Précédemment dans l'aventure...
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Coralline était restée silencieuse une bonne partie du trajet, encore surprise par ce qui venait de lui arriver. En effet, à peine quelques minutes auparavant, elle et Lorelaï étaient encore dans cette boutique de vêtements, le Beauty Facil' et la jeune infirmière avait pri la décision d'offrir une robe à la petite Nymphe. Coralline était restée sans voix, d'autant que Lorelaï lui avait clairement signifié de se taire... Elle portait donc le petit sac rose et or de la boutique, les doigts serrés sur les poignées de nylon tressé. En sortant du magasin, elle avait tout de même eu le temps de remercier l'infirmière, mais elle se sentait bêtement redevable à présent.

"_ Merci beaucoup Lorelaï..." murmura t-elle à nouveau pendant qu'elles marchaient dans le square.

Elle baissait la tête, encore gênée. Ce que lui avait proposé la jeune femme lui trottait encore dans la tête. S'occuper de Rudy lui ferait certainement beaucoup plaisir, elle qui rêvait tant d'un nouveau compagnon plus... fiable... que ces précédentes amies. Peut-être même qu'il s'entendrait bien avec son lapin ? La jeune Nymphe releva la tête, pensive. C'était vrai qu'elle avait toujours le lapereau blanc sur son bateau... La vendeuse du Coeur Sauvage lui avait donné un traitement à suivre pendant trois jours et si l'animal s'était curieusement laissé faire, il fallait à présent lui rendre sa liberté.

Mais, de nouveau, ses pensées se dispersèrent. Le fait que Lorelaï lui ai demandé de lui rendre de "petits services" la rassurait. Enfin ! Elle allait pouvoir se rendre utile... Et puis soudain, une question lui vint à l'esprit :

"_ Eh, Lorelaï ? Tu es de quel élément au fait ?" demanda t-elle naïvement.

Lorelaï marchait, complètement dans la lune (sympa pour une elfe de lune), perdue dans ses pensées, respectant le silence de sa compagne. Comme il faisait bon, le soleil était chaud et le vent était doux, elle descendit la capuche de sa cape grise et sortit ses cheveux noirs du mnateau, laissant le vent jouer dedans. La caresse du vent était agréable, et elle proifta de ses quelques instants de clame total pour admirer la beauté envoûtante de la cité. Tout respirait la magie et l'irréel dans ses rues. Chaque boutique avait son essence propre. La diversité des races augmentaient cet impression. Elles marchaient toutes deux, sans but, savourant la présente rassurante de l'autre. Lorelaï comprenait que Coralline aussi n'avait pas vraiment d'amies, tout comme elle, et elle trouvait sa présence sécurisante. Une confirmation qu'elle pouvait être aimée. Ayant été abandonnée dès sa naissance par ses parents biologiques, elle avait constamment besoin de preuves d'affection. Elle avait eu la chance d'être adopté par un roi bon et honnête qui l'avait traité comme ses propres filles, mais le simple fait de ne pas savoir pourquoi elle avait été ainsi laissé dans une forêt la rendait insécure dans ses relations.

" Je suis une Terra. Et toi, de quel élément es-tu? Aqua, laisse faire... je le savais... tu as Ruby comme professeure, je devrais m'en rappeller..."

L'épisode Emmeraude lui revint à nouveau en mémoire. Elle allait se laisser aller à ses malheureux souvenirs quand Rudy s'accrocha au bas de sa robe, signe qu'il voulait se faire prendre. Elle le souleva délicatement avant de le tendre à Coral:

" Tu voudrais le prendre?"

Lorelaï voulait voir si les deux s'entendraient bien puisqu'elle avait décidé de lui confier lorsqu'elle ne pourrait l'emmener avec elle quelque part.

