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 Linceuil (Privé(ou avec un témoin disrêt huhu))

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Ruby
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Ruby
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MessageLinceuil (Privé(ou avec un témoin disrêt huhu)) EmptyJeu 28 Déc 2006 - 22:04

Arrow Les Cavernes Démoniaques

Née de la lumière.
Soupir dans l'air humide et froid de l'hiver, les volutes spiralés des haleines des mortels montaient pour se racornir sur elles-mêmes, tels les tiges du mugêt, sans tomber sur le sol comme le font les pétales des temps oubliés. Le soleil de cet hiver prometteur n'éclairait que peu un monde où le vent circulait à peine. Pas de respiration... si ce n'étaient celles des animaux, éternels spectateurs innocents et ignorants du monde, gardant pourtant la mémoire des choses importantes.
Et il y avait une louve.

Née du froid.
Sous la neige que son pas foulait naissait le givre, mordant, cristal terrible et dévorant de la terre généreuse. Naissant là les lames acérées d'un froid plus forte encore que celui que l'hiver pouvait faire naître. Rien n'était plus de glace que son coeur, immobilisé dans l'étau de sa mémoire. La douleur. Elle hypnotisait ses pensées sans pour autant les handicaper. Elle n'était rien que des paillettes de glace dans la tourmente. Mais Elle marchait, son corps de craie caché par la blancheur de la neige alentour. Son pas cassa une plaque de glace qui recouvrait une flaque, elle se répara immédiatement après.
Et il y avait pire que ce froid.

Née du mensonge.
Fille rejetée, elle avança dans l'immobilité ambiante de sa saison tutélaire, incarnation même de celle-ci, oubliée d'une autre. Fléchie comme le sont ceux qui s'apprêtent à sauter ou qui observent, elle ignorait tout ou ne voulait pas le voir, ses sens tendus vers l'extérieur, appelant à l'odeur, au son ou à la couleur. Elle savait, savait qu'on la voyait, sans parvenir à repérer l'origine de ces yeux, sans parvenir à identifier la direction de ces pas. Elle avançait encore, traquant en mettant tout son art dans ce simple act. Mais ces yeux étaient pour elle la rupture d'un pact, celui du prédateur.
Et elle était ici la pire Parjure.

Née du Sang.
Prédatrice, sauvage, carnassière, violente, bestiale. Sanguinaire. Elle avait été la Folie, elle était maintenant la Chasseuse, toute calme mais d'énergie débordante, concentrée sur sa tâche et détachée du reste, sans réellement mesurer la portée et la gravité de ses actes. Ils n'avaient été que deux sur son chemin, deux démons qui avaient désiré arrêter la course de son pas dans les Marais de l'Oubli, qui avaient voulu stopper sa quête, arrêter sa vengeance. L'oubli les a emporté. Elle avait avec ses sens pour guide, mais l'instinct pour aide à sa marche. Qui voulait-elle ? Shinreï Suiton, le poursuivant avec la faim du prédateur et le besoin de l'accomplissement. Il n'était rien, mais il était tout. Il était ce dont elle avait besoin pour rebondir.
Et elle aura du sang.

Tracant dans la neige la piste fraîche de sa colère, la fille d'Igniaria Filiendë, descendante du clan de l'Aigle et Louve par nature, la Parjure avançait, flairait encore et encore, usant son nez à la recherche d'une effluve, son haleine ne marquant pas l'air de symboles evanescants.
L'odeur du feu se fit sentir.
Bois, paille, terre, le feu les avait léché de ses langues avides, rougâtres et jaunes. L'odeur de la fumée était celle de l'homme, une odeur piquant en fond et qui colle aux vêtements.
Elle se dirigea vers celle-ci.

Passant sous les arbres, la neige était tombée drue depuis son entrée dans les Cavernes, elle recouvrait maintenant le sol avec la nonchalence d'une couverture douillette. Recouvrant le marais, le froid avait gelé les flaques éparses du lieu verdâtre et nauséabond pour n'y laisser que des vestiges de végétaux dont les bras suppliant se tendaient vers le ciel.
Au détour d'un tronc, un cadavre humain se fit voir, partiellement recouvert par la neige. Ses doigts crispés semblaient se tordre pour saisir à pleine main la probable responsable de ce pitoyable tableau. C'était un mâle, blond, et ses yeux étaient retournés dans ses orbites. De la bave gelée traversait sa joue. Sa peau avait la couleur du ciel.


"Tu es mort en vain" dit la femme en passant près de lui, sans lui accorder plus de valeur qu'une pancarte sur le bord du chemin.

Elle poursuivit son cheminement, guidée par des fumeroles ascendantes que le vent ne dissipait pas. Enfin, lorsque Ruby put voir les restes du village, elle sut qu'elle n'avait pas trouvé sa proie, mais peut-être découvert un autre prédateur...
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MessageLinceuil (Privé(ou avec un témoin disrêt huhu)) EmptyVen 29 Déc 2006 - 1:06

[Chef de la Tanière: Kaho Long]

Silence.

Le sang avait coulé, l'air ne dissipait pas la fumée, de nombreux cadavres jonchaient le village, trop nombreux pour être comptés, l'odeur de la mort et l'Appel du Sang se faisaient sentir. Cependant aucun son ne put apparaître à l'oreille d'un quelconque témoin de la première scène du première acte de cette atrocité qui va marquer avec de plus en plus d'intensité le futur proche. Pas un seul, ni hurlement d'un innocent violé, ni chant d'une âme déchirée, ni les pleurs de jeunes enfants et de leur mères apeurés, ni les bruits de pas des coupables ou une quelconque mouvement dénotant leur présence.

L'atmosphère elle-même en était pesante, comme si mille regards ne cessait de vous fixer, comme si une avalanche allait bientôt vous ensevelir, comme si un homme d'une invisibilité redoutable vous agrippez les épaules pour vous enfoncer sous terre, on ne peut y échapper mais l'on peut y résister.

Perché sur la cime d'un arbre par la pointe de son orteil, une ombre grandissant sur la région écoutait. Chaque chose qu'il touchait ne pouvait plus gémir, privé de voix, d'air, de son, ne pouvait plus bouger, mort ou privés de leur mouvement, bloqués par le vent. Les fidèles de cette maléfique puissance quant à eux possédaientt une telle discrétion qu'il ne sont que parasite sur la Partition des Pions, révélés par les bruits, les auras, les gestes.

Nul doute que dans cette dense neige, dans ce froid dont hivernal ne serait qu'un euphémisme, cet silhouette aux techniques n'ayant d'égal que les mythes de l'Ancien Temps, possédait avec une facilité que nul ne devrait blâmer la connaissance de toutes les présences environnantes qu'on pourrait définir comme étant observateur.

Nul doute qu'en seulement quelques secondes, il saurait tout de ce spectateur, Corps et Esprit, Passé et Présent, Puissance et maîtrise. Néanmoins nul doute que ce démon savait déjà qui elle fut. Selon sa volonté, au pire des situations le village qui venait d'être dévasté aurait pu n'être qu'un tas de cendres que la neige aurait fini par recouvrir.

Fatalité diriez-vous? Non! Volontairement, un chemin venait d'être tracé, entre sang, fumée et espion, l'être savait que la Chasseresse des Neiges viendrait dans cette contrée, dans cette endroit précis, guidé par l'instinct des loups, guidé par le désir d'assouvir sa vengeance, de faire payer à un être autrefois démon, d'une mentalité toujours aussi efficace mais manipulatrice, un lourd tribut pour une faute impardonnable, toucher ce qui ne doit pas l'être.

Alors qu'un sourire apparu au coin de ses lèvres, il prit quelques secondes avant de descendre de son perchoir. Vêtu d'une longue veste rouge pourpre qui dissimulait son immense carrure et d'un long pantalon de couleur noir, il paraissait bien modeste par rapport à sa véritable identité.
Lentement, usant de ses pouvoirs élémentaires, il atterrît au sol comme un ange le ferait, délicatement mais avec assurance. Le sol au contact de ses pieds nus, vibra quelques peu malgré tout. Il ne fut qu'à quelques pas de celle qu'on pouvait considérer comme la plus grande des Aquas de ce temps, il se dévoila à elle n'attendant aucune attaque physique de sa part, ou plutôt aucune attaque inquiétante. Ses yeux brillaient dans la pale clarté du soleil qui transcendait les nuages puis éclairait le monde, deux globes oculaires dans lesquels les faibles peuvent se perdre, l'un rouge comme le sang d'un démon dont la pureté n'est plus à démontrer, on ne pouvait y voir que le chaos que cet humble personne pouvait créer en ce monde, l'autre aussi noir que les plus grandes profondeurs du Néant.

Depuis le début de la scène, le regard du diable n'avait jamais cessé de pénétrer celui de la jeune femme, passionné comme si il fut entrain de lire un roman, tout une histoire qui démasque toute une personnalité, qui démontre la raison de ce présent : son enfance, sa déesse, sa meute, son oncle, le passage chez les morts, l’enseignement, Elament, ses collègues, ses élèves, ses dernières rencontres, sa déambulation, la visite dans le repaire du Marcheur d'Ombre, Iblis le Sombre, sa volonté, ses désirs, ses convictions, ses raisons, ses pouvoirs, et sa soif de vengeance envers Shinreï Suiton, jadis l'un des membres de la Tanière, désormais un chasseur de primes que le Loup ne considère pas comme traître à son clan.

Et oui! Ce fut bien lui! Tout un mythe, le mythe qui a dévasté les Terre du Nord, le mythe qui veut dévaster Elament, raser Luxania, anéantir Otulin, celui dont les surnoms dévoile de nombreuses histoires stupéfiantes, celui qui à lui seul a formé l'une des plus grandes armées de ce temps, celui dont les pouvoirs Aéras n'a d'égal que la Magie de Layna et la Force d'Apharez....Kaho Long, Le loup et sa Tanière, le chef et sa meute!

