Celenya pénétra dans cette immense architecture sans même faire attention aux regards étonnés des créatures qui peuplaient ce domaine infernal. Elle fila tout droit vers la salle du conseil comme si elle avait toujours vécut entre ses murs. Elle marchait, disons plutôt « serpentait », avec une grâce qui n’empêchait en rien son charisme de transparaître dans chacun de ses mouvements.

Une fois arrivé devant les grandes portes de la salle du Conseil, la démone leva une main et presque aussitôt les portes s’ouvrirent. C’était comme si la pièce, elle-même, reconnaissait la légitimité de la vouivre. Celenya continuait son avancée jusqu’au siège qui trônait, majestueux et massif, au centre de la structure. Elle s’y installa confortablement et lança un regard circulaire autour d’elle…personne !

La démone changea son apparence pour devenir une simple enveloppe mortelle. Elle pencha sa tête sur le coté, qu’elle déposa sur sa main ; comme pour signaler à qui pouvait la voir qu’elle attendait quelque chose.

*Ils vont bien finir par se montrer ? Quand même une étrangère pénètre chez eux et vient s’asseoir sur leur trône et pas un démon qui bouge !? Une fois ma prise de pouvoir finit, il faudra que je remédie à cela… * Songea t’elle

Perdue dans ses pensées, elle n’entendit pas le démon qui venait d’entrer dans la salle…

Non c'est vrai...

Il n'était pas là pour le plaisir !
Ce n'était que récement que Saisei avait enfin rencontré un démon suffisement intelligent pour lui indiquer l'endroit où se cachait les autres créatures comme lui. Il y était rentré pardi ! Que voulez-vous qu'il fasse d'autre ? Qu'il attende bien sagement qu'un autre démon l'invite à rentré ?
Saisei était un démon, il n'avait jamais vécu dans les enfers mais il fallait bien qu'il commence à l'apprendre non ? Aussi il était rentré....
Seulement le pauvre berserker ne sétait pas méfié des gobelins, ceux-ci l'avait repoussé jusque dans un couloirs inconnue. Et le pauvre Saisei, de couloirs en corridors c'était perdut.
Depuis bientôt une heure il hérrait sans but dans les couloirs... Enfin si, son but était de sortit mais il n'en donnait pas réellement l'air.

Ses bottes claquaient sur le sol des couloirs, son armure noir émettait des cliquetis métalliques, sa présence n'était pas discrète. Saisei était un démon basique, son apparence quasi elfique l'avait aidée de nombreuses fois, la seule chose qui pouvait le trahir était ses canines sur-dévellopées pour un elfe. Les cheveux sombre et long, la peau clair et les yeux vert il pouvait sans problème passé pour un elfe Noldor. Saisei souffrait parfois de cette ressemblance.
Alors qu'il poussait un énième soupir il passa devant une grande porte entrouverte.

Premièrement il jeta un bref regard inintéressé à l'intérieur puis s'arrêta et regarda à nouveau mais avec plus d'attention cette fois. Il poussa la porte, sans se cacher et regarda plus en détail la fille qui était sur le trône. Inutile de dire que Saisei bloqua quelques secondes :

*Une fille ? Ici ? Elle a l'air humaine...
- Parfait, un déjeuner gratuit ! Ces hôtes ont le sens de l'acceuil ! Bouffe-la !
- Mais si ça se trouve cette fille est spéciale...
- Maintenant que tu le dit son énergie n'est pas humaine...
- Un déguisement ?
- Quel genre de démon serait capable de se déguiser ainsi ?
- Les succubes !
- Les succubes gardent un traits de leur apparences démoniaques. Imbécile.
- Euh... Drewoors ?
- Non... Autre chose...*

Le dialogue s'arrêta là, Saisei n'écouta plus son aieul et s'approchait alors de la fille en question. Celle-ci l'avait vu, ou au moins entendue. Si ni Saisei, ni son grand-père ne pouvaient deviner que qui il s'agissait il suffisait de lui demander. Saisei s'arrêta à quelques pas du trône.

"Bonjours. Qui êtes vous ?"

Celenya ne fit comme si de rien n'était, elle continuait de ballotter la tête de gauche à droite, ce qui semblait figuré qu'elle fredonnait quelques chansons au rythmes lents et envoûtants. Mais lorsqu'Alouqua se présenta, la vouivre cessa son attitude désinvolte et tourna les yeux vers la succube, ces derniers étaient remplis de rage et d'une colère non feinte :

« La Conseillère de ce laquais ? Vous m’en direz tant ! Et je suppose que vous étiez aussi aux bottes de cette infâme Apharez ? »

Tout en prononçant le nom de l’ancienne Reine des enfers, Celenya cracha sur le sol comme pour cracher sur Apharez elle-même.

