Duel sous les étoiles(terminé)

La pâle lueur des étoiles et de la lune se reflétaient sur les calmes eaux du lac Yuta. Pas un nuage ne voilaient le ciel, tandis que de fortes raffales de vent balayaient la terre et les plantes.

Ses bottes s'enfonçant constament dans le sable de la plage, Armand progressait lentement en direction du point qu'il avait choisis.
Une fois qu'il l'eu atteint, il se retourna pour suivre l'arrivée de Kaomi.
Sur la droite d'Armand, les vagues venaient se briser sur le sable de la plage. Il était facile de voir qu'il s'agissait d'une plage artificiel, la profondeur augmentant brusquement à seulement quelques mètres de la plage.
Sur sa gauche, à environ dix mètres, de nombreux arbres et rochers se disputaient la place après le sable de la plage.

A présent Armand avait son esprit préoccupé par une réflexion importante: Kaomi avait dit que le lieu du duel n'était pas équitable. Certe la proximité du lac l'avantageait, mais l'adversaire était il toujour rspectueux de l'honneur? Non.
Toutefois, Armand se promit de ne pas trop s'approcher de l'eau afin de ne pas avoir un avantage déloyale sur Kaomi.
De plus, comment se servir de son épée sans blesser Kaomi? Armand songea à l'envellopper d'eau, afin de diminuer l'impact sur le corps de Kaomi. Bien cela lui demanderais de sacrifier une partie de son énergie pour l'attaque...

Finalement, Armand était toujours aussi surpris du rapide rétablissement de Kaomi. C'était tous simplement remarcable...

Enfin, il la vie approcher de lui.

La respiration lente, le pas régulier, emmitoufflée dans ce long vêtement qu'elle ne quittait plus désormais, Kaomi avait suivi le chemin que lui ouvrait Armand jusqu'au lac où il avait décidé pour elle qu'ils feraient un duel ... "Amical".
Un duel ... Comment était-ce arrivé ? Certainement à cause de sa fierté démesurée qui l'empêchait de refuser un qu'on lui lance ...

Enfin, la silhouette informe des montagnes qui se dressaient au-delà de la cité se dessinèrent à l'horizon. Kaomi reprit son souffle un moment, comme elle avançait dans la grande plaine qui menait jusqu'à la plage artificielle, lorsqu'elle ressentit un vertige; sa vue se brouilla, ses membres faiblirent et semblèrent l'espace d'un instant ne plus être capable de la porte. Ses mains trouvèrent à tâtons un arbre auquel elle se rattrapa de justesse ...

Rouvrant ses paupières mi-closes, la jeune fille termina de descendre jusqu'à la hauteur du vampire qui semblait impatient d'en finir avec elle. L'odeur du lac et les vents qui s'étaient levés la firent frissonner, et tout son corps se contracta sous ce froid torride. Ses genous fléchirent et la démone s'assit aux pieds de l'homme sur l'herbe fraîche, lançant un regard circulaire au lac.
Si son corps affaibli et son esprit fatigué auraient eu besoin d'une longue et réparatrice nuit de sommeil, la démone commençait à recouvrir un peu sa force magique. Ses pupilles couleur sang semblaient perdues dans la contemplation du paysage, et elle murmura d'une voix détachée et incertaine à Armand.

" Tu n'as pas toute la nuit devant toi, je suppose ... "

Kaomi pencha légèrement le visage sur son épaule droite. Ce lieu lui rappelait de sombres souvenirs, et à la fois si agréables ... Elle forgeait un lien intime avec le Lac, quitte à mourir, autant que ça soit ici ...

Les yeux fixés sur le ciel nocturne, Armand laissa Kaomi littéralement s'écrouler à ses pieds sans lui prêter attention.
Son visage s'anima soudain lorsque lui parvint le murmure qui sortit fugitivement des lèvres de Kaomi.
Abaissant son ragard sur la silouhette assise à ses pieds, il répondit d'une voie aussi douce et suave que possible:

-"Bien au contraire, toute ma nuit t'appartient. Prend tous le temps qu'il te faudra pour te reposer. Je ne suis pas pressé. De toute façon une victoire facile ne m'interesse pas. Si je désirais simplement massacrer quequ'un, je m'en irais dans quelques villages reculés où je trouverais à loisir autant de proie que je pourrais en désirer, et puis..."