Par sa taille, il dominait déjà la situation, par ses yeux nul onces de mouvements ne peut lui échapper. La peur serait ainsi l'une des principales possibilités pour la jeune femme, mais Kaho Long le savait, c'était une prédatrice, et il se ressemblaient par deux faits précis, ils ne pouvaient aller que de l'avant, reculer signifie la mort, s’arrêter signifie l'ennui, et on ne pouvait rien leur apprendre sans les vexer ou les désintéresser.

Le voile de son sembla disparaître, des milliers de hurlements se mêlèrent dans une tohu-bohu infernale, de quoi vous faire perdre la tête si l'on est pas habitué à de tel massacres. Cependant parmi les deux personnes protagonistes de cette scène, nul ne pouvait être susceptible à ce genre d’événements, l'un en fut l'auteur, l'autre a déjà subi pire que cela dans sa vie, du moins c'est ce que révélait son passé. Face elle, nul doute que cela ne servirait à rien de tel démonstration, elle avait l'apparence d'une obstinée dans l'esprit de Kaho Long, celle qui ne cherche qu'à assouvir son but quelque qu'il soit, peu importe ce qu'il se passait autours et l'atrocité des actes produits, la Chasse avant tout, et seul la proie ne peut goûter à ses griffes drôlement aiguisé.

Le fait d’arrêter l'effet de la technique du Silence n'avait eu de raison que de détruire les tympans de quelconque témoins anonymes que le Loup ne possédait pas l'envie immédiate de tuer, même si cela fut dans sa nature.

Il s'accroupit enfin de se mettre à hauteur de la jeune Cristalléenne, et lui sourit comme s'il s'agissait d'une vieille connaissance auquel il sort des phrases ayant des consonances très implicites, son ton n'avait rien de violent mais sa voie se répercutait en des milliers d'échos de quoi donnait à ses paroles quelques choses de solonnel.


"Alors? Bonne chasse Chasseresse de Glace?"
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Ruby
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MessageLinceuil (Privé(ou avec un témoin disrêt huhu)) EmptyMar 2 Jan 2007 - 1:56

C'était un linceuil.
Neige, doux et délicat flocon à la légèreté obsédante, froid, froid... comme le sont les larmes des veuves lorsque la tempête hurle hors de la chambre de la veillée, quand les bougies se consument. Froides sont les larmes des veuves et des orphelins, froids comme les mains des vieilles dames, comme les baisers des violeurs, comme le sont les regards des ombres. Flocons, étoiles de givre, de glace, étoiles froides. Flocon comme acier, dans le fourreau de silence, tissé par les filets de sang et les derniers soupirs des victimes.
Froid.

Un linceuil, donc, à la trame de cheveux de lait, de poils de loup et de plumes de lumière.

{J'ai déjà passé autour de mes doigts le fil sec et rèche d'une pelotte de laine blanche, blanche comme l'est la robe de l'hiver. J'ai passé ce fil et l'est enroulé autour de mon crochet d'acier. Gauches sont mes doigts, mais rapide leurs mouvements. J'ai vu naître sous eux les motifs d'un drap aussi rèche que l'est mon coeur. Nés des larmes froides des veuves, nés sous l'obstination tranchante de la fatalité. J'ai fais naître un drap de laine, un drap simple. Toujours le lin aura été de la prédilection des tisseuses. Ne dit-on pas que la Tisseuse elle-même, la Faiseuse de destin, connu sous trois formes et autant de noms, utilise le fil du lin pour en faire le destin des Hommes ? Mais ce lin là, seuls ses ciseaux peuvent le couper. La trame serrée, j'ai bordé ma facture de brodures blanches encore, et j'ai décoré le tout de blanc, comme les os des mortels. J'ai fini la tombe de l'humanité.}

Un linceuil, dernier vêtement des cadavres pourrissants. Il ne suffisait que d'en lever un pan pour voir sous son touché les chairs vertes des pauvres rebus de la nature.
Etait-ce mentir que de dire que jamais la neige ne cachait les cadavres ? Elle n'était qu'une couverture, cette neige poudreuse, qu'une couverture, une alliée, une amie. Un baiser sur une joue qui, même froid, était la promesse d'une chaleur innondante, bien plus puissante que celle que procure la main d'un homme sur le ventre chaste de sa fiancée.

Et ses griffes sur la neige. Ongles de verre sur la glace, ils envoyaient à chaques foulées de ses jambes de lait, des pailettes de glace en arrière, sur la truffe concentrée d'un autre loup, d'une autre louve, d'un membre de la meute. Sombres sont les griffes des loups. Et la louve leva son regard de sang vers le ciel, flairant l'air. Elle avança vers le village.
Cadavres, cadavres, cadavres. La neige conservait tout et le gardait, comme la mer. Ainsi est la cruauté des Aquas. L'Eau prend et ne rend pas. La Neige et la Glace conservent. Elle avait vu le ventre ouvert d'une femme, ouvert par les lames affamées des démons, et farcie à la tête d'une petite fille qui lui ressemblait étrangement, ses longs cheveux bruns recouvrants désuettement les chairs et les boyaux de sa mère. Elle avait aussi vu la neige gorgée d'un sang devenu rouge sombre et s'en était sentit insultée et salie. Mais ce n'était rien, rien que des restes de nourritures qui bientôt, rempliront les estomacs méritants des créatures charognardes.

L'esprit de la glace avait donc traversé le village, ou ne l'avait pas fait et avait simplement imaginées ces scènes. Et il était tombé du ciel.

Elle n'avait pas entendu son pas, la petite fille aux épaules ornées. Elle ne l'avait pas entendu comme on entend pas une plume ballotée par le vent. Et cette leçon de veille la vexa un peu. Mais elle avait ensuite pu le détailler alors qu'il l'observait de même.
Ruby, pierre sang là où le saphir était le ciel ou l'eau, une pierre de sang pour des yeux de sang. Ruby donc, porta ses yeux couleurs flammes pures dans ceux du démon. Dans le premier, de la même couleur que les siens, elle vit le meurtre, le meurtre incarnée par cette seule couleur. Avait-on la même impression quand on voyait ses yeux ? Non, car dans les siens, dans les deux, se cachait un fond de ténèbres profondes que même la douleur n'avait pas effacée.
Dans le second, elle revit la barrière de la dimension d'Iblîs le Sombre, cette tranche, cette toile de mains fantômatiques démoniaques qui touchaient le coeur et l'esprit. La première fois qu'elle l'avait passé, elle en avait détesté la symbolique, haïs la signification, mais c'était sentit fière de la réussite. Un instant. Rien. La seconde, elle l'avait fait comme on repasse sa main dans les cheveux de son aimée : avec un perpétuel étonnement, une peur sous-jacente et une confiance extrème. Dans ces yeux, elle voyait ses peurs et son passé, elle revoyait son enfance, tout en ne voyant pas ce que son esprit avait préféré oublier. Elle se sentait nue sous ses yeux et préféra se dévoiler entièrement plutôt que de lutter veinement à masquer sa pudeur, à bruler son énergie dans les tourments des vents de l'hiver.

Rien qu'en apercevant sa stature, la jeune femme sut qu'il pensait dominer par sa taille. Ne savait-il pas qu'un loup était deux fois moins gros qu'un renne adulte ? Et, aussi petite qu'elle put être, son mépris était un géant sous le talon duquel la taille de Kaho Long n'était qu'une fleur.
La Louve savait ce qu'on disait de lui. Et il était devant elle, comme le sont deux prédateurs qui se réservent une proie. Elle connaissait ses mythes et ses légendes, elle y connaissait beaucoup en légende. Il venait d'un coup d'oeil de connaître son passé et donc une partie de ses peurs et de ses principes ? Soit. Mais il ne comprendrait jamais les chemins retords de son esprit, même s'il pouvait les lire.

Puis, un voile se déchira. Presque... Presque, elle put sentir le point de rupture de la trame de ce sort. Tendue à l'extrème tel l'est la louve en chasse, ses sens étaient des fils reliés les uns aux autres comme ceux de la toile de l'araignée. Le silence à la fragilité du givre se brisa, et le bruit s'incarna.

{Qui n'a jamais vu une mère sentir la dernière respiration de sa fille dans ses bras ne connait pas un hurlement. Je le sais. Autour de mes doigts se sont noués les fils d'un linceuil, dans ses bras est morte la chair de sa chair. Elle a vu l'os de sa fille pointer sous la molesse de sa chair d'enfant, transpercer la douce carapace élastique de sa peau. L'os pointait blanc, déchira et toucha son corps. Elle a senti entre ses doigts les doux fils de ses cheveux - présage ? - et a su quand une goutte de sang, sortant d'une de ses narines, a glissé sur ses lèvres entrouvertes pour se perdre sur ses dents. Elle a vu ses yeux fixer ses miens, les a vu s'ouvrir grands comme pour dévorer toute son image avant de partir - ou voir autre chose. Et sur son ventre dévoilé, elle a pressé son corps pour le faire y revenir, là où était sa place naturelle. Elle a fait fuir de son corps sa dernière respiration. Puis j'ai cru mourir}

D'abord, Ruby crut que ses oreilles concentrées sur le moindre bruit n'allait pas supporter les hurlements de milles victimes. Mais ce n'était que du bruit et, comme une odeur, on pouvait y faire abstraction. Se concentrant et organisant l'acuité de ses sens avec la rapidité des battements des ailes d'un oiseau-mouche, la Chasseresse tut les cris, subit, gagna, resta droite et fit face, toujours dressée. Il était devant elle, accroupit comme face à une petite créature, voulant être à sa taille pour lui montrer la grandeur de la puissance de sa taille. Elle le détesta.

