael du Vent… Je ne me suis pas trompé… Tu es bien celui que je cherche… »

Et les yeux s’ouvrirent.
Et le monde s’éteignit.

Rarement la nature avait déchaînée autant de puissance en un point. Pourtant, il lui arrivait de connaître des moments de joies passionner, de s’entrouvrir, de crier par les flammes ou la tempête… Mais ce qui jaillit de Chilk Agony, cette aura de combat, fut plus due tout cela, fut plus que ce que le monde pouvait supporter en un tir.
Chilk Agony montrait une part de sa vraie nature.
Et le monde en aurait pleuré.

Les spectateurs furent comme soufflés. Tous. Forts, faibles, mesdames et messieurs, enfants et garnements : tous se turent, recevant de plein fouet une puissante bourrasque invisible d’énergie qui balaya la ville entière. Les arbres frissonnèrent, et un œil avisé aurait pu voir que la fontaine rosée avait remontée dans le sens inverse de son écoulement normal, pendant une seconde ou deux.
La tension était montée d’un cran.

Deux émeraudes se plongèrent dans les saphirs.
Deux perles de beauté sauvage, de puissance et d’honneur. Le Chacal était prêt à en découdre, et on ne le tromperait pas : l’adversaire en face de lui était bien celui qu’il cherchait, et à sa mesure, sans conteste.

« Archael, Professeur et Représentant d’Elament, je te lance un défi, selon les lois de l’honneur et du courage. »

Lentement Chilk se leva. Son corps n’avait pas pris de garde particulière, et son geste ne fut nullement agressif. Pourtant l’assemblé eut un geste de recul. La tension était palpable. Tout émanait de lui. Lui seul. Une sorte de chant rythmé et bestial sembla animer la place, comme si un orchestre avait décidé de jouer pour les deux duellistes. Pourtant il n’en était rien : la brise semblait juste devenir un instrument sous l’aura de Chilk Agony.
Les yeux verts étincelaient énormément.
On aurait dit deux soleils verts, où encore les pupille féline et canine dans la nuit…

« Il y a de cela quelques » -mois, années, siècles ???- « temps, j’ai affronté un professeur de cette cité… Jamais je n’ai ressentit tant de joie à combattre cet homme qui maniait si bien le vent de ses mains… Il m’a parlé de cette ville, de ce lieu où je trouverai d’autres comme lui… Si j’ai déjà testé quelques uns de ses habitants, et ai retiré une grande joie, je vois enfin un être identique à mon meilleur adversaire… »

Son regard s’embrasa de plus belle, et sous ce soleil puissant, Chilk Agony gagna une beauté qui fit frémir l’assistance. Il dégageait un voile si puissant que l’excitation qui l’habitait gagnait les spectateurs de fortune.

« Je sais que tu vas accepter ce duel. Tu as été appelé, et inconsciemment, être venu devant moi est déjà une réponse. »

Chilk recula d’un pas. La botte fit un bruit mate sur les pavés gris, mais il sembla néanmoins que ce fut un coup de tonnerre qui frappa les oreilles de tous.

« En tant que lanceur du duel, j’ai le droit d’en choisir les règles. »

Il ne souriait absolument pas. Archael n’avait pas le temps de répondre, tout s’enchaînait vite, comme un texte mille fois répété. En fin de compte, c’était le cas. Non pas que Chilk préparait cet affrontement depuis longtemps… Juste qu’il avait abattu des milliers de duels de ce genre.

« Notre duel se poursuivra jusqu’à victoire par maîtrise, c'est-à-dire jusqu’à ce que l’un des adversaire ne puisse plus combattre. Cela n’exclue pas une mort malencontreuse… Le vainqueur a choix de vie ou de mort sur son adversaire, et droit d’écoute du public. Notre aire de combat est la ville d’Elament, mais il faut remporter le combat ici, sur cette place, quoiqu’il arrive. Toute attaque, arme, truc qui vous sortent des mains sont permis. »

Chilk Agony, le Chacal increvable, leva les mains à mi-corps. Il parla légèrement plus fort cette fois. Et cette fois ci, l’assistance réagit autrement.
(Un choc crée une vie)

« Evidement, tu pourrais fuir, mais tu décevrais tous ces gens là, non ? »

Un léger silence.
Puis une voix se mit à crier, au loin –duel, duel, duel !- puis une autre, puis des cris de nom –Agony, Agony, Archael, Archael ! Bientôt, ce fut un orage d’acclamations qui vint de la foule.
(En un point se concentrent des vies)
La cité entière vibrait à présent à travers les deux futurs combattants face à face.
Des Aeras volaient même au dessus de l’air de combat. Les toits étaient bondés. Etonnant comment la violence pouvait attirer tant d’effervescence, non ?

Chilk Agony contre Archael d’Elament.
Le Chacal eut un bref sourire et se positionna doucement de trois quart face à son adversaire tant attendu.

« Selon les règle, l’appelé à le droit de la première attaque. Ne te gène pas. Démarre notre duel, Archael du Vent. »

Cette fois ci, Elament allait connaître un évènement à la hauteur de tant d’espérance refoulée.
Le choc en serait grandiose.
En tout cas grandiose pour le Chacal.

Et il ne vivait que pour ça, non ?

Le soupir de l'ange, tandis qu'il se mettait debout, vint étrangement faire écho à son vis-à-vis. Ceux deux-là étaient comme les images d'un miroir, un étrange miroir dont les deux côtés auraient des reflets ressemblants, mais opposés.

Le temps...
Le grand flot qui enveloppe l'univers, l'océan qui n'a ni commencement ni fin. Le temps endort tout et apporte la Paix à une création tourmentée. L'atome infime, l'être à deux jambes, l'univers entier, les choses futiles et les choses qui font pencher la balance du destin. Guerre, vie, magie, violence, amour, toute chose se taira un jour et laissera place au calme de l'éternité. Même après des milliers d'années, toute chose finit par s'y abandonner, parce que le silence est ce qui reste après que tout soit fini. Tout tend à l'équilibre.
Quand la paix demeure, quand le calme est là, le chant du monde peut se faire entendre. Alors tout ce qui était et tout ce qui sera naît au creux de ce cantique, au creux du rêve infini des dieux de cette réalité.
Pourquoi certains seuls comprennent-ils tout cela?
Pourquoi parmi eux, un jeune homme aux ailes de cristal a-t-il pu prendre place?
Parce que cet homme est celui qui a les yeux levés vers les étoiles ; celui qui écoute le Vent...
L'enfant du ciel.

Archael, voyageur des nuages, était ainsi : debout, cheveux flottants à la brise. Il écoutait. Il ressentait le monde par les yeux de l'âme et non avec ceux du corps. Il sentait la vibration qui sort de chaque coeur.
Les sens trahissent souvent, jamais le coeur.
Et une nouvelle aura était devant lui. Celle de cet homme értange, Chilk Agony. C'est une sensation puissante et odorante, une impression de force sûre. Indubitablement, un de ceux qui sont scellés du don de la Terre mère. Mais elle est différente de toutes les autres. Avec cette saveur douce et amère qui inonde les sens. Un arôme de végétaux étranges... telles ces fleurs à la fois médicinales et empoisonnées. Cela rapelle l'odeur d'une plante pleine de sortilèges...
Mais surtout... il y a en elle des choses plus sombres et plus ardentes. Il y a l'instabillité du sol qui tremble, il y a la sauvagerie de la forêt qui dévore, il y a la férocité des fauves de la nature.

Et sa voix... il faudrait réfléchir longtemps pour trouver les mots capables de la définir. Car elle résumait tout ce qui se sentait chez cet homme.. et peut-être quelque chose de plus encore, de sourd, le grondement du volcan qui s'éveille...

FLASH !