Armand fut soudain intéromput par une longue et puissante sonnerie de cor. Relevant les yeux, il ne trouva pas la moindre trace de la sonnerie qu'il venait d'entendre. Pourtant, en son coeur il s'avait déjà de quoi il s'agissait...

Le Cor de la Citée...

*Ainsi les rumeurs disaient donc vrai, une armée est bien en marche pour s'emparer de cette citée. Pourquoi faut il toujour que les démons se mettent sur mon chemin?*

S'extirpant de ses pensée, il revint à Kaomi. Armand considéra soudain combien la scène devait paraitre bizarre pour un obsvateur étrangé.
Deux formes sombres, l'une debout surplombant l'autre, et ne bougeant quasiment pas...

Ils formaient décidement un duo des plus étranges!!

-"Toutefois je te quitterais sitôt notre confrontation achevée, si je tient encore debout, car je désire répondre à l'appel du Cor de la Citée. Ma place est sur le champ de bataille, car je crains que nombres des miens ne se rallies aux démons dans leur ignorance. Et cela je ne puis y rester insensible."

Un long moment suivit les paroles d'Armand ainsi que le souffle puissant du cor d'Elament, sans que Kaomi ne dise mot, considérant ce qu'il venait de lui dire et la signification de ce sombre râle.
Il s'annonçait bien une terrible bataille, mais elle en connaissait déjà les vainqueurs, ce qui éclaira son visage d'un léger rictus triomphant, tandis que son regard passait du lac au sol, et qu'elle se releva péniblement, pour se redresser de toute sa taille.

Elle détacha doucement la barette qui accrochait à son cou sa cape, et la laissa fluidement glisser entre ses doigts, comme de l'eau. Le vêtement suivit la courbe élancée de son corps avant de s'échouer sur l'herbe dans un bruissement feutré. D'une main elle empoigna toute la largeur de ses cheveux longs et de l'autre, en extirpa simplement une petite mèche grâce à laquelle elle noua le reste de la masse soyeuse et noire, revelant sa chevelure sur la chute de son dos, découvrant sa petite dague ciselée fermement accrochée à sa ceinture de cuir.

Sous la lueur de la lune, sa peau honteusement pâle semblait luir d'un halo indistinct, interrompu par son haut sans manche moulant et sa jupe qui lui permettait une grande liberté de mouvement. Se penchant en avant, elle détacha les lacets de ses chaussures à semelle plate et les enleva, se retrouvant pieds nus sur le sol humide et tendre.
Elle se redressa pour la dernière fois et fixa le vampire, d'un air froid et distant.

Sa folie, ou bien son envie meurtrière de soudain le tuer lui faisait comme oublier sa fatigue. Ainsi, il voulait rejoindre la bataille d'Elament et combattre le clan de ceux qui prendraient le pouvoir ... Même si les démons la répugnaient tout autant que les autres races de cet univers, elle éprouvait une profonde aversion pour lui, dont elle-même ne connaissait pas la nature.
Elle ne voulait pas qu'il y aille ! C'était impensable, n'importe où mais pas face aux dangereux démons. Et puis, elle même n'aurait pas cette chance, de tuer une part d'elle-même, de tuer une part qui l'avait détruite ... C'était absolument inacceptable que cet être qui n'avait absolument rien à voir dans cette querelle, ait la prétention de s'y mêler impunément.

La jeune fille trouva la force de lui parler d'une voix égale à la sienne, et rétorqua d'un ton qui n'invitait aucune réplique.

