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 La nuit laissait place au jour... [libre]

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MessageLa nuit laissait place au jour... [libre] EmptyJeu 8 Mar 2007 - 13:30

Elle avait été longue cette nuit et la Sylphide avait besoin d’en effacer les traces. Couverte de suie, de sueur et autres, elle n’avait qu’une envie, retrouver son véritable aspect, celui d’une fille de dix-neuf ans qui se respecte.
Elle faisait face au lac. Elle avait déambulé une heure dans les rues et sans vraiment chercher un chemin précis était tout de même parvenue à trouver cette étendue d’eau. L’eau était noire, peut être était-ce dû à la lumière. Mais la couleur de l’eau lui importait peu, sa seule pensée était de se débarrasser de la crasse qui lui donnait un aspect plus sauvage que d’habitude.

Elle plongea, sans hésiter. Elle refit surface, après ce magnifique plongeon, l’eau glissait sur sa peau blanche et douce. Bien que la lune ne brillait plus autant que lorsqu’il faisait nuit noire, le peu de lumière semblait se refléter dans les cheveux d’or de la belle jeune femme aux courbes généreuses…

Et bien non.
Ce n’était pas du tout comme ça.
Clarisse était une bien une jeune femme, mais n’était pas d’une beauté remarquable, elle était elle-même avant tout. Ses longs cheveux blonds et ses eux d’un bleu acier n’étaient pas particulièrement spectaculaires ; quand aux courbes généreuses, si jamais elle en avait, elle ne les exposait pas à la vue de tous. Elle n’était ni un ange, ni un félistia, elle était Sylphide, elle ressemblait aux humains, rien d’extraordinaire.
Elle était juste elle-même.
Même sa longue cape de voyage qu’elle n’avait pas quitté en quatre ans et qui avait maintenant en plus d’une couleur terne, la trace de son séjour dans un orphelinat en flammes.

Elle s’agenouilla au bord du lac, il faisait bien trop froid pour plonger et il fallait être fou pour prendre un lac pour un bain.
Elle fixa la surface du lac, elle y voyait la réflexion d’une jeune femme fatiguée et dégoûtante. Elle se promit de s’acheter une nouvelle cape, ou une veste, bref un vêtement qui la protègerait, la tiendrait chaud si jamais elle voulait dormir à la belle étoile sans couverture, mais qui ne gênerait pas ses mouvements. Elle n’attachait pas grande importance à son apparence, mais tenait tout de même à être présentable et vêtue de manière qui la permette d’agir librement, comme elle l’avait toujours fait. Ce n’était pas parce qu’elle venait d’arriver à Elament qu’elle allait changer d’habitude.
Elle avait déjà brisé son silence chose qu’elle s’était promise de ne jamais faire. Il ne fallait pas exagérer non plus.
Brouillant l’image sur la surface de l’eau en y faisant pénétrer ses mains, elle recueillit de l’eau entre ses deux mains et s’en aspergea le visage. L’eau était froide, bien que ce soit son élément, elle ne put empêcher son corps de réagir au froid inattendu. Elle pouvait sentir la chaire de poule sur ses bras et le frisson qui la parcourut l’incita à se dépêcher.

Vous voyez, rien de fantaisiste, romanesque, ni exagéré.
Juste la réalité. Sa réalité.
Pour l’instant rien ne la perturbait et elle profitait de ce silence qui régnait autour d’elle. Elle continua alors son processus de nettoyage, prenant soin de frotter la saleté cette fois-ci, elle voulait être sûre de se débarrasser des corps étrangers.
Après avoir répété son petit cérémonial plusieurs fois, lavant visage, cou, nuque et bras, elle retourna son regard à la surface de l’eau. Elle se voyait plus clairement, le ciel était plus clair.
Le soleil ne tarderait pas à faire son entrée.
Ce serait le commencement d’une nouvelle journée pour bien des gens, envolés tous les soucis d’hier et les soucis de la journée à venir dont il fallait se soucier.
Elle ne les enviait pas.

Elle avait bien une école à laquelle elle devait se rendre, mais elle voulait voir le soleil se lever. Elle sentait le fourmillement dans ses jambes et glissa ses jambes dans une position plus confortable, droit devant elle, elle posa ses mains au sol derrière elle et s’appuya sur eux.
Elle n’avait plus qu’à attendre son lever de soleil.
Plus d’école, de cité ou de responsabilités pour le moment. Juste elle et ce paysage gris… les nuages étaient plus nombreux qu’elle ne l’avait pensé et ils cachaient le soleil de sa vue.
Tant pis !
Elle pencha légèrement sa tête en arrière comme elle l’aurait fait pour pouvoir sentir les premiers rayons du soleil sur la peau de son visage.
Une goutte s’écrasa sur sa joue.

