| | Yumi Watase
 Nombre de messages : 1465 Âge : 35 Race : Ange, chérubin (anciennement nymphe) Poste : Elémentaliste Magie Contrôlée : L'eau Feuille de personnagePuissance:     (299/1000) | | |
 |  Ven 11 Mai 2007 - 20:59 | |
| (utiliser sa chambre uniquement pour ce type de message... XD) La bataille d’Elament… Une guerre comme une autre ; lorsqu’une guerre éclate il a beaucoup d’horreur. Mais lorsque les éléments s’en mêlent… Mais cette fois-ci : des races différentes et des pouvoirs élémentaires en plus. Beaucoup de mort pour une simple ambition, trop de blessés pour la soif de pouvoir, tant de cris que les oreilles supportent mal. Mais pourquoi donc ce genre d’horreur existe… Il y a quelques années Yumi n’aurait jamais rien voulut savoir ; sa jolie bulle rose l’aurait protégée, la petite fille n’aurait rien vu de ces horreurs, elle se serait contentée de se tisser une illusion. Mais plus les années passaient, plus l’épaisseur de la bulle s’effaçait, laissant entrevoir la réalité. Plus de sucre d’orge, plus de bonbons, plus de rose… Beaucoup de noir, beaucoup de rouge et trop de cris. Dans son monde rose c’était plus des rires, beaucoup de rires et tellement de sourires… Mais dans le vrai monde les cris, uniquement, faisaient la loi…
À cette pensée la jeune ondine se pris la tête entre ses mains et tenta de penser à autre chose. En ces temps secoués, Yumi n’avait rien trouvé de mieux que de s’enfermer dans sa chambre, en réalité elle avait peur, très peur de découvrir quelqu’un qu’elle connaissait tomber au combat. Elle avait vu les listes, les noms des généraux qui combattraient contre les démons, et parmi eux, sont nom. Pourquoi fallait-il que les hommes soient aussi fières, ambitieux de prouver leur valeur de quelques manières, et pourquoi toujours cette manière qui est de faire couler le sang ? Yumi ne voulait pas de la guerre, quitte à avoir un mari, elle le préférerait vivant et déshonoré plutôt de couvert de gloire mais enterré. Au pire ils se cacheraient pour ne pas qu’on les trouve, oui, ils se cacheraient, voyageraient sans cesse. Fuyant ceux ou celle qui voudrait les retrouver, courir, toujours plus vite et toujours plus loin. Sentir le vent contre son visage, sentir l’air entrer et ne jamais ressortir dans son corps ; et sentir sa présence, là juste à coté de soi. Cette présence si rassurante et si douce. Certes parfois ils seraient fatigués, alors il suffira de s’asseoir et de regarder le temps couler, couler comme l’eau. Impossible à capturer, comme l’air, le souffle, la vie… La lumière.
Soudain une douleur à son cœur la fit serre ses vêtements à cet endroit, comme d’habitude elle s’accompagna d’une quinte de toux ; courte mais forte. Lorsque ce fut fini Yumi regarda la main avec laquelle elle avait couverte sa bouche, une tâche rouge sombre s’y trouvait. La tâche semblait étrangère comparée à la blancheur de la peau de l’ondine ; Yumi soupira, c’était pour bientôt… L’ondine déserra sa main et décida d’aller prendre un bol d’air frais sur le pont de sa chambre bateau.
Elle se leva et fit deux pas en avant. Lorsqu’une douleur ; plus vive que toutes les autres, la força à se stopper. Cette fois-ci se furent les deux mains qui se plaquèrent conter le cœur ; comme des sœurs supportant et suppliant un frère de ne pas mourir maintenant. Les rétines de Yumi se rétractèrent et son souffle s’accéléra, celui-ci se fit sifflant et rapide, trop rapide pour des poumons abîmés : Yumi commença à tousser.
Lorsque Yumi avait mal au cœur son corps réclamait plus d’oxygène ; il fallait donc à la jeune fille respirer plus fort, mais à force de respirer fort ses poumons eux-mêmes la faisait souffrir et demandait à l’ondine de respirer moins fort. Alors qui écouter ? Ses poumons capricieux ou son cœur malade ? Qui choisir entre la pompe de son corps et le moteur de l’organisme. Si elle arrêtait de respirer son cœur allait lâcher, mais si elle ne se stoppait pas ses poumons allaient s’arrêter.