" Ta présence ne changera rien à la décision des tiens ! Vos ennemis savent se montrer persuasifs, et c'est par ta propre ignorance que tu vas pousser ta race soit à la destruction soit à la soumission.
Tu pourrais être le dernier vestige de la gloire d'antan des suceurs de sang, mais puisque tu t'y fera tuer, personne ne se souviendra ni de toi ni de ce que tu as fait pendant tes longues années d'existances, car tu n'auras le temps que de hurler ta douleur.

Cette nuit, je ne prétend pas te donner l'aperçu d'un dizième de la Fournaise des Lamentations que sera cette guerre, mais je tenterai de te garder ici, mort ou vif, pour que tu ais au moins l'honneur de rester dans une des mémoires de la cité.

Pfff ... "Quelle insignifiante gamine" tu dois te dire ! Du haut de sa courte vie, de la fleur de sa jeunesse elle ose poser des interdits à tes 300 ans d'expériences ... Non tu ne rêves, pas, c'est le cas ! "

La jeune fille sentit ses yeux picoter, mais elle se reprit vite et un sentiment d'irritation un peu trop prestant fit exploser sa colère infernale. L'herbe autour d'elle ne fut plus qu'un lit de braises chaudes des flammes de l'enfer. Elle dégaina lentement son arme qui ne faisait que le double de la largeur de sa main, et l'épaisseur d'une feuille de papier. Elle était pourtant du fer le plus résistant et de la qualité la plus tranchante.
L'air environnant en devenait insupportablement aride, irrespirable pour ceux qui respiraient ...

La démone ne lâchait pas des yeux le vampire qu'elle ne voyait dès lors plus que comme un ennemi. Ils ne se trouvaient pas loin de l'eau, mais les quelques fines gouttes qui étaient transportées par le vent s'évaporaient sans délai à plus de 10 mètres à la ronde de cet amas de chaleur.
Reprenant d'une voix que saccadait sa respiration haletante, elle dit à Armand d'un ton des plus onctueux.

" Je ... t'...attend ... Ca y ... est ... Je suis ... Tou...te ... chaude alors ... Vi... Vien... ......
VITE ! "

Démentielle...Tel était le seul adjectif à même de décrire ce qu'Armand ressentait au plus profond de lui.
Un instant intrigué par les propos de Kaomi, il fut soudain cerné de flammes intolérablement chaudes et suffocantes. Surpris par la violence de l'assaut, Armand se repris et bondit vivement en arrrière en trois sauts rapide et précis.
Il stoppa à la limite du champ de magie de Kaomi. Dédidement elle ne cessait de l'étonner...
Il se fit violence lorsqu'il eu choisis sa riposte pour lui répondre tandis que sa cape commençait à prendre feu.

"Merci de ta compassion, apparament tu a retenue au moins une leçon...Mais ne commait pas l'erreur de sous estimmer un adversaire ou sur-estimmer un allié! Si je ne changerais pas grand chose, je ne veut plus fuir et je me battrais pour le lieu où j'ai choisis de vivre quelques temps. Et si tu t'inquiète de l'avennir des vampires, sache que je serais ravis de te faire nous rejoindre..."

Armand laissa sa réponse en suspend un moment puis mit son plan, bien que bref, à exécution.

Saisissant d'une main sa cape enflammée, il l'enroula autour du progectile qu'il avait choisis et lança le tous droit sur Kaomi. Sans plus s'intéresser à sa manoeuvre, il éleva une main en direction du lac et attira à lui toute l'eau qu'il put et s'en aspergea totalement. Il condensa sous forme de glace une parite de l'eau excédentaire et en recouvrit son point droit.
Il se retourna vers Kaomi deux secondes plus tard pour voir son progectile ateindre la zone de chaleur.

Déjà enflammée la cape se désintégra littéralement, ne laissant que le bijoux d'argent qui tomba sur le sable et l'herbe calcinée, révélant ainsi la lame d'acier d'Armand qui étincellait à cause des flammes en se dirigeant toujours droit sur Kaomi.