Ainsi débutait une nouvelle journée pour la jeune Clarisse.
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MessageLa nuit laissait place au jour... [libre] EmptyJeu 8 Mar 2007 - 20:37

La nuit avait été longue, difficile et peu agréable. Le trajet en lui-même avait été assez dur et rude. Pourtant, la jeune Océane, si fragile, si froide et désagréable autrefois, semblait être extrêmement calme en ce début de journée. Le soleil n’était pas encore là, mais déjà on pouvait sentir sa force, sa chaleur. Bien qu’encore très faibles, de douces lueurs orangées commençaient à s’étendre dans le ciel sombre. La lune avait perdu de sa puissance, se laissant mourir petit à petit afin de laisser place à son frère, son opposé le soleil, astre du jour. Elle le laissait la remplacer pour la journée et renaîtrait le soir même, redonnant ce doux éclat argenté au paysage nocturne, le baignant de sa douce bienfaisance, si mystérieuse et si agréable. Ainsi avait été établi le cycle des astres, tournant régulièrement afin que tous soient plus ou moins mis en avant. L’un la nuit, l’autre le jour. Ils ne faisaient que se croiser, sans cesse ils couraient, vivaient, mourraient et renaissaient. C’était un rituel établi depuis la nuit des temps qui n’était pas prêt de s’achever.

Le lac Yuta, immense étendue d’eau sommeillaient encore. Peut-être bien qu’avec l’arrivée de l’astre d’or, viendrait aussi les bruits et les sauts, des enfants viendraient peut-être se baigner dans cette grande étendue aqueuse qui regorgeait de tant de secrets. La lune, bien que déclinante, donnait à l’eau un éclat bien particulier, comme un mystérieux appel empli de mystère et de douceur. Ce léger éclat argenté donnait une certaine noblesse à cette surface lisse. C’était ici qu’Océane passait le plus clair de son temps, il y a de cela un an. Oui, cela faisait déjà un an qu’elle avait quitté tous ses repères, qu’elle avait abandonné cette ville, avec ses habitants et toutes ses beautés. Bien sûr, elle n’était pas partie pour une simple promenade ou randonnée. Non elle avait voulu prendre du recul, effacé son passé si sombre et encore bien trop cruel, afin de se créer une nouvelle vie. Elle avait voulu renaître de ses cendres. Bien sûr certaines marques restaient indélébiles, mais elle savait vivre avec à présent, et les combattre avec d’avantage de ferveur. Elle savait se battre et garder espoir, et surtout, la confiance en elle, chose qu’elle avait perdu suite à cet incident.

La silhouette frêle de l’ondine émergeait doucement des ténèbres, laissant apparaître, petit à petit, une chevelure d’or, des pupilles azur, et un air empli de douceur et de calme. Son visage était plutôt impassible, ainsi étaient caractérisaient les ondines. Sa beauté glaciale n’en demeurait pas moins impressionnante et époustouflante. Elle n’avait cependant jamais rien fait pour être ainsi faite, c’était un don de la nature. Enfin, un don dont elle se serait fort bien passé. Sa beauté était certes plus qu’admirable, mais on finissait par oublier sa personnalité et son cœur à trop la regarder ou même la côtoyer. Cela était peut-être la raison de son détachement prononcé auparavant ainsi que son caractère plus qu’exécrable ? Sans doute.

L’ondine ne s’arrêta qu’une fois la bordure du lac atteinte, ce doux lac renfermait tant de souvenirs, jadis oubliés, qui petit à petit remontait à la surface, telle une bouée de sauvetage, sauf que cette fois-ci, les souvenirs n’étaient pas les bienvenus. La beauté aquatique fixait l’étendu d’eau, comme si elle défiait cette dernière de lui rendre sa personnalité d’antan.


*Non, c’est fini. Je suis plus forte à présent, rien ne me réduira à néant, je resterais forte.*

Enfin, elle perçut un mouvement à sa droite. La jeune fille reporta son regard dans la direction que lui indiquait ses sens, aux aguets. Ici, de toute façon, elle était en sécurité, elle ne risquait rien. Quoique… Une année entière s’était tout de même écoulée. La jeune femme posa son regard sur la forme qui se tenait non loin d’elle, il s’agissait d’une jeune fille, étant donné ses formes, trop mince pour être un homme, peu musclée et avec de longs cheveux blonds. Elle était assise au sol, la tête levée vers le ciel, attendant une chose. Un lever de soleil ? Un oiseau ? Océane hésitait, cela faisait un an qu’elle n’avait pas parlé avec une personne, un être vivant différent de son Orchidée et de sa Sylphe… Il y avait certes eu les animaux avec qui elle avait conversé, mais pas d’humains, ni d’autres espèces magiques… la jeune nymphe se dirigea doucement vers la silhouette étendue au sol, hésitant toujours.

