Un son doux et mélodieux

Il ne fallu guère longtemps à Minilya pour se sentir d'humeur nostalgique. Ses bois lui manquaient, alors elle avait préféré marcher au coeur de la cité afin d'oublier son sentiment passager. Elle se laissait guider par les couleurs, mais plus elle se dirigeait vers le centre de la cité qui lui était inconnue, plus elle trouvait cela dur car il y en avait de tous les goûts. Elle se reposa alors sur un autre sens qu'elle avait beaucoup développé: l'ouïe. Le bruit du métal qui était travaillé, des coups de maillets, le son de gens qui s'entraînent, croisant le fer, tout était typique d'une cité. Mais un son la retint, sans s'en apercevoir, elle ralentit, puis s'arrêta. Elle leva les yeux, un son mélodieux lui parvenait, un son doux et harmonieux. Sans hésiter un instant de plus, elle se dirigea droit vers la porte de ce qui devait être un magasin. Elle ouvrit la porte, mais comprit son erreur, une fois à l'intérieur. Peut être était-ce une maison? Aurait-elle dû frapper avant d'entrer?
Refusant de paraître incertaine, elle préféré assumer et rentra, ferma la porte derrière elle, doucement, comme à son habitude. Elle tourna la tête de manière vive, ses cheveux bruns suivirent le mouvement qui fit sa tête, en souplesse. La jeune Vélane était pleine de grâce comme le prouvait son sourire naturellement charmeur.

Excusez-moi?

Elle ne dit rien de plus que ces deux mots, mais elle les avait prononcés d'une voix claire, sa voix habituée au chant était mélodieuse. Mais il ne fallait pas se laisser abuser par les apparences, Minilya pouvait était un monstre autant qu'elle était belle à l'instant. Mais elle ne comptait abuser des sentiments de personnes, elle voulait en savoir plus sur la source de la musique qu'elle avait entendu.
Elle fit quelques pas de plus et examina la salle dans laquelle elle se trouvait. Un comptoir lui prouvait qu'elle devait être dans un endroit public, elle n'était donc pas en tort, son léger sentiment de malaise s'envola, et cela lui permit de sourire plus aisément, avec plus de sincérité. Elle se dirigea vers le milieu de la pièce. Le plancher était lisse et propre, l'environnement était clair, la lumière pénétrait en rayons au travers les fenêtres, permettant à toute personne entrant en ce lieu de trouver une paix intérieure, ce que recherchait les artistes.
La jeune fille n'avait plus qu'à attendre.

Le Ménéstrel, comme à son habitude, descendit d'un étage et se retrouva dans son magasin... Déja pret a entammé une belle journée tiéde comme de nombreuses journées identiques sur Elament... Il prit alors les morceau de bois, de métal, et travailla avec passion en attendant les clients... Le seul probléme c'est que, il gagnait assez mal sa vie... Peu de clients... Il devait emprunté de l'argent, acheter a crédit des bois rares... Enfin bref, il se secoua la tête pour oublier cette idée, malgrés tout, il fabriquait plus de luthe qu'il n'en vendait... Il regarda alors toutes les luthes qu'il appellait "Unique", et chercha une idée... Quelquechose de révolutionnaire... Oui mais quoi ? ... Quand soudain une idée l'anima et commenca a utiliser les maillets, les couteaux à bois, les tour à bois, les ciseaux à bois... Tout le matériel cliquetait, taper, fredonner dans un tintamarre de percussioniste qui attira semblerait il une jeune demoiselle, il alla alors voir qui s'adressait a lui, il déplaca ses demi lunes sur le bout de son nez et regarda par au dessus (des lunettes ! pas de son nez) qui était là...

"Oui ? Que puis je pour vous ?"

Le rang étaient d'importance pour ceux de son peuple, et la jeune Vélane qui était de la noblesse avant la décimation de son peuple, faisait partie d'une famille noble. La bienséance était donc important pour elle et lorsqu'elle vit l'inconnu s'adresser à elle, elle courba lentement sa tête vers le bas en signe de salut et surtout de respect. Puis, elle prit soin de lui répondre:

Enchantée, je suis Minilya de Klarif. J'ai cru entendre le son que produisait un instrument noble.

