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 Le hasard n'existe pas... [TERMINE]

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Iblîs Nemrodus
Iblîs Nemrodus
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Âge : 36
Race : Marcheur des Ombres
Poste : Démon Libre
Magie Contrôlée : Magie démoniaque (Tenebrae)

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MessageLe hasard n'existe pas... [TERMINE] EmptySam 14 Oct 2006 - 13:22

Caverne Démoniaque. Cinq heures du matin. Aube glaciale et pluvieuse.

Nul, hormis les démons, ne sait où se trouve l'entrée de leur repaire. Mais la légende disait qu'elle s'ouvre quelque part dans la région d'Elament, au milieu d'un immense chaos rocheux formé de blocs noirs, souvenirs d'une ancienne éruption volcanique. Là, alternent les rocs géants et les pointes dures, figés dans des formes tourmentées et sauvages, comme une jungle pétrifiée à jamais.

Au milieu de de chaos, à quelques centaines de mètres de la Porte de la Caverne, se trouvait un grand espace circulaire, plat et vide. comme si une main invisible avait décidé d'enlever quelques-uns des blocs de pierre pour en faire une sorte de grande arène vide. Là, les démons se battaient entre eux pour des affaires de pouvoir, d'entraînement, quand ce n'était pas juste par méchanceté ou par plaisir. Elle servait aussi de zone d'entraînement pour les magiciens noirs, comme en témoignaient des traces de roche fondue par terre, signe que les flammes de l'enfer avaient dû lécher le sol.

Pendant toute cette nuit, des lueurs étranges y avaient flamboyé. Mais elles ne prenaient pas les teintes habituelles de la magie démoniaque, le reflet sanglant des flammes ou la teinte verdâtre du poison. Non, elles brillaient d'une lumière étrange, qui oscillait entre le mauve et le violet, parcourue d'éclairs noirs. une seule magie démoniaque avait cet aspect. Ce n'était ni celle du Sang, ni celle du Poison, ni celle des Flammes... aucune des magies habituellement pratiquées. C'était la lueur sombre et morbide de celle de l'Ombre. La magie des Ténèbres, toute la nuit, avait été à l'oeuvre.

Approchons-nous un peu... là, une haute pierre de basalte. D'ici, on domine l'arène, et le regard peut surprendre ce qui s'y passe.

C'est une sphère. Une boule vaguement luminescente, qui flotte au milieu du cercle. Elle a une dimension d'un mètre à peu près. Elle est entourée d'une aura violette et menaçante, mais sa texture est invisible. Car au centre du halo violet, il n'y a un cercle parfait, d'un noir tellement absolu qu'on ne voit même pas les détails de sa surface - à supposer bien sûr qu'il y en aie une. Une soleil noir apparu du néant, aspirant toute lumière et toute vie... Des ondes maléfiques en émanent, allant se fondre dans une aura foide et obscure qui englobe l'arène. Menaçante, elle semble faire vibrer l'air tout autour de ces lieux, comme une main de glace se refermant sur implacablement sur les coeurs.

Lors de ces nuits sans lune, les démons mineurs ne sortaient pas pour rôder dans les alentours de la Caverne. Même eux avaient peur de cette toile d'araignée invisible et menaçante qui semblait s'étendre dans l'obscurité, des chuchotements étranges qui passaient dans l'air de la nuit, et du vent glacial qui soufflait là où il n'y avait d'habitude pas un souffle d'air.

Mais généralement, là où apparaissent des sortilèges de magie démoniaques, existent des mages noirs pour les éveiller. Et en effet, les lieux n'étaient pas déserts. Sur la circoonférence du cercle de l'arène, trois aiguilles de pierre aigües se dressaient, si pointues qu'à leur sommet, on avait à peine la place de se tenir debout en équilibre. Placées en triangle, elles servaient de place au Démons Majeurs quand ils arbitraient une querelle. A cette heures, sur chacune des trois, une silhouette sombre se dressait, les bras étendus vers la sphère de Ténèbres, un flux d'énergie maléfique reliant leur mains au sortilège, comme si elles l'étudiaient afin de percer des secrets toujours plus lointains de arcanes de la magie noire.

Toutes trois étaient vêtues de vêtements amples, de grands manteaux qui les enveloppaient. Leurs visages étaient invisibles dans l'obscrité, mais parfois on voyait un reflet de peau pâle quand un éclair de lumière violette jaillisait de la sphère et inondait l'air de son éclat empoisonné. Toute la scène était enveloppée d'un silence complet, si l'on exceptait le discret grésillement qui émanait de la sphère.

Soudain, un léger bruit, comme le tintement d'une chaîne. D'un même mouvement, exactement semblable, les trois silhouettes tournèrent la tête vers le grand rocher qui surplonbait l'arène. Déstabilisé pendant une seconde, le sortilège s'irisa d'une violente lueur d'améthyste, révélant leur visage. Quoique cela n'apprenne pas grand-chose: de toute faon, il n'y avait qu'un seul être à la Caverne qui utilisait la magie démoniaque des ténèbres. C'était Iblîs.

En trois exemplaires.


Dernière édition par le Lun 6 Nov 2006 - 8:25, édité 1 fois
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MessageLe hasard n'existe pas... [TERMINE] EmptySam 14 Oct 2006 - 14:33

Alouqua avait sentit qu'on l'appelait, qu'on la demandait. Il était rare qu'elle obeisse à un ordre, même si la voix qui l'avait prevenu avait été celle de sa mère, mais là... Son esprit s'était brouillé, comme endormi, paralysé, compressé... Elle entendit à peine la voix etouffée de Kïo qui semblait mi-craintif, mi-heureux... Il semblait dire : *Allez Alouqua, n'ai pas peur ! C'est ton Destin qui t'attend...* Mais Alouqua n'entendait pas. Comme une automate, elle se dirigea à la Caverne, Iblîs avait demander à Mystic de l'y conduire, ou de lui montrer le chemin. Mais là, elle était guidée par un envoutement ancien, puissant, et irresistible qui la poussait vers la Caverne Démoniaque, là où siégait Apharez Sycan, Reine des Enfers, et là où l'attendait Iblîs, son bras-droit...

5 heure du matin, avant l'appele, Alouqua s'apprettait à rejoindre un abri quelconque pour le jour, il avait plu toute la nuit, le sol était boueux, et il faisait froid, ce qui l'avait d'ailleurs mit de très bonne humeur. En s'approchant de la Caverne, Alouqua recouvrait ses sens, elle se trouvait près d'une grande plate forme sans un pics rocheux alors qu'aux alentours, ils étaient innombrables. Une étrange aura emanait de cette plate forme... Mais elle ne s'y attarda pas, l'aube mortel venait, et il fallait rentrer dans la Caverne. Malgré toute logique, elle s'attarda près de ce qui semblait être une arène, et observa avec attention ce qui se passait... Trois silhouettes identiques, drapées de noires. Ils levaient les bras vers une étrange spheres lumineuse... La scène était plongée dans le silence le plus effrayant qu'Alouqua ai connu... Depuis longtemps, on lui avait dit que le Silence était la pire des armes... Celle qui rendait fou, celle qui assassinait les âmes...

L'arène était surplombée par trois hauts pics, et c'était là que les trois silhouette se tenaient, immobile, le visage dans l'ombre, leurs mains reliées à la sphere par un eclat maléfique... La sphere iluminait la scène d'une lumière envenimée, empoisonnée... Les visages des trois êtres étaient parfois éclairés, et l'on pouvait voir un éclair blâfard étrangement familier à Alouqua... Qui était totalement hyphotisée par la scène... Elle savait que c'était bien pire que la magie démoniaque, bien pire que les éléments : Les Ténébres. La magie la plus vieille, la plus puissante et la plus mystérieuse qui soit. Soudain, Alouqua fut sortit de sa torpeur par un bruit familier, le bruit de Kïo, l'esprit enfermé dans la chaîne tentait depuis leur arrivée de sortir Alouqua du charme des Ténébre.