Rectification : du volcan qui est en train d'exploser. Les paroles de l'homme sont calmes, mais il vient de se dégager de lui quelque chose de terriblement intense. Qu'était cette vague impétueuse qui a soulevé violemment tes mèches blanches? Ce n'est ni le froid glacial de Ruby, ni la majesté imposante de Métatron, ni le calme trompeur d'Eäl, ni le tranchant dangereux de Shinreï, ni le maléfice pur d'Iblîs, ni la puissance incandescante d'Apharez, c'est ... complètement différent. Brut et sauvage comme un troupeau de fauves qui rugissent pour célébrer la chasse qui commence.
Difficile de savoir si cet homme a quelquechose de plus ou de moins que tous ceux-là, mais cet homme... est dangereux. Cela se lit au fond du jade qui brûle dans ses prunelles.

A présent le défi était on ne peut plus clair. Archael du Vent... mérité ou non, ce titre était en tous cas infiniment plus juste que "guerrier Aera". Décidément, les duels en général, et ce duel en particulier, ne t'intéressent vraiment pas. Mais la Loi est la Loi, et son Verbe est là : "Tout visiteur ou demeurant à Elament a droit et honneur à opposer force et courage à ceux qui les détiennent."
Pourquoi la pacifique Cité d'Elament a-t-elle dans ses annales poussiéreuse ce parchemin moisi que seuls les Professeurs prennent la peine de consulter à leur arrivée? "Code d'Honneur de la Cité des Eléments" : très folklorique... très attendrissant... et complètement dépassé. Seulement, voilà. Personne n'a jamais songé à l'ôter de la Table des Lois. Pas même un certain Trône qui n'imaginait pas qu'en le reposant après l'avoir lu, il s'engageait envers lui-même à respecter un jour cette loi des temps passés. Un instant, les yeux de saphir s'assombrissent. Va-t-il falloir encore verser le sang?

Soudain, une phrase sonne comme une trompette. En effet, l'appelant au duel a le droit d'en choisir les règles. Et de la bouche de Chilk viennent de sortir trois mots. Victoire par maîtrise. Expression qui signifie que l'affrontement se finit quand l'un des adversaires est dans l'incapacité de continuer... et incapacité de continuer signifie que les lois autorisent à mettre fin au combat en immobilisant son adversaire, même si on ne le blesse pas. Si son pouvoir est assez grand, bien sûr, car il est plus difficile d'emprisonner que de tuer. Mais le pouvoir ne manque pas au Professeur des Vents, plutôt la motivation. Et justement, dans ses yeux de jour tombant, un reflet d'intérêt vient de s'allumer. La victoire est inutile, la vie de l'adversaire sans prix, la renommée sans intérêt, bien au contraire. Mais est-il possible, justement, d'arrêter le combat sans vaincre? De stopper la Violence par un moyen pacifique?

Oui, sans le savoir, le Terra vient de dire les seuls mots qui éviteront le refus du duel.
Les autres règles suivent, presque secondaires, acceptées sans discussion. Alors, à l'étonnement de tous, le pacifique musicien des vents fait un pas un avant et incline gravement la tête.

"Soit. Chilk Agony, fils de personne, j'accepte ton défi... et tes conditions."

Mais pendant un instant, le pli des lèvres se fait désabusé. Déjà, la foule barbare hurle sa soif de violence et son égoïsme. Aux yeux de l'ange, il y a peu de différence entre eux et les chiens qui guettent deux d'entre eux se battre. Le regard qui est porté sur le troupeau humain est las et presque méprisant, de la part de celui qui ne méprise personne. Et quand le regard croisent ceux d'une jeune femme du nom de Ashe, c'est la déception qui y transparaît. Les iris bleus se font plus durs, comme deux saphirs pétrifiés, avant de s'adoucir. Non, Ashe n'est pas venue pour voir le sang. Elle était différente et savait voir, dans un duel, la beauté qui ne vient pas des coups, mais de l'harmonie de la magie qui jaillit et qui danse. Mais elle était la seule de qui n'émanait pas cette envie de voir le sang couler.

Alors les ailes de cristal tournent le dos à la foule comme si elle n'existait pas. De fait, elle n'existe plus pour l'enfant du ciel.

"Décevoir tout ces gens-là?" réplique-t-il une fois encore, pendant que ces yeux se ferment doucement. "Mais ne sais-tu pas que quelle que soit la fin de l'affaire, la plupart s'en iront décus? Même un combat de démons ne les rassasierait pas."

Sur ce, les prunelles de firmament s'effacent sous les paupières. Aucune aura n'émane pour l'instant de Celui De l'Air, mais déjà le combat commence. Toujours sa harpe à la main, il pointe le doigt en avant. Obéissant, l'air vient y tourbillonner, formant une boule de tempête. Libérée d'un geste infime, elle quitte la main tendue et fend l'air en direction de Chilk. Juste une sphère de vent, un sort déclenché avec maîtrise et rapidité, mais si simple, si enfantin...

Seulement, voyez-vous, rien n'est si simple. On ne sous-estime pas un adversaire en ouvrant le duel d'un coup innoffensif, comme une danse mortelle qui doit débuter lentement, imperceptiblement... Non. On le sous-estime en commençant par lui fonçer dessus de toutes ses forces en beuglant, car alors c'est qu'on le pense assez inepte pour être touché à la premère passe d'arme. Or dans cet étrange duel qui commence, les deux adversaires ont des motifs totalement opposés, mais ni l'un ni l'autre ne sous-estiment leur vis-à-vis.

Ashe avait pour habitude de ne jamais laisser transparaître une émotion sur son visage; et pourtant; à la vue d'Archael; ses sourcils se haussèrent.

* tient; voila longtemps que j'attendais cela...Ainsi tu as changé...Rien d'ettonant, ton âme n'est décidement pas celle d'un damné.*

Elle sourit, se rappelant sa première rencontre avec l'ange blanc. Dans une nuit de brume; elle l'avait rencontré sur la place de la fontaine; et même maintenant; elle se souvenait de beaucoup des paroles dites; énoncés comme dans un spectacle de marionettes, figés au milieux des siècles.

Elle prit une autre boufée de sa cigarette; laissant la fumée s'échapper tranquilement de sa bouche; l'enveloppant dans un nuage gris.
Ils se parlaient; le jeunot avait d'ailleur l'air plutôt exité, tandis que...Archael? semblait calme, presque serein.

* oh non; ne dit pas ça petit ange; je n serait pas décue, qu'importe l'issue du combat, mais je viens reclamer mon du *

Elle caressa l'oiseau posé sur son épaule; et observa la foule plusieurs instants. pourquoi était ils la? Aimaient ils le sang? La haine? ou simplement la technique? Elle admirait d'une certaine manière ces laches qui faisaient tout pour paraître à la hauteur.

*Comme si ils ne fuiraient pas devant de vrais démons...tss*

Soudain; elle perçut une autre aura; une aura d'ailleur puissante; et son oiseau s'envola en direction de celle ci. Elle le suivit paisiblement.
Arrivée devant un jeune homme; elle savait vaguement qui c'était d'ailleur, ce..Shinreï.

*un ami d'Althys je crois...*

" Bonjour...beau temps pour admirer un spectacle..."
Dit elle à côté de lui, tout en ramenant le long tube -avec au bout fixé sa cigarette- à sa bouche.

[Pour ceux qui ne comprendraient/sauraient pas, Tranlthanas n'est pas un démon. C'est son alignement pour la bataille, mais il a toujours ses pouvoirs élémentaires – donc peut entrer dans la cité -]

Silhouette sombre entre les vêtements colorés et les peaux blanches, la démarche tranquille entre les pas pressés des excités de ceux qui avaient entendu la même chose que lui. Qui l'aurait raté, tout de même… Un sourd. Oui, cela semblait plausible. Pourtant, la terre elle-même avait frémit sous l'intensité du cri.

Se hâtant, les habitants se rendaient dans la même direction que Tranlthanas, évitant pourtant de le bousculer, sa grande taille et son regard trop peu avenant les dissuadant de le provoquer. Pourtant, pour une fois, l'elfe se laissait aller dans le flot du peuple et se mêlait à lui, parmi ces personnes qui se ressemblaient toutes malgré leurs différences.