Et il lui parla. Chasseresse ? De quel droit se permettait-il de l'appeler comme cela ? Jamais elle ne l'avait considéré comme un adversaire vallant réellement la peine qu'elle lui accorde son attention. Iblîs ? Apharez ? Oui. Kaho Long ? Son seul surnom était une insulte à sa nature de la louve. Où était ses crocs et ses griffes pour qu'il se fasse ainsi surnommer ? Où était sa meute, le couple dominant et sa chasse pour que son nom arbore se titre ?!
L'ancienne Cristalléenne fronça les sourcils. Jamais elle n'avait méprisé quelqu'un à ce point. Shinreï ? C'était de la pacotille à côté de lui ! Arborer un nom sans en avoir la valeur était mensonge, injure, blasphème. Il était plus fort qu'elle ? Que lui important. Ici, il y avait de la glace sur le sol, partout. Les nuages étaient lourds d'eau qui n'attendaient que de tomber. S'il n'essayait seulement que de se montrer menacant envers elle, elle s'attaquerait à ses chevilles comme le font les loups quand la proie est trop grande. Et toujours le loup gagne lorsqu'il s'entête.


"..."

Elle ne prit pas la peine de lui répondre. Lui dire quelque chose ? S'aurait été lui accorder un peu d'importance. Il savait tout d'elle, il savait aussi que la chasse n'avait pas été bonne puisque la proie n'était pas dans sa gueule. Dire une évidence ? Cela ne servait à rien.

Pieds nus dans la neige, derrière elle ne se trouvait pas de trace, devant, il y en avait trop pour elle seule. Pieds nus dans la neige, elle semblait folle, une petite fille dont les cheveux touchaient le sol et dont la robe lui laissait les épaules libres. Sur sa gorge, les symboles d'un précédent rites avaient été effacé par sa magie. Et ses mains délicates aux ongles disproportionnés s'immobilisèrent, mi défensives mi provocantes.

Que faisait-il donc ici, ce fils de l'ombre ? Il était rare que les grands de ce monde s'abaissent à se déplacer en personne, surtout si leur mentalité était la même que celle des humains, pour rencontrer des gens qu'ils considèrent comme faibles. Il était là, accroupit devant une professeure de la Cité d'Elament, sachant que se trouvait devant lui quelqu'un possédant probablement une force égalant la sienne et qui ne possédait pas la volonté de ne pas s'en servir conte lui. Peur ? Ca, non, elle n'avait pas peur. La peur était une camériste fidèle, certes, mais elle avait depuis longtemps apprit à l'enfermer dans l'étude de son esprit. Elle était renvoyée et ne reviendrait plus. A la place, il y avait l'instinct.

Ruby le tâta du regard, l'observa entier, sans pudeur pour lui, détaillant sa coupe et ses vêtements si peu fait pour le camouflage. Elle ? De loin ? On ne voyait que les creux sombres de ses courbes et ses yeux s'ils avaient la malchance de se poser sur vous. Le reste était d'os, d'opale, d'albâtre, de craie et de lait. Il avait eu un fin regard pour l'apercevoir, ce grand démon.


"Que t'importe si ma chasse est bonne. Ma proie n'est rien pour toi."

Enfin, le vent se leva, violent. Il voulu meurtir les joues de la jeune fille mais ne parvint même pas à les rougir. Sa face était de la glace, et rien n'y pouvait. Mais ses cheveux volèrent tout autour d'elle, son regard farouche dévorant celui du démon devant elle. Les flocons que ses cheveux avaient capturés s'en retrouvèrent libérés et partirent comme des paillettes d'argents direction plein nord.

"Et la tienne, est-elle bonne pour que tu te déplaces de toi-même trouver une prédatrice sur ses terres ?"


[Ce qui est dit entre {...} n'est pas raconté par Ruby mais est juste un passage d'ambiance que, prise dans la narration, j'ai écris sans m'en rendre réellement compte puis que j'ai aimé essayé d'incorporer. Si ca te gêne, tu me le dis sur msn, je ne recommencerai plus (ca m'étonnerait que je le refasse, mais bon XD)]
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MessageLinceuil (Privé(ou avec un témoin disrêt huhu)) EmptyMar 2 Jan 2007 - 13:32

Maîtriser ses vibrations, dominer ses sentiments, contrôler ses mouvements, masquer sa vraie nature, ne dévoiler qu'une apparence, tel fut l'un des avantages de posséder les pouvoirs du Vent. Tel fut ce qu'il utilisa pour éveiller en elle plus de haine qu'elle ne devrait en avoir pour lui.

La taille importe peu, Kaho Long lui avait fait croire l'inverse de cette pensée. Se rabaisser n'était pour lui qu'un signe d'une profonde estime pour cet être. Malgré cela, elle avait cru le contraire semble-t-il, cela lui fit sourire. Entre eux, il y a avait bien une énorme différence, celle de l'interprétation, celle de l'analyse. Le diable quant à lui, connait la peur, la folie, la souffrance et la mort, il comprend les effets, comprend les conséquences, peut parfois la ressentir d'elle-même, la tristesse de perdre un être cher, le dernier instant de bonheur à la mort de celui-ci déchiré par la Grande Faucheuse d'un seul coup, la douleur quant le destin vous fait rencontrer plus fort que vous et que vous êtes dévorés, broyés, écrasés, insultés et violés, tout ses tas de douleurs futiles mais tellement importantes pour les êtres. Mais qu'importe! Ce qu'il fallait en retirer ce fut la Jouissance.

Se sentir supérieur à la haine des innocents, à la colère des êtres bafoués, savoir faire naïtre la peur et la folie rien que par un bref instant dans le regard de son interlocuteur, ressentir les blessures sur son corps, et la mort planant sur celui de son adversaire, dévastés des villes entières, se défouler enfin d'abreuver sa gorge d'un délicat filet de Sang, mélange de milliers de victimes dont en ressort l'innocence de leur passé et la haine qu'ils ont envers le prédateur, les plaisir les plus absolu qu'ils existent en ce monde.

Tout ces mouvement étaient calculés, cette phrase aux contours anodins avaient plus de sens que la jeune femme voulait lui accorder, d'ailleurs cela se lisait dans son regard, la haine, la confusion, le sentiment que le surnom donné à Kaho Long selon les légendes ne lui allait pas, le sentiment d'avoir en face de lui un arrogant. Quelle triste esprit que celui-ci! Avoir une telle haine pour quelqu'un aussi instantanément était en soit une preuve de reconnaissance. Posséder plus de haine à un être que l'on vient à peine de rencontrer qu'à un être que l'on connait depuis longtemps et qui a vraiment tout fait pour être détesté, c'était avoir de la reconnaissance pour lui. Cette jeune femme avait beau regardé dans son regard, elle ne comprennait rien à son passé, ce fut une certitude, son esprit d'analyse fut bien médiocre. Elle s'enlisait elle-même dans une boue formé par ses réflexions et que Kaho Long n'avait même pas eu besoin de la toucher pour qu'elle s'y enfonce! Susceptible, elle se croyait puissante avec son visage couvert de glace, avec cette neige à ses pieds et que le Loup n'avait point déblayer par soucis de gentilesse envers les cadavres. Tout en elle montrait bien cela, son regard, ses mouvements, ses paroles, ses vibrations, elle se croyait puissante mais à ses yeux elle fut le symbole typique du Chaos, Un esprit faible dans un corps puissant.

Peu importe la puissance qu'il possédait, peu importe qu'elle s'en croyait égale, peu importe cette égoîsme permanent chez elle, peu importe cette phrase, il ne fut là que pour deux ou trois raisons. La première fut le fait qu'il s'ennuyait aux plages de SunBlack et qu'il avait décidé d'accompagner ses fidéles dans leur chasse, fidèle qui tel des Loups assoiffés n'épargnait aucune proie et qui à force de ne point voir le chef de meute se demandaient si il regressait. Car quant les Loups doute de leur chef, ce dernier doit sortir de sa tanière et démontrait qu'il en est encore un. La deuxième raison fut qu'il ne connaissait pas tellement la région et qu'il devait se faire une idée du terrain sur lequel va perdurer la Grande Bataille d'Elament. La troisième fut effectivement Ruby et pour deux raisons, l'influence qu'elle pourrait avoir sur le future.

Premièrement, Shinreï fut comme son fils, il l'a adopté et élevé, il l'a confié à ses bras droit pour développer son corps, cependant il adorait son caractère ambititeux et sans peur, ce potentiel cachait en lui, son engouement pour le combat, sa dévotion pour la Tanière. Voir l'oiseau déployer ses ailes et s'envoler vers d'autres horizons n'avait point attristé le Loup, il fut fier de lui. Désormais il s'était mis à dos cette femme aux apparences de jeune fille mais aux pouvoirs de déesse, et Kaho Long allait lui montrer la voie vers lui, car c'est ce que Shinreï désirait et Kaho le savait. Un vrai combat sur mesure.

Deuxièmement, elle allait avoir une incidence sur la bataille, rien que par sa folie, elle allait formé une vraie boucherie, une bonne partie de la Tanière allait périr sous ses coups, c'était inévitable tout tracé dans la destinée, peu importe tant que la plupart de ses fidèles survivent, mais le Chef du Clan voulait savoir qui fut cette fameuse personne et si elle méritait d'agir comme cela. Malgré les premiers rapports, il appréciait ce regard et cette force Aqua qu'elle possédait, il appréciait cette force de caractère et son passé, cet esprit instictif, celle d'une Louve, d'une prédatrice. Vu qu'elle le prenait comme cela, il se releva et d'un léger mouvement de la main, arréta le vent violent qui venait de frôler le masque de Glace et qui ne fut rien d'autre qu'une brise.


"Shinreï était comme mon fils, un membre de mon clan, attiré par la rumeur d'un Carnage, en tant qu'actuel chasseur de primes démoniaques, à la dernière ville que l'on va dévasté il va venir, c'est presqu'une certitude. Je t'invite à me suivre, si tu veux le revoir et assouvir ta vengeance! Cela ne tient qu'à toi d'accepter ou de refuser! Quant à ma chasse, regarde autours de toi, ses cadavres faisait parti de nos proies!"