« Je pense que je vais bannir son nom d’ailleurs » Dit la démone à elle-même.

« D’ailleurs ?! »Celenya jette un regard circulaire « Cet Ibli-machin-chose n’est pas la pour accueillir sa nouvelle maîtresse, c’est fort dommage. Mais bon nous ferons avec. »

La jeune fille frêle et toute tremblante se leva du trône, avança de quelques pas et regarda alternativement Alouqua et Saisei. Tout en prononçant ces mots, elle reprenait sa forme démoniaque :

« Je me nomme Celenya la Proscrite, et depuis la tragique (HJ : Elle emploie un ton ironique facilement reconnaissable) disparition d’Apha…de l’ex-reine de ce domaine, je prend donc possession de ce lieu et par la même occasion de tout ce qui ci rattache de près ou de loin. »

La transformation achevée, Celenya se déploya sur toute sa hauteur avant de lancer sur un ton de défi, qui ne laissait planer aucun doute sur la véracité de ses paroles :



Cette phrase résonna à travers tout le palais, plus aucuns démons ne pouvaient feindre de ne pas avoir entendu l’avertissement…

Citation :

"Que se présente aux chevaliers celui ou celle qui revendique le trône des enfers. Nulle menace, nulle autorité, nulle force ne saurait y instaurer celui qui n'a pas été avoué Roi. Les seigneurs auto proclamés retourneront dans la masse du néant, redeviendront Aether. Ainsi fut dictée la loi des enfers..."

Celenya détourna son regard du trône pour venir croiser celui du chevalier qui venait de parler. Elle dévisagea l’étrange créature qui se tenait non loin d’elle. La vouivre lui lança un regard des plus menaçant et un subtil sourire en coin affirmait encore plus la détermination de la démone. Celenya prit une statuette représentant un génie infernal désuet et le broya d’une main avant de dire :

« Cette doctrine est dépassé, tout comme cette statue qui se brise à la moindre pression, elle n’est qu’un tas de poussière rongée par des années d’inactivités »

Celenya laissa les reste de la statue s’envolé au moindre souffle d’air. Puis elle reprit :

« Mais pour ne pas frustrer les grands pontes des enfers, je vais me pilier a ce cérémonial… »

Tandis qu’elle se dirigeait vers Inoy, elle reprenait une forme humanoïde et commençait a réfléchir :

*Une fois cette mascarade terminée, plus rien ne m’empêchera de changer toutes ces lois qui n’ont ni queue, ni tête. * Songea t’elle

Arrive à la hauteur chevalier, Celenya fi volet face et regarda le trône des enfers. Tandis qu’elle posait un genou au sol, elle leva les bras et baissa la tête : signe de l’allégeance aux royaumes infernaux sans doute.

« Moi, Celenya la proscrite, je me soumet au juste jugement des Chevaliers et protecteur du trône infernal. Et ainsi devant mes pairs, je demande que commence la célébration de mon règne au sein des enfers sur terre. Que le doute et le mépris soit écarté du cœur des démons qui décideront de ma juste place ici bas… »

Ca commençait à se corser...

Saisei commençait simplement à être dépassé...
D'abord cette humaine avait ignorer sa question... Bon on s'en fiche puisqu'elle y a répondut au final mais bon. La succube qui était arriver avait lancer une sote d'alerte à laquelle l'humaine avait répondut.

*-Il semblerait que cette humaine veut le pouvoir de cet endroit... Ne la laisse pas faire, prends toi même le pouvoir !
- Avec tout le respect que je te dois le vieux je suis loin d'être assez puissant pour contrer tout le monde, de plus cette fille cache quelque chose j'en suis sûr...*

La réponse vint d'elle même lorsque Saisei vit l'humaine commençer à se transformer et grandir. Saisei fut un bond en arrière et sortit son épée, restant en position de défense. Qui sait ce que cette femme pourrait faire... Avec cette taille... C'était la première fois que Saisei voyait un démon comme celui-là. Il n'était pas franchement rassuré.

