Le chemin est sinueux et jonché de débris. Les terres autour de l'Ancienne Cité semblent avoir été abandonnées depuis longtemps : un sentier apparaît pourtant, zigzagant entre les amas de pierres noircies et les restes d'un temps passé. La mauvaise herbe couvre les abords du chemin, s'insinuant partout autour des rochers... Et au bout du sentier, sur les ruines des anciens murs, les survivants ont reconstruit une muraille protectrice, utilisant les décombres et leurs dernières forces.

Le nouveau rempart est solide, mais anarchique, il est moins haut que l'original et ne possède pas l'ancienne magie qui coulait dans la roche d'autrefois... Mais il est habité par le sacrifice de milliers d'innocents et par l'espoir de ceux qui sont restés. Une Porte accueille tous les nouveaux venus, bien qu'elle ne soit qu'une réplique de l'ancienne. Mais comme celle-ci, quatre symboles, un pour chaque élément, sont gravés dans le bois, et seul un élémentaliste peut l'ouvrir et pénétrer dans la Cité en plein renouveau... Car une année est passée depuis la catastrophe...  

L’Ancienne cité, qui était autrefois une ville de grandeur, de gloire et de magie, n'est plus qu'une modeste cité de pierres ternes et de matériaux variés : Seule la partie nord de l'Antique Bastion est toujours debout, comprenant donc le Cœur de la ville (Autrefois l’École), la Bibliothèque et le parc. Cependant, les habitants ont repris possession des lieux et des bâtiments neufs jalonnent les rues repavées, débarrassées de la cendre et des cadavres.

De colossales chaînes tendues entre l'Île et la Cité permettent de s'assurer sa stabilité et des escaliers grossièrement taillés à même le flanc de l'Île facilitent les échanges. Parfois des enfants un peu trop imprudents se pendent aux chaînes pour descendre et monter sans fin. Des avant-postes en bois ont poussé comme des champignons sur la roche, offrant une vue imprenable sur la région.

Vestiges d'un ancien culte, ou résurrection de croyances passées, des tas de pierres se sont dressés aux quatre coins de la ville. On peut aussi apercevoir aux croisements des croix et des spirales gravées dans du bois pour faire fuir les esprits.

Toi qui erre dans notre cité, ou dans ce qu'il en reste, tu passeras de l'ombre des ruines de monuments millénaires aux champs en friche, et réjouis-t'en : Car la liberté de la nature est l'écho de la nôtre, et sa survie nous rassure.