S'en suivi un ricanement délicat et discret, sournois et maléfiques. Autours d'eux et malgré le cumule des flocons de neiges, on entendait des âmes en peine, on pouvait observer des centaines de cadavres, du gibier en abondance, jonchant le sol doux et moelleux, l'ultime linceuil de ces corps décharnés, on pouvait sentir la sang et la chair brulée. Rien qu'en cela on pouvait dire que la chasse fut bonne même si ce n'est qu'un début.

Peu importe le passé, le futur, les causes et les conséquences, de nos actes il ne faut en retirer que de la jouissance du combat, du viol, du sang, de la puissance, de la domination. Ce fut pour cela que Kaho Long la conduit vers Shinreï, pour cela qu'il ne la tue pas, pour cela qu'il ne fait pas d'elle une proie potentiel, la rabaissant à l'état de cadavres, la rabaissant à toutes ces victimes dont le dernier regard hurlent dans un éternel écho, un message interprété de deux façons différentes selon celui qui fixe à son dépend ses yeux vidés de tout bonheur, vidés de toute vie, "Terreur" ou "Vengeance".

En ce monde, la seule chose importante, c'est le plaisir. L'honneur, la pathétique barrière du Bien et du Mal, la vengeance, la religion, et plus encore, tout cela ne fut que des conventions futiles auquel se préte que des gens dépourvus de tout sens logiques. Il se retourna et commença à marcher en direction du prochain village, il accéléra progressivement laissant le temps à Ruby de faire son choix.
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Ruby
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MessageLinceuil (Privé(ou avec un témoin disrêt huhu)) EmptyMar 2 Jan 2007 - 22:01

Le bien ou le mal.
Qu'étaient-ils ces deux abandonnés de la mentalité des Hommes ? Bien... Mal ? Peut-on réellement dire qu'un acte est bon ou mauvais si on n'en connait pas toutes les répercutions ? Chasser pour vivre, mais tuer pour manger. Tout est alternative et paradoxe. Rien n'est bien au mauvais. C'était être idiot que croire que l'un est l'autre était deux choses différentes car ils étaient deux choses indicosiables.

Dans cette infini de possibilité, l'ancienne Cristalléenne ne réfléchissait pas. Réfléchir n'était pas une chose qu'un être comme elle faisait normalement. Elle agissait, et ses réflexions se réduisaient à son instinct de prédateur. Et, de la boue de son mépris elle avait encore la possibilité de s'en aller, effaçant l'ardoise de ses sentiments d'un revers de la manche. Ainsi sont les être de fourrure.

Mais il lui tournait le dos. Etait-ce une provocation de plus, comme lorsque l'éxilé laisse sa trace sur celle du mâle dominant ? Tendre sa gorge à la merci des crocs, laisser son flanc découvert et sans défense face à la faim et à la haine. Elle chassait encore des chimères, chassait encore un humain pour le plaisir de voir le sang couler et en réchauffer le bout de ses doigts. L'Appel du Sang ? Elle ne le connaissait pas, c'était simplement sa nature étrangement transformée par le besoin qui lui dictait de faire ce qu'elle faisait.


"Une chasse sans viande." murmura-t-elle.

C'était ce qu'elle faisait, et ce que faisait Kaho Long. Il laissait sur place les cadavres, marquant son passage de fraiches pancartes qui montraient la direction de son avancée, sans égards pour les corps que les mortels entretenaient ordinairement. Pour elle, cela était normal de laisser sans sépultures de la viande encore tiède. Un cairn ne sert à rien.

Mais il lui offrait la possibilité de retrouver sa proie sans trop d'efforts. N'étaient-ce pas là encore manigances de renard ? L'ivresse de la chasse dépend toujours de l'énergie déployée. Qu'y a-t-il de plus jouissif que de sentir ses muscles rouler sous sa peau, la sueur perler, la chaleur de l'effort se répendre dans le corps... ? Accepter l'aide de Kaho Long serait faire abstraction de cela... Mais aussi boire à la source de la vengeance accomplie. C'était un choix compliqué.

D'un côté, elle gardait son énergie, gardait sa force pour le combat. Même fatiguée, elle avait la même force qu'un élève. Après tout, elle lui avait appris un peu de son élément, et le reste n'était que formalité pour elle. Subir la glace, l'eau ? La vapeur ? Elle était faite de cela et les connaissait mieux qu'elle ne se connaissait elle-même. De l'autre côté, il y avait Kaho Long. Aurait-elle une dette envers lui ? Certainement pas. Elle choisissait qui rembourser, et elle ne le ferait pas pour lui. Il devait bien avoir un interêt là dedans. Shinreï était comme son fils ? Quel était alors l'interêt de le mettre sur le chemin de sa mort ? .. Peut-être avait-il la certitude que ce fils vaincrait. Haha ! Comme s'il le pouvait ! Avoir un esprit de rouages, de calculs, de précision... Un esprit comme cela pouvait-il réellement battre la brûlante bestialité de la sauvagerie presqu'humaine ?
Si on lui offrait la proie sur un plateau, elle allait la prendre, et même si cet acte était synonyme de mort ou de traitrise, elle n'allait pas regretter une chose faite. Blâmer les actes d'hier n'aide pas à accomplir ceux d'aujourd'hui quand demain est incertain.

Il était loin, déjà. Peut-être dans le village, peut-être de l'eau côté. Ruby tendit son esprit vers la neige qui craquait sous les pieds du démon. Elle la sentit céder sous son pas et sut où se trouvait celui qu'elle désirait.
Expiration, inspiration. Avec la rapidité de l'expérience et du naturel, Ruby se matérialisa en neige fraiche et poudreuse. Il n'y avait plus de vent et les fumées ascendantes des cadavres et chaumines fumantes continuaient leurs montées vers les cieux grisâtres. Une aqua digne de ce nom avait-elle réellement besoin de vent pour se déplacer sous cette forme ? Son corps blanc tomba en écharpe onduleuse sur le sol, les miliards de grains de son état se mélangeant à ceux qui, naturellement fait, avait entourés ses chevilles. Elle se déplaca, ivre de cela, et passa devant lui, son énergie non cachée car elle n'en voyait pas l'utilité. Et, miroir avec tain, tel l'argent polie sur une statue, elle reprit sa forme devant celui qu'elle poursuivait.
Agitant son visage pour rendre à ses cheveux leur liberté que l'écrin d'argent leur avait volé, elle avait repris ce visage de porcelaine pure d'où rien n'émanait. La louve était calmée.


"Espères-tu un combat, ou un massacre ?" Elle pencha la tête sur le côté. "Enfin, si je peux me venger en paix, tes intentions m'indiffèrent."

Certains pourraient penser : 'Mais si les intentions de l'ennemi t'indifférent, comment donc pourras-tu prévenir ses actions ?' Qu'importe à un loup de connaître la volonté d'un humain ? Les affaires d'Homme n'interessent pas la meute et les animaux à fourrure. Si Ruby aurait voulu savoir ce que Kaho Long espérait, elle lui aurait simplement demandé, avec la franchise que possède ceux qui se moque d'obtenir une réponse ou non.

Mais elle regarda à gauche, plissant les yeux pour percevoir mieux que ne pouvait le faire un humain les moindres ombres du sous bois des marais. Il n'y avait aucuns mouvements. Avait-elle le temps de dormir avant l'arrivée de Shin ? Elle pourrait toujours se faire une tanière dans la neige et s'y pelotonner en attendant l'arrivée de celui qu'elle attendait. Mais, n'avait-elle pas assez dormit comme ca chez Iblîs ? Si, probablement. Preuve en est qu'elle débordait d'énergie malgré ce qu'elle y avait subit.

D'un spasme de ses mains, elle fit disparaître ses griffes et fixa de nouveau le démon devant elle.


"J'imagine que tu prendras plaisir à observer, puis peut-être à participer." lui dit-elle "Mais dans tout les cas, il ne nous reste plus qu'à attendre."
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MessageLinceuil (Privé(ou avec un témoin disrêt huhu)) EmptyMar 2 Jan 2007 - 23:02

Il lui tournait le dos mais il savait à tout moment sa présence et sa position, pas d'inquiétude. Il ne faisait que marcher, mais le vent le faisait glisser en avant tout en laissant sur la neige de fines traces aux cas où elle le suivrait. Depuis le début il savait que oui. Dans son passé, elle avait déjà tant bafouer sa nature qu'elle pouvait bien laisser tomber l'esprit de chasse pour directement plongé ses griffes dans le corps de sa proie. Non?

Quand elle fit face à lui, il sourit simplement comme si ses mouvements, ses paroles et ses choix furent une certitude et cela malgré qu'elle soit guidé par l'instinct des prédateurs. Plongeant de nouveau son regard dans celui de la jeune femme, il pouvait y lire un tumulte de nouvelle question. Pourquoi? Pourquoi amenait Ruby vers sa proie en sachant que cette proie est comme son fils? Deux réponses à cela! Shinreï n'allait pas mourir et Kaho Long offrait à Shinreï l'occasion de se battre face à un mythe éveillé, voilà c'était tout. Petit elfe noir avait frolé une déesse, sûrement par soucis d'arrogance et de soif de pouvoir, et Kaho Long lui offrait ce cadeau, un beau combat taché de sang contre celle que les démons surnomme Chasserresse de Glace! Y prendre part c'est interféré avec l'esprit de Shinreï, celui du combattant qui n'aime pas les batailles, seulement les duels, c'est insulter la vengeance de celle qui se tient devant elle. Le loup ne demandait rien en retour, c'était instinctif chez lui, la Mort n'est pas importante, seul le plaisir compte. Affronter cette jeune femme ne l'intéressait pas dans l'immédiat, mais l'observer entrain de se battre à fond, cela pourrait être jouissif. Il resterait spectateur.