*-Je fais quoi maintenant ?
- Ne bouge pas et tu auras la vie sauve... Et range moi cette épée...*

Saisei s'executa et rangea son épée tout en s'excusant, prétextant un rélfexe. Peu de temps après une étrange créature arriva. Saisei se sentit alors totallement à l'ouest. Des règles ? Des traditions ?

*- que fait-elle maintenant ?
- Elle prête allégeance abruti... Où As-tu été élevé ?
- Chez les elfes...
- Ah oui c'est vrai...*

Le jeune démon soupira et leva le yeux au ciel pour supplier son ancètre de se taire. Il voulait suivre la cérémonie poru essayer de comprendre. Il le devait s'il voulait se sociabiliser parmi son peuple...

D'os et de granit.
Fait des restes des ennemis déchus, essentiellement d'ange, d'ailleurs. Et la pierre... Froide, inflexible. Incapable de se soumettre, si ce n'est au feu de la bataille, et encore ! Le trône, dans toute sa splendeur et sa froidure, était à lui seul le symbole du royaume des démons. Il en avait vu des choses. Les jugements secs des Anciens rois, les condamnations et les excécutions sommaires. Et le sang, le sang qui coulent et rampe jusqu'à son pied... Il en était gorgé et en appelait encore, parfois, de sa voix murmurante, silence. Le froufroutement délicat de la lame sur la gorge d'un faible. Il s'en délectait.

Il avait été là lors de la première guerre, il avait été là lors de toutes les autres, et il comptait bien être là pour les suivantes, pour peu que l'on puisse doter une chose si élémentaire d'une conscience. Mais après tout, les âmes (ou les non-âmes) des anciens rois s'étaient infusées en lui, alors, oui, il pouvait penser. D'une façon trop absurde et étrange pour être compréhensible.

S'il avait un nom ? Bien sûr ! Les objets aussi ancien que lui, ayant acquis une conscience, en ont tous ! Le sien était N'Shar. Le Non-présent. Le juge. Plus encore (les âmes des anciens rois possèdent un humour qui leur est propore...) : Le Justifié. Lui seul décidait qui montait sur le trône, lors des avènements. Et sa mémoire séculaire ne se rappelait que de deux autorisations : le Premier, Roi des Rois, Le seigneur des Mouches. La Seconde, Reine des Rois, l'impératrice des Silences. Les Autres seigneurs ne trônaient pas directement sur la pierre, mais sur un coussin.

Et en ce lieu et en cette heure, une nouvelle fois, on en appelait à son jugement suprême. Alors, dans un râle de mourrant, sa Voix parla.

" Toi " L'écho de sa Voix se répercuta sur les murs de la salle millénaire " Toi, Celenya la Proscrite, nous connaissons ton histoire, nous connaissons les sombres secrets de ton coeur putréfié. Réveilla-La-Mort, Cheveux-Bifides. Viens, pose ta main sur nous. Que les protecteurs s'écartent et te laisse nous toucher afin que ta décision soit jugée. "

Un sourire satisfait flottait sur son visage lorsqu'elle put constater la puissance de cette démone... Oui, elle, tout du moins, l'acceptait. En vérité, elle n'avait guère le choix, et son instinct de succube lui soufflait qu'il s'agissait du meilleur partie à prendre. Rien que la véritable forme de cet être mystérieux inspirait la crainte... Mais Alouqua ressentait plutôt une sorte de respect ( petite dose ) mêlée à une ambition dévorante ( très très forte dose ) : ce qui n'était pas tellement surprenant, connaissant son insolence et son absence presque totale de respect. Quand elle rencontra le regard flamboyant de cette prétendante au trône, elle sut qu'elle devrait se ranger de son côté : sa carrière au sein des enfers en dépendait grandement, aussi ne releva-t-elle pas la remarque désobligeante faite à son encontre, elle n'afficha rien d'autre qu'un visage malicieux, et brulant d'ambition.

Et c'était alors qu'un chevalier démoniaque était entré : une jeune femme d'apparence frêle accompagnée d'un loup disproportionné. Un dreewor, pensa-t-elle. Avec une âme mi-humaine, mi-animale : le partage de la chair, l'hormanie des corps et de l'esprit... Un être presque parfait en somme, bien que particulièrement repoussant pour une créature comme Alouqua, amoureuse des biens matériaux, du luxe et du plaisir. La succube écouta d'abord la déclaration de Celenya, à la fois porteuse de menace et d'espérance pour les démons, puis la réplique du chevalier Inoÿ, si les souvenirs d'Alouqua étaient bons. Comme toujours, les chevaliers rappelaient à l'ordre les démons pour les cérémonies : elles-mêmes souvent complexes et très appréciées des démons... Paradoxalement, on parlait souvent des Enfers comme un lieu chaotique, bien que l'ordre y régna sans doute avec plus de vigueur et de sévérité que nulle part ailleurs...