Bref, pour une fois, il rentrait dans le moule et suivait la masse, jusqu'au lieu d'où l'effervescence venait et allait grandissante. Les gens regardaient tous dans la même direction, serrés les uns contre les autres, piaillant entre eux comme à la cour du roi Pétaud. C'était affolant. Ne pouvaient-ils donc pas se taire, tous ? Et arrêter de gigoter en souriant bêtement, aussi, cela ferait de l'air…

Tranlthanas opta pour le bourrage de gens, et se fraya une place jusqu'au premier rang en ignorant le surplus de paroles de ces mêmes gens qui protestaient inutilement, l'ennuyant plus qu'autre chose. Il trouva sa place, tranquille et assise, sur les marches devant l'entrée d'une maison. Il n'y avait très peu de monde par ici, seules quelques personnes étaient venues comme lui s'asseoir sur les marches ou s'adosser contre le mur. Les gens semblaient vouloir éviter ce point de vue, peut-être de peur que les combattants ne viennent s'exploser dans les maisons en question. Ah ! S'il fallait démolir le mobilier, maintenant !

D'ici, la vue n'était pas mal. De toute évidence ils allaient bouger.

La raison de la venue du Sabrone était simple : Il voulait tout voir. Il ne voulait rien rater, pas une seule miette de ce combat. Il n'était pas là pour le spectacle, pour parier sur le gagnant, pour rire des chutes de l'un d'eux ou s'extasier devant les exploits de l'autre. Il venait chercher dans ce combat, outre le plaisir de voir du sang gicler, de nouvelles façons de se battre. De nouvelles manières d'utiliser son élément en s'inspirant des techniques de leurs éléments à eux. En gros, il venait remplir sa tête d'idées. Pour cela, c'était sûr et certain, sa mémoire fonctionnerait !

En dehors, il paraissait d'un calme et d'une froideur absolus, comme d'ordinaire. Les bras croisés posés sur ses genoux, l'expression un peu vide mais tranquille, il était prêt à ne rien manquer. Pourtant il n'écoutait pas ce que disaient les gens autour de lui, ni les futurs combattants d'ailleurs. Il ne faisait fonctionner, pour l'instant du moins, que sa vue. Et si le reste de son corps ne parlait que fort peu, ses yeux, eux, disaient tout. Ils racontaient en détail tout ce qui se passait à l'intérieur de Tranlthanas. Comment, au fond de lui, tout bouillonnait, tout brûlait. Son estomac était agréablement chatouillé par l'excitation, qui semblait soudain remplacer son sang, se glisser à sa place et couler dans tout son corps, emballé par l'idée d'assister à un combat. Certes, l'intensité de ces sensations pourtant très fortes se trouvait diminuée car il ne faisait pas partie du combat. On ne pouvait pas tout avoir. Se sentir autant secoué par l'envie d'y assister était déjà si rare…

Tranlthanas en arriva à oublier le public. Ses yeux étaient fixés sur les combattants, qui en étaient encore au stade de la discussion. S'il ne pouvait les entendre, il tentait de lire sur les lèvres et de comprendre les expressions. Son sang ne fit qu'un tour : le duel était accepté. De toute façon, sans qu'il ne sache pourquoi, le Sabrone savait qu'il ne pouvait en être autrement.

Ses yeux, déjà animés par leurs habituels reflets dansants, se trouvèrent soudain habités par cette lueur vive de l'intérêt, qui l'avait quitté durant quelques heures alors même que sa tête en était remplie, tournant et retournant des idées diverses toutes guidées par cet unique intérêt qui l'avait par ailleurs amené ici à lui seul. Tranlthanas sentit son corps tout entier se tendre, sa peau frémir. Un sale sourire s'afficha sur ses lèvres, qu'il tenta à peine de dissimuler sous ses mains qui venaient maintenant soutenir sa tête.

Le combat était parti comme l'éclair, aussitôt qu'il fut accepté. Le Coeur Sombre se mordit la lèvre inférieure en signe de contentement. Et s'abandonna à la contemplation du duel. Sans oublier de se préparer à faire un bon d de côté si jamais ils tenaient vraiment à casser la baraque, tous les deux...

L'elfe venait déjà d'oublier qu'il était entouré de monde comme rarement il l'avait été, qu'il détestait ça. Il venait de jeter à la trappe les regards se braquant quelques secondes sur lui, des regards faux-jetons, de travers, ou hautains parce que la lanceur du regard ignorait tout de lui et ne chercherait (heureusement) jamais à connaître quoi que ce soit.

Il venait d'oublier les bruits dérangeants, parasites de ses pensées trop têtues pour se laisser distraire, d'oublier les paroles ennuyantes qu'on pouvait lui adresser (qu'en savait-il puisqu'il n'écoutait rien ?) ou que les gens s'adressaient entre eux parce qu'ils n'avaient rien d'autre à faire que de jouer les animaux de basse-cour.

Des exceptions, dans le coin ? Peut-être. Mais Tranlthanas les avait déjà oubliées.

Tout était parfait.

[Avis : Les impressions exprimées sont les idées du personnage et non du joueur !]

Sa Dionée gardant en respect ceux qui s'approchent trop, Elorri affichait une moue dubitative. Elle entendait bien la foule hurler sa joie, mais elle ne pouvait s'empêcher d'être déçue. Elle s'attendait à quelque chose de grandiose, d'agressif, d'inimaginable. Elle avait plutôt l'impression de se trouver devant un affrontement de matous, qui font dos rond pour impressionner, mais dont les escarmouches ne sont que des parades futiles.

Assise en tailleur sur les dalles de la grande place, elle avait les coudes appuyés sur le genoux et le menton sur les jointures. Mais il faut dire que la petite Elorri n'était guère impressionnable. Elle s'émerveillait d'un rien, mais n'était pas impressionnée par grand chose. Peut-être était-ce dû à son jeune âge ou à sa naïveté candide. Toujours est-il qu'elle n'était pas vraiment impressionnée, elle avait même l'air de s'ennuyer franchement.

La dionée mâchouille bruyamment le manteau d'un spectateur ébahi qui est visiblement trop près de la jeune Dryade. Elle penche la tête, qui bascule sur ses jointures à droite et de la main gauche, gratte du bout de la griffe entre les dalles de la place. Elle a hâte que ce soit terminé, elle pourra aller voir le professeur et lui demander le chemin de l'école.

Pas de réponse. Les sourcils blancs de l'ange se froncent un instant, sans que ses yeux ne s'ouvrent. Qui est cet être? Qu'il se relève après la grèle de coups qu'il a reçus n'est pas au fond étonnant. Leur force était dans la vitesse, pas dans la puissance, et son physique de colosse n'en a probablement pas souffert énormément. Mais tout de même. Rester immobile devant l'attaque suivante relevait de la stupidité. Ces sphères étaient capables de déchiqueter des troncs d'arbres. Mortel non, mais dangereux. Plus question de les encaisser comme tout à l'heure.

Mais non, il reste là, se contentant de sortir un objet indistinct de sa poche et de se tailler un petit casse-croûte. Espérons que ce psychopathe va éviter quand même.

* Que? *

Hem, oui. Dans un certain sens, il a évité de se faire lacérer. Mais pas comme prévu. Son aura explose à nouveau, repoussant les lames d'air qui le menacent avec la délicatesse d'un tremblement de terre de force 6. Un coup d'oeil vers le côté l'informe que la foule recule, impressionnée malgré elle devant cette éruption qui n'en finit pas. ... Eruption? Volcan? Oui, vraiment, il n'y a pas de meilleurs mots. C'est une bonne citation si un jour il faut écrire l'histoire de ce combat.