Une Terra ? Ca devait vouloir dire qu'elle contrôlait la Terre. Car la jeune fille n'était pas encore habituée à tous ces termes. De mémoire, elle se souvenait des quatre symboles gravés sur l'immense porte de bois de la Cité. Elle en avait conclu que seuls les personnes ayant le pouvoir d'invoquer l'un de ces éléments était autorisé à entrer. D'ailleurs, la Cité elle-même ne s'appelait-elle pas "Elament" ? L'eau, la terre, l'air et... le feu... Maudit feu... Elle ne l'avait que trop vu celui-ci, d'autant que la première personne à l'avoir accueillie, Clad, avait agité une flamme dévorante juste sous ses yeux effrayés.

Coralline secoua vivement la tête afin de chasser ces souvenirs peu agréables. Lorelaï venait de deviner son élément, à elle. L'eau... oui, une Aqua. La jeune fille ferma les yeux et sourit largement en réponse à l'évocation de son professeur :

"_ Oui ! Ruby qui essaie de nous congeler puis de nous noyer pendant les cours !" se mit-elle à rire nerveusement.

C'était vrai que Ruby n'était pas banale comme professeur... Mais à y réfléchir, Lay-Ing n'était pas mieux ! En fait, tous les professeurs d'Elament semblait un peu... comment dire...? Cinglés ? Elle en était là de ses réflexions lorsque la jeune infirmière lui proposa de prendre Rudy dans ses bras.

"_ Oui, pourquoi pas..." fit Coralline en rouvrant les yeux.

Elle se souvenait du lapin sauvage qui ne manquait jamais une occasion de se sauver et se demanda si Rudy, un écureuil, resterait bien longtemps dans ses bras. Après tout, il s'agissait d'animaux sauvages à la base. Elle posa son petit sac au sol et tendit les bras, puis, dès que Lorelaï eu posé le petit rongeur entre les mains de la jeune Nymphe, cette dernière le ramena vers sa poitrine avec d'infinies précautions. C'est que Rudy était si léger et si petit qu'elle craignait qu'il ne se brise comme du verre... Elle lui caressa le haut du crane du bout des doigts en souriant, ravie de constater à quel point il était apprivoisé :

"_ Il est vraiment trop mignon !" s'exclama t-elle avec enthousiasme.

Son coeur battait très fort, excitée à l'idée qu'on lui confie une si grande responsabilité. Mais elle restait silencieuse... une question lui brûlait les lèvres, mais elle n'osait pas la poser...

Dès que le petit Rudy fut confortablement installée au creux des bras de Coral, Lorelaï se pencha et prit son sac pour qu'elles continuent leur balade. Ce faisant, elle remarqua l'expression faciale de la jeune fille qui ne trompait pas. Une question lui brûlait les lèvres. Lorelaï appréciait la franchise alors elle lui dit:

" Allez, pose-la ta question... je vois bien que tu en meurs d'envie...!!!"

Elles marchaient doucement en direction de "Le Cuillère en Sucre" et l'infirmière s'aperçut que son ventre gargouillait.

" Tu as faim, Coralline? As-tu dîné? Tu veux aller manger un morceau avec moi?"

( Tiens... c'est décent d'aller manger avec une élève??)

Lorelaï n'avait pas du tout envie de rentrer seule chez-elle, la présence de l'élève lui plaisait... C'est pas toujours joyeux de ne voir que ses patients. Et tout les amis qu'elle rencontrait disparaissait étrangement.

" T'as beaucoup d'amis ici? De la famille? Ou tu es seule comme moi? Je ne connaissais absolument personne quand je suis arrivée ici... "

Soin regard se fit vague et son pas ralentit, alors qu'elle se remémorait le jour ou elle avait annoncé à son père adoptif qu'elle partait à la recherche de ses racines.. Elle n'avait alors emmené qu'un petit sac contenant quelques effets personnels et l'argent offert par Elandhil pour l'aider dans sa démarche... Il avait compris, et n'avait pas tenté de la retenir... comme s'il avait toujours su que ce jour arriverait.