Le bruit fit aussi réagir les trois silhouette... Les trois visage se tournèrent vers Alouqua... et la démone eu son premier sursaut depuis sa naissance ! Les trois même visages pâles, les trois même visages aux yeux noir... Des yeux où l'on peut se perdre, ces yeux elle les connaissait... C'étaient les yeux d'Iblîs... L'ancien Faucheur Rouge et l'actuelle Marcheur d'Ombre, celui que Lillith, sa mère, avait autrefois piégé puis banni avec l'aide de deux autres généraux démoniaques pendant la Grande Guerre des Elements ! Mais en trois exemplaires... Evidemment, il(s) pratiquai(en)t la magie des Ténébres... Alors... Une raison vint eclairer son esprit embrouillé...

*-Eh ouais, tu vas faire partie de la bande à c't empoté et à une aut' mégére du genre de Lillith... Pfff, tu parles d'un programme !*
Il s'était exprimé à haute voix... Bonjour je m'appele Kïo et je suis votre nouveau professeur du "Comment detruire l'ambiance, même pendant un rituel !" Bon maintenant qu'elle était là... Elle se reprit car elle était restée bouche bée en regardant ( les ) Iblîs... Prenant une posture digne, et secouant légérement sa tête, elle dit :

"Cher Iblîs, il me semble que vous m'ayez appelée... Pour une raison bien precise je n'en doute pas..."

[hj : Après avoir lu 5 fois le sujet... Elle reussit à faire une entrée correcte... ]
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Iblîs Nemrodus
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MessageLe hasard n'existe pas... [TERMINE] EmptySam 14 Oct 2006 - 15:12

Le silence revint envelopper la scène de son manteau de tension pendant quelques secondes. Puis, chacun à son tour, les doubles d'Iblîs prirent la parole.

"Apellée? Oui et non..." fit calmement celui de droite.

"...mais les légendes disent que quand un Enchantement Noir est éveillé..." continua celui qui se tenait à gauche.

"... les démons sur le point d'arriver à maturité entendent leur appel." acheva celui du centre.

Sur ces mots, tous trois baissèrent les bras, rompant le contact avec la sphère. Celle-ci se mit alors à changer, s'étirant vers le bas au point de devenir un cylindre de quelques mètres de hauteur sur trois de large, un colonne d'ombre qui se détachait sur le fond plus clair des rochers.

Les trois doubles d'Iblîs sautèrent à bas de leur poste d'incantation et se mirent en marche vers le sortilège. Quand ils furent à moins d'un mètre de lui, toujours en triangle, ils étendirent le bras et touchèrent la paroi de ténèbres. Pendant quelques secondes, il ne se passa rien, puis ils se mirent en marche et s'enfoncèrent tous trois dans la colonne. Alors, celle-ci se fissura et vola en milliers d'éclats d'obsidienne, dans un orage de magie violette et noire.

Quand les éclairs se furent dissipés, Iblîs se trouvait debout à l'emplacement du sortilège. Tranquillement, il se mit en marche pour rejoindre Alouqua et et la salua d'un signe de tête, en ignorant superbement Kïo. Se retournant, il contempla un instant les débris du sortilège, qui étaient en train de partir en fumée.


"En fait, je m'entraînais à la magie dans un corps divisé. C'est un certain Sirius Aberbald, un mage noir du clan de Kaho Long, qui aurait inventé ça. Bien que je ne l'aime pas beaucoup, je dois admettre qu'il semble être un pur génie dans la manipulation magique."

Là-bas, à l'horizon, le ciel commençait à pâlir. Le démon noir haussa les épaules avec une sorte de fatalisme.

"Mais l'aube est proche et mes pouvoirs sont diminués à la lumière du jour. Nous devrions rentrer... tu disais que tu t'étais sentie appellée?"
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MessageLe hasard n'existe pas... [TERMINE] EmptySam 14 Oct 2006 - 16:42

Trois Iblîs se mirent à parler chacun finissant la phrase de l'autre. Ca aurait pû être drôle si ils n'avaient pas eu la même voix que leur original... Une magnifique scène lui apparut alors. La sphère devint un cylindre d'ombre, l'Ombre suprême. Plus noir que tout, on pouvait la distinguer alors qu'il faisait encore nuit... Car le noir du cylindre était si sombre, si pesant qu'il coupait complètement avec le noir-gris des rochers... Comme le blanc et le noir... Les trois reponses en une seule étaient pour le mons enigmatiques. Enchantement Noir ? La magie des Ténébres sans aucun doute. Un démon qui arrive à maturité.... Voyez vous ça ? Mais, il n'y qu'une seule démone ici...

Les trois Iblîs sautèrent à terre, et se placèrent en triangle autour du cylindre avant de... pénétrer dans le cylindre ? C'était l'expretion la plus proche de ce qu'elle voyait. Puis le cylindre eclata ! Des morceaux d'Ombres volèrent un peu partout, cherchant à rejoindre la fin de la nuit... Enfin, le véritable Iblîs descebdit du pic et s'approcha d'Alouqua, en ignorant totalement Kïo. Ce dernier poussa des grognements dans la tête d'Alouqua ainsi qu'une berceuse de jurons dont Alouqua ignorait le sens...


"La magie Noir... J'ai étudié quelques sorts avec... Lillith. Mais je dois avouer que ce sort est impressionnant... Kaho Long ? Jamais entendu parlée. Il faudra peut-être que je le rencontre un jour..."

Iblîs et Alouqua devaient pensaient à la même chose : "vite, sinon on vas finir carbonisés..." Enfin, c'était vrai pour elle. Mais Iblîs n'était pas un vampire, un démon de la nuit, qui fuit le jours sans vraiment le craindre... Pour Iblîs le soleil n'est pas mortel, mais il pourrait l'affaiblir énormement. Alors que pour Alouqua... Depuis que Adenna l'avait mordue, elle avait reflechi aux conséquence de son acte... Trop tard... Mais etre vampire ne lui deplaîsait pas ! Loin de là, mais maintenant, le soleil lui ai mortel... Elle soupira silenceusement. La fatalité gagne facilement les coeurs...

"Oui, nous devrions rentrer..."

Et ils se mirent en marche vers la Caverne. pendant le court trajet elle reflechit à la question... Et au moyen de formuler une réponse... Arrivée juste à l'entrée de la Caverne, elle lacha sa reponse, comme on rejette un fardeau.

"En effet, je me suis sentie appelée, mon esprit s'est engourdi, et je n'entendait plus Kïo, bien que c'eut été un soulagement pour mes migraines qui se multiplient anormalement... ( grognement de Kïo ) Je ressentait un grand vide en moi... ( ronronnement de Kïo ) Une "voix" me disait de venir, et Kïo m'encouragait grandement, alors je... J'acceptais... Puis je me suis retrouvée là, avec le souvenir d'une longue marche sur le sol boueux, et Ô hasard je te rencontre... Serait il temps pour moi de rejoindre vos rangs, Sire Nemrodus ?"

Devant eux, l'entrée de la Caverne était majestueuse...
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Iblîs Nemrodus
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MessageLe hasard n'existe pas... [TERMINE] EmptySam 14 Oct 2006 - 20:04

Aux paroles d'Alouqua, les lèvres d'Iblîs se réduirent en une mince ligne dure. Il ne dit rien, mais ses yeux sans expression s'étaient durcis pendant quelques secondes. Kaho Long. Autant il estimait le bras droit de ce dernier - Aberbald était le seul sorcier noir, qui, malgré des origines mortelles, possédait un savoir qui égalait approximativement le sien - autant son maître s'était fait cordialement détester par la plupart des habitants de la Caverne. Ce n'était pas le cas d'Iblîs, étant donné son peu de capacité à ressentir les sentiments. Mais de là à dire que le démon noir appréciait Kaho Long... ce serait une grosse erreur.

"Peut-être..." répondit-il laconiquement.

Puis il écouta Alouqua lui raconter ce qui s'était passé pour elle, tandis qu'ils avançaient vers la Caverne pour se soustraire aux rayons du soleil, lequel allait bientôt se lever. Les relations d'Iblîs avec la lumière étaient complexes. Il tenait du vampire dans sa phobie du soleil, mais ses rayons n'étaient pas mortels pour lui. Cependant, depuis qu'il avait encaissé une lumière divine lors d'un combat magique contre l'un des professeurs d'Elament et avait failli y perdre la vie, il se tenait la plupart du temps hors de portée du jour.