Elle avait bien prit soin de dire qu'elle « avait cru » entendre un son, pour ne pas imposer son opinion à la personne qu'elle ne connaissait pas. Parfois les gens réagissaient de manière vive lorsqu'ils étaient contredits ou lorsque quelqu'un affichait un peu trop de confiance dans leur dires. En même temps, cela laissait l'opportunité à cet homme de lui répondre sans qu'elle ait eu besoin de l'interroger directement.
Lorsqu'elle disait « instrument noble », elle parlait de quelque chose que certaines pourraient considérer comme un simple outil. Mais la douce mélodie était le fruit de labeur et d'amour porté à la musique, donc l'instrument ne pouvait être que noble aux yeux de la personne qui la possédait. Elle pouvait voir sa lyre qu'elle avait laissé dans sa chambre, le grin du bois était fin et au touché le bois était doux car elle avait passé des heures à le cirer avec soin.

**Faut-il vraiment une raison pour rentrer dans un magasin? Si c'est le cas seul l'argent l'intéresse.**

Cette pensée fit disparaître le sourire pour instant, elle pinça même légèrement ses lèvres. Ce serait navrant de penser que la personne en charge d'un tel endroit ne pense qu'à cela... Mais en même temps, il lui suffisait de promener ses yeux dans la pièce et on voyait que l'argent n'était pas le centre d'intérêt de cet individu. Elle prit le temps de répondre, ne voulant être hypocrite. En faisant ceci, elle permettait à ses pensées d'envahir son esprit.

**Peut être la musique venait-elle d'ailleurs? Le vent porte aisément le son. Enfin, il doit bien y avoir quelque chose dont j'ai besoin ici.**

Minilya savait pertinemment bien que les cordes commençaient à s'user, mais elle aimait à admirer la salle entretenue avec soin. Dans un coin était disposé plusieurs instruments à corde pincées tout comme sa lyre. Elle s'en approchant, oubliant qu'elle n'était plus seule. Elle voulut se saisir de l'instrument, mais savait qu'elle détestait voir que l'on s'empare de sa lyre, alors elle se contenta de s'agenouiller au sol. Elle inspectait un instrument en particulier, il avait des gravures semblable à celle qui se trouvait sur la lyre. Peut être venait-il du même créateur ou peut être était-ce la mode de l'époque de fabrication. Elle suivit la courbe des yeux, non, celui-ci était plus étroit et le bois était différent. Le style ne devait donc être qu'une mode.
Finalement, elle leva les yeux. Elle semblait avoir tout oublié de la bienséance pour l'instant, mais elle n'y prêta guère attention et ce ne fut que quelques instants après qu'elle se leva. L'envie la démangeait de passer sa main sur sa longue robe blanche, mais elle voyait bien qu'il n'y avait rien. La pauvre jeune fille était confuse plus qu'autre chose. Elle inspira puis prit la parole:

J'ai une lyre, qui doit dater de la même époque que celle-ci, si je ne me trompe pas. Ses cordes commencent à s'user, elles font cinquante quatre centimètres de long.

Automatiquement elle avait désigner de sa main la longueur de la corde, sans penser qu'il devait savoir ce qu'étaient cinquante quatre centimètres. Parler de sa lyre lui ramena le sourire, elle le regardait avec un air sincère, ses yeux ne cachaient rien de sa fierté par rapport à son instrument.
Mais son regard continuait de parcourir des yeux la salle, cette fois se dirigeant vers ce que le magasin comportait le plus: des luthes.