Contemplant les façades des boutiques, elle comprit que c'était ici chez-elle... maintenant qu'elle avait trouvé des gens lui ressemblant, et un endroit ou elle avait sa place, égale aux autres... elle ne voulait plus partir... elle avait trouvé quelques réponses à ses questions... elle n,avait pas trouvé ses parents, mais elle savait maintenant que du sang d'Elfe de Lune coulait dans ses veines... Pour le reste de ses origines... elle cherchait toujours... Layna pensait que ses parents devaient être hybrides... du moins, l'un d'entre eux...

[HS] Désolée, connexion pourrie... et c'est pas prêt de s'arranger ! [HS]

Coralline se sentait un peu mal à l'aise, sans vraiment savoir pourquoi. Sans doute était-ce parce que son amitié avec Lorelaï était toute fraîche. En fait, elle avait encore du mal à s'habituer au fait que Lorelaî était une amie et non une infirmière à respecter comme il se devait de respecter les adultes importants. C'étaient ces parents adoptifs qui lui avaient appris cela et, même en faisant des efforts, la jeune Nymphe avait bien du mal à se débarrasser de ce respect distant envers la jeune Elfe.

Cependant, la question que lui posa Lorelaï en ramassant son sac la fit sursauter. Se pouvait-il que certains êtres, à Elament, soient capables de lire dans les pensées ? Elle avait lu, dans des livres d'horreurs de la bibliothèque de ses parents humains, que les Vampires, par exemple, étaient capables de tels prodiges. Cela devait être rudement gênant... Coralline en eut un frisson glacial qui lui remonta la colonne vertébrale. Mais de nouveau, Lorelaï partait sur un nouveau sujet.

"_ Faim ? Oh oui, je meurs de faim ! Mais, Lorelaï, tu sais bien que je n'ai pas d'argent, ça me gêne vraiment tu sais..." avoua t-elle d'un ton désolé.

Elle ne voulait pas être redevable à son amie, surtout d'autant d'argent. C'était affreusement gênant, presque humiliant. La fin de la phrase de l'infirmière lui fit toutefois oublier ses bonnes manières. Depuis le temps qu'elle était ici, toute seule, à Elament... elle n'avait jamais pu se confier à quiconque. Peut lui importait si Lorelaï disparaissait comme la plupart des amies qu'elle s'était faites ici (ce qu'elle ne souhaitait pas par ailleurs), au moins, si elle parlait maintenant, elle avait la sensation que cela la déchargerait d'un poids bien trop lourd à porter.

Coralline regarda devant elle, l'air un peu perdue. Lorelaï venait de lui tendre une perche et elle devait la saisir...

"_ Non, je n'ai pas vraiment de famille. Et je n'ai pas revu les amis que je me suis fait ici. Peut-être les connaissais-tu ? Il y avait Sooryane, elle gérait une boutique de bijoux... mais elle a disparu. Il y avait aussi Emmeraude, mais tu sais comme moi qu'elle a quitté la Cité et puis... je n'ai pas vu Sirènetta depuis bien longtemps. Pour finir, il y avait ce garçon avec de grandes ailes noires : Clad. Je ne l'ai jamais revu non plus..."

Elle avait débité tout cela d'une seule traite, comme si elle avait craind d'être interrompu et de ne jamais plus pouvoir se confier par la suite. Mais malgré elle, elle n'avait pas évoqué l'essentiel, alors, d'une façon peut-être un peu trop brutale, elle demanda à Lorelaï, avant de s'en mordre les lèvres de remord :

"_ Pourquoi n'es-tu plus avec tes parents adoptifs ?"

En effet, quelques minutes auparavant, l'infirmière lui avait avoué, entre deux robes, qu'elle avait été adoptée. Sans doute était-ce ce point commun qui provoquait la confiance de Coralline envers sa nouvelle amie...