A cet échange solennel, Alouqua resta muette comme une tombe, remuant pensées et plans tortueux dans son esprit ingénieux : maintenant, Celenya allait prêter serment aux Enfers, et normalement, la Caverne la jugerait et accepterait sa nomination... Mais ce jugement pourrait toujours se montrait capricieux... Alouqua jeta un coup à son voisin, un démon qui apparemment, n'avait jamais mis les pieds ici : il semblait assez mal à l'aise. Puis, elle regarda Inoÿ, sa partie humaine ne dévoilait aucun sentiment, à part une neutralité respectueuse, quant au loup... Vous avez déjà essayé d'interprêter les expressions d'un animal ? Non ? Eh bien, Alouqua non plus. Mais vite, elle reporta son attention sur Celenya, au centre du débat, si débat il y avait. On assistait plutôt à une auto-nomination, et peut-être aussi, à un couronnement qui changerait la vie des démons ici présents. Ne pouvant guère faire preuve de beaucoup respect ( orgueuil et amour-propre obligent ), Alouqua recula tout de même de quelques pas, manifestation d'un minimum de considération envers les coutumes des Enfers.

Puis, elle parla. L'être qui jugeait les âmes des démons des Enfers. Le juge impartial. Cette voix lui rappelait son entrée sous le commandement d'Apharez, quand Alouqua avait dû s'adresser à cet être pour se faire accepter dans la Caverne d'autrefois.

Kïo commençait à s'impatienter, il marmonnait que de son temps, les intronisations duraient bien moins longtemps, que tout cela n'était qu'enjolivures futiles et décorations inutiles... Bref, il donnait un mal de tête horrible à la succube... En outre, le fait qu'on traita une esprit démoniaque de "familier" lui semblait ourtageux, et comme d'habitude, il vomit un flot d'insultes qui encombraient l'esprit d'Alouqua. Celle-ci, pour marquer son enervement à Kïo, poussa un soupir de frustration et fronça ses sourcils réguliers : cela eut pour effet de réduire son esprit démoniaque à un silence prudent. Depuis qu'il était littéralement lié à elle, et plus précisément à son coeur, il se montrait bien plus docile et obéissant... Tout cela étant très relatif.

Quand Celenya posa ses mains sur le trône majestueux, Alouqua ressentit la puissance qui frétillait dans l'air ambiant, les forces en présence qui s'affrontaient indéfinimment... Aujourd'hui, un seul être faisait pencher la balance : les démons étaient sortis purifiés de cette guerre : les faibles étaient tombés, les forts avaient pris le pouvoir : les nouveaux venus en quête de gloire affluaient... Et le destin avait voulu que ce soit Celenya, la vouivre, qui se présente comme prétendante et sûrement futur Haute-Reine des Enfers. A nouveau, Alouqua eut un sourire de satisfaction : elle savait que sa puissance serait reconnue et qu'elle accéderait au pouvoir. Elle avait confiance.

* - Pff, c'est juste une écervelée de plus dans cet asile de fou ! Après la succube lubrique, le manche à balai des ombres, voilà maintenant une espèce de langue de vipère qui ressemble à un gros serpent dégénéré !! Tous des fous, et pas un de normal... C'est à pleurer ! Franchement, on se demande comme cette asile a tenu bon depuis tout ce temps...
- Nous somme fous parce que nous sommes des démons. Notre folie nous dévore et nous ronge de diffèrente manière : ambition, souffrance, sadisme, force, sexualité ... C'est ainsi que nous nous exprimons, car tel est notre destin. Seul des fous dirigés par le plus fou d'entre eux peuvent éspèrer vaincre des êtres qui croient en des principes tels que la morale, l'amitié, l'amour, ... Non ?
- Mouais, n'empêche, z'êtes fous quand même, moi je m'en fous, je ne suis plus qu'un esprit rattaché à cette chaîne, rattachée à...
- Moi. *

Elle regardait intensémment la scène qui défilait sous ses yeux : il fallait qu'elle devienne reine, il le fallait. Même si nous sommes fous, même si nous sommes voués à mourir dans la douleur, elle doit devenir Haute-Reine... Telles étaient les pensées d'Alouqua, tandis que le rituel continuait. Elle ne pouvait qu'être spéctatrice, mais son esprit soutenait l'entreprise de Celenya la vouivre...