Le Menestrel contempla dans un premier temps la jeune femme, assez jolie, mais apparemment, ni une elfe, ni une helfing... Il remarqua également que la jeune femme était attiré par les rayons, le Ménestrel se dit qu'une fois encor, elle allait remarquer qu'il y a du laisser aller... Ce n'est qu'une impression pourtant ! Il essaye juste de faire fonctionner son marchandage comme il peut et néglige certain détail pour diminuer les frais... C'est vrai qu'il faudrait enlever quelques cafards, rats, ou autre araignés... M'enfin, tant que se ne sont pas les termites qui dévore le bois...
Le Menestrel posa ses coudes sur le comptoir et attendit que la jeune femme regarde les rayons, il pensait en meme temps à la fermeture prochaine de "La Note de musique" : son magasin... A moin d'un miracle, il devra mettre la clef sous la porte... Il repensa alors a toutes les luths qu'il a fabriqué pour rien... Toutes ses personnes passant devant sa boutique comme si de rien n'était... Toutes ses personnes entrant, regardant deux seconde et s'en allant juste par curiosité, toutes ses personnes pathétique qui voulait apprendre a chanter pour avoir les plus belles filles ou les plus beau garcon dans leur couchette... Vraiment le monde vas bien mal ! La musique pourrait donner un renouveau si seulement on lui laisser une chance... M'enfin... Il répondit alors avec un petit rire :

"Un instrment noble ? Hahaha ! Il s'agissait surment de mon maillet, ou de mon ciseau a bois... Je ne suis pas encore a la phase de test sur ce prototype..."

Puis il revient dans es pensées voyant la jeune femme regardant un peu partout et à la suite de sa deuxiéme demande :

"Heuh mademoiselle, c'est que cette lyre qui est dans le rayons, je l'ai conçu il y a un moi de cela... Je pense que la votre est beaucoup plus ancienne... Pour ce qui est des cordes, vous pouvez choisir, j'ai quelqu'un qui m'a achanté des cordes pour les terras uniquement, ensuite j'ai un prototype de corde métalique, et pour finir des cordes naturel en boyau de taureau de zangbul, beaucoup plus solide mais donnant un son plus épais, ou alors en boyau de boeuf des collines du nord, avec un son plus clinquant..."

*il s'approcha alors de la jeune femme et lui murmura...*

"Entres nous, les cordes magique Terra, j'sais pas trop ce qu'elles ont de magique, c'est plus de l'attrape nigaud qu'autre chose mais j'étais obligé d'accepter le présent vous comprenez ?"

Il était vrai qu'elle aurait pu lui en avoir dit d'avantage, des cordes, il y en avait de toutes sortes, de toutes matières.
Lorsque le luthier lui répondit, elle avait posé son regard sur lui, elle trouvait cela désagréable de parler à quelqu'un qui promenait son regard partout et n'accordait pas le moindre regard. Non seulement c'était gênant, mais on ne savait pas ce que la personne pensait. Elle hocha la tête en signe de compréhension et répondit d'un ton toujours aussi doux:

Je voudrais qu'elles soient de fibre animale, donc j'en prendrai volontiers de taureau de zangbul.

Elle souriait maintenant sincèrement, elle se demandait s'il se serait aperçu que les cordes qu'elle n'avait pas changé depuis fort longtemps était non pas des intestins de chat. Ses cordes étaient des cheveux ayant appartenu à sa mère, les Vélane avaient une particularité unique, sous l'effet de la colère ce qu'était une créature qui charmait les hommes par pur plaisir, devenait aussi laid et repoussant qu'elle était attirante quelques instants auparavant. Sous cette forme qui évoquait la harpie, notamment à cause des ailes écailleuses, tout changeait, jusqu'à la chevelure d'habitude soyeuse, qui se prenait une légère teinte différente.
Elle balaya la pensée avec un battement de cils, les Vélanes étaient bien narcissiques et de là à utiliser leurs cheveux pour confectionner des instruments étaient assez embarrassant. Minilya se félicita de ne pas avoir emporté sa lyre en fin de compte, ne tenant pas à se ridiculiser.
Puis, elle se demanda, comment il avait fait pour deviner qu'elle était Terras. Peut être était-ce apparemment, venaint d'arriver, elle n'aurait su faire la différence entre les élèves sans en avoir été informée.

Sa nature joviale prit le dessus. Ce ménestrel devait passer des heures à travailler seul dans cet endroit pour que l'endroit soit ainsi rempli de luths. Elle voulut lui parler d'autre chose, mais ne sut vraiment sur quoi lancer la discussion. Peut être devrait-elle commencer par ce qu'elle savait qu'il connaissait, les instruments. Essayant d'utiliser son sens de l'observation elle l'interrogea poliment sur quelque chose de bien évident pourtant. Elle espérait juste qu'il serait assez aimable de lui répondre.