Sans pouvoir constater l'efficacité de son attaque, Armand s'élença au pas de charge sur la frêle silouhette de Kaomi au moment où sa lame arrivait sur elle et en murmurant avec un sourire aux lèvres:

"A tes ordres ma toute belle."

Il franchit la distance qui les séparaient en quelques secondes, et de la vapeur se forma au contact de son envellope liquide lorsqu'il pénétra le diamètres de flammes qui s'étaignaient progressivement.
Arrivant au contact de Kaomi, Armand lui décocha un coup de point du droit avant de poursuivre sur sa lensée et de s'arrêter là où sa lame était tombée.Sans savoir si l'une ou l'autre de ses attaques avaient atteints leur cible.

De la vapeur envellopait Kaomi, et Armand chercha le signe sur sa lame si oui ou non il l'avait blessé, tandis que de l'eau jaillissait mais demeurait fixée dans la paume de sa main gauche et que la droite serrait l'épée.

La rage au ventre, Kaomi n'écouta qu'à moitié ce que lui répondit Armand, et acquiesça intérieurement ... Quelle démonstration pitoyable d'une compassion bien trop déplacée ! Mais ce n'était pas du sort de tous les vampires dont elle était préoccupée en réalité.
Incapable de parler, elle songea cependant très fortement qu'elle se sentait bien trop supérieure, en tant que démone, à toute autre race. Mais comme le savait déjà le vampire, elle n'abandonnerait pas facilement sa condition au profit de sa morsure fatale.

Ce fut alors la réplique de Armand, des plus vives et espérées, répondant aux attentes de la démone, aussi follement excitée qu'énervée. Elle eut la surprise d'abord de voir quelque chose lui arriver droit dessus, quelque chose de brillant qu'elle pensa esquiver, mais elle surestima sa vitesse de réaction et sentit la lame brûlante lui entaillée sévèrement la peau du bras, de l'épaule jusqu'au coude, avant de s'échouer plus loin derrière elle.
Un court instant s'écoula avant qu'une brise froide mette ses sens en éveil. Elle releva le regard avant de voir une silhouette bleue magique l'atteindre, avec une vitesse impensable. Armand comptait l'assomer de son poing, mais la glace qui recouvrait ses doigts fondait déjà. La jeune fille eut l'étrange réflexe de sauter, sauvant son visage de cet assaut belliqueux, et attrapa la main de l'homme qui s'enfonça entre ses côtes avec force et projeta son corps sur le sol dépourvu d'herbe, le faisant attérir avec violence sur le sable artificiel, non loin de l'eau comme ils n'étaient déjà pas très éloignés du lac.

Sur le flanc, une vapeur rouge s'élevait doucement d'entre les pores de sa peau, et dont la provenance était évidente. La températude interne de la jeune fille atteignait le dégré d'évaporation du sang, et pourtant elle se releva, se remettant sur ses jambes tremblantes et relevant son regard vers Armand. Elle murmura, ses paroles onctueuses étaient saccadées.

" Je te permettrai pas ... d'y aller ... Et ja... jamais, je ne rejoindrai ... ta misérable race ... Suceur de Sang ! "

En réalité, Kaomi ne croyait plus non plus en ses paroles. Elle avança vers Armand, s'éloignant de l'eau surtout, puis se mit à courir, un peu déséquilibrée vers l'avant. Elle dégaina sa dague qui, sortant de son fourreau, dévoilait une longue et fine lame courbée, tel un katana japonais fait de flamme blanche et bleue.

S'approchant du vampire, elle tenta une première attaque vers son coeur.

Armand écouta un instant la réplique de Kaomi, en demeurant obstinément immobile, comme pour lui montrer à quel point il ne la consdérait pas comme une menace...
Il fut satisfait de la réponse.
Armand n'appréciait la lutte que contre un adversaire déterminé, et ceux qui abandonnaient finissaient invriablement par le lasser. Armand mettait donc rapidement fin au combat et parfois à leur vie.
Kaomi rejettait son offre, mais il n'avait jamais vue ni même entendue qui que se soit résisté au don ténébreux. De toute façon seul les fous acceptaient lorsqu'ils étaient encore sur leur deux jambes. En revanche une fois à l'orrée de la mort...La situation changeait brusquement.