La jeune fille tomba à genoux et essaya de respirer moins fort, seul compromis possible. Mais les poumons lui brûlait et son cœur réclamait plus d’air… L’ondine aurait voulu à se moment précis avoir des griffes pour s’arracher la peau de la poitrine et ainsi exposer son cœur dans l’air ambiant, elle aurait voulue… Mais la seule chose qu’elle soit capable de faire c’est de serrer ses vêtements jusqu’à les déchirer… Si seulement elle avait pu…
À bout de force et de souffle, la fille des mers tomba à plat ventre. Non ça n’était pas bon, il fallait qu’elle se relève sinon Elle allait l’emporter ; Yumi ne voulait pas encore partir. Elle avait encore pleins de choses à faire…
Elle devait lui dire qu’elle l’aimait, elle devait le lui avouer, certes il le savait déjà mais Yumi tenait à lui dire en face ; les yeux dans les yeux et avec les mots justes, pas juste un regard comme elle l’avait fait. Il était si gentil, si doux, si rassurant…
Yumi voudrait qu’il soit là, mais il n’y était pas, il se battait ; peut-être allait-il mourir ? Dans ce cas, il fallait qu’elle meurt aussi pour le rejoindre. Elle l’aimait tellement trop ; la vie n’est peu envisageable sans lui.
Mais que pensait-elle ? Il fallait qu’elle trouve aussi son frère, si elle ne le trouvait pas bientôt elle s’en irait sans jamais l’avoir connut, il fallait qu’elle sache à quoi il ressemblait, il fallait qu’elle le trouve.
La queue de requin, les ailerons d’un poisson volant, les cheveux bleu et gris et les yeux citron… Souviens toi Yumi, la seule faute de ton père était ce garçon, il l’a abandonné, il faut que tu le retrouve… Il faut qu’il sache qu’il a une famille ! Un père qui regrette, une sœur qui l’aime sans même le connaître vraiment.
Une nouvelle quinte de toux s’empara de la gorge de la jeune fille. Mais, au sol et épuisée, elle ne pu se résoudre à enlever une main de sa poitrine, il fallait pourtant qu’elle empêche le sang de tacher le sol. Ruby, le professeur des aquas, allait certainement la gronder si elle tachait le tapis. Mais trop tard, quelques gouttes vinrent décorer le vide du tapis, ce tapis bleu clair, comme de l’eau ; Yumi aimait s’allonger sur ce tapis, elle se sentait bien, elle se croyait dans l’eau… Mais là maintenant elle ne se sentait pas bien et le fait d’être ou non dans l’eau ne l’aiderait pas. Son cœur allait mal, bien plus mal qu’avant… Pourtant ça n’était pas le moment ! Elle ne savait même pas qui allait gagner ou perdre la bataille. De tous son cœur elle priait :_ Que les élémentaristes soient vainqueurs _
_ Que les démons disparaissent _
_ Qu’il revienne sain et sauf _
_ Qu’il ne m’oublie pas _
_ Qu’il y aille le moins possible de blessés _
_ Et une dernière chose mon Dieu :
Même si je n’ai pas souvent prié,
Même si ma foi a été la chose la plus émoussée du monde,
Ne me laissez pas mourir _
Après cette courte prière, recroquevillée sur elle-même, les mains sur son cœur, les yeux fermés, les cheveux étalés, les habits froissés et le souffle court et rauque…
Yumi ouvrit doucement les yeux, sa vision était aussi floue que les larmes qui ne parvenaient pas à couler. Pourquoi fallait-il qu’elle meurt maintenant ?
Non.
Il fallait croire, elle avait prié, peut-être dans sa grande miséricorde Dieu l’aurait entendu…
Courage. Ne perd pas espoir, pas encore, il est trop tôt. Tu as encore de la chance, regarde tu respires toujours, certes le son produit fais peur, mais la vie bat toujours en toi… Si tu as mal c’est que c’est encore vivant. Le sang que tu viens de cracher était impur et pourrissait ton corps ; n’hésite pas à le cracher.
À nouveau alors l’ondine crache ce sang impur ; ça lui fait mal… Si mal…
Elle voudrait mourir pour que enfin cette douleur cesse, elle voudrait vivre comme elle le faisait enfant, elle voudrait rire, nager, vivre pleinement sans peur de l’ombre à la faux qu’elle voit aujourd’hui…*Tiens ? Une ombre à la faux ? Ah ! C’est toi ? Tu te montre enfin devant moi, d’habitude tu es derrière mon dos…
…
Quoi ? Tu veux m’emmener quelque part ? Mais où ? Comment ? Je n’aurais plus mal si je te suis ?