Il y a un mois... alors ce ne pourrait être une mode. Heureusement que mes talents pour jouer sont plus développés que ceux pour juger les instruments.
Enfin, ces cordes dont vous me parliez même si elles n'ont pas fait leur preuve peuvent peut être émettre un son intéressant.

Minilya était enfin vraiment elle-même pour la première fois depuis qu'elle était arrivée à la cité. Même si le ménestrel semblait s'occuper plus de ses instruments que de l'état même de la pièce dans laquelle il les exposait, cela ne la gênait pas.
Elle sortit une petite bourse qu'elle gardait attachée à sa ceinture. Tout allait si vite alors qu'elle découvrait à peine cet endroit. Elle aurait presque pu considérer cela un rêve si ce n'était pour les araignées qui courraient le long des étagères. Cette vue amusa la jeune Vélane, ui se dit que les hommes, quoique soit leur race, n'étaient pas doués pour le ménage.

**Est-ce que ce serait exagéré? Je pourrai peut être aider...**

Elle ne parvenait à formuler sa pensée, elle lui était venue comme ça, d'un coup. On appelait cela inspiration, mais proposer son aide à quelqu'un qu'on ne connaissait absolument pas.
Elle se dit que si cela devrait vraiment se faire l'opportunité se présenterait, sinon, elle laisserait l'artiste et s'en irait continuer sa marche dans la cité.

Le Menestrel fixa alors la jeune fille dans les yeux tout en écoutant ce qu'elle lui disait, elle n'avait pas l'air trés bavarde, plutot réservé donc... Oui sa devait être cela...
Il vit qu'elle remarqua que c'était poussiéreux mais tant pis... Tant qu'il peux "gagner" sa vie... Il lui demanda alors ce qu'elle allait prendre...

"Alors vous prenez quoi ? Les Zangbul, ou les cordes terras ?"

Et il entama alors un discours pour venter les qualités sans dire mensonge sur ces dernieres...

"D'ailleur si damoiselle n'est pas a quelques elament prés, les Zangbul sont nettement plus avantageuse que les autres ! Ce sont des taureaux choyer avec une alimentation spécique qui n'abime pas leur boyau... Ils sont tué selon un rituel trés précis visant a ne pas faire souffrir l'animal, ainsi, les hormones du stress n'entre pas dans le sang et donc les boyau sont beaucoup plus pure..."

Il s'assit alors sur ton tabouret et essuya ses lunettes... Il vit alors tout a coup que la jeune femme sorti une bourse et la posa sur la table... Il devait bien y avoir trop d'élament pour un jeux de cordes ! A vue d'oeil, il devait y avoir 50 £, il n'en avait besoin que de 15£ pour les cordes !

"Damoiselle, vraiment, c'est trop ! C'est juste 20 £ pour les Zangbul et 15£ pour les terras... Ensuite si vous voulez boyau de boeuf simple c'est 14£... Au faite, avez vous votre lyre ?"

Minilya secoua la tête à la question de Ménestrel, puis se décida à répondre, puisq'elle ne pourrait pas toujours se réfugier dans le silence qui était sien.

Malheureusement je ne l'ai pas avec moi... Mais je pourrais vous la ramener une fois si vous y tenez tant que cela.

Alors qu'elle répondait, elle jouait avec les pièces qu'elle avait dans sa main. Les pièces étaient nombreuses, mais il lui semblait que le compte était bon pourtant.
Ses yeux se dirigèrent alors du visage du ménestrel pour se poser sur le comptoir, où elle oulait poser ses pièces en tas bien égal. La poussière se faisait assez menaçante et sans trop y penser, elle sortit un mouchoir et essuya le meuble de bois avant de poser son tas d'argent. Posant les pièces par paquet de 5£, elle compta à voix haute. Après tout, les mathématiques n'étaient pas son fort et elle ne cherchait pas à le cacher.