*Ne jamais regretter, aller de l’avant, toujours se battre…*

« Bonjour… »

La voix de l’ondine était faible, telle une douce onde aquatique, elle avait été portée par un faible vent, qui tout en portant sa voix vers la jeune femme présente en ces lieux, soufflait doucement dans les boucles blondes de l’élémentaliste.
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MessageLa nuit laissait place au jour... [libre] EmptyVen 9 Mar 2007 - 5:18

Un souffle ? Plus qu’un souffle, c’était des paroles, une Vie qui venaient de sa manifester devant elle. Clarisse tourna ses grands yeux bleus vers la nouvelle venue.
Nouvelle venue ?
La Sylphide était là probablement depuis moins longtemps que cette inconnue puisqu’elle venait d’arriver à Elament. Toujours est-il qu’elle ne le connaissait pas.
Une autre goutte s’écrasa, mais sur sa main cette fois. Son lever de soleil n’était pas gâché pour autant, elle posa son index droit sur ses lèvres demandant le silence de cette ravissante jeune femme. Clarisse tourna de nouveau son regard vers le ciel, admirant la teinte que prenait le ciel, alors qu’au-dessus de sa tête le ciel était bien différent.
Ses yeux parcouraient la vaste étendue céleste. Le ciel était une chose si intrigante pour elle, quelque chose sans limites, mystérieuse, des qualités qu’elle appréciait.

Alors que son regard se fixa à nouveau vers l’Est, attendant avec impatience l’astre diurne, Clarisse réfléchissait.
Elle lui avait dit Bonjour. Généralement on répondait à cela.
Lorsqu’elle avait mis les pieds dans la Cité, la jeune Sylphide n’avait pas dit un mot en quatre ans. Mais depuis, les choses avaient changé et qu’elle le veuille ou non, elle devrait accepter ce fait.
L’heure était au changement. Non, pas au changement, mais à l’évolution. L’heure était au choix, celui de progresser, d’aller vers l’avant ou de se terrer comme un ver dans les ténèbres.
Le Soleil se faisait attendre, le ciel pâlissait, devenant presque blanc là où l’étoile allait paraître, mais tout autour des couleurs se mélangeaient.
La pluie qui tombait maintenant de manière régulière ne rendait le spectacle que plus beau, elle voyait le Soleil se lever au travers un voile.

Et voilà, Il était arrivé et il commençait son ascension, la journée avait commencé.
Maintenant qu’elle avait vu ce qu’elle voulait voir, Clarisse consacra son attention à celle qui se tenait là. D’un mouvement souple elle se mit sur ses pieds. Elle dévisageait ouvertement la belle étrangère. Elles avaient les yeux d’une couleur assez similaire, un simple détail.
Mais les gens cherchaient toujours des repères pour se mettre à l’aise. Ce point de confiance, Clarisse l’avait trouvé dans ses yeux.
Pouvait-elle lui faire confiance ? Elle n’en avait aucune idée. Du peu qu’elle avait vu, elle avait du mal à croire en la bonté de la Cité ou de ses habitants, si ce n’était pour un jeune homme particulièrement intéressant de par sa simplicité d’esprit.


« Bonjour. »

Elle ne voulait aucunement imiter le souffle de le Belle aux yeux bleus, mais Clarisse n’avait pas encore retrouvé cette joie qu’éprouvent certains à parler. Elle avait une voix douce, mais légèrement rauque à la fois.
Elle savait bien qu’elle s’était montrée quelque peu malpolie à imposer le silence comme cela à quelqu’un qui venait lui parler et elle peut être qu’elle devrait faire un effort de se montrer reconnaissante de la peine qu’on s’était donné pour elle.

D’abord les salutations.
Puis, les présentations.
Après des banalités.
Un ordre simple, précis, facile à suivre, connu de tous.
C’est pour cela que Clarisse enchaîna avec quelque chose qui n’avait rien à voir avec cela. Elle n’était pas tout le monde, pour le moment elle n’était personne de particulier, et peut être que sous peu elle pourrait être connue comme une jeune Sylphide, peut être que les gens finiraient même par savoir comment elle s’appelait.
Ce n’était pas la gloire qu’elle voulait, ni savoir que son nom était connu de tous. Elle voulait être reconnue pour être elle. Pas besoin de jouer aux héros, elle n’en avait pas l’étoffe.