Ils étaient arrivés à l'entrée de la Caverne, dont les Portes s'ouvrirent devant eux en grinçant sinistrement. Tous deux s'y engagèrent, prenant la direction des salles principales.


"Tes migraines sont probablement dues à votre lien psychique avec... ta chaîne." fit-il enfin, en hésitant légèrement quand il parla de Kïo. "Mais l'appel que tu as ressenti était réel. Ce n'est pas moi qui l'ai déclenché, mais inconsciemment, tu es probablement entrée en contact avec mon enchantement. Cela ne peut signifier qu'une chose: ta nature de démon est arrivée à maturité."

Les couloirs défilaient. Sur leur route, les démons mineurs évacuaient le passage avec la rapidité que donne la peur. Mais curieusement, ils semblaient autant effrayés par Alouqua que par son compagnon. A croire qu'ils sentaient, avec leurs sens démoniaques, quelque chose de menaçant chez elle. Bientôt, tous deux débouchèrent sur une arche immense, qui passait au-dessus d'une rivière de lave.

"Quand à nous rejoindre ou à décider d'une vie de démon errant, la décision t'appartient, mais tu devras en assumer les conséquences."

Iblîs s'arrêta devant une haute porte travaillée, qui était l'entrée de la salle d'audience de la Caverne. Levant la main, il frappa trois fois. Les grands battants résonnèrent comme deux gongs d'airain, mais restèrent immobiles. Apharez n'était toujours pas revenue. L'enfant de l'abîme haussa les épaules, hésita une seconde et se remit en marche.
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MessageLe hasard n'existe pas... [TERMINE] EmptyDim 15 Oct 2006 - 6:17

Au nom de Kaho Long, le visage d'Iblîs s'était comme durci, bien que ce soit difficle étant donné que ce dernier était dejà de marbre... Les lèvres dejà fine, d'Iblîs disparurent presue entièrement, et pendant une seconde, ses yeux devinrent deux pierres de celles que l'on jeterait dans un puit pour en connaître le fond... Alouqua s'interressa à la porte de la Caverne, grande, majestueuse, tout en étant pitoresque... Mais cette porte lui rappelait quelque chose de plus profond : c'était une replique exacte de la porte de la grotte où elle avait vecu... A croire que tout les démons ont le même plan de construction pour les portes des grottes ! Puis, les portes s'ouvrirent dans un grincement sinistre, pas de ceux que font des ongles sur un tableau noir, pas de ceux d'une simple armoire de grand-mère... Non, plutôt un grincement expressif, qui nous dit quelque chose... Et ce quelque chose serait : "Entre toi le démon... Mais fuit toi l'être emplit de vengeance !" En clair : Entrez les démons, partez les héros !" Les héros sont si souvent les armes de la vengeance... Puis, ils entrèrent, Iblîs prenant les tournant sans vraiment reflechir, par habitude.

"Moi, je dirais plutôt que c'est de la faute des sautes d'humeur de Kïo... Entre son gloussement pathétique et son grognement hautain ! je crois que..."

Alouqua laissa saphrase en suspens, que pouvait-elle faire à Kïo ? A part de la torture psychique, des brûlures,... Elle ne peut utiliser que des sorts sur lui ! Enfin, elle trouverait bien une solution, peut-être poura-t-elle un jour amadouer Kïo ?...

"Je comprend. Il est temps pour moi de recevoir l'héritage démoniaque... L'héritage de Lillith..."

Elle n'avait jamais appelé Lillith "ma mère"... Par simple respect pour elle ou bien... Parceque son apparence empêche tout debordement martenelle ? La deuxième solution tiend plus la route... Alors qu'ils s'enfonçaient dans les couloirs tortueux de la Caverne, des démons mineurs passaient, aplatis contre les parois, autour d'eux. Pendant un instant, elle se sentit chez elle, dans la Caverne de son enfance... Parcourant les chemins aussi facilement que s'il n'y avait qu'un couloir, pour se rendre dans sa chambre, attendre son père... Alouqua remarqua alors une chose étrange, les démons semblaient la craindre autant qu'Iblîs ! Comme chez elle...

Ils passèrent ensuite sur une magnifique arches qui s'étendait au-dessus d'une mer de lave... Sans doute le spectacle le plus impressionnant aux yeux d'Alouqua ! Dans la grotte de Lillith, ce n'était qu'un petit torrent de lave fumante... Mais Alouqua aimait la lave, autant que les acides, et pour la même raison... Voyons l'adjectif qui conviendrait le mieux est "Tortueuse..." Maintenant, ils étaient arrivés devant de grandes portes en métal qui refusèrent de s'ouvrir et Alouqua savait que la seule porte qui ne s'ouvrirait pas pas à Iblîs, sera la porte du royaume d'Apharez... Plus par ses connaissances des caverne, chez elle c'était pareil, la porte de Lillith ne s'ouvrait qu'à elle...

Maintenant, Iblîs lui proposait un choix, rejoindre le clan d'Apharez et devenir l'ennemi declaré d'Elament, ou devenir un démon errant, sans clan... C'était presque inutile, devenir un démon errant ? Jamais de la vie ! Il lui fallait un clan ! Rester entre deux clans... Nom merci, être l'ennemi et d'Elament, et des démons ? Non, non, et non ! Elle y avait longuement reflechi, sentant la question arriver de loin...


"Pour moi l'hésitation n'existe pas. J'ai dejà reflehi assez longtemps à cette proposition, et j'ai décidé... De te rejoindre Iblîs, de rejoindre les rangs d'Apharez et de combattre Elament !"

Maintenant qu'elle l'avait dit, un ouragan ne changerait pas son idée ! Et Iblîs ne pourrait pas l'en dissuader, mais il ne le fera pas. Alouqua sentait que c'était plus Lillith qui avait parlée qu'elle... Comme à l'époque où elle a du se présenter à Iblîs pour combattre dans la bataille des éléments... Et pendant ce temps, ils marchaient, s'enfonçant un peu pus à chaque seconde dans la Caverne Démoniaque, sa futur maison...
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Iblîs Nemrodus
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MessageLe hasard n'existe pas... [TERMINE] EmptyLun 16 Oct 2006 - 22:25

"Telle mère, telle fille..." fut le seul commentaire d'Iblîs. "Suis-moi..."

La phrase était accompagnée par une ombre de sourire ironique. Mais le sarcasme n'était pas du tout dirigé vers Alouqua : le démon majeur semblait plutôt s'amuser en pensant à quelque chose de plus lointain, comme s'il comparait cette situation à une autre, loin dans le passé. Sur son visage de statue, cette expression était rare, vu qu'habituellement, il paraissait aussi aimable qu'une porte de prison. Ce sourire, bien qu'il n'avait rien d'aimable, ne se dessinait sur ses lèvres que devant une personne qu'il estimait. Les autres ne connaissaient que ce masque impénétrable qu'il arborait en permanence.

En descendant sans cesse plus profond dans les profondeurs, ils découvraient peu à peu une autre partie de la Caverne. En effet, celle-ci était divisée en plusieurs parties, même s'il était parfois difficile de les situer exactement, car le repaire de pierre tout entier semblait parfois... vivant. Ou tout au moins, habité par une magie maléfique et à demi-sauvage, qui de temps en temps se réveillait brusquement. Parfois, on découvrait soudain de nouveaux passages menant à des salles qui n'étaient pas là auparavant. D'autres fois, en une nuit, une pièce pouvait disparaître purement et simplement, engloutissant vivants ses occupants. Beaucoup de diablotins ou de démons mineurs avaient perdu la vie ainsi, mais on ne manquait pas d'effectifs... Les seuls endroits stables étaient les résidences des vrais démons, dont la simple présence suffisait à stabiliser le roc.

Ils avaient quitté depuis le début la zone extérieure, près de la surface, où demeuraient les démons les plus faibles et qui préféraient la lumière, là où se trouvaient aussi la plupart des salles communes: d'entraînement, de travail, de torture, de banquets... Puis, ils avaient été jusqu'au Coeur de la Caverne, c'est-à-dire le Royaume d'Apharez (fermé en ce moment) et les plus grandes salles d'audience. Et ils continuaient à descendre.