Cinq...dix...quinze et vingt. Voilà pour les Zangbul, elles m'ont l'air de bonne qualité et aussi durable. Puis, cinq...dix...quinze pour le terras. Je dois avouer que leurs propriétés magiques m'intriguent. Je suis moi-même Terras et je ne connais encore rien de mon propre domaine, alors je ne refuserai pas un peu d'aide supplémentaire. Sans compter que j'aimerai prendre l'option musique, peut être que mon professeur saura m'aider.

Minilya souriait, parler de quelque chose qui lui tenait à coeur lui permettait de s'ouvrir. Elle fronça cependant les sourcils car à parler de l'option, elle se rendit compte qu'elle ne savait pas du tout ce qu'était l'option.
Elle avait la mauvaise habitude de ne jamais rester sans rien faire, peut être était-ce aussi la raison de son talent is à vis de la musique et du chant. Toujours est-il que cela se traduit par ses doigts s'entortillant autour de son mouchoir et elle finit par passer le tissu blanc le long du comptoir, débarassant d'un peu de poussière ce magasin. Elle sembla réaliser de ce qu'elle faisait et s'interrompit brusquement dans son geste, ses joues risrent légèrement. Elle leva de nouveau les yeux vers ce qui lui semblait être un Helfling.

Et quinze derniers pour un simple set de cordes, on ne sait jamais. Ca fait bien 50£ non?

Le Menestrel écoutait les paroles de la belle jeune fille, il écoutait ses paroles qui coulait comme du miel... Une brise tiéde s'engouffra alors dans le magasin et on pouvait sentir les parfum acidulé de la jeune femme mélée aux odeurs des champs d'élament tout proche...
Il regarda alors la jeune fille faire glisser les piéces dans ses doigts tout en les comptant...

"Ha ? Oui en effet... Sa fait bien 50 ... Pour ceux qui est de la lyre, vous voulez que j'installe les cordes moi même ? Ou je vous donne les cordes et vous avisez vous meme ?"

Il fouina alors dans ses placards de meilleur modéle que les modéles d'expoistion qui se tenait là dans une vitrine...

"Alors voila..."

Il pris alors un sac en carton et installa dedans les achat en les citant un par un...

"Alors les cordes de Zangbul, les cordes terra... Si vous décelez quoique se soit d'intéressant sur ses cordes faite le moi savoir s'il vous plait ! Et les cordes normal voila voila..."

Il fit un noeud au sac et le donna a la demoiselle, en meme temps il ouvrit son livre de compte, il n'était qu'a sa deuxiéme page... Si ce n'est pas malheureux ! Il espérait que la jeune fille n'aurait rien remarqué...
Il nota alors la vente du jour...

"Cela fait 50£ s'il vous plait..."

A vrais dire, il aurait pu prendre la bourse de cuire, mais cela faisant trop voleur, il préféra que se soit la dame qui lui donne...

Dernière édition par le Mer 17 Jan 2007 - 5:57, édité 1 fois

Minilya souriait sincèrement maintenant, les cordes étaient magnifiques, que ce soit celles de Zangbul ou même les toutes simples. Elle tendit son bras vers le ménestrel, et déposa la bourse au creux de sa main, un sourire au lèvres. Ses yeux étaient toujours posés sur ceux de celui-ci.

Lorsqu'il sortit les cordes, ses yeux s'agrandirent, ses traits s'ouvrirent et son sourire s'élargit. Elle rayonnait de joie, elle se saisit des cordes et s'arracha de sa contemplation à la proposition du musicien. Lorsqu'elle détacha ses yeux des cordes, ils survolèrent la page, mais elle détourna aussitôt le regard, ce serait enpiéter sur un domaine privé et aucune jeune femme qui se respect ne pouvait se permettre cela.

Pour être honnête, je ne sais pas vraiment comment installer les cordes, on me l'a toujours fait. Je vais aller chercher ma lyre.