En entendant Coralline tout déballé d'une seule traite, Lorelaï comprit qu'elle avait, tout comme elle, besoin de se confier... besoin d'une amie... et pour l'infirmière, peu importait l'âge ou la race, tout se qui comptait, c'était le lien qui se créait entre deux personnes.

" Moi aussi je me suis fait plusieurs amis ici, mais comme les tiens, ils ont tous disparu. "

Puis, comme elle refusait son invitation au restaurant, elle décida de proposer une solution de rechange. Elle l'inviterait à manger chez-elle, même si elle n'avait pas de talent particulier pour faire la cuisine...et puis, elles seraient tranquilles pour discuter et apprendre à se connaître.

" Bien, comme tu n'as pas envie de resto, ça te dirait de venir manger chez-moi? J'habite la Rue de la Rosée. Je ne suis pas très douée pour faire les repas, mais ça me ferait plaisir de te recevoir."

La question de Coralline ramena ses pensées sur la cité elfique ou elel avait grandi...

"J'étais heureuse à Elandhil, mais j'avais vraiment besoin de découvrir mes origines. On a jamais pu me dire de quelle race j'étais là-bas. Ils ne croyaient pas que j'étais une elfe pcq je ne leur ressemblais pas... finalement, j'en suis une...mais pas une elfe pure... je suis croisée avec une ou d'autres races, mais je ne les connais pas. Je sais que j'ai du sang d'elfe de lune... mais c'est tout... je n'ai aucune indice qui me permettrait de retrouver mes parents... malgré tout, je suis parfaitement heureuse ici, et je n'ai aucune envie de reprendre l'aventure et les recherches..."

Elle repense à Iona, qui lui avait apporté tant de réponses... Et son ami, Kyuusei, rencontré lors d'une tempête... il avait découvert des choses sur elle... mais était disparu avant de tout lui dire... Milindi, Alïel... et tout les autres disparus qui avait passé fugitivement dans sa vie... Elle espéra que la petite Coral était là pour rester...

" Quel âge as-tu??"

La jeune Nymphe sourit. Pour la première fois depuis bien longtemps, c'était un sourire franc et heureux, presque enfantin. Car après tout, Coralline était jeune, surtout dans son éducation... Mais il était vrai que depuis son arrivée à Elament, beaucoup de choses avaient changées en elle, sans qu'elle s'en rende compte pourtant. Toutes ces questions restées sans réponses, ces doutes, ces choses nouvelles qu'elle apprenait à gérer et à assimiler à son environnement, tout cela avait commencé à faire son oeuvre dans l'esprit de la jeune fille qui commençait à vieillir à vue d'oeil, du moins mentalement, rattrapant les années qu'elle avait passées à se comporter comme une gamine, choyée et protégée qu'elle était.

Lorelaï représentait soudain un support, quelqu'un de mature et de suffisamment forte psychologiquement pour l'écouter et, sans doute, répondre à ses questions. Dans le pire des cas, elle vivait sensiblement la même chose de Coralline et rien que de savoir cela réconfortait la petite élève de première année. Quels étaient ces pouvoirs dont elle n'avait jamais entendu parler avant d'arriver à Elament ? Pourquoi séparaient-ils les familles et rendait chaque habitant de la Cité si seul ? Pourquoi les gens d'ici disparaissaient-il si soudainement ?

Mais seule, Coralline ne se le sentait plus tant que ça. Et puis d'ailleurs... Oui. Pourquoi pas aller manger chez Lorelaï ? Car si cela restait une invitation amicale, elle était beaucoup moins gênante que la précédente. Un instant, la jeune fille repensa au nombre incalculable de fois qu'elle avait salivé en passant devant ces boutiques telles que "La cuillère en Sucre" ou le "Mille et une Saveur" sans jamais oser y pénétrer... A quoi bon, puisqu'elle n'avait pas de quoi s'offrir quoi que ce soit ? En tant que première année, elle avait découvert avec amertume qu'elle ne pouvait même pas travailler, selon le réglement de la Cité. Pas le moindre pécule, rien. Juste ses yeux pour regarder avec envie.