Passant un doigt sur la lame, Armand en récupéra le sang qui la maculait, avant de lécher son doigt.

*Magnifique!*

Kaomi se jetta brusquement sur lui, la dague levée et Armand songea un instant à l'affrontée dans un corps à corps sensuelle.
Toutefois, elle aurait l'avantage avec sa dague s'il la laissait approchée.
Armand éleva donc sa main gauche, et toute l'eau qu'elle contenait forma subitement un bouclier liquide mais résistant qu'il déploya sur la trajectoire de Kaomi à un mètre de lui. Le bouclier était circulaire et ne faisait que un mètre de diamètre, toutefois il serait suffisant pour stopper sa course.

*On ne s'élence tous de même pas sur un Enfant de la Nuit de la sorte! Non mais où va-t-on si votre proie vous soute à la gorge?!?!*

"Et ne soit pas si grossière je te pris! Je préfère le terme d'Enfant de la Nuit. On ne t'as jamais appris le respect dû aux aînés? Il va falloir corrigé tous cela...Et cela même sera un plaisir!"

Lorsque Kaomi arriva au contact de son bouclier, Armand sentie l'impact se transmettre à son bras. Il se demanda l'espace d'un instant combien de temps tiendrais encore Kaomi à se rythme...
Elle n'était manifestement pas dans son assiette. En somme il lui suffirais de tenir son courage et sa force (et son charme) en respect jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus pouruivre. Et là...

Constatant la fragilité croissante de son bouclier, Armand se fléchit et pointa sa lame sur Kaomi, si elle passait elle devrait encore éviter de s'empaler sur l'acier tranchant

Un léger rire qui se confondait avec un gémissement sortit de ses lèvres et la jeune fille répliqua à l'"aîné".

" Tu n'es pas plus enfant que je ne suis ange ! Tu n'es qu'un charognard.
Et j'estime déjà te respecter à la hauteur de ton mérite, Vampire ! "

Il ne lui fallut pas longtemps pour réduire la distance qui la séparait de son adversaire en s'élançant sur lui, aidée de la force de ses jambes et de l'envergure de ses ailes, que l'air soutenait sans mal. Sa dague devenue sabre s'abattit sur le bouclier d'écume de Armand, dans un bruit métallique strident.
Il était trop tard pour le contourner, elle n'avait plus qu'à tenter de le percer en s'acharnant contre lui. Sous sa lame, la démone sentait déjà faiblir la défense de fortune de l'homme, et sous la translucidité de l'eau, elle aperçut ce qui l'attendait derrière.

* Peu m'importe ... C'est ma dernière chance ... *

[i]La jeune fille songeait encore fortement que le pouvoir de son démon aqua pourrait la soigner, comme avant, même si cela ne restait qu'un mince espoir de le revoir, aussi illusoire que futile.
Enfin, son katana de flamme et de rage parvint à détruire le bouclier du vampire ... Et la jeune fille s'empala immanquablement sur la lame raide, tendue vers ses entrailles, jusqu'à la garde.

A présent, seuls quelques centimètres la séparaient de son adversaire des plus séduisants, et à moins d'abandonner son arme, il lui serait difficile d'éviter son ultime tranche.

Les flammes autour de sa dague disparurent et la jeune fille tenta, dans une dernière lancée, de porter une blessure à Armand.

Tout ce qu'elle parvint à sentir fut les coulées brûlantes de son sang sur ses jambes nues.

A travers son bras et son esprit, Armand sentis son bouclier vacillé puis disparaitre complaitement sous l'assaut implacable de Kaomi.
La déflagration de magie qui en résulta manqua de renverser Armand et son adversaire, mais lui comme elle parvinrent à surmonter la puissance magique déferlante.