Mais il y en a une autre qui pourrait aller, cher ami. Laquelle? Eh bien, attends que je prenne une grande inspiration........ ARRETE DE T'OCCUPER DE LITTERATURE, IMBECILE!!! Ne sens-tu pas que son aura a changé? Admettons qu'il n'aie de toute façon pas beaucoup de subtilité, mais là, cela devient franchement inquiétant. A part un Dragon déchaîné, il n'y a pas beaucoup d'êtres qui irradient une vibration pareille. Ce n'est plus un combattant. c'est un carnassier onubilé par l'idée de tuer - et tu est la proie. Plisse tes paupières et n'oublie pas qu'aussi dangerux qu'il puisse être, il lui manque... il lui man- Attention ! Danger !!!

Le temps d'un battement d'aile de colibri - AESSEHTR! - et le prédateur est là.

Un masque bestial dans le champ de vision ... et un bruit sinistre de surface dure qui éclate. Puis... un choc? Vous rigolez? Quand une météorite s'écrase au sol en rasant une ville, vous appellez ça un choc? Toutes proportions gardées, ce coup mérite plutôt le qualificatif de cataclysme. Sous l'impact, c'est une sorte de missile bleu qui traverse la place dans le sens de la longueur et vient s'écraser dans la bâtisse la plus proche, détruisant une partie de la facade et du toit. Décidément... Les Terras chargés de l'entretien des bâtiments vont devoir faire des heures supplémentaires vu les dommages causés au bout de 2 minutes de combat seulement.

Et à propos de dégâts, qu'en est-il d'Archael? Depuis qu'il est allé s'encastrer dans la boutique, on ne perçoit plus grand-chose. Tendons l'oreille...

" Atchoum! "

Ah d'accord... il y a plus distingué comme bruit, mais au moins ne semble-t-il pas en train de décéder. Même avec la poussière qui traîne sur la place, les éternuements post-mortem sont chose assez rare. Ahuri de Trône, êtes-vous là? L'honorable assistance (oui, la bande de porcs à deux pattes qui beugle sa satisfaction, après la troisième colonne à droite) vous réclame. Non qu'elle se soucie particulièrement de votre très probable lumbago, mais elle aimerait constater les horribles dégâts subis par votre organisme. Vous savez, dans le genre avant-bras heurté à pleine puissance par un marteau-pilon d'authentique fabrication naine.

Euh, n'en déplaise à l'honorable assemblée, nous avons un problème. Parce que la silhouette qui s'extirpe lentement des ruines a une forme bizarre. Voyons, c'est vaguement transpaernt, c'est une forme de deux mètres de haut, c'est ovale et luisant... attendez, la fumée se dégage... c'est... euh... c'est...
...un poisson dans son bocal. enfin, pour être plus précis, c'est notre ami Archael entouré d'un espèce de truc bizarre qui scintille comme du verre. Equipe technique, j'aimerais un rapport détaillé, SVP. Vous êtes à l'antenne.

Oui, chef. *CLIC* La formation ovoïde présente autour de ce tête-en-l'air à plumes est connue sous le nom de "Aessehtr". Il s'agit d'une matérialisation cristalline extrêmement rarissime, un matériau légendaire synthétisé à partir de magie affiliée à l'élément air et dont la dureté est N fois supérieure à celle du diamant. Elle est pourtant extrêmement instable et ne peut être matérialisée que pendant un instant infime par les magiciens Aeras les plus avancés. Le fait que cet homme l'aie maintenu autour de lui s'apparente à une aberration et viole toute les lois de *CLIC*

Oui, donc en résumé, mesdames est messieurs, on appelle cela un bouclier de Cristal. Un truc indestructible qui vient de sauver la mise à notre emplumé. Enfin, indestructible... théoriquement, parce que le poing de Chilk vient de prouver le contraire. Eh oui, la protection légendaire est en miettes à hauteur du bras droit. C'est cela qui a produit ce craquement, tout à l'heure. Remarquez que cela semble avoir préservé de justesse l'anatomie de son propriétaire, ce qui vaut mieux pour lui. Car vu la vilaine trace qu'il porte malgré tout, ce bout de viande doit être dans un sale état. Imaginez ce que cela aurait été si le coup avait été direct. L'honorable assistance se demande sans doute si ce bras est finalement cassé ou non?

En fait, il ne l'est pas, pourrait répondre notre ami. Mais le coup a été terrible. Pendant un instant, Archael a eu l'impression d'être percuté par un un buffle enragé... au vu de la fleur brûlante qui grésille le long de ses nerfs, ce n'est pas beaucoup mieux. Son adversaire se bat peut-être sans sortilège, mais pas sans magie. Ces coups surhumains sont imprégnés de surnaturel, et de loin plus dangereux que des sphères de vents. Le fabuleux Bouclier de Cristal est incapable de bloquer ce démon qui le guette, là-bas. Ce n'est plus Chilk Agony qui lui fait face, mais un fauve déchaîné à qui il est impossible de faire entendre raison. Que faire? La prochaine attaque ne tardera pas. Quelques microsecondes encore, et l'enfer se déchaînera. L'occasion est là, il faut la saisir. Pour l'instant, l'important est de se tirer vivant de ce combat, et il va déjà y avoir du boulot.

Mais qu'utiliser pour contrer? Certes, l'Arcane des Vents n'est que la première des trois qui composent le pouvoir du professeur de l'Air. Ses pouvoirs les plus développés sont les sortilèges du Son et les enchantements étranges de la Lumière. Mais... Chilk non plus n'est pas à fond. L'instinct de combattant n'existe pas vraiment chez l'ange, mais l'instinct de survie le souffle. Prends garde : la bête n'a montré que l'une de ses griffes. Il va falloir les couper une à une. L'aura blanche continue à augmenter, parallèlement à celle de Chilk, moins violente, mais il y vibre un pouvoir encore retenu. Archael lève le bras gauche.

Cette fois, c'est l'air de la place tout entière qui se met à tournoyer et à siffler. De petites tornades se forment, mesurant un ou deux mètres de haut. En elles ne tournoient plus de cailloux ou de poussière comme d'habitude. Elles sont formées uniquement de couches alternant vide et vent concentré, et les ondes de surpression sont autant de lames aiguisées. Pendant ce temps, autour des poignets de l'ange, des éclairs bleuâtres crépitent de façon inquiétante. Combien de puissance magique, combien de tension électrique s'y amassent? Le monde d'Elament ne connaît pas le sens du mot "volts", et dans ce cas, c'est probablement tant mieux.

Une fois encore, Archael contemple la silhouette ramassée de Chilk. Ou plutôt, du monstre à qui il prend fantaisie de jouer à l'humain sous le nom d'Agony. Cet être n'est pas humain, pense l'ange l'espace d'une seconde. Il est aussi différent de nous que ce noir démon qui lui a fait perdre Ru...
Une seconde, un reflet sombre passe le fin visage. Derrière les paupières closes, nul n'a vu l'éclat dur qui a soudain couvé dans les pupilles de lapis-lazuli. Au fond des iris invisibles, les paillettes d'or se sont enflammées une seconde, prêtes à entamer à nouveau leur inquiétante sarabande. Non. Obliger les pensées à s'éloigner de ce courant dangereux, de cette seule rancune qui a jamais habité son coeur. Unique et d'autant plus dangereuse, car elle couve comme un feu qui ne s'embrase aps encore. Ne pas y penser. Uniquement se concentrer sur la Magie.

Soudain, le ciel se couvre. La nuée orageuse sur l'horizon Est se rapproche à présent, obscurcissant rapidement le bleu de ce début d'après-midi.

Le silence est lourd. Etouffant. A peine troublé par le sifflement sinistre des tourbillons qui se multiplient.

"Dansez!" ordonne soudain sa voix toujours douce.