"_ Et bien d'accord, si vous insistez !" s'exclama t-elle en réponse à l'invitation de Lorelaï.

Instinctivement et sans y faire attention, elle avait de nouveau vouvoyé l'infirmière qu'elle appréciait de plus en plus. Et pourtant, elle ne serait pas un parent adoptif. Tout à coup, Rudy sauta aux pieds de Coralline qui eut un mouvement de panique, pensant qu'elle avait laissé tombé le petit animal. Mais ce dernier avait en réalité repéré un noisetier et s'y précipitait, les yeux gourmands. Lui aussi avait faim !

Après avoir écouté le récit de Lorelaï avec la plus grande attention, Coralline marqua une pause, les yeux perdus. Elle s'évertua à ranger quelques mèches de cheveux derrière ses oreilles, mais le vent n'avait de cesse de les déloger, les faisant voleter avec malice. Une minute passa ainsi, peut-être plus, car le temps semblait suspendu. Lorelaï elle-même avait l'air perdue dans ses souvenirs. La jeune fille, elle, évitait de ressasser les siens, les derniers n'étant ni très glorieux, ni très gais... La question concernant son âge la fit sursauter tant le silence s'était installé.

"_ Je... J'ai quatorze ans..." commença t-elle un peu hésitante.

Elle prit peur, de façon inexpliquée, que Lorelaï ne se mette à lui rire au nez ou ne la considère plus soudain que comme une gamine immature. Pourtant, elle savait que sa petite taille la faisait souvent passer pour plus jeune que son âge... alors pourquoi s'en faire, après tout ? L'infirmière devait bien se douter qu'elle avait affaire à quelqu'un de très jeune. Et puis, comme s'il s'agissait de la dernière chance qui lui restait à se confier, elle prit la parole, non sans une certaine tristesse mal dissimulée :

"_ Moi aussi j'aimerais pouvoir dire que je suis parfaitement heureuse ici..."

Mais le souvenir de sa maison brûlée, puis noyée, ravagée par le tsunami qu'elle avait créé, son exil forcé, le regard incroyablement haineux de sa mère et cette idée, qu'elle avait sans-doute tué son père, avant d'apprendre, ou plutôt de deviner qu'il n'était qu'un père adoptif, lui fit étrangler la fin de sa phrase. A présent qu'elle était seule ici, sans le moindre repère, larguée au milieu d'un monde qu'elle avait toujours cru imaginaire ou n'existant que dans les livres de contes humains, elle n'avait eu ni l'occasion d'être heureuse... ni l'envie...

Lorelaï fut sortit de son songe lorsque Rudy sauta en bas des bras de Coralline, puis elle comprit ce qui était à la base de cet étrange comportement et elle rit aux éclats. Elle eut un mouvement pour le suivre, mais Coralline se remit à parler et elle s'arrêta pour se tourner vers elle.

Ca me fait 10 ans de plus qu'elle."

" Personnellement, j'aurai bientôt 24 ans..."

Et personne pour souligner mon anniversaire...

Elle prit le poignet de Coralline, doucement, dans sa main blanche, et la tira légèrement pour l'inciter à reprendre la marche interrompu par le saut périlleux de l'écureuil. Le vent jouait dans leur cheveux, les entremêlant derrière elle.

" Rudy va nous rejoindre, ne t'inquiète-pas pour lui, il revient toujours à moi. Aimerais-tu avoir un animal à toi?"

Elle se dirigea vers la Rue de la Rosée.

" Aurais-tu envie de manger quelque chose en particulier?"

Elles venaient d"arriver devant la maison, un petit bungalow fleuri avec, tout autour, une grande galerie, et des chaises bercantes pour se reposer.

Lorelaï commenca à monter les marches, et en débarrant la porte, revint à la pensée de Coralline:

" Pourquoi dis-tu que tu n'es pas heureuse ici?"