Alors qu'un rictus de victoire déformait sa bouche, lui donnant un plis fort mauvais, et que kaomi entrait en contact avec sa lame, Armand sentie la morsure de l'acier sur sa joue droite.
Le choc, davantage psychologique et dus à la surprise que physique, fit basculer Armand en arrière.

Il se retrouva sur le dos, sa lame ensanglantée dans sa main gauche tandis que la droite passait sur la blessure qui maculait la joue du même profile et dont un mince filet de sang s'écoulait.
Se redressant, Armand vit Kaomi étendue sur l'herbe, face contre terre.
Une flaque de sang s'écoulait sous elle et maculait le sable clair de la plage.
Mais elle n'était pas morte. Bien que sans faisait à présent si Armand se décidait à lui donne rle coup de grâce.

S'approchant, il plaça la pointe de son pied sous le corp de la démone angélique et la retourna d'une légère poussée.
A ce moment, il sut aussi surement que s'il l'avait lus sur son visage qu'elle n'était pas encore prête à recevoir l'étreinte ténébreuse.

Se mettant à genoux à ses côtés, il souleva sa tête sous son bras gauche et lui murmura:

"Nous sommes tous des enfants car notre aprentissage ne s'achève pas en ce bas monde. Et si je ne suis qu'un charognard à tes yeux, alors souffre d'être mon dîner ce soir."

Armand remarqua alors que les chairs de Kaomi commençaient à se refermer, comme son pouvoir venait à son secour.
Se penchant vers sa gorge [ hj:au sens anatomique pas sensuel pour une fois!], il planta ses canines dans la chair et la traversa jusqu'à l'artère.
Il accompagna son movement d'un gémissement qui pouvait vouloir dire:

*Il est trop tard* ou *Pardonnez moi !*

Le sang ardant et bouillonant vint heurter son palais, et Armand sentie tous les muscles de son corp se raidir à cet instant.
Tous...hormis son coeur qui vint battre au même rythme que celui de Kaomi.

*Enfin, enfin Kaomi*

Armand aspira une première et profonde et sombre lampée avant de le laisser s'écouler goutte à goutte dans son corp, alimentant chaque muscles, chaques fibres, chaque cellules.
Ils restèrent ainsi quelques instanst, avant qu'Armand ne se retire et ne se relève à ses côtés.

Ses chairs avaient presque cicatrisée, mais il ne pouvait juger de son état physique et mentale.

"Veut tu poursuivre quoi que se soit? Ou en a tu assez?"

A la suite de la chute du vampire, Kaomi perdit l'équilibre et tomba sur le sable, ventre à terre. La lame de fer glissa lentement hors de son corps, laissant une importante entaille. Elle entendait un sifflement assourdissant à l'intérieur de sa tête, et la douleur empêchait tout ses mouvements. N'arrivant plus à réfléchir, elle ne pouvait de toute façon donner aucun ordre à son corps.

Passive, les yeux clos, elle se sentit retournée et sentit la froideur désagréable du sol dans son dos. Le sifflement se calma un peu, remplacé par le régulier mouvement des vagues échouées non loin d'elle. Son bras droit s'étendit lentement vers l'origine de ce doux bruit, et le bout de ses doigts rencontra fébrilement l'eau glaciale. La démone frissonna, et rouvrit doucement les yeux sur Armand qui la dominait à nouveau, avec pour seule atteinte le visage écorché.
La jeune fille tenait encore fermement son arme entre les doigts de sa main gauche, mais elle la lâcha, ce qu'elle faisait rarement, pour venir poser sa paume sur la blessure qui l'affligeait ... Ce geste lui vola un gémissement.