Il ferma les yeux quelques instants. Ce fut alors que tout ce qui touchait au passé de Ruby et de Shinreï se réunit en un seul point d'où l'on pouvait tirer un bon millier de fils du destin. Les trois quarts conduisait vers une rencontre inévitable, proche voire imminente entre ses deux êtres. La plupart de ces fils, indiquait le dernier village, ou plutôt une ville du nom de Tôji, là où il y a le plus de cadavres, là où ses fidèles vont mettre à feu et à sang les maisons, violés et tués, pendre leur victimes comme des décorations sur un sapin.

Avant de parler, un type arriva, un démon vif qui venait des arbres et qui s'était séparé du reste du groupe pour rejoindre le Loup. A peine on pouvait le percevoir qu'il fut à hauteur de Kaho Long. En premier, il dévisagea la jeune femme, par méfiance et par analyse. Son corps fut recouvert de bandages en lin, de la tête au pied et seules la parcelle autours de ses yeux fut visible. Il marmona quelques choses d'imperceptibles à quelqu'un qui ne posséde pas les pouvoirs d'un Aéra, à l'oreille du Chef de la Tanière puis il s'en alla. Kaho Long n'avait pas bougé d'un poil, toujours les yeux fermés, concentrés comme personne ne pourrait imaginer. Puis ses lèvres bougèrent, mais aucun mot ne sortit, ce fut un sort Aéra. Soudain une vingtaine de témoins furent projetés en direction de Kaho Long poussés par le vent.


"Toi! Tu es une fouine, fidèle client de la Choppe Hurlante, part!"

Un petit être poilu, de la taille d'un nain, disparut au loin. Les autres furent déchirés par les griffes de vent de Kaho Long, une attaque aux mouvements fulgurants tellement que même à ceux qui posséde l'Amplification des sens, elle est difficile de percevoir.

"D'ici une bonne heure nous arriverons au Marai de l'Oubli dans une ville du nom de Toji, d'ici deux bonnes heures la fouine va avertir les autorités d'Elament, le temps qu'elle se prépare à envoyer quelques élèmentalistes, et que ces derniers arrivent à Toji, cinq bonnes heures. A mon avis, ils ne vont pas envoyer l'élite en première ligne. Si Shinreï vient, ce qui est fort propable, il n'arrivera pas avant dix voire quinze bonne heures, tu as le temps de te reposer. Quant à ta question, sache que je ne compte pas participer à ce combat, simplement voir les progrés de mon ancien disciple, ainsi que les pouvoirs de celle qui posséde la plus grande maîtrise des arts Aqua, actuellement!"

Ne cessant de fixer le regard de la jeune femme, il glissa lentement en arrière, en direction des Marée de l'Oubli. Sa cape dissimulait entièrement son corps, seul ses yeux d'une extrême brillance put être visible sous la sombre capuche.
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MessageLinceuil (Privé(ou avec un témoin disrêt huhu)) EmptyJeu 4 Jan 2007 - 0:46

Comment décrire le temps ?
Les humains prennent le temps et le édcoupe en petit bout, puis en d'autres petits bouts. Et, à chacun, ils donennt un nom comme une possession. Ils découpent tout en petits bouts et nomment tous. Pourquoi nommer la patte d'un daim une patte ? La viande est la viande, elle a le même goût même si elle n'a pas de nom. Et le temps... Le temps. Heures, minutes, secondes. Le temps ne se compte pas en ça mais en chasse, en chasse de viande, lorsque le soleil est bas, à l'aurore ou au crépuscule. La journée, quand le soleil est haut, il suffit de le laisser réchauffer les corps et les fourrures. Traques de nuit.

L'être de sauvagerie toute concentrée suivit le démon. Elle s'arrêta lorsqu'il s'arrêta, l'observa les yeux froncés répendre le sang. Pas de combat ? Pas de duel ? C'était un meurtre. Elle recula d'un pas et montra les dents. Le sang coula à chaud bouillons, faisant fondre la neige et se mélangeant à l'eau ainsi formée. Cela fuma, et l'odeur du sang rendit nerveux les plus réceptifs, ainsi qu'elle. Etait-ce ainsi que Kaho Long tuait ? C'était pitoyable...


"Pars en avant, je ne veux pas être une spectatrice de ce que tu fais. Ne te vente pas ces massacres devant moi. Je serais à ce village en temps et en heure." Lui ordonna-t-elle comme seule elle eu put le faire.

Et, usant du même sortilège que précédement, elle se transforma en flocon. Son corps se décomposa, chuta librement sur le sol comme des pétales de fleurs détachés. Elle s'éparpilla sur la couche fraiche de neige, son énergie totalement masquée.

Avant, elle ne prenait pas cette peine. Pourquoi cacher son énergie lorsque l'on en use ? Elle faisait preuve d'une extrème concentration, déplacait son énergie avec la rapidité que confère l'habitude et le faisait avec force et précision. Pourquoi donc, dans ce cas, vouloir qu'on ne suivent pas son énergie ? C'était vraiment complexe de suivre quelque chose en agissant contre et avec. Mais tout le monde apprenait. Et elle aussi.
Pourquoi donc ? Pour prévenir des coups, des feintes, des mouvements. Pour ne pas permettre de suivre tout cela. Et aujourd'hui, cela était aussi devenu instinctif.

Ruby, la professeure de l'Eau, celle que les démons nommaient la Chasseresse de Glace, se perdit donc dans la neige, même aux yeux inhumains et aux sens les plus fins. Elle disparut pour être elle-même, ou essayer de continuer à le penser.

***


Dans la forêt Dark, bonne porteuse de son nom, une ombre blanche se déplacait sur un sol tout aussi blanc. A l'ombre des grands arbres, les gris et les noirs semblaient bien ternes, et les blancs que plus vivants. Les racines dépassaient parfois de la neige tout en en étant partiellement recouverte. Sous leurs arches de liliputiens se trouvaient les empreintes des proies et celles, plus rares, des prédateurs. Au sommet des branches et des feuilles, les oiseaux et les rongeurs ne bougeaient plus, pris dans le sommeil hivernal de cette saison, la truffe dans la queue, bien au chaud.

Rennes, lièvres, fouines, blaireaux, renards... Nombreux étaient encore les animaux qui pullulait sous l'architecture complexe des branches. Et il y avait cette louve, bien trop connue. Habillées de blan, ou de blanc dévêtue, elle courait, ses pieds marquant la neige, courbée, ses mains la rassurant de chutes probables. Cheveux tressés, elle sentait battre sur ses reins cette coiffure nouvelle. Vue là, disparut d'ici, elle était une fille de l'hiver, et cette saison la reconnaissait comme tel. Elle s'immobilisa.

Le ventre dans la neige, sentant entre le tissu et sa peau la douce et craiche caresse de cela, elle flairait, son haleine déplacant la légèreté des flocons. Ses yeux balayèrent à gauche, puis à droite, et elle ramena ses jambres sous elle. Mouvement, impulsion, la neige fut envoyée en arrière et ralenti son mouvement. La proie lui échappa.
Elle sourit. Accord avec elle-même, chaleur, froid, humidité. Lorsque son pas soulevait la neige, elle trouvait une couche de feuille, puis la terre gelée. Et elle vivait, heureuse. Sentier d'odeur, détour d'un chemin, elle refaisait ses traces, véritable louve. Le temps passa, disparut sous ses griffes, des instants de bonheur pure qu'elle avala avec l'avidité d'un assoifé. Elle se remit en chasse, ignorant le passage de ces fractions de moment, oubliant et s'oubliant, toute concentrée dans ce qu'elle faisait. Elle se remit en marche, dévala une pente dans la forêt, roula, se cogna et s'écorcha. La peau se déchira, le sang perla, rouge sur blanc. Et elle sourit encore, ivre de se sentir vivante. Sa langue lécha la plaie, étalant le rouge, et elle descendit la fin de l'obstacle.

Muscs, viandes, fourrures, salives, urines. Elle repérait toutes les odeurs, les enregistrait dans son esprit à la mémoire éphémère. L'important ? Trouver une piste et se remplir le ventre. L'important ? Continuer à vivre et oublier qu'on le faisait.
Craquement d'une branche. Elle releva la tête, plissa les yeux et observa les ombres. Proie trop bien dissimulée, elle préfèra fuir, la queue entre les jambes, et disparaître de nouveau sous les futaies.
Avancer. Flairer. Elle s'arrêta près d'un trou d'eau gelé dans un tronc abattu par une main humaine. Serrant son poing, elle brisa la couche, plongea son visage dedans et bu à longues gorgées. Le froid lui fit mal, ou plutôt le voulu-t-elle. Mais la Chasseresse se redressa, s'ébroua et se passa la main sur les joues pour en chasser les dernières gouttelettes. Et sa marche continua. Vers le nord ou vers le sud, qu'importait ? L'important était toujours la chasse, trouver la viande et la pister sur des kilomètres, la trouver et la chasser, encore et encore, quitte à échouer, mais toujours réessayer.

Piste fraiche. L'odeur lui piqua le nez. Ce n'était pas humain, c'était animal. Spasme, elle sortit ses griffes. Douceur, elle avanca avec patience, la faim au ventre et le plaisir vrillant son corps. La neige ne craquait pas, les branches mortes et les feuilles rendues rigides par le froid non plus. Elle sentit la chaleur de l'animal, devina sa taille, voulu le rabattre mais su que personne ne le prendrait en étau. Qu'importait ?! La viande serait pour elle seule. Impulsion. La poursuite commença.

Faux bonds, feintes. C'était mieux qu'un combat car tout avait du sens. Le moindre mouvement, la moindre dépense d'énergie. Tout avait pour but la vie et sa continuité. Tout était juste.