Alors là il devait franchement devenir fou.

Comme pour se rassurer Saisei regarda le trône et posa sa main sur son front après avoir oté son gant. Il n'avait pourtant pas de fièvre... Mais Diable ! Ce fauteuil de pierre avait pourtant parler ! Saisei n'avait pas révé, et son ancêtre avait aussi entendu cette voix... Une voix grave et enrouée ; comme emprisonnée trop longtemps dans une boite vide.
Saisei avait peur, mais cette peur était presque transcendée par autre chose, quelque chose qu'il ne pouvait décrire. Une chose si infiniment bestiale et primaire que cela en devenait presque normal.

*Tu veux servir celui qui pourra s'assoir là n'est ce pas ? Pourquoi ne faire que le servir ? Tu pourrais toi même monter dessus... Quand dis-tu poussin ?*

Non.
Non Saisei n'était pas fait pour gouverner. Mais pour servir. En tant que Berserker il déchirait les rangs adverses, détruisait les lignes de premier rangs... Il n'était qu'un pion dans l'immense échiquier des enfers... Et il aimait ça.
Lorsque la vouivre passa à coté de lui il tremblait. La question était de savoir s'il tremblait de peur ou d'excitation. Le fait est que ses pupilles se rétréssirent lorsqu'elle lui parla. Il fut à demi surpris d'entendre parler d'esprit-familier. Même si en réalité c'était Saisei le familier de l'esprit. Mais qu'importe, elle allait prendre le pouvoir.

C'était excitant, c'était la première fois qu'il voyait ça...

[ Hrp : J'minvite si ça dérange pas ^^' ]

Dur journée encore... maîtriser les pouvoirs démoniaque était bien plus dur que ce que pensait Angelus mais il devait continuer, il devait gagner de la force pour maîtriser la Faux du Destin.

Fatigué et vidé, il décida de rentrer au bercail histoire de se reposer un peu. Les portes du Domaine étaient en vue, Angelus repensa à Alouqua, celle ci allait encore bien s'amuser à le faire souffrir comme d'habitude, soupirant de son futur destin, Angelus ressentit un aura bizarre mais qui cela pourrait être ? Une aura des plus pourri, même la Mort en serait morte...

" Tu ressens ça Azrael ?

- Maintenant que tu le dis... oui, c'est bizarre, j'me rappelle pas d'un aura pareille pourtant une telle quantité, ça choque...

- Une invocation ?

- J'en doute pour qu'elle soit une aura pareille... même Iblis et Alouqua rassemblés ne pourraient pas invoquer ça

- Normal car Alouqua préférait mourir que bosser avec Iblis

- Tu as raison "

C'est l'esprit amusé qu'Angelus rentra dans le domaine sans vraiment se soucier de cet aura pourtant il devrait... s'il savait à qui cet aura appartenait, il en serait des plus choqué. Le jeune démon pensait se la couler douce mais plus il marchait et plus il ne voyait personne... pourtant le Domaine regorge de millions de démons mais là rien ce qui n'était pas du tout rassurant et puis cet aura était de plus en plus fort... à chaque pas... Qu'était-il arrivé au Domaine ? Angelus devait vérifier tout cela et se dirigea vers le palais, il était sûr d'avoir senti l'aura d'Alouqua et c'était sûr qu'elle ne se laissera pas battre. Sûrement qu'il allait pouvoir voir les fruits de son entrainement ainsi il se décida à aller là où provenait cet étrange aura, en même temps il commença à murmurer des mots dans le vent...

" Désespoir de ce monde, je t'en prie écoute-moi ! J'invoque ce qui tranche nos cœurs et les meurtries... Ô Lames Meurtries venez à moi ! "

Aussitôt les paroles prononcées, les ténèbres bougèrent vivement autour d'Angelus se transformant ainsi en lame noir comme son cœur terriblement tranchant. Les portes de la salle du conseil étaient proches et celle ci ne fit pas longtemps quand elles rencontrèrent les Lames Meurtries d'Angelus mais son arrivée fit l'effet d'un bide...

" Mais que faites-vous tous ici ? que se passe t-il et c'est qui cette vouivre ?