« Je préfère les couchers de Soleil. »

C’est tout ?
Il faut bien le croire.
Clarisse détestait parler et elle faisait un effort, elle avait dû sortir de derrière ces hautes murailles derrière lesquelles elle vivait recluse. Ce n’était peut être pas une conversation banale, mais elle n’était pas une fille banale.
Ce qui n’était rien pour certains étaient beaucoup pour d’autres.
Donc, oui, c’était Tout, comme dans un ensemble de choses. Clarisse donnait Tout à cette belle inconnue. Libre à elle de prendre cela comme elle le voulait.

Le visage de la Sylphide était resté de marbre. Non seulement elle n’avait pas parlé en quatre ans, mais elle n’avait jamais montré le moindre signe d’un sourire. Elle s’était mise à parler et c’était bien assez, c’était même Tout pour l’instant.
Elle ne pensait pas que son attitude puisse affecter cette compagne, elle avait partagé avec elle une pensée qu’elle avait gardé pour elle de longues années.

Mais elle se rendrait compte assez vite que cela ne changeait rien. Il est courant pour les gens de n’agir que selon leurs propres sentiments. Pas méchamment, mais parce qu’on agissait selon nos habitudes, nos pensées et ces pensées étaient personnelles, une vue que l’individu a sur le monde.
Clarisse savait qu’elle aurait dû peut être se présenter, mais sur l’instant partager une pensée lui avait semblé la meilleure chose ; si cela allait blesser la charmante inconnue, elle ne le savait pas, mais elle l’avait tout de même fait. Et elle n’en ressentait pas la moindre honte.

Clarisse ne se sentait nullement menacée par cette personne, mais qu’était-elle sensée faire ?
Ah oui ! Un dialogue, elle avait répondu, donc c’était au tour de l’autre de se manifester maintenant.
Clarisse la fixa, le fait que le silence c’était instauré entre elles ne la dérangeait pas plus que ça, elle y était habituée. Mais cela sonnait faux. C’était contre les sons harmonieux de la nature. Comme l’eau, ça coulait toujours, fluide, souple, remplissant la moindre crevasse. Mais là, il n’y avait rien, elles avaient rompu le charme du tableau, les oiseaux n’osaient chanter car deux choses se tenaient là, debout, perturbant la paix de l’endroit.
Clarisse aimait les sons autant qu’elle aimait les couleurs et ce silence sonnait comme une fausse note. Admettre être la cause de cette fausse note la perturbait et la mis légèrement mal à l’aise.
Mais cela non plus elle ne voudrait pas le reconnaître. Vite, elle devait trouver un point stable, quelque chose de sur.
Son regard croisa les yeux bleus de l’inconnue. Elle ne se sentait pas apaisée, mais c’était un début. Soutenir ce regard lui permettrait de se régler à elle. Elle lui répondrait, et Clarisse se régulerait alors la note que l’étrangère libèrerait et peut être que la balance serait retrouvée.
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MessageLa nuit laissait place au jour... [libre] EmptyDim 18 Mar 2007 - 16:17

Peut-être avait-elle trop hésité avant de lui parler ? Peut-être que la jeune femme qui se tenait là était tout simplement asociale ? En tout cas elle ne semblait pas vraiment apprécier la compagnie des autres, mais sur ce point de vue là, Océane ne pouvait guère lui en vouloir. Après tout, était-elle vraiment une personne sociable ? Non, pas vraiment, au contraire, depuis son plus jeune âge elle avait vécu dans la nature, au contact des plantes, des animaux, mais surtout de l’eau, son élément de toujours. Les êtres avec lesquels elle avait conversé étaient tous des sirènes ou ondins. Ainsi le tour était rapidement fait, même lors de ses années en temps qu’aqua, elle avait nouée des liens d’amitié uniquement avec les sirènes et ondines de son année d’étude. En admettant qu’on puisse qualifié ces liens si étranges de liens d’amitié.

En tout cas les faits étaient là, la jeune femme lui imposa le silence d’un simple mouvement assez fluide mais qui restait un mouvement silencieux. Océane haussa les épaules mais respecta son désir de silence, n’étant pas vraiment contrariante, ou plutôt n’étant plus contrariante. Elle était bien jeune et naïve il y a de cela un an, c’était impressionnant cette évolution qui s’était produite en elle, ces changement qui l’avaient profondément modifiée au point de faire d’elle une autre personne, ce qui restait de son ancien elle ? Son physique qui n’avait guère changé, ses longs cheveux blonds avaient été coupés et ne lui tombaient plus qu’aux épaules à présent, mais son regard était le même, ainsi que ses gestes, toujours aussi fluide, son corps aussi frêle et peu musclé tout en restant très attirant, ainsi étaient les caractéristiques de sa race, elle ne s’en rendait même plus compte à présent, tout avait changé.