Elle planta ses griffes dans un flanc, déchira la peau et le muscle. Elle lacha prise à cause du sang qui coula. Coup de sabot. Une ecchymose nacquit sur son ventre, lui coupant la respiration. Elle repartie à la charge, montra les crocs, bava. Elle sauta, le tissu resta accroché à une branche, ou un tronc, elle ne savait pas, mais craqua et se déchira. Comme la peau.
A cheval sur le dos de la proie, elle se réceptionna mal et glissa, encore, tombant sur le côté pour atterrir dans la neige. Persévérence ou stupidité. Faim. Ruby partit encore à la charge, trouva la gorge et l'ouvrir de ses griffes. Coup de bois. Son épaule se teint d'une profonde entaille. Elle jubilla.

Et le silence revint.
Comme à la suite d'une tempête, ou juste avant celle-ci, rien ne bougea plus. Etait-ce une façon à la vie de se préparer ? Je ne le sais pas. Mais le renne tomba lourdement, sa vie le fuyant à gros bouillons. Est-ce par souci de pudeur envers la vie ou la mort ou par nature que le prédateur laisse toujours à sa proie le temps de mourrir après la chasse ? Il n'y a que les reptiles qui s'amusent à dévorer vivant. Les autres, toujours, attendent la fin, laisse la vie partir et la mort s'installer. Ruby s'accroupit à distance et observa les derniers spasmes, les derniers tressaillements.

Puis elle rampa et observa le flanc offert. Manger ? Combien de temps cela faisait-il qu'elle ne l'avait pas fait ? Ce n'était que maintenant, devant ce repas qu'elle se rendait compte de la profondeur de son besoin de se nourir. Elle avait tellement faim qu'elle en avait la nausée.
Son index passa en travers, ouvrit les chairs, laissant les trippes fumantes sortir de leurs enveloppes de muscles et de peaux. Elle en prit un dans sa paume et le tira. La douce caresse de sa chaleur, de sa texture molle et gluante, de son aspect lisse... Elle le jeta derrière elle. Jamais la Chasseresse ne mangeait les viscères, toujours elle les laissait aux autres. Et il en restait plein, de quoi faire un festin sous la lumière de la lune. Ses griffes déchirèrent des lambeaux, petites noisettes encore chaudes, et elle les avala goulument.

Chaleur. Le feu de son ventre s'éteind un peu, mais en appela encore. Et ses doigts, ces doigts de fée aux ongles de verre et à la blancheur de craie, ses doigts se couvrir d'un sang poisseux qu'elle lécha aussi. Encore. Elle recommenca, ses serres détachant et détachant encore la chair.
Elle plongea le visage dans la fourrure tâchée.

Et la neige, toujours et toujours la neige. Les flocons se remirent à tomber et une silhouette leva les yeux de son repas. Loin d'elle, cachés derrière les troncs, les charognards attendaient. La silhouette se redressa dans les ténèbres de la nuit. Son visage était tâché de rouge, comme si un pinceau l'en avait barbouillé. Un flocon se posa sur son nez. Elle se lécha le pourtour de la bouche.
Avec la souplesse d'un loup, elle se redressa et fixa les étoiles à travers les cépées des arbres. Elle tendit l'oreille. Le massacre commençait donc. Elle s'en moqua et baissa les yeux vers les restes de son festin. La Chasseresse n'avait plus faim et elle s'en fut dans les ombres des bois.

Sa course reprit. Dans son dos ne restait de sa chasse qu'une carcasse que les charognards se disputaient. Sur elle se voyait les gants rouges du sang. Et sur sa peau blanche cela se mariait avec ravissement. Elle courut, encore et encore, par plaisir de se remettre en route, par besoin de ne pas s'attarder, par envie de le faire. Par volonté.
Et sa course s'arrêta brutalement.

Il est des endroits où l'image même de l'humain n'est pas connu. Où le souvenir de sa trace à été oubliée ou ne s'est jamais imprimé. Ou le goût de ce sang n'a jamais touché les crocs des grands prédateurs. Dans ses endroits, la sécurité est plus grande, car rien n'est plus terrible et dangereux que la folie humaine. Dans la profondeur de la forêt Darke, il est des villages, des sanctuaires, des restes de temples. Et, plus loin encore, dans des lieux que seul les vents, le ciel et les animaux connaissent, il n'y a rien.
Dans une forêt dense, Ruby était la première Deux-Jambes. Cela lui importait-il ? Ce serait radoter que de dire oui. Première créature sans pelage que le froid ne semblait pas tuer. Elle puait le sang, puait l'odeur piquant des humains. Elle chercha une rivière.

Son pouvoir brisa la couche, laissant l'argent liquide s'en échapper. Et elle plongea dans le courant du ruisseau, entre terre et glace, passant de justesse dans ce tunnel. L'onde la lava, collant le tissu de son vêtement sur sa peau, entrainant dans son courant ses cheveux aussi longs qu'elle. Le sang séché se décolla et s'en fut. Et elle ferma les yeux, se laissant aller au courant.

S'endormit-elle ? Je ne le pense pas. Elle s'était simplement détachée de la réalité, perdue dans un monde de prédateur comme nos esprits ne peuvent pas l'imaginer ni le concevoir. Autant est-il qu'elle 'reprit conscience' couchée sur des galets, sur une berge où le courant était trop puissant pour que la glace ne se forme. D'un clignement d'oeil, le corps de la créature de glace absorba l'eau. Et elle se remit en marche.

Quelques instants, dix minutes, puis elle s'arrêta. Sa paume se posa sur la neige. L'eau opéra. Puis, dans cette tanière nouvelle, la louve entra et se roula en boule.

***


Comment son les rêves des loups ?
Je dois le dire que si je le savais, peut-être en ferais-je moi-même. Mais je ne peux que laisser mon imagination incarner une chasse, avec l'acuité des sens de loups, l'odorat et l'ouie. Je ne peux que imaginer le gout du sang dans ma bouche et celui du muscle. Mais mon imagination de conteur en reste là, malgré le nombr d'histoire que j'ai pu rconter dans la vie. Si les loups rêvent ? N'oublions pas que les humains le font, eux qui sont capable de cruauté. Pourquoi douter sur ce droit naturel sous peine que nous puissions être des êtres pensant ? Je m'en blâme même parfois.

***


Chant de chouette.
Quand la lune est gibbeuse et la forêt gibboyeuse, le chant des étoiles transporte l'âme. Les murmures du vent dans les feuilles ne sont que les caresses sonores éléments naturels et véritables. Que sont l'Eau, la Terre, le Feu ou l'Air ? Des incarnations physiques de ce que nous ne pourrons jamais comprendre ou percevoir avec netteté. Ils ne sont que des chimères matérielles. Ne reste que les sens pour compenser notre stupidité.

Chant du Flocon.
Un être s'éveilla de sa torpeur. Il se cabra comme le fait un chat qui se lève et s'étira avec souplessse. Il bailla et un spasme agita sa joue. Puis, rampant vers les ombres de l'extérieur, sa tête émergea d'un monticule de neige. Le vent agressa ses cheveux et ses joues mais cela le rendit heureux.

La chasse pouvait-elle reprendre ? Non, son ventre ne lui disait pas qu'elle avait faim et cela ne serait à rien de chasser si ce n'était pas pour manger. Et les ténèbres de la nuit étaient trop tombée, même sa vue ne lui permettait pas de distinguer les arbres. Que faire alors lorsque le sommeil l'a fuit et la faim ne l'a pas possédée ? Se préparer, simplement, à la bataille.
Elle se remit en marche.

Pas à pas, dans les ombres de la nuit. Lentement. Vers une clairière de l'épaisse forêt. Où se trouvait-elle ? Loin, très loin vers l'Ouest. Là où jamais humain n'a posé le pied. Loin dans les profondeurs de la forêt, dans les entrelassements végétals des arbres millénaires, simplement dirigée là par la chasse et la rapidité de sa nature. Venue ici sous forme de flocon, elle partirait de la même façon. Mais plus tard car le demi cycle du soleil ne s'était pas encore fait. Douze heures ? Combien s'en était-il passée ? Huit, tout au plus ?
Ruby s'arrêta. Elle retint sa respiration. Ici était tombé un arbre, laissant un trou de ciel, un trou vers les étoiles et vers la lune aux extrémités pointues. Elle claqua dans ses mains et, dans le centre de cet espace, un feu bleu nacquit. Fait de glace, de vapeur et d'eau, fait de tout ce qui fait un aqua, il ne brulait pas mais dégageait au contraire un froid tel que n'en connaissait pas les Aquas de troisième année. Et, ce feu projetait sur ce corps d'une blancheur blasphématoire à la neige une lueur bleue qui ne le rendait que plus parfait encore.


Dernière édition par le Jeu 4 Jan 2007 - 0:48, édité 1 fois
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MessageLinceuil (Privé(ou avec un témoin disrêt huhu)) EmptyJeu 4 Jan 2007 - 0:47

Que savons-nous de la bestialité, nous qui l'avons inventé ? Peut-on réellement dire d'un chien qui défend sa vie ou d'un chat feulant qu'il fait preuve de sauvagerie ? Se serait là oublier les raisons de ces actes. Vivre, ou préserver sa vie face à un adversaire menacant. Qui dont à inventer la barbarie et la sauvagerie ? L'Homme, encore ce grand absent... Qui s'est battu dans des guerres sanglantes pour des bouts de terre ? Qui, prie dans l'ivresse du combat, à inventé l'épée ? ...

Ses pieds fins laissèrent des traces légères dans la neige. Immobilité totale. Seul le vent bougeait, agitant sa robe, faisant onduler ses cheveux. Et elle tourna sur elle-même, arquant son dos en arrière, levant un bras vers le ciel, un autre tordu devant elle comme pour tenir une barre verticale. Sa jambe se releva tandis que l'autre restait plantée dans le sol. Son dos s'arqua encore, et encore, adoptant une position qui pouvait presque paraître douloureuse jusqu'à ce que se forme une arche avec le sol.
Ses deux mains servèrent de soutien et ses jambes se levèrent. Sa robe blanche glissa sur ses cuisses, se retournant mais elle s'en moquait. Ici, il n'y avait personne de toute façon.
Et ses mains donnèrent l'impulsion, la faisant quitter le sol et tournée sur elle-même dans une pluie de flocon.