- Angelus, attention, l'aura vient d'elle... "

Angelus se demandait ce qu'était ce merdier, les Lames Meurtries à la main, il essaya de comprendre tout cela...

Spoiler:

Depuis sa petite entrevue avec Inoÿ, Poslan avait passé quelques temps à errer dans les couloirs des Enfers, Ses deux corps marchant de concert, regardant les démons mineurs s'écarter pour lui laisser la place. Le Drewoor n'était pas quelqu'un de vaniteux, et pour tout dire il se fichait de la considération qu'on pouvait lui porter, mais il devait reconnaître que ne pas être bousculé par cette marrée démoniaque n'était pas pour lui déplaire, lui qui n'aimait pas tellement le contact des autres. Et puis il avait fini par en avoir assez des souterrains et en était sorti. Au dessus de sa tête, la lune entourée de son tapis d'étoiles faisait luire les sommets enneigés des montages. Le paysage était toujours aussi solennel, avec ces grands pics dressés vers le ciel. Bien plus que les autres endroits, les monts lui plaisaient par leur côté roc stérile, dépourvus de vie. Leur seul défaut? Toute cette eau sous forme solide, qui ne demandait qu'un rayon de ce saleté de soleil pour dévaler les pentes escarpées...

Bref, Poslan s'était éloigné et avait longé les cimes. Le cavalier était maintenant assis sur le dos de sa monture, tenant en équilibre sur la peau nue de l'animal, ne glissant pas même lorsque le quadrupède effectuait des bonds de chamois entre les rocs ou dans les éboulis. Les sabots larges de l'animal n'avaient pas de mal à stabiliser sa course, et la progression se faisait rapidement vu la nature du terrain. Il progressait, sans but, mais avançait quand même.

Ses pas l'avaient éloigné de façon assez conséquente des Enfers lorsqu'il capta la perturbation créée par Le défit de Celenya. Il n'en percevait pas les paroles, mais un frisson parcourut tout son corps, son instinct lui indiquait que l'heure était venue. Sans attendre, les créatures firent demi-tour, sa place n'était plus dans les montagnes, mais auprès du Trône qu'il avait, fut un temps, juré de servir. Et dire que s'il avait attendu quelques instants de plus... Il n'aurait pas eu tout ce chemin à faire en sens inverse!

Les portes des Enfers approchèrent à toute allure alors que Poslan se servait de ses pouvoirs progresser à une vitesse affolante. Il passa l'entrée et se dirigeait dans les couloirs sans aucune hésitation, avec l'habitude de quelqu'un qui a traversé déjà maintes fois ces lieux. Enfin, il arrivait près des portes du Trône. Il freina, faisant crisser ses fers sur le sol de pierre et continua au petit trot pour rentrer dans la salle. Une fois dans ce lieu si bien connu, le Drewoor ne put s'empêcher de faire son geste habituel, c'est à dire de séparer ses deux corps, l'homme sautant à terre en un cliquetis métallique provoqué par son armure. Sa capuche avait été poussée en arrière par les vents de la nuit et il observait les personnes présentes. Le cheval détaillait les observateurs. D'abord il vit Inoÿ, qui en imposait par sa taille et sa présence. Un hochement de tête suffit à le saluer et lui signifier que maintenant deux chevaliers démoniaques étaient prêts à veiller au grain. Il y avait ensuite un démon dont la tête ne lui rappelait rien, puis une succube. Celle là, il lui semblait bien l'avoir vue, même si le contraire n'était pas certain. Enfin, le dernier larron était une connaissance récente. Il était présent dans le jardin des Enfers lors de sa dernière halte. Poslan ne savait pas quelles étaient les intentions de ces trois personnes là, mais ce n'était pas important. Ce qu'il savait, c'était son grade, et le rôle qu'il avait à jouer.

Pendant tout ce temps, son regard d'homme avait fixé le Trône, et la silhouette serpentine qui en était toute proche. La démone était imposante, impressionnante et le Drewoor se fit la remarque qu'elle n'aurait pas de mal à en imposer aux plus faibles. Parmi ceux qui avaient réclamé le Trône, il était vrai qu'elle avait plus de charisme, et la puissance se ressentait simplement à travers son apparence. Poslan était certain de n'avoir jamais vu cette créature où que ce soit, la vouivre était, à ce qu'il semblait, une nouvelle venue en ce royaume, ou une connaissance trop vieille pour qu'il en ait eu vent. Il ne savait pas qui était cette démone, ne connaissait pas son nom ou sa force, mais comme il l'avait dit à Inoÿ quelques temps avant, si le jugement des Chevaliers et du Trône n'étaient pas définitivement positifs à son égard, il ne pourrait supporter qu'elle impose sa loi. Les Enfers avaient besoin d'être fédérés, mais plus que cela, il convenait d'en respecter le cérémonial.