Le ciel était sombre, mais on pouvait percevoir à l’est une lueur qui peu à peu faisait son apparition, la jeune femme blonde semblait contempler l’apparition de l’astre du jour, et Océane respectait cela. Après tout, chaque être vivant a sa lubie, ses désirs, ses passions. Elle était devenue bien conciliante, les dragons avaient eu une bonne influence sur elle. Océane sourit doucement et posa son regard sur l’est. Le soleil ne tarderait plus. Quelques gouttes d’eau tombaient doucement au sol, un bouclier invisible protégeait la jeune fille de cette pluie, qui si elle entrait au contact avec la peau de l’ondine, lui donnerait tout simplement sa forme aqueuse, sa forme aquatique, ce qui n’était pas vraiment à désirer étant donné que le temps de transformation varié beaucoup généralement.

L’ondine restait immobile, ne soufflant mot, enfin le soleil acheva son ascension et fut entièrement visible. Océane aimait tout dans la nature, jour comme nuit, rien ne lui déplaisait. La seule chose qu’elle n’appréciait pas était les humains, ces êtres qui faisaient tant de mal à cet univers, qui passaient devant toutes ses splendeurs sans même les voir. Peut-être que cette haine était due à sa nature première ? Cette passion qu’elle ressentait pour tout ce qui était vivant, pour les végétaux autant que les animaux. Sa nature de nymphe faisait d’elle une personne à la fois belle et difficile, distante et proche en même temps. Elle aimait être en contact avec le vivant et n’aimait pas être en compagnie d’êtres trop… humain. Voilà pourquoi elle n’appréciait guère ces quelques espèces si semblables aux hommes, aussi bêtes et peu sociable, peu attentive à tout ce qui se passait autour d’eux. Comment pouvait-on être aveugle à ce point ?

Océane respirait doucement cet air frai, elle ne sentait plus le vent à présent, mais elle le voyait faire danser avec douceur et grâce les branches, les quelques brindilles d’herbes, puis l’eau, cette étendue d’eau sur laquelle se reflétait à présent légèrement le soleil levant, son calme était troublé par cet élément insaisissable, si beau et mystérieux, communément appelé air, vent. Enfin la réponse se fit entendre. L’ondine avait presque oublié la jeune fille assise non loin d’elle tant ses songes l’avait portés loin. Océane se tourna alors vers elle, lui souriant doucement. Son sourire n’était en rien forcé, il était doux et attendri, elle n’éprouvait cependant rien de particulier pour l’inconnue mais l’appréciait déjà pour une chose : son calme et son puissant intérêt pour la nature. L’ondine posa alors ses yeux sur ceux semblables de la jeune fille et lui donna son opinion à son tour, tout comme venait de le faire la jeune femme qui à présent était debout, face à elle.


« Personnellement je n’ai guère de préférence, les deux ont leur propre charme, et tout dans la nature est merveilleux à a façon. »

Elle sourit doucement, conservant cet air mystérieux et calme. Elle inspirait cet air frai et neuf, elle se sentait revivre, la présence de l’eau à ses côtés lui donnait une joie certaine, elle avait certes envie de plonger, de sentir enfin ses nageoires se délier, elle avait envie de sentir l’eau passer dans son système respiratoire. Mais elle savait aussi contrôler ses pulsions à présent, mais était-ce bien normal de devoir ainsi se contrôler ? Elle n’en savait rien et se sentait légèrement mélancolique à la simple idée de devoir attendre pour éviter de se montrer trop impolie avec une autre espèce si respectueuse des beautés de la nature.

La jeune femme était debout, faisant face à l’ondine qui pu ainsi la détailler d’avantage. Elle posa son regard aqueux sur elle et la détailla un peu plus, maintenant qu’elle était debout, Océane pouvait voir que son interlocutrice était moyennement grande. Pas immense, mais pas minuscule non plu. Elle possédait un joli regard d’un bleu très agréable. Elle n’avait pas l’air d’être une personne prenant souvent soin d’elle, bien sûr elle n’était pas négligée non plus, mais était beaucoup moins à son avantage dans son attitude et dans ses habits que les nymphes qu’Océane avait souvent cotoyait. Cela la changeait assez mais n’était pas désagréable, une fois de plus, elle se rendait compte que ce monde abritait beaucoup de personnes diverses et variées, peu semblables mais si proche en même temps…
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