Ainsi commenca sa danse.
Pourquoi ? Pour le simple plaisir de bouger, de le faire, d'annoncer à la Déesse la venue prochaine d'un sang impur sur ses terres. Pour prévenir d'une chasse non-naturelle.

Bras, jambes, robe, cheveux, flocons, jambes, cheveux. C'était un ballet aérien, un ballet terrestre. Sous la lueur morbide de ce feu froid, il n'y avait de plus de Ruby, plus de professeure, de louve, de chasseuseu, de guerrière. Il n'y avait qu'un entremellement de chair, de membres, de cheveux et de tissu sous la lumière faible de la lune. Et, quand la neige autant du feu ne fut plus que boue, le silence se fit de nouveau, et le feu se consumma de lui-même.

Enfin, comme si le ciel lui donnait un signal, la neige se remit à tomber et l'Ancienne Cristalléenne disparut en écharpe sur le sol, se sommeil la reprenant et son voyage vers l'Est débutant de nouveau.
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MessageLinceuil (Privé(ou avec un témoin disrêt huhu)) EmptyJeu 4 Jan 2007 - 4:03

Se vanter de ses massacres? Si en cela on pouvait comprendre que l'image éphémère que la jeune femme eut de la façon de tuer que possède Kaho Long fut sordide, alors ce fut mal jugé! Il existe mille façons de tuer, de la plus pitoyables à la plus honorables. Ainsi pour les fouines, ses rongeurs d'information qui ne possèdent point assez de talent pour se dissimuler, tel une vermine rampant sur un sol lisse à la vue de l'être auquel il se rapproche, et que ce dernier dérangé par cette misérable créature écrase du pied, enfonçant la chair de l'insecte plus bas que terre, il n'y avait pas plus correctes comme sentence. Celle d'être déchiré sans avoir put retirer de leur dernier souffle de vie, une quelconque gloire, un quelconque honneur. Il n'y a vraiment rien de pathétique en cela, c'est seulement l'éthique de certains êtres qui en fait croire le contraire. Chaque personne meurt de telle façon selon son mode de vie.



Il continua à glisser longtemps tandis que la jeune femme disparaissait, flocon parmi les flocons, mais soudain observant que la jeune femme n'était plus aux côtés de leur chef, des démons apparurent du néant et de partout, tel des fantômes, des dizaines voire des centaines, membres de la Tanière ou sous les ordres de l'un d'eux. Vêtus de bandages noir qui les couvrait entièrement, il suivait avec aisance les traces du Loup, sautant de branches à branches avec la facilité d'une sauterelle, tandis que leur présence fut tellement légère que rare ne les confonde pas avec la nature.

Tout à coup, montèrent en crescendo, les grognements de ses monstres assoiffés de sang, certains de nature reptile, d'autres plus subtiles. Ils se rapprochaient d'un nouveau village et chaque seconde à attendre fut un délice, ressentir la chair fraîche, la tendre innocence des foyers chaleureux, la fumée qui se réchappait des cheminées flamboyantes, de quoi égayer l'appétit des voraces. Plus ils se rapprochaient et plus les odeurs, les auras se firent détaillés. Femmes, enfants et paysans, des drows et des sylvains, quelques gobelins serfs et du sang à profusion, et des muscles tendre aux toucher à dévorer, et des femmes à volontés de la plus jeune à la plus svelte, de la plus maigre à la plus voluptueuse. L'Appel du Sang se fit ressentir à tel point que la nostalgie des Terres du Nord poussaient dans les esprits de ces démons, rajoutés à cela ce froid tellement habituel à leur peau, et vous comprendrez que ce qui va suivre et dont je vais éviter de détailler les scènes les plus atroces, n'est pas qu'un simple massacre, c'est un Requiem, un Adieu au passé, un signe de salutation à la bataille qui va suivre, une étape important mais plus que tout, la Quintessence du Meurtre.

Il ne fallu que quelques secondes pour que le village soit inondés et dévastés, puis se répercuta par la suite, viols, tueries, fantaisies plus que douteuses. Perchés au sommet d'un toit, observant ses fidèles prendre du plaisir à s'abreuver, les mains plantés dans les entrailles du jeune femme dont la flamme de vie fut soufflé en un clin d'oeil, retirant les boyaux et les intestins, tartinant la peau avec de la cervelle ensanglantée, dévorant son festin délicatement, par des petites bouchées enfin de faire perdurer le plaisir d'un repas bien mérité après un voyage de quelques jours entre les plages et cette forêt.

Il la ressentait au loin, cette présence animalière, presque sauvage, usant de son corps pour pratiquait une chasse exemplaire, une véritable louve. L'odeur du sang dégoulinant sur son corps, blessures et proies, l'odeur de la sueur perlant sur son corps, mais aussi les mouvements la plus part futiles et inutiles, instinctif des loups, à l'affût d'un quelconque gibier, cela lui rappela sa jeunesse, cette légende qui avait engendré son plus fidèle surnom, le Loup. Ah oui! A cette époque, c'était un véritable démon, animal bipède complètement fou dans sa chasse, qu'importe ce que l'on peut dire, mais un démon est par définition une sorte de Loup cruel à l'apparence d'un être. Ah oui! il se rappelait cette fameuse semaine, où il mit à feu et à sang, une contrée entière, arqué sur quatre pattes, déchiquetant la moindre proie de ses griffes aiguisés, défonçant les maisons à coup de boules, se mouvant que par l'instinct sans utiliser ni la Magie de l'Air, ni le pouvoir de l'Amplification , seulement grâce à son corps.

Il se rappelait aussi que ce fut à cette légende que démarra le mythe, la Tanière. A partir de cette légende que naquirent les premiers fidèles, les premiers Conseillers de la Tanière et démon supérieur. Une chose en demande une autre, durant quelques minutes, sa vie depuis cette légende défila, les Terre du Nord, Terres éternellement hivernal, tous ses bourgs, ses capitales, ses forêts et ses montagnes, un continent entier traversait par le Clan du Loup, des millions de souvenirs et des milliers de fidèles, des massacres à profusion, une réputation tellement terrifiante que certains prirent Kaho Long pour un Dieu du Vent, tel Aéra. Ah c'était si bon tout ce temps!

Aujourd'hui, en terre d'Elament, tout semblait différents malgré la neige. Les gens d'ici, les habitants de la Cité, furent tellement plus arrogants et sûre d'eux, plus puissant et plus intelligent, endoctriné par le Bien, oubliant ce que c'est que les plaisirs simples, la qualité remplaçant la quantité, moins d'action, mais plus intense.

Malgré que cela ne semble pas être réciproque, Kaho Long appréciait Ruby pour une chose fondamentale, il se retrouvait en elle, quand il fut plus jeune, cet instinct de Loup. Il était passé désormais à autre chose. Malgré sa carrure de jeune homme d'une trentaine d'année, cela faisait mille ans que son âme fut créer par mère nature, enfin d'éviter de se lasser, il était passé à un autre type de plaisir au fur et à mesure du temps, la Magie du Vent et sa maîtrise et autres danses belliqueuses, par la puissance et l'affinement, plus digne d'un chef d'une si grande armée.

Ethéré par ses souvenirs, il arriva à la fin de son repas plus vite qu'il ne l'aurait cru. Il jeta les os par dessus son épaule et se releva. D'un simple coup d'oeil, il fit l'analyse de la situation. La douce innocence faisait place aux hurlements des victimes, les grognements des démons assoiffés laissait place désormais à des cris de jouissance et à des rires sournois, parasite il y a avait aussi le cri des femmes violés mais peu importe cela ne gâchait pas la Partition du Carnage. Certaines maisons commençaient à se consumer, d'autres avaient explosé, d'autres n'étaient plus que débris, des femmes portant leur nourrisson à bout de bras et leur enfants à bout de main fuyant vainement, suivis par des démons qui faisait exprès de marcher lentement enfin de faire mariner l'espoir, sachant que l'Espoir fut l'un des plus grand cru.

Ses scènes de Chaos, cela ne le lassait pas, ce fut un tel spectacle avec un tel orchestre que cela ne fut pas déplaisant. Terminant le concert par une note finale, les pleurs d'un bébé se propageant en écho à travers le village, interrompu par une lame d’aciers plantés dans sa gorge.

C'est ainsi qu'ils passèrent au village suivant.

Les âmes les plus pures exclament toujours les mêmes paroles aussi stupides qu'encombrante: A quoi cela sert tant de violences? A rien disent-ils? Alors qu’ils se taisent! Car ils n'ont jamais vécu pareille jouissance, car ils n'ont jamais senti sur leurs lèvres le sang d'une proie fraîchement cueilli, car ils n'ont jamais ressenti un paroxysme de puissance, ce sentiment ultime de supériorité. Ces êtres hypocrites se lave bien les mains de tout leur actes, mais pas les démons. Se laver les mains de leurs crimes, c'est renier sa condition démoniaque, renier ses instincts, c'est une honte indescriptible. Certains tel Kaho, évite d'étaler leur puissance devant tout le monde comme on agiterait à bout de bras un aigle qu'on vient de tuer, mais cela ne fut pas pour autant qu'il reniait sa foi et ses envies.

Il émit un sifflement, limpide et reconnaissable parmi mille sons, c'était le départ vers une autre proie, un autre village. Nul doute que la soif n'était pas étanchée, nul doute que ses repas n’avaient pas suffit à assouvir leur faim, ils reprirent de plus belle les tumultes de grognements. Nul doute que parmi les membre de la Tanière, il n'y avait là que les membres de la section Première ligne ainsi que leur sous-fifres, ces démons-là possédaient l'appétit d'un ours, la puissance du nombre, l'agilité des elfes et l'esprit d'un diablotin. Nul doute qu'un élèmentaliste pouvaient en vaincre.