Plus bas encore, c'étaient les galeries infectes et puantes des démons insectoïdes, qui grouillaient dans l'ombre. Là, Iblîs tourna à gauche. Ils prirent une route qui se prolongeait à l'horizontale sous terre, sans qu'on n'en voie le bout. Quiconque aurait pris la Caverne pour un clan démoniaque mineur, à cause de son apparence, se serait très lourdement trompé. Elle était immense et puissante, comme un iceberg dont on ne voit à la Surface qu'une petite partie.

Toujours silencieux, Iblîs entraîna sa compagne à travers les grandes salles où se battaient sans pitié harpies, minotaures, géants de la terre, méduses, grgouilles manticores et toutes les créatures maudites vomies par l'enfer. Ils passèrent également les tombes spectrales des morts-vivants que l'on ne réveillait qu'en cas de nécessité. Ils parvinrent ensuite dans une zone qui semblait être là où habitaient les démons à apparence humaine, et laissèrent sur leur gauche la large galerie qui menait au Royaume d'Erkios, le redoutable Commandeur démoniaque, et s'engagèrent dans un couloir qui les menait vers leur destination.

Il s'agissait d'une sorte de mini-cité souterraine. Elle était davantage éclairée que le reste de la caverne, et meublée avec un goût mois barbare que la plupart des salles... pour ainsi dire, il y régnait même le luxe. Cette partie était peuplés de démons humains dans l'ensemble. Tous étaient vêtus d'étoffes luxueuses, mais leurs costumes -ceux des femmes surtout - étaient trop provocants pour appartenir à des mortels. De tous côtés, de lourdes tentures et des coussins semblaient inviter au repos ou aux caresses. Un parfum entêtant flottait dans l'air, une sorte d'encens capiteux qui pouvait monter à la tête facilement. Bienvenue, semblait dire cette odeur, dans l'un des quartiers les plus étonnants de la caverne, j'ai nommé le royaume des incubes et des succubes.

Iblîs avançait sans montrer le moindre signe de nervosité, mais une quelque chose d'infime dans ses yeux montrait que ces lieux n'étaient pas vraiment ceux qu'il préférait. Ce n'était pas tellement le décor qui le dérangeait. Ni le fait de se trouver dans une sorte de sanctuaire de la luxure. Non, il était trop inhumain pour cela. Mais le démon noir était un être de solitude et de silence. Il appartenait aux Ténèbres et à la mort. Les lieux grouillants de vie et d'activité semblaient ne pas vraiment lui plaire. Sans s'arrêter, malgré les signes aguicheurs de quelques succubes, il se dirigea droit vers une porte ouvragée et s'arrêta devant elle. Il passa la main sur un énorme pentacle de métal placé sur les battants et qui les fermait hermétiquement, avant de se tourner vers Alouqua.


"Voici la chambre qui appartient au chef de cette partie de la grotte, celui qui est chargé de la direction de tous ceux que tu vois ici. Cette personne se trouve sous les ordres directs d'Erkios ou de moi-même, et n'a de compte à rendre à personne d'autre."

Apharez non comprise bien sûr, car la Maîtresse des Enfers avait une autorité absolue sur tout être vivant dans la caverne. Mais cela était tellement évident qu'il n'allait pas faire à Alouqua l'insulte de le lui rapeller. Elle était largement assez intelligente pour le savoir. Le sourire d'Iblîs reparut un instant tandis qu'il considérait la jeune femme. Intérieurement, il songeait au sort funeste que devaient connaître ceux qui commettaient l'erreur de la sous-estimer. Sous son apparence de séductrice, se cachait un esprit calculateur et réfléchi. Tout comme sa mère autrefois d'ailleurs.

"Cette salle est vide actuellement, depuis la mort de son propriétaire. Elle a été scellée en attendant l'arrivée de son successeur." fit le démon d'un ton neutre. "Si tu peux briser le sceau qui la ferme, tu seras acceptée parmi nous. Mais attention... tu peux encore renoncer, mais si tu prends le risque d'essayer, tu es condamnée à réussir. Sinon..."

Sinon... sinon quoi? La réponse fut donnée par le regard amusé des incubes et succubes qui les entouraient. Ceux-ci semblaient plus puissants et plus assurés que les diablotins qui pullullaient dans les étages supérieurs. Depuis leur arrivée dans leur territoire, ils les entouraient, se rapprochant sans cesse. Ils étaient nombreux, formant à présent un cercle menaçant autour d'eux. Toute leur attention était polarisée par Alouqua. Tous et toutes, des deux sexes, la fixaient, silencieux. Leur menace était muette, mais ce que leurs yeux et leurs sourires promettaient en cas d'échec n'avaient rien d'agréable.

"Selon nos lois" conclut Iblîs, "je n'ai pas le droit d'intervenir après que tu aie commencé."

Sur ces mots, la grande silhouette sombre se déplaca de quelques pas et alla s'appuyer contre un mur, les bras croisés. Bien sûr, Alouqua pouvait encore abandonner et repartir sans affronter son épreuve. Mais elle ne le ferait pas. Elle avait en elle le sang indomptable de Lilith, celle qui régnait d'une main de fer sur l'armée des incubes d'autrefois, et qui ne baissait pas les yeux devant les rois de l'enfer eux-mêmes. Iblîs, ayant fermé les yeux, ne regardait même plus la porte. Au fond de ce qui lui servait d'âme, il savait déjà. Après tout, l'histoire n'est qu'un éternel recommencement.
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MessageLe hasard n'existe pas... [TERMINE] EmptyMar 17 Oct 2006 - 16:49

Ce proverbe, son père lui avait répété mainte et mainte fois... Alouqua remarqua un leger changement sur le masque d'Iblîs, un sourire. Mais pas le sourire joyeux des retrouvailles, ni même, le sourire triste d'avant mort. C'était juste... Un sourire, sans expression, sans sentiments, un sourire neutre, blanc. Alouqua et Iblîs s'enfoncaient dans les ténébres de la Caverne, il n'y avait plus aucun démons mineurs, seulement, une suite de longs couloirs sinueux... Tout était différent ici. Les règles du monde ne s'appliquaient pas ici. Ici, c'était une bouche de l'Enfer, sinon, une partie de l'Enfer. Alouqua commencait à se demander si il y avait une fin, à cette incalculable enchêvetrement de tunnels... Après un tournant, ils debouchèrent sur un couloir horizontale, puis, ils traversèrent de grandes salles où combattaient nombres de créatures infectes. Des minautores, des harpies ( les harpies d'ailleur qu'elle savait apprécier de temps à autre ), des gargouilles ( créatures extrémement énervante ), ainsi qu'une floppée d'autres créatures parfois... Innommables...

Ils arrivèrent ensuite dans une éspèce de mini-cité, qui ressemblait fort aux sohaits d'Alouqua... Mais c'était presque normal, Alouqua reconnut presque immediatement le royaume des succubes et des inccubes, peut-être son futur royaume ? L'endroit était très luxueux, habités par des femmes et des hommes aux goût vestimentaires... Discutable ? Les femmes portaient des habits provocateurs, et c'était de même avec les hommes... Mais malgré les signes... Pas très facile à decrire des succubes et des inccubes, Alouqua et Iblîs marchaient, bien que Alouqua ne faisait que suivre Iblîs... Qui d'ailleurs, s'arrêta devant une porte en bois sculpté. La porte était verouillée par un sceau ancien et puissant. Iblîs lui parla, l'ancien chef ? L'ancien ? Il n'y en avait plus ? Hum... La conclusion fusa immediatement dans l'esprit d'Alouqua. Mais elle n fit que opiner de la tête, tant elle était perdue dans ses pensées...

Iblîs considera Alouqua silencieusement, un sourire apparut quelques secondes sur son visage. Mais Alouqua se préparait dejà à ouvrir le sceau. Puis, Iblîs lui proposa de... Renoncer ?!


"Faut-il vraiment que je reponde à cette question ? Evidemment que je vais tenter la chose. Et même, je reussirais à ouvrir cette porte."