…
C’est tentant… Pardon ? Ah ! Il m’a vraiment entendu ? C’est Lui qui t’as dit de venir me chercher ? Alors d’accord… Je viens.*Ton âme tend alors la main vers cette ombre, cette ombre qui malgré son arme et son obscurité te semble mille fois plus accueillante que le reste du monde ; surtout par rapport à ton ancien corps malade…
Yumi le sens, son âme la quitte, elle a froid, alors la sienne devait vraiment être chaleureuse. Une larme coula enfin des yeux de l’ondine, elle pouvait pleurer jusqu’à la déshydratation maintenant elle ne craignait plus rien. Même plus la mort, la seule chose qu’elle regrettait c’était de ne pas avoir dit au revoir à tous ceux qui la connaissait… Surtout à son frère et à Archael… Dieu qu’ils allaient lui manquer…_ Et l’âme s’envole _
_ Embrassant l’immensité des cathédrales _
_ Et les anges dans leurs joies chante sa venue _
_ Et tandis que j’ouvres les yeux
Le rêve est fini, le me réveille enfin _
_ J’était l’ombre et elle était la lumière _
_ Je portais une faux, j’était sombre _
_ Elle était jeune et souriant _
_ Pourquoi, malgré ta miséricorde,
Reprends-tu tous ceux qui voudraient rester ? _
_ Et Yumi s’envole _
_ Les anges chantent pour elle _
_ Mais elle n’entend pas ta voix _
_ Pourtant tu es un ange _
_ Où es-tu ? Yumi t’attend _
_ En fait non, ne lui parle pas _
_ Elle pourrait en souffrir _
_ Laisses la dormir _
_ Sur la pierre froide des orins _
_ L’enfant prépare son réveil _
_ Chut ! Silence, embrasse la mort, petit insecte _
_ Supplies là te nous rendre ceux que nous aimions _
_ Ne t’attend pas à un miracle, le pire entêtement est sien _
_ Jamais, la mort ne reviens sur sa parole _
_ Jamais, Yumi tu ne reverra _
_ Peut être le même visage _
_ Peut être le même nom _
_ Mais pas les mêmes souvenirs _
_ Yumi est partie _
_ Ne pleurez pas _
_ Yumi aime le rire _
_ Alors riez, elle vous entendra_
_ Elle veut se réveiller parmi cette douce mélodie _
_ Pas de pleurs _
_ Seulement des rires _
_ Riez _
_ Laissez-lui le plaisir de vous entendre une dernière fois _
_ Riez _
Et tandis que le dernier souffle de vie abandonne la dépouille, Yumi, ou plutôt son corps ; demeure ici, un liquide rouge sombre à tâché le tapis bleu, il a coulé de la bouche de l’ondine. Les cheveux forment une auréole bleue autour du visage angélique de la jeune fille. 18 ans, ce n’est pas vieux, il lui restait tellement de choses à découvrir…
Dehors, sur le pont du bateau qui servait de chambre, il y a un animal quadrupède : une louve bleue, bleue car elle ne possède pas de poile, juste des écailles souples et brillantes, luisant au clair de lune… Elle se cambre, tend le cou et renverse sa tête en arrière en hurlant.
Un hurlement de la mort, sa maîtresse est morte. Sans doute ses parents seront convoqués pour récupérer le corps de leur fille bien aimée ; il récupéreront la louve en même temps… Celle-ci restera fidèle à la famille de celle qui à été sa maîtresse mais surtout son amie.
Mais en attendant ce moment, elle hurlait de tristesse, on pourrait presque voir des larmes aux coins de ses yeux d’or. Des élèves seront bientôt sortis pour voir pourquoi ce loup hurle ainsi. La louve n’est pas bête, elle leur fera signe d’entrer…
Et alors ils verront Yumi, morte… Une jeune fille, à peine femme, les oreilles en forme de nageoires, des ouïes, des palmes entre ses doigts et une longue queue de poisson à la place des jambes, les nageoires en forme de voile s’étendent et s’éparpillent comme un coquillage. Les cheveux bleus, s’accordant au tapis et à la nageoire, s’évasaient eux aussi, cachant à moitié son visage blanc et immaculé ; et au coin de l’œil… N’est-ce pas une larme ? _ Ô toi qui est morte sans bruit _ Mais un fin sourire décors les lèvres de l’ondine… Cela rend le tableau moins effrayant. |
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