Lorsque la main de la démonne toucha le trône, on entendit un long "aaaah" de satisfaction, comme le murmure d'agonie d'un vieillard. Ce son, du bonheur à l'état pur qui provoquait des frissons le long du dos des mortels. Il était un peu à lui seul l'hymne des enfers. Mais sa promesse de mort rapide et douce était un mensonge - comme toutes les promesses des démons.

Lorsque la peau délicate de la future reine toucha son granit, le trône vit tout. Il voyait clair, il voyait net. Son coeur, sa haine, sa faim de massacre. Et, lisant ceci, si un visage il eu pu posséder, un sourire se serait affiché sur sa face torturé. Mais rien ne le perturba, être sans existence, si ce n'est qu'il reconnu cette reine pour sienne, comme il avait reconnu ses prédécesseurs. Un instant, une ligne, simple, se marqua en contraste sur le front de la nouvelle reine, puis elle disparut, mais laissa sur son coeur pourri la trace de sa royauté : même déchue, même mise plus bas que terre, les démons reconnaîtraient en elle leur meneur.

" Oui " dit-il "oui, nous voyons en toi. Va, file, cours, vole, puisses-tu, Réveille-La-Mort, porter les nôtres sur le piédestal de ce monde. Ta domination sera légitime, quiconque se lèvera contre se dressera contre le trône et ses protecteurs. "

De sa voix d'esprit malveillant, laissant croire en une quelconque miséricorde, la trône ancra la loyauté - une loyauté déformée par la nature démoniaque certes, mais une loyauté quand même - dans l'essence même des Chevaliers Démoniaques. Leur vie servirait la reine, leur mort pour elle serait le plus grand des honneurs. Une onde, après quelques minutes d'hébéitude, dévasta la pièce sans pour autant déplacer ou altérer quoi que ce soit : qu'ils le veuillent ou non, tous les démons présents seraient les témoins de ce couronnement.

Et la voix du trône dit une dernière fois, avec une puissance insoupçonné pour un tel objet :

" Voici la Troisième, la Mère des Rois, Faiseuse de Mort. Que s'en vienne avec elle mille ans de mort ! "

[pouf ! désolée, je n'ai pas pris le temps de lire vos messages :/ j'espère que le mien n'est pas en décalage, si c'est le cas, excusez m'en ! ]

Un couple ?

Cette femme était mariée ? Saisei ignorait s’il fallait plaindre ou envier le mari.
Biens sûr cette vouivre était assez belle, et en plus puissante mais justement cette puissance ne pourrait-elle pas faire de l’ombre à son mari ? Bon bien entendu il se pourrait que l’homme en question soit plus fort et plus charismatique que cette femme mais, au niveau de saisei, se serait difficilement concevable. Elle représentait à elle seule le charisme.

Lorsqu’elle avait toucher le trône, le démon, et même son ancêtre, avait pu sentir une sorte de connexion avec cette femme. Quelque chose c’était ouvert, il ne savait pas quoi mais cette chose l’avait ‘rapproché’ de cette nouvelle reine.

*- Tu es bien innocent et naïf.
- Je suis encore jeune… Je n’ai pas encore fait le tour du monde…
- Là est ton principal défaut poussin ! Tu es trop fermé. Ouvre les yeux !
- Ouvre les yeux… T’en a de bonnes… Dois-je te rappeller qu’on à déjà un rendez-vous avec cette vouivre ? Et ce à propos de toi ?
- C’est plutôt positif. Toi qui est si discret, tu pourras essayer d’avoir une promotion…*

Saisei soupira et décida de ne même pas répondre à son ancêtre.
De toute façon il ne pouvait pas répondre, son ancêtre c’était tût. 2tait-il le seul dans cette pièce à avoir ressentit cette énergie formidable ? Saisei se retourna doucement. Outre le fait que de nouveaux démons étaient arrivés, Saisei regardait la porte. Il y avait quelque chose. À nouveau ce tremblement étrange et mitigé. Il lui fallait voir ce qu’il y avait derrière la porte.