Et malgré les regards des succubes et des inccubes, elle se plaça bien en face de la porte et tendit sa main vers le sceau... Iblîs recula, mais elle n'entendit pas ses paroles, car à peine les doigts d'Alouqua effleurèrent le sceau que... Tout devint noir autour d'elle ! Plus un son, plus rien. Les Ténébres l'entouraient... Ils la mettaient à l'epreuve. Mais elle se concentra sur le sceau, toujours devant elle, au milieu des Ténébres... Elle fit un pas en avant, ses deux mains posées sur le sceau étincelant violé... Elle ferma les yeux, puis les ouvrit à nouveau, au fond de ses pupilles brûlait un feu violé... Elle se mordit la lèvre, une force la repoussait, mais elle tenait bon. Elle tenta de briser le sceau. Elle se concentra plus. Lumière et Ombre, c'est tout ce qu'elle voyait. Elle sentit le contact du sceau sous ses doigts, froid, dur, glacial. Il fallait qu'elle ouvre cette maudite porte !

Soudain, un bruit cristalin retentit dans la Caverne. Le sceau se brisa comme du verre. Des morceaux transparents, on aurait dit du cristal, s'éparpillaient sur les côtés de Alouqua. Le sceau était brisé. Alouqua avait reussit. Pendant un instant, elle crut s'evanouir, mais avec Iblîs et tout les succubes et les inccubes... Peut-être pas ? Elle eu un rictus moqueur. Pas envers toutes les personnes derrière elle, mais envers cette porte. La porte était déverrouillée, les Ténébres autour d’elle avaient disparut, elle allait pouvoir ouvrir la porte. Mais elle sentait quelque chose de différent en elle, comme si… Les Ténébres qui sommeillaient au fond d’elle s’étaient enfin eveillés… Enfin, elle ressemblait à Lillith, elle ressemblait à sa mère ! Elle s’était legerment ecroulée sur elle-même… Mais elle se releva, ramena ses cheveux en arrière comme si de rien n’était, et jeta un coup d’œil à Iblîs. Elle lui fit un sourire.


"Eh bien… On dirait que cette maudite porte n’a pas su résister…"

Elle tourna la tête, et approcha sa main de la poignée. Cette dernière était finement ouvragée, tout comme la porte d’ailleurs, les motifs représentaient diffèrentes plantes, toxiques. Elle posa sa main sur la poignée en bois sculptée, un sourire triomphant au visage, puis tourna la poignée. Le verrou partit tout seul, elle allait ouvrir la porte ! Et c’est sans hésitation qu’elle poussa la porte massive… Maissa surprise fut telle, qu’elle faillit tomber à la renverce ! La pièce était une parfaite replique de sa chambre ! Le grand lit à baldaquin au fond aux voiles et aux draps en soies violettes, le coiffeuse avec son grand miroir orné d’âmes sculptées, en face, sa grande armoire avec ses vêtements et ses poisons de reserves rangés dans un compartiment sous l’armoire, son tapis d’un rouge sang finement brodé en forme de pentacle, pour les invocations, recouvrant tout le sol de pierre, comme chaise, il y avait ses fauteuils de velours noir, elle retrouva aussi son bureau, l’endroit où elle notait tout ce qui lui parraisait important, et son lustre, orné de bougies noires qui dégageaient une douce odeur comparable à celle des Enfer, pendait même au milieu de la voûte de sa chambre ! La chambre où elle avait vecu il y a presque 150 années de cela…

Alouqua fit quelques pas dans sa chambre… Retrouvant ses marques, son passé. Les succubes et les inccubes formaient un demi-cercle derrière la porte. Alouqua se rendit compte qu’elle avait maintenant ses propres créatures sous ses ordres ! Comme chez elle au temps où sa mère regnait… Elle se rendit compte, que maintenant, il faudrait aussi obeirent à Apharez… Même si elle ne l’avait pas encore rencontrée, elle lui plaisait déjà. Elle se tourna vers l’entrée de sa chambre, de sa demeure, bizarrement, elle se souvenait très bien du passage qu’elle avait empruntée pour venir ici, elle marcha vers la sortie, et se tourna vers Iblîs, elle le regarda dans les yeux, et dit :


"Je crois que j’ai reussit le test ?"

Et elle sourit. Maintenant, elle avait un chez soi, comme auparavant, elle avait une maison, comme avant, elle avait un royaume ! Mais une chose, à laquelle Alouqua n'avait pas pensée, Kïo n'avait rien dit de toute la nuit !? Mais cette pensée fut bien vite depassée...
**Ouais ! Vous avez gagné le gros lot ! Travailler avec une mégère, et deux empotés ! Alors là, chapeau ma belle !**
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Iblîs Nemrodus
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MessageLe hasard n'existe pas... [TERMINE] EmptyMer 18 Oct 2006 - 22:33

Sans même se retourner, Iblîs sentit le sceau noir qui fermait la chambre voler en milliards d'éclats de verre noir. Son sourire de statue revint quelques instants flotter sur ses lèvres, avant qu'il n'ouvre les yeux. Pour rencontrer ceux des succubes et incubes qui peuplaient la salle. Tous les habitants de cette partie de la Caverne s'étaient approchés. Tout à l'heure, ils avaient l'air de prédateurs, dont l'attitude promettait à Alouqua un avenir pour le moins sombre si elle échouait dans son épreuve. Après tout, les succubes étaient réputés pour compter parmi les êtres les plus pervers de l'univers. Tomber entre leurs griffes signifiait être traîné de force jusqu'aux derniers degrés de

Mais en cette seconde, tous avaient reconnu leur nouvelle maîtresse. Tour à tour, quand ils rencontraient les yeux d'Alouqua, ils baissaient lentement la tête, aucun n'osant soutenir son regard. Aucun ne s'agenouilla ou ne fit le moindre signe de soumission. En effet, ils étaient aussi réputés pour être le corps où régnait le moins de discipline. Mais peu à peu, ils baissaient les yeux et se dispersaient. Cela seul était suffisant. Alouqua était désormais lieutenante de la Caverne, avec autorité sur ce corps de démons. Un instant, Iblîs s'était demandé s'il n'allait pas devoir intervenir, notamment envers Mazhel, l'un des incubes les plus insoumis. Mais non. Comme les autres, il avait tourné le dos, acceptant. Et de toute façon, Alouqua aurait été fort capable de mater toute opposition à elle seule.


"Semble-t-il, en effet... Bienvenue, Alouqua des Démons" ajouta Iblîs se tournant enfin vers elle, "à la Caverne d'Apharez."

C'était la première fois qu'il l'apellait autrement que "fille de Lilith". Il fit quelques pas et alla s'accouder un instant à la balustrade de l'un des Puits, ces passages qui reliaient entre eux les différents niveaux de la Caverne. A vrai dire, nul ne savait jusqu'où celle-ci descendait. Ce qui était sûr, c'est qu'elle s'étendait jusqu'aux racines du volcan, dans des galeries brûlantes habitées par les démons infernaux, les iffrits, ces esprits des feux maléfiques, ou les dragons rouges qui servaient de machines de guerre. Mais les rumeurs parlaient de galeries encore bien plus profondes, qui se faufilaient en-dessous des fleuves de lave. Personne ne savait exactement ce qu'il y avait plus bas. On parlait de noires salles et de sombres abîmes, déserts et silencieux, peuplés seulement de voix chuchotantes et mortelles. Et plus bas, au-delà de toute lumière et de toute connaissance, existait le sanctuaire d'Iblîs lui-même, qui ne semblait pas avoir de lieu qui lui soit propre ailleurs. Un sanctuaire taillé à son image, un sanctuaire qui n'avait pas de nom... mais revenons au sujet.

"Normalement, je suis censé te décrire le fonctionnement de notre hiérarchie, mais j'imagine que tu le découvriras au fur et à mesure. Et puis les conseils, ce n'est pas mon travail. Je te dirai juste ceci: obéis au plus fort, mais fais-toi obéir du plus faible. Mate sans pitié les récalcitrants, et tu seras vite respectée selon ton rang. C'est la Loi... l'une des rares qui existent ici: celle du plus fort."

Ayant achevé ces paroles, Iblîs se détourna du Puits et revint vers la chambre. Paroles fort superflues d'ailleurs, du moins tel était son avis, mais la coutume voulait que les nouveaux démons soiet informés de leurs devoirs par leurs supérieurs hiérarchiques à leur arrivée. Il en avait fait le strict minimum, laisant Alouqua se débrouiller tout de suite pour la suite, car Iblîs, au fond, était le contraire d'un chef exigeant. Il avait toujours été ainsi d'ailleurs. Tant que leurs actions n'entravaient pas les plans du clan et ne troublaient pas l'ordre de la Caverne, les démons pouvaient faire à peu près tout ce qu'ils voulaient. C'était pour cela qu'il n'avait rien donné comme instructions. A vrai dire, à présent il ne désirait plus que vider le plancher de cet endroit trop... "vivant", et réintégrer ses abîmes obscurs et silencieux. Mais il restait une dernière chose à préciser... telle était la tradition...