Et dans une sarabande de démons déchaînées, les tornades fondent en avant. Se croisant comme autant d'éclairs mortels, elles dépassent à présent toute notion de vitesse, égalant le déplacement quasi-instantané d'Agony. Sont-elles des dizaines ou des centaines, le Trône seul le sait, et encore... ce n'est pas sûr. Car il a disparu au milieu de la tempête qu'il a déchaînée. Invisible... non. son aura n'est pas dissimulée, mais si le trouver est facile, encore faut-il l'attrapper au milieu de la farandole des milliers de couteaux... soit-on aussi rapide qu'eux, plus rapide même, comment se déplacer dans un espace où les lames invisibles ne laissent pas le moindre passage?


HJ: Désolé du retard. J'avais tapé cette réponse l'autre jour, mais ma connection a planté juste à ce moment, et je viens seulement de la récupérer.

Sy'loch. La noire danse des lames.
Tel est le nom de cet enchantement. Il a ceci d'exceptionnel qu'il n'a pas été créé à Elament...
L'histoire remonte à bien longtemps. La chaîne des mots se perd dans les limbes du passé. C'est une histoire qu'il est bon d'écouter quand les dunes se poudrent d'or rouge, et que le soleil se couche à l'horizon - Ecoutez, fidèles, la parole du Conteur sous les tentes!

Il y eut jadis - rapide est le torrent du présent! - un Aasimar qui étudia à la Cité des Eléments. Un maître incontesté du l'air, le seul à avoir jamais porté le titre de Seigneur des Vents. Contrairement à d'autres Aeras, il n'étudia jamais les Arts Etranges et se spécialisa dans la magie de l'air à l'état brut. Puis vint le jour où il pensa avoir tout appris. Quittant la Cité, il rejoignit son pays d'origine, loin vers les mers chaudes et les déserts du Sud-Est. Loin... si loin. Les récits disent aussi qu'il fut prince, dans ces royaumes éloignés où chaque maison est un palais des Mille et Une Nuits - enfant brun qui m'écoute, les rubis sont les larmes de Shaïmed.
Des décennies se passèrent. Jamais le Seigneur des Vents ne revint dans le pays d'Elament... En vain, les bises froides du septentrion apellèrent-elles leur maître. Le grand vent boréen lui-même, qui souffle la glace et les tempêtes de neige, ne revit jamais celui qui l'avait soumis. Celui-dont-le-nom-est-oublié quitta l'Histoire pour la Légende, et nul ne sut où ses pas l'avaient mené, ni où la mort l'avait pris - est heureux celui qui a su trouver le chemin des Sables du Temps, dit le grand prophète.
Pourtant, un jour, arriva à Elament un long cortège d'homme voilés, montés sur des chevaux fougueux. Inquiets à la vue de leurs cimeterres, les Habitants d'Elament s'attendirent à une attaque. Mais le chef de cette troupe s'arrêta à l'entrée de la ville. Descendant de sa monture, il s'agenouilla sur le sol poussiéreux et frappa trois fois le sol de son turban émaillé de pierreries. Puis, tirant de sous son armure un livre rouge et bleu - Akh! Es! Aï! - il le déposa avec respect sur le seul de la Grande Porte. Alors les cavaliers du midi remontèrent en selle, et les chevaux noirs s'enlevèrent comme s'en va le vent du désert. Entre les pages de leur cadeau, reposaient de grands secrets de l'Air, écrits de la main même de l'ancien étudiant à Elament. Pourquoi avait-il ordonné à ses sujets de rendre la magie à la magie - Aï! Parce que la goutte d'eau revient toujours à l'oasis qui l'a créée.
Depuis, l'ouvrage qu'on a nommé le Livre du Simoun est à la bibliothèque d'Elament. Seuls les professeurs sont autorisés à le consulter. Mais quand ses sortilèges sont jetés quelque part à la surface du monde, quelque part entre la réalité et le rêve, le Seigneur des Vents revient à la vie, le temps d'un tourbillon...

Mais déjà les étoiles tournent. Ce conte, enfants, doit prendre fin et laisser place à un autre, car la vie elle-même devient légende quand le temps l'a laissée derrière lui. La nuit s'avance, les violons se taisent, le sommeil tombe sur le camp, et le Conteur déclare qu'ici finit le dit.

***

Et Sy'loch danse. Le dieu des lames poursuit son ballet de mort. Danse, mortel! N'est-il pas doux à ton oreille, le cantique de l'air déchiré? Dur le reflet du soleil blanc sur le cimeterre, haut le sifflement des flèches. La Déesse de la Mort et l'Archange de la Vie s'embrassent au-dessus de toi. Danse! Nulle jouissance n'est pareille, et pour toi chante la cythare! Abandonne-toi et valse avec la Faucheuse, sur le fil d'un rasoir! Ne t'arrête pas : le jour est encore long. Ne ferme pas tes yeux, éblouis par les sabres de mille djinns. A ta droite le paradis, à ta gauche l'enfer, le gouffre sous tes pieds et l'Ange de la Mort derrière toi!
Un! Deux! Trois! Quatre!
Danse!

Déjà les tempêtes reforment leur cercle de mort. La proie est prise. Plus d'échappatoire. Mais soudain le Chacal se métamorphose, et de chassé, devient chasseur. Chacal? Non! Au milieu du piège, l'animal n'est plus le petit fauve hargneux. Regard droit vers l'avant, bouche injectée d'écume : c'est le grand buffle sauvage qui est là, l'un des quatre princes géants des savanes, qui ne reculent pas même devant les grands fauves. Et la bête s'arrête. Et la bête charge. Même les lions cèdent devant cette ruée furieuse de cette montagne de puissance brute, même les mille Tigresses Blanches de l'Orage ne peuvent l'arrêter. Alors leurs griffes s'aiguisent : mourir soit, mais mourir en donnant la mort! A chaque foulée dans le mur de tempête, hurlant comme mille démons, elles prélèvent le prix du sang. Celui-ci inonde l'air de son reflet d'escarboucle, gouttes de pierre précieuse, perles de vie qui s'échappent. Mais la bête puissante ne s'arrête pas, et finalement les Tigres Blancs doivent céder.

Et le face à face est à nouveau proche. Les deux adversaires sont à se toucher. Dans la bouche de Chilk, le bleu s'est effacé, remplacé par le blanc des crocs. Le bleu habite son corps à présent, et pour un instant, le bleu absolu du ciel, tout en dévastant son organisme, lui donne domination absolue sur la foudre céleste qu'il a traversée. Obéissant à cette force supérieure, elle se retourne contre son ancien propriétaire et rejoint le corps d'Agony, lui prêtant son pouvoir de destruction.

Le Trône a-t-il réagi pendant l'attaque? Non. Sa magie est basée sur les incantations, et il ne peut déployer ses pouvoirs les plus puissants sans elles. Tout au plus, par un réflexe instinctif de défense, son organisme de Trône a-t-il le temps de se préparer au choc qui va venir. Mais pas au fait qu'il y en ait eu deux. Un physique et un magique.

Collision. Eclair bleu et blanc. Explosion.

Tandis que Chilk roule à terre vers la gauche, le corps d'Archael traverse l'espace vers la droite, vient heurter l'arrière de la fontaine. Puis glisse au sol sans bruit. Tout s'apaise, accalmie au milieu du cyclone. A gauche, le sang rouge des hommes ruisselle pendant que le combattant se relève. A droite, l'ichor d'argent des anges coule à flots, tandis que le professeur reste allongé à terre. Silence. Ses longs cheveux sont répandus autour de lui, linceul blanc sur les pavés. L'ange est-il mort, écrasé par la charge sauvage?

Mouvement. Non, peu à peu il se relève, ses longues mèches cachant son visage. Vacille... se retient au mur... debout. Relève la tête et fixe le chacal à travers ses paupières closes. Même le choc ne lui a pas fait les ouvrir. Mais c'est l'un des rares endroits épargnés. Tout son corps est couvert de plaies. A la tempe, là où la tête de Chilk - ou le rocher qui sert de tête à Chilk ... - l'a frappé, la peau est arrachée, et le sang argenté des Trônes coule lentement sur sa joue. Une esquille d'os est visible au niveau de la blessure. Mais ce n'est pas le pire. Car voyez-vous, une décharge de Foudre n'éclate pas au contact de la peau. Non : il lui faut un espace suffisant pour pouvoir détonner. L'énergie a laissé les bras indemnes, mais s'est frayé un chemin jusque dans la poitrine. Et a explosé là.