(court mais je ne vois pas quoi dire d’autre)

Poslan avait contemplé sans bouger les derniers évènements, conscient de l'importance de l’instant et du rôle de témoin qu'il devait y jouer. Il était tendu : Ce qui se passait en ce moment même pouvait annoncer la fin d'une ère et le début d'une autre. Il avait attendu qu’une telle scène arrive pendant toute cette année passée, se languissant de voir à nouveau une créature sur le trône, mais ce bouleversement dans son monde le mettait aussi extrêmement mal à l'aise. Un sacré paradoxe entre ce qu'il avait grandement désiré et son ventre qui se tordait sous la pression des évènements. La main de la démone avait touché le trône, et le siège froid avait répondu immédiatement en un soupir morbide. Il réagissait favorablement, c'était un bon signe pour la vouivre. Les Ethers avaient ils prévu que le Trône répondrait positivement aux avances de la serpentine? Apparemment oui puisqu'un coup d'œil à Inoÿ lui indiqua que l’autre Drewoor ne semblait pas étonné.

Le Trône parlait, leur dévoilant sa sentence, et dans le mouvement il imposa dans l'esprit des Chevalier Démoniaques la nouvelle identité de leur souverain. Poslan avait attendu ce moment, cet instant où la hiérarchie des enfers renaîtrait avec la nomination d'un nouveau chef, mais la boule douloureuse n'arrivait pas à quitter ses ventres. Il n'avait ni les moyens ni l'envie de repousser le sentiment de loyauté qu'on lui imposait, mais un conflit était en train de naître, un conflit qu’il n’appréciait pas, entre son devoir et ses tripes, entre son travail et son instinct. Il secoua sa tête animale, décidé à chasser les doutes : le protocole avait été respecté, le Trône avait parlé. Etait-il aussi faible qu'un humain pour refuser ainsi le changement qui ferrait tant de bien aux Enfers? Pas question de douter, il refoula son instinct aux tréfonds de son âme. Il ne pouvait pas savoir que l'autre Chevalier Démoniaque présent avait éprouvé un sentiment similaire, mais que lui avait été capable de résister à l'imposition du Trône.

La Nouvelle Reine venait de s'affaler sur son Trône, apparemment satisfaite mais un peu lasse. Poslan avait une vague idée de la charge qui devait maintenant lui peser sur les épaules, mais se doutait aussi que le poids du pouvoir était loin de déplaire à la vouivre. D'ailleurs elle se redressait déjà, et s'adressait à l'assistance. Autant ne pas attendre pour s'exprimer, c’était normal. Par contre le Drewoor ne s’était pas attendu à ce genre de discours et les paroles étonnèrent Poslan. Déjà, elle ne voulait pas de témoignage d'allégeance. Bizarre, il l'aurait plutôt imaginé réclamer immédiatement les serments de loyauté à son égard, comme une preuve en plus de la légitimité de son poste. Et puis cette histoire de brèche, de couple... C'était du jamais vu! Depuis que ce Royaume existait, il n'y avait toujours eu qu'un seul dirigeant, un être tout puissant qui ne partageait pas. De toute façon le partage n'avait jamais fait partie de l'état d'esprit des démons. Quels étaient les plans de leur Reine? Et de qui parlait-elle? Cela voulait il dire que la recherche de dirigeants pour la masse démoniaque n'était pas finie? Et un couple de la puissance de la Reine multipliée par deux… C’était grisant d’imaginer le pouvoir que les Enfers pourraient représenter face à Elament.

Son visage d'homme se tourna encore une fois vers Inoÿ, machinalement, mais les yeux du cheval continuaient de suivre les moindres mouvements de la Vouivre. Les deux corps exprimaient sans s'en rendre compte le doute qui assaillait le Drewoor : une partie tournée vers le passé et ce qu'il connaissait, rassurant mais décevant, et l'autre partie tournée vers l'avenir, vers la Reine, vers une hypothétique félicité. Les deux qui n'étaient qu'un seul se déchiraient, conscients de la Voie de la Raison et de celle du Cœur qui se séparaient. Poslan était une créature pragmatique, et depuis qu’il était Chevalier, son cœur n’avait plus aucun droit sur son devoir. Il choisirait le Trône.

Allez mesdames et messieurs... et mesdemoiselles. Ca n'a que trop duré! Un dernier tour de piste pour que tout le monde finisse et qu'on débloque l'action, merchi! ^^

Bon, ben je locke! On va dire que c'est fini. Direction ma boîte à MP si vous voulez rajouter quelquechose ~.