Fermant le yeux, il avança, pas assuré, ferme et silencieux, puissant et maîtrisé, il écumait l'odeur du sang que le vent lui rapportait et guidé par ses pouvoirs, avança vers Toji, suivi de sa meute. La neige tapissant le sol, s'écartait à son passage par une légère brise contrôlé par Kaho Long, un moyen pour lui de montrer sa position à Ruby qui venait de disparaître de sa perception sûrement plongé dans les profondeurs du sommeil, mélangé à la neige. Dans le ciel, apparut une nuée de corbeau se dirigeant vers ce qui restait du village dévasté, tandis que le rythme s'accélérait dans les rangs.

***


Les arbres laissèrent place aux marécages et aux bois morts, l’atmosphère pesante de la forêt Darke fut remplacée par l’atmosphère sordide des Marais de l’Oubli. La neige tombait toujours mais en moindre quantité, régnait surtout un fin brouillard masquant les cimes des bois. A l’intérieur d’une immense crevasse, surplombant un marécage boueux, la ville Toji, est une ville où se trouve un temple dédié à un être que l’on traite ici comme un saint, un nom éponyme à la ville, Toji, un Aéra très puissant qui avait débarrassé la région d’un peuple d’elfe noir, les faisant fuir dans la forêt Darke. Cette ville devait comptait plus de deux mille morceaux de viandes, de toute âge confondu, de toutes races et des deux sexes, et de caractères différents, à ne jamais oublié ce dernier détail, vu que pour un amateur de sang, l’état d’esprit à la mort du donneur donne un goût particulier, un cru spécial. Un véritable festin, de quoi assouvir les plus voraces, une immense ville fait de paquet contenant du gibier en quantité, qui s’étendait devant eux.

Kaho Long siffla l’heure de la chasse, et tous partir à la recherche du meilleur morceau, massacrant maison par maison, en dévorant le crâne de leur occupants et violant au passage, les jeunes femmes qui avait assez de beauté pour attirer les démons. Tandis que l’évènement se déroula dans le plus grand des tumultes et de barbarie que l’on oserait à peine conter, Kaho Long s’adossa contre un arbre, un saule pleureur, le seul du coin, accrochés à l’une de ses branches la pancarte désignant la ville, pancarte en bois que le Loup s’empressa de décrocher enfin de le déchirer en mille morceau car après le passage de la Tanière, il n’y aura plus de Toji. Il sortit un pipe avec un poudre très spéciale qui ne se consume pas, et dont la seul odeur permet de s’exalter des heures sans perdre l’esprit. L’œil rouge sur le village, et l’œil noir sur le saule pleureur auquel il s’imagina pendre les villageois, Kaho Long souffla un peu. Par rapport à ses fidèles, il n’avait plus vraiment faim, et puis il leur laissait le festin puisqu’ils l’avaient bien mérité, il préférait somnoler quelques minutes pour reprendre des forces, une sorte de méditation supérieur dans laquelle la fatigue mentale disparaît et la digestion se fait. Qui y a-t-il de mieux que le repos avec la partition du Carnage en musique de fond et suite à un bon repas, une femme qui ne fut pas enveloppé mais qui possédait assez de corpulence pour rendre copieux, sa nourriture ? Un combat peut-être, mais Kaho Long gardait plutôt ses forces pour la bataille.

Attention, cela ne veut pas dire qu’il ne fut pas sur ses gardes, vous auriez le malheur de le croire entrain de roupiller et d’en profiter, vous n’auriez même pas pu approcher le démon sans se faire trancher par le Vent. Un mythe ne se laisse pas toucher, un ancien loup non plus !
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Clad
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MessageLinceuil (Privé(ou avec un témoin disrêt huhu)) EmptyMar 23 Jan 2007 - 18:56

-Les nains sont des êtres curieux à la langue un peu trop pendu , c'est pour ca que je n'aime pas vraiment cette race... Mais ce que j'apprécie encore moin c'est la publicité que l'on se permet de me faire...

Ainsi avait murmuré l'ange noir unique de la citadelle... il laissait donc ces traces noires dans la neige ... Alors que lui c'était fraichement remit de son combat avec ce Chacal , que son bar venait d'être remit en état , on venait a nouveau l'importuner?

Le nain messager qui lui était revenu avait désormais un crane touffu de cheveux blanc celui ci devait avoir vue quelquechose de pire que la mort pour ne pas daigner s'abreuver d'une bière après son récit ... Cela n'avait cependant pas du tout fait rire l'ange noir ... Même si il n'était pas reconnu entend qu'ange saint il en avait gardé la pureté intérieur et ce que le nain lui avait narrer l'avait écoeurer ... Bien sur il fallait du temps a pied pour venir jusqu'ici mais a quoi bon marcher lorsque l'on possède une paire d'ailes comme la sienne?

Cela fesait déjà quelques temps que l'ange noir avait eue vent de massacre dans la région mais le récit du nain était clairement une invitation a l'intention d'Azazel et c'était pourquoi sans rien dire il l'avait endormit et laissé à la choppe pour mieux s'envoler en direction de la forêt darke ... Ensuite ? ce fut bien simple une fois arrivé sur les lieux il n'avait plus eue qu'a suivre l'odeur du sang qui empestait les lieux ...

C'est alors qu'il avait tiré sa dague noir de sa ceinture mais attendait toujours avant de la transformer en katana par le pacte de son sang... il n'était plus qu'a quelques pas du village quand l'odeur du sang se fit plus forte et les voix gluturales de démons écervelés se firent entendre ...

Bien sur Azazel n'avait pas la prétention de rivaliser avec cette orde de fous qui se proclamait Tannière cela dégoutait l'ange au plus au point ...Comment quelqu'un se donnant une si grande noblesse pouvait il s'entouré de pillard de brigand et de malfrats...Mais ce qui révulsait encore plus notre ange c'était la seconde personne que le nain avait entre apercu dans sa fuite une personne d'une grande beauté au pouvoir perceptible a des mètres a la ronde ...L'ange noir était a milles lieux d'imaginer qu'il sagissait en réalité d'un professeur élémentaire... Elle était restée spectatrice de ce massacre ? De quel droit conscionnait elle ce fléau ...

Plus Azazel s'approchait de l'action plus les démons mineurs se multipliait ... Surement trop ivre ou trop absorbé par le chaos la plupart furent faciles à surprendre et donc a neutraliser ...


*Ils étaient surement censé donner l'alerte en cas d'intrusion *

pensa Azazel en baissant légèrement le haut de sa cape de facon a pouvoir , en se dégageant de la forme d'écharpe qu'elle avait , atteindre sa bouche pour y loger dans un coin une cigarette ... Bien décidé à alerter les sens de ces prochains adversaires il l'alluma en craquant une allumette ... Puis se courba pour passer son index dans la neige ...

Il porta celui ci a sa bouche il le lècha ... Le sang et la neige avait cette particularité d'être d'une grande douceur avant de rafraîchir la nuque de celui qui s'en délectait ... Esquissant un sourire il laissa échapper la cigarette de ces mains pour porter un violent coup de coude a celui qui se postait derrière lui ... Ironiquement il dit avec calme


-Je ne vous attendait pas si nombreux ...

En effet il venait de ce retrouvé encerclé par une dizaine d'yeux tous plus vils les uns que les autres ... d'un pas legers il courut vers celui qui était en face de lui en le fixant avec un regard de mort mais au lieu de le frapper l'ange noir replia sa cape devant lui et la lanca vers lui tendit ce qu'il déployait ces ailes ... Il ne tarda pas a survoler la ville ... Le chaos et la rage et raignait l'ange eue un léger frisson dont il n'aurait su donné la provennance le soucis de tuer ou l'envie de les sauver ...

C'est alors qu'il l'apercu ... Lui le grand Kaho Long celui qui mieux que tout les autres maitrisait les pouvoirs d'aera... C'était un risque a prendre mais Azazel se posa a ces côtés ... visiblement celui ci n'était pas désireux de le tuer ... Il posa alors ces pieds dans la blanche neige et le regarda en face sans faillir ... Allumant une cigarette il tira une bouffée et attendit quelques instants avant de dire...


-Les nains sont des êtres curieux à la langue un peu trop pendu , c'est pour ca que je n'aime pas vraiment cette race... Mais ce que j'apprécie encore moin c'est la publicité que l'on se permet de me faire...

Oui il l'avait déjà songé cette phrase mais elle était parfaitement adaptée a la situation et de toute facon le pauvre nain n'avait plus beaucoup de chance de survie si il croisait la route de l'homme vue que celui ci n'avait que servit de messager. Puis sans laisser a Kaho le temps de répondre il placa a la suite de ces mots ceux ci

- Drole d'échauffement , attaquer une simple ville pour se préparer à détruire une cité remplit d'élémentaire... Tes hommes ne seront pas trop saoul pour se battre? J'ai déjà eue à faire a quelques uns de tes acolytes qui sont entrain de dormir à l'heure qu'il est ... J'ai préféré ne pas les tuer car tu aurais remarqué la disparition de leurs auras ... Mais bien évidement cela était déjà fait rien qu'a mon arrivé n'est ce pas ?

L'ange noir semblait désinvolte et sur de lui mais au fond il savait très bien qu'il jouait avec sa vie car étant donné ce qu'il savait il était quelqu'un de désormais nuisible ... Il avait une idée de leurs nombres ainsi que de leurs pouvoirs ... Ces informations pouvaient avoir leurs poids dans une hypotétique bataille de la cité..
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Ruby
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MessageLinceuil (Privé(ou avec un témoin disrêt huhu)) EmptyMer 24 Jan 2007 - 13:41

A l'origine, le topic est terminé, mais c'est pas de ta faute
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