"Tu es fort... très fort..." murmure la voix désormais rauque du professeur.

Une toux soudaine secoue le grand corps blanc. Une toux inquiétante qui indique un organisme ravagé au moins autant que celui de Chilk - à l'intérieur. Une bonne part de ses organes sont gravement atteints. La seule chose qui l'a sauvé sont que les Trônes, se nourissent uniquement de l'énergie de l'air et du soleil, sont naturellement résistants à l'électricité. Mais déjà la douleur éclate comme une orchidée démoniaque, et ses tentacules chauffées au rouge arrachent un gémissement à celui qui ne se plaint jamais. Même un corps d'ange ne tiendra pas éternellement. Alors?

Alors, dans un geste mécanique, Archael tire de son étui sa harpe de cristal.

Il ne pense plus. Ne réfléchit plus. Agissant comme un automate. Oui... avant qu'il ne soit trop tard... il faut briser les interdits et les promesses qu'il s'est juré. Utiliser la magie du Son pour la destruction. La première Arcane, celle du Vent, est insuffisante face à la force brute du démon déchaîné. Quand à la dernière et ultime Arcane... NON. Même pour un duel, même pour conserver sa vie, il ne se résoudra à l'utiliser. L'Arcane de la Lumière, la plus puissante de tous les domaines Aeras... jamais les froids et mortels rayons, nés de la colère du Paradis, ne s'embraseront au creux de ses mains. La victoire, et même la vie, n'ont pas de prix suffisant pour effacer cela. Alors, il va falloir dompter la bête par le Son. Les chants du monde vont devenir symphonies de guerre, le cantique du ciel un Requiem.
Requiem pour un Chacal.
Joli titre, n'est-ce pas.

Le silence est retombé sur la place. Devant l'ampleur de la bataille, la foule a reculé, ignorant qu'elle sauve probablement sa vie en agissant ainsi. Les doigts fins, mais parcourus de balafres, caressent doucement les cordes de Cristal.
L'aura de pouvoir, dispersée sur le champ de bataille, se rassemble et enfle à nouveau, lentement.
La rafale de l'orage qui arrive, arrache quelques pétales aux cerisiers qui bordent la fontaine.
Les pétales tourbillonnent lentement autour de l'ange, tels des flocons de neige.
La musique s'envole.
La vibration naît.
Les cheveux de l'ange blanc se soulèvent.
Le pouvoir enfle comme une marée montante.
Les harmonies inondent l'air.
Et l'espace semble atteint de folie.

Pas de vent pourtant, hormis la respiration de l'orage encore loin de la Cité. Mais depuis que les notes ensorcelées ont commencer à envahir la trame du monde, quelque chose a commencé à bouger. Autour d'Archael, l'espace entier se plie et s'enroule. Emportées sur la partition, quelques pierres viennent heurter cette distortion. Immédiatement, elles sont déportées vers la droite et la gauche. Pourtant, ce n'est pas le pouvoir d'Archael qui les dévie. L'ange, de son chant, a seulement changé une loi de la réalité. Autour de lui, se dresse désormais une muraille protectrice que nulle force brute au monde ne peut briser. Juste pour un instant, tandis que son aura s'amplifie à présent comme un bourdon de cathédrale.

Le mur tourne de moins en moins vite, tandis que l'espace se remet peu à peu. Bientôt tout ennemi pourra à nouveau franchir cet indestructible barrage. Mais à l'intérieur, c'est un océan de puissance qui commence à onduler. Le sortilège suivant s'annonce, plus redoutable encore que la danse de Sy'loch. C'est désormais une course de vitesse... Sur les lèvres du Trône, les mots de l'enchantement se succèdent, silencieux. Et la musique devient sans cesse plus forte, plus aigüe, plus stridente...

Et soudain, les paupières closes s'ouvrent.

Elorri jouait négligemment dans la poussière du bout des ongles. Elle ne levait les yeux du sol que de brefs instants, quand un bruit insinuait quelque chose d'intéressant. Elle serait bien partie, mais ne sachant pas où aller, elle aurait bien aimé demander au professeur, du moins si s'en était une. On l'avait présenté comme tel. Elle avait donc en tête d'attendre la fin du combat pour lui demander. Un long soupir s'échappe de ses lèvres, quand soudain, quelque chose attire son attention.

Ne n'était ni un bruit, ni quelque chose qu'elle avait cru voir du coin de l'oeil. Non, c'était autre chose. Elle ne pouvait pas dire non plus que c'était quelque chose qui l'avait touché, mais elle l'avait ressenti. Un brusque frisson, lui avait chatouillé tout le corps. Quelque chose de fort, comme lorsque les nuages se déchaînent et que les lumières du ciel éclairent de blanc tout l'espace durant un bref moment.

La détonation est puissante, la foule recule, laissant Elorri au premier plan. Elle s'en rend rapidement compte, car la Dionée gronde dans son dos. Prudente, et soudainement inquiète, Elorri recule et rejoint la foule. Si quelques minutes plus tôt elle s'ennuyait ferme, elle est maintenant captivée par ce qui se passe. Elle observe, la bouche entrouverte, ses grands yeux acajou fixé sur les deux personnages.

Puis soudainement, le son. Un son comme elle n'en a jamais entendu. De plus en plus intolérable à l'oreille. La sensible Dionée se referme sur elle-même, repliant ses feuilles sur ses têtes et tentant de s'enfoncer dans le sac à dos. La jeune dryade, elle sent la vibration dans tous ses os, tous ses muscles et la note lui vrille les tympans. Ses épaules se soulèvent, sa tête s'enfonce dans ses épaules, son dos se courbe. Elle tente de résister, mais bientôt, elle ne supporte plus.

- Argl, affirme-t-elle spontanément.

Les mains sur les oreilles, elle tombe à genoux, le menton collé à la poitrine. Des larmes de douleurs perlent au coin de ses yeux tandis que son corps cherche à retrouver ce pourquoi il vit, la terre. Petit à petit, tremblante, elle glisse dans un gémissement vers les dalles de la place, de plus en plus près du sol.

[Ola. RP tapé après 9h de cours, je suis crevé... dsl, post un peu bizarre : dérapage en n'importe nawak rattrappé de justesse.]


Une première gerbe de sang brilla, rouge carmin. La tempête continua sa ronde démente. L'éclair noir et brun déchira l'air: une fois, deux fois, trois fois. Un crissement de verre brisé tinta. L'ouragan sonore gémit et s'absorba dans le néant. Et le silence fut à nouveau là, étendant sur le monde son invisible manteau. On aurait pu croire que pendant un instant, le temps avait retenu son souffle.

Car, ailleurs... hein? Où ça? Peu importe! Ca n'a aucun rapport avec cette histoire, et puis, peut-être que ce lieu n'existe même pas.

Loin......
Très loin...........
Encore plus loin...........
Vachement plus loin................
<< Zut! Je détourne les yeux un instant, et... >> s'écria un dieu.
<< Fais un peu plus attention au film, chéri! >> répliqua sa femme. << C'est toi a insisté pour qu'on achète un Magnétoscope Inter-Mondes pour pouvoir observer les destins des mortels d'autres univers... >>
<< Mais j'attrapais juste ma canette de bière et voilà! Que s'est-il passé? >>
La déesse soupira et leva sa main. Sur son doigt fin, la bague incrustée d'un béryl scintilla un instant.
<< Bon, allez... je reviens en arrière, mais c'est la dernière fois! >>

FLASH - BACK.

Déjà la pyramide est devenue presque opaque. Le diamant de trois mètres de haut est à demi-matérialisé, prêt à engloutir Chilk pour mieux l'emporter. Le combat est peut-être déjà fini? Le sortilège d'Armaeth a-t-il scellé le destin du Chacal?