Minilya se dirigea vers la porte avec précipitation, ses joues étaient légèrement roses, était-ce seulement du à l'excitation? Elle ne se permit pas d'y penser de trop. Mais elle rebroussa chemin, elle avait toujours les cordes dans ses mains, et cela ne serait pas si pratique de marcher ainsi dans la rue avec ces précieux biens qu'elle venait d'acquérir.
Se dirigeant de nouveau vers le comptoir, elle s'apprêta à les y poser, mais l'espace requis était plus large que celui qu'elle avait emloyé pour compter ses pièces et la poussière la gênait une fois de plus. Sans y réfléchir, elle regarda autour d'elle, pas un endroit n'était assez propre pour accueillir ses cordes. Elle s'avança alors vers l'homme qui lui faisait face et les y déposa, sa naïveté était sans pareil, elle aimait à respecter les règles de la bienséance, mais semblait toujours oublier quand en faire usage.

Je vous les confie un instant.

Elle reprit alors son mouchoir et cette fois-ci, au lieu de nettoyer la surface dont elle avait besoin, nettoya l'ensemble du comptoir. Cela lui prit seulement deux minutes, mais pour elle, deux minutes en silence étaient inconcevables.
Elle était de nature introvertie, mais son coeur candide et sincère prenait parfois le dessus et bien qu'elle ne connaissait pas tellement le ménestrel, elle avait déjà une bonne opinion de lui, il n'était pas mauvais et s'il y avait autant d'instruments, c'est qu'il était passioné par son métier et elle ne pouvait avoir que du respect pour lui.

**Mais comment peut-il faire sans que tout soit propre?**

A peine la pensée s'était faite, qu'elle sembla se formuler au traversa sa bouche, sans qu'elle y prenne garde. Mais elle ne dit rien d'un ton accusateur, au contraire, elle avait toujours son sourire aux lèvres, et levant des yeux rieurs elle lui demanda, plutôt qu'elle ne l'interrogea:

Pour quelqu'un qui aime autant fabriquer ses instruments, n'est-ce pas étonnant de voir que le présentoire dédié à ses oeuvres soit aussi délaissé?

Elle ria d'un rire délicat et bref, un petit éclat de rire, qui mourut assez vite. Elle venait de se rendre compte de la nature de son act. Ses joues étaient maintenant d'une couleur rose framboise, faisant ressortir ses yeux foncés et son teint blanc. Elle se mordit la lèvre, baissant les yeux du regard dans lequel elle s'était perdue, elle s'excusa osant à peine murmurer, tellement elle était désolée pour son audace. Tout d'abord prendre ainsi la liberté de nettoyer, par deux fois, mais aussi de remettre en question ses qualités de gestionnaires du magasin.

Je suis navrée... Je parle souvent sans penser...
**Idiote! T'excuser ne sert à rien, te rabaisser est stupide. Peut être devrais-je juste prendre les cordes et m'en aller?**

Malgré la pensée qu'elle eut, elle ne suivit pas celle-ci et se dirigea vers la porte par de petits pas vifs et rapides. Elle ouvrit la porte, d'un geste de poignet souple et précis, comme lorsqu'elle jouait. Elle se tint dans l'embrasure de la porte, laissant le soleil pénétrer dans la pièce par une ouverture de plus. Cela eut pour effet de seulement la rendre invisible, car elle était à contre-jour, malgré tout, on vit la silhouette courber a tête et son murmur était prononcé d'une voix claire et fraîche:

Je reviendrai bientôt avec mon instrument.

Mar 16 Jan 2007 - 17:42

*Le ménestrel resta bouche bée main appuyé sur le bois de son comtoir, il déplaca son bras pour remettre les cordes sur le côté... Et mit l'argent qu'il recu dans sa caisse en recomptant les piéces... Une vieille habitude...
La dame était alors hors du magasin... La porte qui restait ouverte un moment avant de se refermer laissa passer les bruits de la rue amenant peut etre une inspiration a notre ami : Le Ménestrel...
Il nota sur un bout de papier immédiatement une phrase qu'une muse de la musique lui souffla à l'oreille...

Mais connaissez vous ? la voix qui rend fou ?

Il s'empressa alors tout de suite aprés de faire le ménage, la cliente remarqua plusieurs fois la poussiére... Le Ménestrel pris son balai et commenca a tout nettoyer depoussiéré astiqué ballayé...
Bon c'était vite fait mais... C'était toujours mieu que ce qu'il y avait avant...
Enfin bref...

Quelques minutes aprés, la porte s'ouvrit...

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