Il s'adossa au linteau de la porte de la chambre et regarda Alouqua qui se trouvait à l'intérieur.


"Une dernière chose..." fit-il après avoir gratifié Kïo d'un regard noir. "La coutume veut que chaque nouveau démon arrivé demande quelque chose à la Caverne. Ne t'y trompe pas... ce n'est ni un cadeau, ni un salaire. Juste un moyen de connaître les désirs de ceux qui sont arrivés."

Iblîs haussa les épaules. Quelle coutume stupide, d'ailleurs. Ce n'était pas Apharez qui l'avait créée - la Maîtresse des Enfers ne se souciant pas de ce genre de détails. Elle avait été héritée d'un ancien clan lors de la formation de la Caverne, un clan qui pensait que les récompenses étaient le meilleur moyen de s'assurer de la fidélité de ses membres. Elle était profondément inutile, malgré ce prétexte de "connaître les désirs de chacun". Rares étaient les démons qui étaient assez idiots pour révéler leurs vraies aspirations dans une société où régnaient les rivalités et les luttes de pouvoir... mais les coutumes anciennes étaient difficiles à déraciner, et tous les démons arrivés devaient s'y plier pour être pleinement acceptés. Lui-même avait dû s'y plier. Il avait alors réclamé une retraite privée au plus profond des galeries, les plus éloignées du grouillement de la Caverne, et s'y était installé.

"Quelle que soit ta demande... Or? Richesses? Objets légendaires? Hommes? Femmes? Esclaves? Satisfaction des sens? ... Ou même Savoir? Autorité?"

Sur les derniers mots, même le ton froid n'avait pas dissimulé le désintérêt, voire le mépris au creux de la voix d'Iblîs. Curieux, un démon pour qui toutes ces choses étaient méprisables? Un démon ne connaissant pas l'avidité, c'était un illogisme. Et pourtant...

"Que veux-tu? Tout ce que tu désires, tu peux l'obtenir..."

Avec les derniers mots, Iblîs avait fixé sur elle son regard où dansaient les reflets fascinants de l'Ombre.

"Presque tout."
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MessageLe hasard n'existe pas... [TERMINE] EmptyVen 20 Oct 2006 - 16:53

Devant l'entrée de sa chambre, Alouqua se rendit vite compte, et avec une certaine joie, que les succubes et les incubes se soumettaient à sa toute recente autorité. Elle en était ravie. Aucun ne semblait decidé à se rebeller... Et de toute façon, il l'aurait regretteé très vite. Un sourire de defi apparut sur son visage. Le premier qui oserait manifester la moindre objection aurait affaire à elle. Et à ses poisons... Elle se demanda s'il y avait une salle pour les tortures...? Elle connaitrait bientôt la Caverne sur le bout des doigts. Les démons lui tournèrent le dos et partirent avec un air de soumission totale. Très reussie comme entrée, non ? Puis, quand elle entendit Iblîs l'appeler pour la première fois par son prénom, elle comprit qu'elle faisait vraiment partie de la Caverne d'Apharez. D'ailleurs, il faudra vraiment qu'un jour elle la rencontre...

Iblîs alla ensuite s'appuyer contre ce qui semblait être un puit. Alouqua , elle, resta dans la chambre, à examiner tout les recoins de la cavitée. Elle regarda en particulier sa garde robe, elle ouvrit donc son armoire de chêne. Il y avait tout, de la longue robe noir en velour de ceremonie, au vêtement moulant de combat en cuir. Iblîs lui parla alors de la hiérarchie de la Caverne. La règle essentielle, et même la seule règle, des démons de toutes les Cavernes Grottes, et de tout les Royaume des Enfers au monde : la Loi du plus fort.
Simple, efficace, clair. La règle la plus simple et la plus difficle... Il se trouve toujours un petit démon malin pour defier ses supérieurs... Grave erreur. Car superieur en politique, mais aussi en force, ce dernier punit l'insolent qui l'a defié... Quand à celui qui se risquera à se rebeller sous son commandemant...


"La hiérarchie est sans doute la même ici que partout."

Dit elle d'un ton neutre, lasse. C'était evident, Apharez dirigeait, Iblîs était son conseiller, Erkios surement pas bien loin de tout ça, puis il y avait tout les démons mineurs... Mais, Alouqua allait bientôt entrer dans la danse... Puis, Iblîs retourna vers la chambre. Ce dernier d'ailleurs gratifia Kïo d'un regard noir... Mais Kïo semblait peu enclain à trop s'enerver, et il ne fit que grogner. Silencieusement... Apparement, Iblîs n'appréciait pas beaucoup les lieux... Evidemment, seul les succubes ou les incubes peuvent apprécier toute cette animation, tout ce luxe, tout cette libertée... Et Iblîs était tout sauf quelqu'un de "vivant"... Son royaume devait bien être au plus profond de la Caverne... Euh... Y'a un ascenceur ?
Iblîs s'adossa au linteau de la porte de la chambre et regarda Alouqua, celle-ci stopa ces petites recherches ( Pour info, elle vérifiait sa reserve de poisons, sous l'armoire.) et se releva. Iblîs parla alors d'une bien etrange tradition... N'ayant pas reflechie à la question, elle s'y mit immediatement. Elle eut un demi-sourire en decelant du mepris dans la voix d'Iblîs... Il n'avait pas l'air d'aimer cette tradition.


"Hum... C'est une coutume pour le moins... Interressante. Je me demande bien ce que toi, Iblîs, tu as pû demander... Je n'ai jamais eu l'impression que tu desirais quoi que ce soit..."

Un ton légérement moqueur, juste pour gagner un peu de temps et pour reflechir à sa demande... Que pouvait-elle bien demander ? De l'or ? Non, malgré ses instincts de succube, l'or ne l'attirait pas beaucoup... Enfin, un petit peu quant même. Des bijoux ? Elle en a bien assez dans ses tiroirs. Hum... Iblîs lui posait une colle. La première depuis... Jamais ? Hum... Ahah ! Ca y est ! Alouqua venait de trouver sa demande. Elle allait demander l’Armure de Zana, qui avait appartenu à Lillith. Mais c’est sans doute le seul objet qu’on lui ai volé… En effet, Lillith avait demandé à ce qu’une armure soit forgée pour elle par Zana, une forgerone démoniaque. Toutes les parties en métalliques sont en argent noir, plastron, jambières,… L’argent est noir car cet argent venait des plus grand forgerons, de l’argent pure, mais Lillith ne voulait pas d’argent pure, elle voulait un argent bafoué, et il devint noir. Avec une robe noir légère dessous. L’armure n’est qu’une simple relique, elle est très solide et résistante, mais n’a aucun pouvoir… Souvenir familial ? Oui, on pourrait l’appeler comme ça… Une jeune démone du nom de Effray a volée l’armure… Et c’est enfuie avec, on ne l’a jamais retrouvée… L’Armure devait lui revenir, c’était son héritage, maintenant, elle allait l’avoir.[i/]

"J'ai fait mon choix Iblîs. J'imagine qu'il faut s'adresser à... la Caverne directement ?"