Kaomi cligna des yeux, et l'image du vampire se distingua. Elle en avait presque oublié sa présence, pourtant il se rapprochait dangereusement d'elle ... Rageuse, elle aurait voulu lui hurler de se reculer, de garder ses distances, elle aurait voulu le griffer, le mordre, lui asséner des coups de pieds bien placés, le planter, le brûler à petit feu ... Mais il ne lui restait plus qu'à songer fortement :

* NON ! Dégage !! Je veux PAS de toi !!! *

Ce qui n'eut pas grand succès, car la seconde suivante Kaomi se laissait porter par les bras forts de Armand, et sentait ses deux canines pointues forcer la veine de son cou pour la déguster comme un vulgaire animal.
A ce moment elle sentit sa force s'enfuir en même temps que toute volonté ... De vivre ou de mourir, ça n'avait que plus trop d'importance. Le baiser mortel du vampire n'était ni douloureux ni agréable, mais incipide et humiliant.
Seul le bruit du coeur de l'homme retentissait, elle l'entendait bien, trop bien. La jeune fille se demanda vaguement jusqu'à quel point il comptait la "vider", puisque de toute manière elle ne pourrait ni l'empêcher de la tuer ni le forcer à se contrôler. La démone se sentait terriblement honteuse et impuissante à l'idée d'avoir finalement succombée.
Pour la première fois depuis quatre, ou trois ans, elle se surprit à avoir envie de se rendormir, de laisser son autre personnalité subir cette honte à sa place. Comme à son habitude de toute manière elle fuirait, et laisserait l'ange affronter la situation ...

Enfin, après un interminable moment, Armand la lâcha. Kaomi se recroquevilla sur elle, dos au vampire, regardant l'eau. Qu'allait-il se passer maintenant ... ? Allait-elle se transformer ? Devenir un suc... non, un "enfant de la nuit" selon Môssieur ? Allait-elle simplement mourir ? La blessure à son ventre se refermait peu à peu, soignée par une magie ancienne ancrée en elle depuis sa naissance.

La voix de Armand la fit sursauter, tranchant le silence comme un poignard bien plus blessant que toutes les lames du monde.
Mais Kaomi ne comprenait pas plus ...
Elle se décida finalement à répondre en se réservant, n'affichant plus autant de fiel que jusqu'alors. Sa voix parut plus douce, et moins aggressive.

" Arrête ....

Tu voulais partir après ce duel... Il est finit ... Ou ... ou si tu veux me tuer fait le; je ne ... peux .... plus ... me ... battre ... "

Kaomi n'avait pas forcément de mal à parler, mais simplement il lui était difficile d'admettre une si humiliante défaite. Des larmes de rage firent briller ses yeux.

Alors que le sang de Kaomi écumait dans ses veines, Armand contempla toute l'impuissance de la jeune femme à ses pieds. La blessure à sa joue cicatrisait grâce à l'afflut soudain de sang ténébreux.

Ses quelques instants avaient été les plus important pour lui depuis bien des années. En fait depuis sa séparation avec Elanor...

A présent, il se sentait au calme. Bien plus que rarement auparavant. Mais son désir n'était pas pour autant assouvis...Probablement ne le serait il jamais.

Le temps changea. Le vent tourna brusquement, laissant place à un orage violent qui venait du nord. De nombreux nuage s'amoncellaient et se rapprochaient rapidement. Bientot il pourrait même neiger car la température de l'air chutait rapidement.

Contemplant Kaomi, Armand put sentir toute la rage qui l'imprégnait, accompagnée d'une autre émotion: de l'incompréhention.
Se penchant sur elle, Armand lui parla d'une voie douce et calme:

"N'aie crainte. Tu ne te transformera pas comme moi. Pas plus que tu ne mourra. Je t'ais laissé suffisament de sang et de force pour te permetttre de traverser cette épreuve."

Armand était stupéfié par le changement de Kaomi, car à présent elle semblait réellement fragile, malgré tous son courage elle semblait sur le point d'abandonner. Et cela il ne pouvait le permetre. Qu'elle se refuse au Sang d'accord, mais qu'elle prenne congée de la vie...hors de question!