Et non. Car soudain un hurlement coupe cette marée sonore, fendant l'océan qui chante comme la lame d'un couteau. Cette voix, c'est celle de Chilk Agony. Elle n'est pas suppliante, n'implore pas la pitié - d'ailleurs qui se serait attendu à une telle impossibilité?- et elle n'est pas non plus mourante ou épuisée. Au contraire, elle trompette sur la place, tonnant sa sauvagerie et sa fureur! C'est le rugissement du lion au creux du piège, quand il va briser les liens qui l'enferment.

Face au tombeau enchanté, l'ange ne répond pas. Il est probable qu'il n'a pas entendu, entièrement abandonné au flux de sa magie. Ou peut-être a-t-il dépassé les notions de surprise et d'étonnement, perdu quelque part dans un cauchemar de douleur. Son visage maculé de sang est de plus en plus figé, insensible. Dans ses prunelles, la lueur chaude du ciel bleu a disparu. Ne restent que deux joyaux où la lumière s'engouffre et se perd, où se reflète le feu bleu des pierres précieuses, dur et beau.

Feu d'artifice d'aura et de magie. Comme un météore défonce le sol, le poing irrésistible du Fauve a crevé sa prison. Archael ne cille pas. Marionnette aux gestes mécaniques, il continue implacablement à déchaîner sur son adversaire les vagues d'une clameur sans fin.

Et soudain, c'est une montrueuse tentacule végétale qui jaillit, née d'une pluie de sang. Le membre contre nature fouette l'air par deux fois, si rapidement qu'on a l'impression d'avoir vu passer deux traînées floues. Dans quel ordre ont-il été distribués? Difficile à dire. Il y a eu deux bruits. L'un sourd et mat, l'écoeurant bruit des chairs empalées. Et le second clair, cristallin, celui d'un choc violent sur le verre.

Ce fut là que les secondes suspendirent leur cours. Et l'écho des deux coups se répéta encore et encore, quelque part dans les Couloirs du Temps...

Pause.

<< C'est bon? Tu as suivi? >>
<< Attends, continue... >>

Marche.

Il y eut le public qui se taisait, tous ces gens blessés ou non, figés dans leurs mouvements.
Il y eut Chilk qui haletait silencieusement, accroupi.
Il y eut le graud fouet de bois qui s'immobilisait.
Il y eut un objet qui tournoyait en l'air en réfléchissant les rayons du soleil.
Il y eut la tête blanche qui se levait, incrédule.

Pause.

<< Alors? >>
<< Merci. C'est bon. Tiens, prends quelques chips avant de remettre le film. >>
<< Je te signale que je suis au régime! >>
<< Ah, oui... c'est vrai! Mais tu sais, cette marque est délicieuse. C'est la première fois que tu en achètes? >>
<< Je l'ai trouvée sur un petit monde paumé, quelque part dans le Multivers. >>
<< Il s'appelle comment? >>
<< Je ne sais plus... attends... la Terre, je crois... >>
<< Connais pas... 'doit être vraiment paumé comme coin! >>
<< Ca, tu peux le dire. Et leurs religions sont vraiment pitoyables. J'ai eu un mal fou à trouver une Porte d'Invocation pour revenir. J'ai failli être en retard pour mon Bain de Jouvence! >>
<< Allons bon. C'est vrai que c'était aujourd'hui, comme tous les 800 ans. Ah, décidément, les femmes et leurs bains... >>
<< Pardon !?! >>
<< Euh... Non! Rien! Bon, on regarde la suite? >>

Marche.

Le temps reprit sa course. L'instrument de cristal acheva sa course et percuta le sol. Le Chantepierre explosa en milliers de particules scintillantes. Le feu d'artifice silencieux se dispersa au vent s'éteignit. Et l'Ange hurla.

Quand le dard de Chilk lui avait perforé le torse avec autant de facilité qu'une feuille de papier, Archael avait à peine bougé. L'intérieur de son organisme était déjà si endommagé qu'il perçut à peine la nouvelle blessure, pourtant spectaculaire de l'extérieur. Non, ses prunelles étaient fixées sur le Chantepierre comme si rien au monde n'existait plus. Mais quand celui-ci éclata, ce fut tout autre chose. L'effet était terrible, dévastateur. Car ce n'était pas qu'un simple instrument, plus même qu'un simple artefact de magie. La lyre magique était une émanation de l'âme, et faisait autant partie d'Archael que son corps ou son esprit. Surtout quand il était en train de l'utiliser pour y laisser couler librement sa magie. Pour lui, le choc fut une sorte de cataclysme mental. C'était comme si le poing de Chilk, avec toute sa force de titan, était venu pulvériser un fragile miroir qui avait pour nom "esprit".

Les yeux du Trône se dilatèrent, écarquillés. Dans un spasme, tout son corps se tordit en arrière, tendu comme un arc. Et alors qu'il commençait à tomber, sa chevelure flottant comme une oriflamme, le hurlement retentit. Atroce.

Cela n'avait rien de commun avec les rugissements de douleur du fauve fou qu'était Chilk. Depuis le début du combat, l'ange n'avait émis presque aucun son. Rien de l'information brûlante qui montait à son esprit n'avait franchi ses lèvres. Mais soudain, en une seconde, toutes les batteries de la douleur se vidèrent. Ce fut de la souffrance à l'état pur qui traversa l'air, une torture venue non du corps, mais directement de l'esprit. Quelque chose d'inexprimable par des mots, mais qui se tatoua dans l'esprit des spectateurs comme le toucher d'une barre de fer chauffée à blanc.

Longtemps, le cri résonna dans la Cité. On dirait qu'il n'arrivait pas à s'éteindre, alors que le grand corps bleu et blanc n'en finissait plus de basculer en arrière. Il s'interrompit seulement quand l'ange fut couché, les yeux encore grands ouverts, ses longs cheveux étalés autour de lui comme un linceul.

L'orage qui s'approchait depuis tout à l'heure couvrait à présent la moitié du ciel de la Cité. La lumière d'un éclair lointain jeta sur la scène un reflet livide, et la voix profonde du tonnerre la salua d'un roulement solennel.

Tout était-il fini?

Vraiment?

Lorelaï se trouvait à quelque pas de là. Revêtue de sa cape couvrant une robe de soie, de satin et de dentelle blanches, superposés en une multitudes de voiles flottant autour d'elle. Ses cheveux noirs retombaient librement sur ses épaules, contrastant avec sa tenue immaculé. À chacun de ses pas, le froufrou des innombrables jupes et jupons se faisaient entendre, et les jupes se soulevaient, laissant entrevoir des ballerines argentées, de la même couleur que le ceinturon qui encerclait sa taille.

Entre ses jambes trottaient la petite boule de poil rousse qui ne la quittait presque jamais. Elle se dirigeait vers la rue de la Rosée, après un quart épuisant à l'infirmerie. La journée avait été interminable, et les patients s'étaient succédés à une vitesse folle. Il en était presque étonnant que sa tenue soit irréprochable après une journée de ce genre.

Alors qu'elle marchait, perdue dans ses pensées, Rudy sauta dans ses bras, apeurés. Lorelaï connaissait le don des animaux de prédire un danger, c'est pourquoi elle regarda autour d'elle, cherchant la source de cette terreur soudaine, mais elle ne vit rien. Elle n'entendait que le bruit habituel de la foule.

" Voyons Rudy, mais qu'est-ce qui te met dans cet état?"

Elle le serra étroitement contre elle pour le rassurer et reprit sa marche. C'est à ce moment-là qu'un cri d'agonie, un cri insupportable, qui vous stoppe le sang, revire les sens, et résonnent à jamais dans vos oreilles se fit entendre. Et puis elle sut, sans même voir, que le cri était poussé par son Ange... celui qui faisait battre son Ange, celui qui gardait toujours une place dans ses pensées... et une main froide lui enserra le coeur...