[i]Sans attendre de réponse, la fille de Lillith la Reine Dechue passa à côté d'Iblîs, sous la porte, et se plaça juste devant l'entrée de sa chambre pour faire sa demande. Elle ne put s'empêcher de penser : *Quelle tradition stupide...* Mais elle se tint droite, et se prepara à parler à voix haute et distinctement :


« Ô Caverne Démoniaque d’Apharez ! Mon choix est fait. Et je te demande… L’Armure de Zana ! »

Sa voix resonna en echos dans tout la Caverne. Quelques succubes ou incubes tournèrent la tête. Et maintenant, son héritage allait lui revenir. Longtemps, son échos ne fit que répéter inlassablement le mot « Zana… Zana… Na… Na…… » Jusqu’à ce que l’échos devint un murmure, puis un soupir, comme une lamentation, comme si la Caverne cherchait quelque chose. Le temps parut se figer… Mais, alors qu’Alouqua commençait à se demander si ce n’était pas une farce, un grondement assourdissant vint briser la lamentation ! Il venait du bas, il venait du puit. Alouqua tourna vivement la tête vers le puit, Elle le fixa intenssement, sans trop se laisser distraire par le grondement qui faisait vibrer les parois, allant jusqu‘à plisser les yeux pour mieux l‘observer malgré les mouvements intempestifs des murs. Elle perdit l’équilibre, et faillit tomber à terre. Mais un incube pas trop idiot arriva et la retint par les bras. Dès qu’elle eu reprit son équilibre, l’incube partit en courant. C’était surement un record de courtoisie et d’élégance parmie les succubes et les incubes réunis… Elle secoua sa tête, ses longs cheveux noir au même rythme, et recula vers une parois, pour avoir un appuie stable. Elle regarda la suite ave le plus grand intérêt…

Du puit, sembla être expulsé un… sac de pommes de terre ? C’était un sac en toile marron, salle, humide, et poussiéreux ( ne pas demander comment un sac peut être à la fois humide et poussiéreux ^^ ). Mais une lumière noir discrète était visible… Le sac était vraiment très, très salle… Alouqua n’allait tout de même pas se sallir les mains pour regarder dans ce sac ? Et puis, elle voulait tester son autorité… Elle regarda autour d’elle, quelques succubes, ainsi que des incubes traînaient par cî, par là… Elle designa l’incube le plus proche.


« Toi. Montre nous le contenu de ce sac… Tout de suite… »

Sa voix était denuée de toute agressivité, il n’y avait qu’une pointe de mépris, et de menace. Quoi ? C’est rien du tout ! Hum hum… L’incube s’approcha du sac, non sans avoir discrètement fusillé Alouqua du regard… Elle reglerait ça par la suite. Puis, il l’ouvrit. Il resta un instant interdit, et ne pipa mot, il equarcilla ses yeux de démon, et il finit par sortir avec millie précaution le contenu du sac, car Alouqua tapait du pied d’impatiente ( ? ). Mais elle se stopa net quand elle vit l’Armure de Zana entre les mains de l’incube ! Exactement comme dans ses souvenirs, le plastron noir, les jambières noires, les gantelets noir, un haume recouvrant presque tout le visage sauf la bouche et qui se terminait en pointe, ainsi qu’une épée noir… Mais elle ne l’utiliserait surement pas, Alouqua n’aimait pas les armes au corps à corps ou les combats « mano a mano »… Alouqua fonça sur l’incube et lui prit l’armure des mains ! Ce dernier tomba à la renverse, mais ne fit aucun commentaire, et alla rejoindre le petit attroupement qui c’était formé autour de la chambre, à nouveau. Alouqua detailla l’Armure, et vit avec satisfaction qu’elle était complète… Effray avait dû la cacher dans une cité quelconque, et la perdre dans… Les pommes de terre ?

Alouqua tenant toujours l’armure entra dans sa chambre et deposa l’Armure dans un coffre. Puis, se tournant vers Iblîs lui dit :


« Tu as peut-être reconnu cette Armure, ou peut-être pas, sache tout du moins qu’elle appartenait à Lillith, jusqu’à ce qu’une jeune démone la lui vole… Mais maintenant, je l’ai récupérée grâce à cette espèce de… Demande. Pas si mal comme tradition, finalement. Bien que peu orthodoxe… »

Elle se dirigea alors vers le lit à baldaquin, comme dans ses souvenirs… Elle s’assit sur le bord du lit, en face de la porte, comme son ancien chez elle, car maintenant, c’était ici chez elle.

[ hj : Désolé pour l'attente, mais j'ai eu du mal à choisir une "demande"... C'était un véritable choix corneliens ! ( les cours ça sert parfois ) ]
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Iblîs Nemrodus
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MessageLe hasard n'existe pas... [TERMINE] EmptyLun 23 Oct 2006 - 19:23

[No Problem! ^^]

"Je n'ai jamais eu l'impression que tu désires quoi que ce soit..."

Iblîs ne répondit pas immédiatement, mais une lueur étrange traversa ses yeux. Quelque chose qui ressemblait fort à de l'amertume. Peut-être, à force de côtoyer les vivants, apprenait-t-il peu à peu ce que signifiait le mot sentiment. Si c'était le cas, il devait haïr profondément cette sensation, car les émotions que ressentaient les démons étaient tout sauf positives. Leur méchanceté et leur cruauté naturelles n'étaient peut-être, au fond, qu'un moyen de se décharger de leur fardeau intérieur. Comme s'ils ne pouvaient trouver un soulagement à leur souffrance qu'en l'infligeant à d'autres. Les mèches d'ébène d'Iblîs retombèrent devant ses yeux, cachant le haut de son visage.


"Ne t'y trompe pas" fit-il presque à voix basse. "Chacun poursuit un désir, et même moi j'ai quelque chose pour quoi je vendrais mon âme, si j'en avais une."

Puis, comme s'il regrettait d'avoir trop parlé, il se détourna et concentra son attention sur l'objet qu'Alouqua venait de réclamer. Sur le coup, le nom ne lui rapella rien, hormis la vague impression de l'avoir déjà entendu. Les esprits démoniaques de la caverne entendirent la demande de la nouvelle démone. Obéissant à la Loi, ils avaient obtempéré et été chercher au Trésor ce qu'elle avait exigé. Le Trésor, cet endroit qui mettait en commun par magie toutes les richesses de tous les Clans alliés de la Caverne. Même lui n'y avait pas accès directement. Il pouvait seulement convoquer tout ce dont il estimait avoir besoin. Mais seuls les Maîtres de Clan démoniaques avaient le droit de s'y rendre.

Ainsi Alouqua avait demandé un objet... probablement précieux, voire légendaire, si malgré sa puissance elle n'avait jamais réussi à se le procurer par elle-même. C'était une excellente idée. elle n'avait demandé ni pouvoir, ni richesses, ni quoi que ce soit d'inutile. Elle avait simplement utilisé son droit pour obtenir quelque chose qui était jusqu'ici hors de sa portée. C'était ainsi que les rapport entre les démons fonctionnaient : pas de confiance... chacun utilisait tout le monde à son propre profit, autant que possible. Et curieusement, dans l'ensemble ce système fonctionnait. Enfin, tant que les objectifs de chacun ne divergeaient pas trop.

Il apprécia au passage les manières de la nouvelle démone pour se faire instantanément respecter. Elle s'adaptait sans problème à la Caverne. D'ailleurs, au vu du sourire sadique qui passait parfois sur son visage de déesse, il n'aurait pas aimé être dans la peau d'un incube désobéissant. Cela pourrait être fort désagréable... ou peut-être pas, remarquez, mais de toute façon il n'avait pas envie d'en imaginer plus. Il préféra s'intéresser à l'armure convoquée par Alouqua.

Une armure de succube, caractéristique par sa forme. L'éclat noir qui en émanait lui remémora certains souvenirs. Etait-ce de l'Adamant? Non. Aucune vibration magique ne s'en dégageait. Alors? L'adamant mis à part, un seul métal avait ce reflet à la fois sombre et lumineux, cette étrange lumière noire. C'était le Noir-Argent, que les forgerons des enfers créaient en pervertissant du mithril ou de l'argent elfique. Et celle qui avait la plus grande maîtrise dans cet art, celle à qui il avait transmis une partie de ses connaissances, tout comme ses 8 frères d'ailleurs... la plus grande des forgeronnes démoniaques. Zana.

Ca y est, il se souvenait. Une armure créée par Zana, pour... pour qui? Il n'eut pas le temps de chercher dans ses souvenirs, car la réponse lui fut donnée par Alouqua. Bien sûr... l'armure personnelle de Lilith. La forme avait légèrement changé, sans doute améliorée après qu'il aie quitté les démons. C'était pour cela qu'il ne l'avait pas reconnue tout de suite. Mais à présent...


"Oui... je me souviens de l'époque où ta mère la portait."