"Si tu le désire, je peux rester ici avec toi jusqu'à ce que tu puisse au moins te déplacer. La bataille n'a pas vraiment commencée, et elle ne se finira pas avant un moment. Et s'il te faut pleurer vas y, laisse toi aller. Toute les larmes du monde ne sont pas un mal."

Pleurer ... Belle solution ... Adéquate pour les faibles !

Kaomi se releva, tout d'abord sans un mot. Elle s'appuya sur ses doudes et recracha un peu de sang et de salive, avant de se dresser sur ses jambes un peu tremblante. Son regard se posa une deuxième fois sur l'eau irrésistiblement noire et profonde.
Armand venait de lui assurer qu'elle n'était pas condamnée à finir comme lui, ni même à mourir mais c'était bien ça le problème. La honte ou la mort, c'était vite choisi. Même si ce duel ne devait rester qu'amical, il avait eu une importance de bien plus grande ampleur et puis ... Deux marques gravaient sa défaite sur la veine de sa gorge frissonnante, les vampires avaient de curieuses manières de montrer leur sympathie.

La jeune Igni se tenait encore fermement ses côtes douloureuses et n'osait pas regarder Armand.

* Si Michaël avait été là il serait sûrement mort de rire ... Il serait mort au moins lui ... *

Songer à l'aqua lui redonna une once de fiel et la démone releva finalement son regard vers celui du vampire. Elle lécha un peu de son sang qui teintait ses lèvres et répliqua, de cette même voix un peu douce et mal assurée.

" J'ai pas besoin de ta pitié trop déplacée. Me battre ne t'a pas suffit, il a fallu que tu laisses tes instincts te perdre, et que tu boives le sang de ma lignée célèste.
Puisse ce breuvage te brûler le coeur ! "

Bien que sa dernière phrase fut très calme, Kaomi aurait pu cracher à terre que ça aurait eu le même effet.
Un éclair zèbra le ciel et le tonnerre retentit derrière les montagnes qui bordaient le lac. La jeune fille se rapprocha inconsciemment d'Armand, et comme il lui avait dévoilé ses intentions futures, elle fit de même et rajouta.

" Plus vite tu partiras à la bataille d'Elament, d'où je serai sûre que tu ne reviendras pas, plus vite je pourrai me rendormir, peut-être à jamais.
Et ce n'est pas moi qui vais pleurer en voyant ces deux horribles traces de dents ! "

Elle désigna nonchalemment son cou et détourna le regard. Le tonerre se rapprochait en effet et la pluie naissante faisait fumer l'herbe brûlée. Kaomi dépassa le vampire et se baissa pour récupérer sa dague indemne.
Une expression de surprise passa sur son visage, la lame brillante reflétait ses yeux, non plus rouges mais d'un violet intense.

Armand ne broncha pas face à la réplique de Kaomi. Elle était parfaitement cpmpréhensible, mais également déplacé. Ne lui avait il jamais die ce à quoi il aspirait? Ne lui avait il pas laissé le choix?

*A moins que...L'ange en elle aurait il pris le dessus? Sa lignée céleste...*

Croisant les bras, signe qu'il réfléchissait, Armand comptabilisa mentalement tous ce qu'il savait de Kaomi.

*Oui c'est bien possible*

"Nul sang ne me brulera jamais le coeur. Le tiens au contraire est divin, céleste comme tu l'affirme de ta lignée. Et de toute manière je t'ais déjà dis que le remord ne m'atteint pas, ou ne m'atteint plus.
Concernant la bataille, ne crois tu pas qu'il vaille mieux relever un défi semblant de prime abord insurmontable que de battre un adversaire trop faible pour de toute manière résister? Je ne crains pas les démons. Pas plus que ne me craigne. Mais contrairement à eux et à leur chef, les défenseurs de lma citée ne peuvent pas perdre. Tous simplement par ce qu'ils ne peuvent pas se le permettre."

Armand esquissa un sourire, puis tourna les talons.
Lentement, il quitta les abords du lac pour se diriger vers chez lui avant de rejoindre les défenseurs de la citée, aux portes d'Elament.

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