Elle se mit à courir en direction du cri, serrant Rudy contre elle, cherchant à se rassurer elle-même plutôt que l'animal cette fois... Elle courut comme si sa vie en dépendait, Apharez à ses trousses... mais seulement, aucune menace ne se trouvait derrière elle... c'était la pensée de perdre Archaël avant même d'avoir pu lui ouvrir son coeur qui la poussait au-delà de ses limites.

Elle déboucha d'une allée et le vit, tombant du Ciel, accroché à l'Air... silhouette auréolée de lumière... Elle figea, craignant que ce ne soit la fin du Trône...

L'orage gronda, déferla... alors qu'elle ne l'avait même pas vu approcher... la ramenant à la réalité... Elle s'élanca près de lui, et se laissa choir près de lui... son corps contre le sien... elle laissa couler quelques larmes et se ressaisit.

Ignorant le massacre autour d'elle, elle reprit la maîtrise de ses sens, et l'inspecta rapidement. Il avait le corps tendu, les muscles crispés, et les yeux ouverts sur une vision d'horreur que lui seul voyait. Et il respirait... Elle se mit à le frictionner, pour détendre ses muscles, raviver la circulation sanguine, et le protéger de l'orage... Il faudrait vite le transférer à l'infirmerie... ou chez-elle... qui était plus près...

Tout en s'activant et en cherchant du secours des yeux, elle murmurait des paroles douces et réconfortantes, destinées à elle autant qu'à lui...

" Archaël, tout va bien aller... je suis là maintenant....... accroche-toi.... reste avec moi... je suis là.. je suis là... c'est fini..."

Elle utilisait le même ton qu'un parent utilise pour s'adresser à son petit qui s'est écorché le genoux...

Désireuse d’en apprendre toujours sur la Cité dans laquelle elle venait à peine d’arriver, Minilya se promenait dans les rues. Vint un moment où la rue dans laquelle elle pénétra était silencieuse… trop silencieuse… Elle s’immobilisa et perçut un faible murmure, elle suivit son sens auditif, elle n’aimait pas être seule dans les rues, il pourrait lui arriver quelque chose et comment ferait-elle alors ?

**Pourquoi est-ce qu’ils se soucieraient de toi ? Ils ne se soucient pas de ta race en générale. Ils ne se soucient que d’eux, tous, autant qu’ils le sont.**

Minilya ne broncha pas, elle avait l’habitude de ces conflits qu’elle renfermait, mais personne ne pouvait s’apercevoir de ces combats qu’elle menait contre sa propre personne, elle avait reçu la bonne éducation. Celle digne d’une princesse…

**Plus maintenant ma petite. Oublies tout ça. Regardes, la foule s’est assemblée.**

La jeune Vélane était maintenant toute curiosité, rares étaient les fois où elle s’accordait un moment de répit et ne se rabaissait pas, cependant elle devait admettre que ce rassemblement était fort intéressant, elle n’avait encore assisté à aucune forme de divertissement dans la Cité, et s’empressa, de rejoindre les gens de la Cité. Elle s’approcha dignement, elle n’avait aucun besoin de se presser, même si cela faisait tellement longtemps qu’elle n’avait été proprement divertie.

« Excusez-moi… Pardon… »

Elle glissa son chemin parmi le cercle qui s’était formé autour des jongleurs usant de son charme, adressant un sourire timide à l’un ou à l’autre. Elle obtint avec aisance ce qu’elle voulait, elle occupait maintenant une place de choix, elle était au premier rang. Elle porta son attention alors sur ces deux… êtres…

**Ah ! Ce ne sont pas des jongleurs…
Oh non, c’est bien mieux que cela. **

Même si elle ne savait pas du tout ce que pouvait être la créature qui lui faisait dos et qui semblait seulement savoir hurler pour communiquer, elle était captivée par cette scène. Elle se rappela avec délice ce que cela faisait. La belle et jeune Vélane sourit, le sang tachait le sol, les deux combattants étaient recouverts de sang, sueur et autres suintements dont elle ne voulait rien savoir. Ses yeux sombres parcouraient la musculature de l’un et de l’autre, évaluant la situation, elle prenait plaisir à ce combat, dommage qu’elle en ait raté autant. Elle fit le tour du cercle, elle s’amusait de l’état de l’ange et c’était seulement si elle se rapprochait qu’elle pourrait voir l’étendue des dégâts.
Elle put voir finalement le visage de cet être étrange, elle était fascinée, depuis qu’elle avait mis les pieds dans cette Cité, elle rencontrait des choses ou des êtres qui éveillaient sa curiosité, mais là, il fallait le dire, elle n’avait jamais vu rien de tel.

**Tant de colère… tous ces sentiments… Cela ne te rappelles rien ma toute belle ?**

Minilya resserra son manteau autour d’elle, il faisait un peu trop frais à son goût, mais ce combat avait l’air de bon niveau, donc elle pouvait se permettre de prendre le risque d’attraper froid, surtout si par la même occasion elle parvenait à en découvrir plus.

**C’est donc ça la fameuse guerre ?**

Sa pensée moqueuse la fit sourire, elle ne contrôlait pas ses pensées, mais jusque présent, ce fût là le seul témoignage de violence dont elle fit part. Alors que tous murmuraient des propos sur une guerre et sur l’utilité de leurs pouvoirs, Minilya, elle ne voyait rien de cela, elle voulait en apprendre plus, mais qui pourrait donner des réponses à ses questions ? Ces mâles là qui se battaient comme des bêtes ? La femme qui avait été renvoyée parmi la foule ? Ces gens qui observaient sans rien dire.
Minilya prit un pas en avant, mais s’immobilisa, elle venait de poser le pied à proximité d’une petite flaque de sang. Elle contrôla avec difficulté le tremblement qui s’empara de sa main.

**Cela fait si longtemps Minilya, du sang, de la sueur, il ne manque plus que le grand feu n’est-ce pas ? Et ces sentiments… tu dois les ressentir… ou du moins les imaginer…
¤¤Regarde, la liane comme elle s’enroule, c’est presque comme si elle avait une volonté propre. ¤¤
**Impressionnant, mais rien de plus, tu sais, tu es capable de bien plus qu’un tour de passe-passe avec un fouet. **
¤¤C’est vrai que dévorer le cœur des gens est tellement plus noble¤¤
**… **

Tout d’un coup, Minilya ne s’amusait plus, elle ne savait pas qu’elle serait excitée par la vue du combat, si elle ne pouvait même plus s’amuser en paix. Dernièrement elle ne la laissait jamais tranquille et si elle se mettait à lui répondre en plus, elle ne pourrait jamais espérer être laissée justement.

**Non, depuis le jour où tu m’as libéré, je suis toi Minilya, ne l’oublies jamais, toi et moi ne sommes qu’une. Tu refuses encore de reconnaître ma présence, mais le jour viendra où tu te rendras compte que tu ne peux échapper à ta nature. Regardes, prends exemple sur lui, il semble capable d’assumer sa nature pour le moins intéressante. **

La Vélane saisit sa main gauche, celle victime de tremblements, au niveau du poignet et ce à l’aide de sa main droite. Son visage était légèrement crispé, elle s’était laissée aller et c’était inadmissible, mais elle en était seule dans la foule et personne ne ferait attention à elle car le combat ne semblait pas encore terminé, les beuglements fous et le fouet vivant semblait le rappeler de manière assez vulgaire.
Prenant son mal en patience, Minilya relâcha sa main, des traces rouges pouvaient êtres vues, mais une fois encore, personne ne serait là pour le remarquer. Elle recula alors d’un pas, dans son enthousiasme, elle s’était à peine rendue compte de son acte fou. Son sourire avait retrouvé sa place, ses yeux étaient de nouveau posés sur les champions et sa curiosité était de nouveau piquée, mais cette fois-ci, c’était seulement par rapport à l’issue de ce combat.