Elle était triste à l'idée que la petite soit malheureuse et espérait pouvoir l'aider. En tant que psychologue, c'était son boulot.

( tu fais la suite? j'ai une maison rue de la rosée, pavillon fleurie de lorelaï)

[HS] J'espère avoir bien compris la description de ta maison, sinon, fais le moi savoir et j'éditerai [HS]

Lorelaï de faire sursauter Coralline : elle avait rit et la jeune Nymphe ne savait pas trop si c'était par moquerie envers elle... Mais en suivant le regard amusé de l'infirmière vers Rudy, elle fut soulagée. Ouf ! Elle ne se moquait pas de son âge... et elle lui donnait même le sien, dix ans de plus que la petite Aqua. Elle fut légèrement troublée lorsque Lorelaï la tira par le poignet. Elle était douce, certes, mais ce geste la surpris. Elle se serait plutôt attendue à être prise par la main... Mais elle repris sa marche sans mot dire, jetant un dernier regard à Rudy.

La question de son amie la tira de ses rêveries :

"_ Oh oui alors ! J'ai trouvé un lapereau malade au Square Xéna et Mme Sérégon m'a donné des médicaments à lui donner pendant trois jours. Maintenant que son traitement est fini, je dois le relâcher, mais j'aurais aimé le garder."

Elle marqua une pause, comme si elle se faisait des remontrances intérieurement.

"_ Enfin, c'est un lapin sauvage alors je dois lui rendre sa liberté. Ce serait cruel de l'obliger à vivre enfermé avec moi... Il sera bien mieux dans la nature... chez lui !" sourit-elle avec bonne humeur en l'imaginant courir partout comme il savait si bien le faire.

Elle jeta un regard amusé vers Lorelaï qui lui proposait, à présent, de choisir son repas !

"_ Oh ! N'importe quoi me ferait plaisir tu sais... en réalité, je meurs de faim..." avoua t-elle timidement tandis que son estomac se joignait à elle afin de manifester un gargouillis affamé qui la fit rire.

Après quelques minutes, elles arrivèrent devant une très jolie maison de pierres tout autour de laquelle courrait un magnifique patio superbement fleuri. Des jardinières ornaient l'ensemble, ajoutant une multitude de petites tâches colorées à l'endroit, le rendant plus merveilleux encore. C'était encore plus joli que chez Sooryane !

"_ Ouah ! C'est ta maison Lorelaï !!? C'est drôlement joli !!!" s'exclama t-elle la bouche à demi ouverte d'émerveillement.

Elle sourit en aperçevant les petites balancelles que les rayons du soleil, filtrés par les feuillages aux couleurs changeantes des fleurs, éclairait d'une lueur douce et chaleureuse. Ici, il ne devait faire ni trop chaud, ni trop froid et le soleil ne devait même pas éblouir... C'était magique ! Ca devait être très agréable de se reposer ou bien de lire ainsi installée. Surtout en été ! Mais son sourire s'effaça soudain à la question de Lorelaï et son coeur se mit à battre à vive allure. Zut ! Pourquoi avait-elle parlé de ça ! La jeune fille se sentit soudain mal à l'aise et hocha tristement les épaules. Elle lança un regard presque suppliant à l'infirmière, priant pour qu'elle n'insiste pas et oublie sa question.

Bien entendu, elle s'en voulu de mettre son amie à l'écart, mais elle se sentait, sans raison apparente, victime du regard inquisiteur de la jeune femme. Paradoxalement, elle avait à la fois un grand besoin de se confier et une part de réserve qui l'incitait à se taire. Alors elle se contenta de sourire, en espérant que cela suffirait à Lorelaï pour aujourd'hui.

"_ Oh, ce n'est rien... C'est juste que je ne connais personne, c'est tout !" lâcha t-elle d'un ton qui se voulait rassurant.

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La suite chez Lorelaï