Levant le doigt, il le posa sur son front avant de tendre sa main droite en avant. Entre eux deux, une image floue se forma, qui grandit très vite, emplissant toute la salle. Elle acquit rapidement netteté et couleurs, les propulsant dans une vision du passé. Le Démon majeur avait utilisé ses pouvoirs pour raviver ses souvenirs et les transformer en illusion grandeur nature, où les 5 sens trompés permettaient de voir le passé comme si on en faisait partie.

C'était un champ de bataille, ou plutôt d'un charnier qui avait dû être un champ de bataille. Et, assise au sommet d'un monceaux de corps sans vie, dans une pose à la fois menaçante et sensuelle, une femme aux proportions divines, seule. Ses ongles, qu'elle avait rallongés par magie pour en faire de terribles griffes, étaient teints de sang, qu'elle léchait avec un sourire cruel. Elle portait l'armure de Zana, maginfique et terrible. Sur sa peau, le métal brillait d'un éclat maléfique, comme s'il était en résonnance avec elle. Le haut du visage était flou, comme si Iblîs avait volontairement renoncé à le montrer. Mais elle était reconnaissable à son charisme unique : Lilith...

Plus loin, trois autres silhouettes arrivaient du champ de bataille, se dirigeant vers la reine succube. Le souvenir continuait à se dérouler, comme un film en trois dimensions autour d'eux... la femme tourna la tête vers les arrivants.


** La bataille d'Yggdrasil ** vint résonner la voix mentale d'Iblîs dans la tête d'Alouqua. ** Ta mère t'en a-t-elle déjà parlé? **
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MessageLe hasard n'existe pas... [TERMINE] EmptyMer 25 Oct 2006 - 5:17

Iblîs voudrait donc une chose avec tant de force ? Au point d'en vendre son âme ? Enfin... S'il en avait une, evidemment ! Mais il semblait légèrement ébranlé par les dire d'Alouqua. Et pendant un instant seulement, une lueur passa dans ses yeux habituellement inexpressifs, mais qui venaient tout de même de réagir jusqu'à créer un sentiment. Alouqua n'y prêta aucune attention, chaque démon avait ses problèmes, et c'était largement suffisant ! Les cheveux d'ébène d'Iblîs tombèrent sur le front, cachant le haut de son visage à une plus grande inspection... N'emêche qu'elle venait de faire une découverte : L'ancien Faucheur Rouge, actuel Marcheur d'Ombre Iblîs a quelque chose pour quoi il vendrait son âme, s'il en avait une ! Bon, une petite decouverte, mais tout de même. Et puis... Le plus petit detail pouvait servir aux plus grandes causes !

Alouqua préféra garder le silence après la réponse d'Iblîs. Il avait bien observé l'armure de Zana, mais apparemment ne l'avait pas reconnue tout de suite. Mais pendant toutes les batailles, en particulier celle des Elèments, Lilith avait gardé cette armure de succube, idéale pour la rapidité, la souplesse et toujours ce goût du luxe, et très resistant. Bref une armure comme les aime Alouqua. Bien sûr, Zana était très connu parmie les démons. Une forgeronne des Enfers, et pas des moindre ! Elle avait été une vieille amie de Lilith, encore jeune démone, elles avaient travaillé ensemble, alors que les quatre dieux élémentaux régnaient encore. Alouqua avait pû rencontrer Zana quelque fois, avant et après la guerre, bien qu'elle soit morte peu après. Une démone sympatique bien que passionnée par les forges et par rien d'autre...

Finalement Iblîs se rememora ses souvenirs avec Lilith. Mais il fit tout d'un coup, un bien étrange geste, il leva son doigts, le posa sur son front, puis tendit son bras gauche devant lui. Un spectacle étonnant allait alors avoir lieu devant eux : un souvenir. Alouqua, pour ne rien gâcher au spectacle, vint se placer à côté d'Iblîs, dans l'entrebaillement de la porte. Mais dès qu'elle vit la scène, elle eut un mouvement de recule ! Car devant eux venait d'apparaître un champs de bataille encore fumant de combats, et sur un amas de cadavres, une démone à l'allure sauvage se tenait dans une position menacante et sensuelle à la fois ! Cette démone, malgré que son visage soit flou, Alouqua l'a reconnu facilement, c'était sa mère : Lilith. Ses ressemblance avec Alouqua était frappante, en particulier la posture, les formes, et que, même sans voir son expression, on discerne un mepris pour toute chose. Lilith portait l'armure de Zana, et l'armure brillait d'un eclat maléfique, comme rejouit par les cadavres, par l'odeur si douce de la mort, et le doux parfum d'un corps.

Lilith se lechait negligeamment les ongles teintées de sang qu'elle avait allongé pour en faire de terribles griffes. On pouvait facilement deviner qu'un sourire sadique, carnassier illuminait son visage de Démone. Puis, on put discerner trois silhouettes venir vers la succube. Ces trois silhouettes, c'était assuremment les deux autres généraux, Seth et Baal, et l’un des neuf seigneurs de Guerre, le Faucheur rauge Iblîs. Lilith tourna la tête en les voyant arriver. Sa mère lui avait racontée beaucoup de batailles, mais quelle était le nom de cette bataille ? Une voix dans sa tête, pas Kîo, qi avait gardé le silence à l’occasion, non, c’était la voix d’Iblîs. Il lui apprit que c’était la bataille d’Yggdrasil. Une de ces histoires préférées, juste avant la trahison de trois généraux. La bataille avait été sanglante, difficile. Mais les démons l’avaient remportée, surtout grâce au commandement du Seigneur de Guerre et de ses Généraux.

**Oui, Lilith m’en a parlé assez souvent… La bataille fut rude, mais vous en êtes sorties victorieux. **
Les trois silhouettes était arrivée devant Lilith. Le deuxième Général était Baal, un démon puissant niveau physique, mais amoindri niveau mental… Ca ne la pas empêché de tuer Lilith plus tard… Puis d’être tué par Alouqua… Le troisième était Seth, un démon sorcier aux pouvoirs obscures sur les Ténébres et la Nuit… Alouqua ne savait pas ce qu’il était devenu. Venait enfin Iblîs, à l’époque le Faucheur Rouge ( plus pour très longtemps cela dit ) puis le Marcheur d’Ombre, il se tient juste à côté d’Alouqua en ce moment…
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Iblîs Nemrodus
Iblîs Nemrodus
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MessageLe hasard n'existe pas... [TERMINE] EmptyJeu 26 Oct 2006 - 17:09

La voix mentale d'Iblîs prit la forme d'un petit rire.

** Victorieux... oui, si l'on peut dire. En fait, à la fin de la bataille, les dieux étaient vaincus, mais il ne restait plus grand-monde en vie dans notre camp. **

A vrai dire, les rumeurs concernant cette bataille étaient assez connues parmi les démons. Les troupes des enfers s'étaient violemment confrontées aux Créatures de la Surface. Finalement, les deux armées s'étaient presque entre-anhihilées. Quand les Dieux avaient battu en retraite, le silence était retombé. Les démons survivants se comptaient en quelques centaines à peine, sur les millions de soldats vomis par les forteresses noires. Même parmi les chefs démoniaques, les pertes avaient été lourdes. Si aucun des Seigneurs de Guerre n'avait péri, tous étaient blessés et plusieurs Généraux avaient péri dans la bataille.

Pourtant, sur les neuf corps d'armées démoniaques, il y en avait un ou deux qui s'en étaient sortis sans trop de dégâts. Il y avait bien entendu celle qu'on nommait Prime, la première armée démoniaque, l'élite parmi l'élite, celle qui était dirigée par le plus puissant des démons, dont personne ne connaissait le nom. Ainsi que la cinquième, nommée l'Armée des Ombres, commandée par le Faucheur Rouge et ses trois généraux. Et l'un de ces trois chefs à la sinistre réputation, se trouvait Lilith. Dans la vision, elle venait de terminer un massacre d'anges sur le flanc nord du combat. C'était l'époque où ils commençaient à apparaître, peut-être créés par les Dieux, mais leur race était encore jeune. Ils avaient envoyé un détachement pour combattre au côtés des Dieux, mais il s'agissait de combattants inexpérimentés malgré leur puissance. Ils n'avaient pas encore exploré les arcanes de la magie. Et cela avait fait d'eux une proie facile pour l'un des généraux les plus dangereux, la reine des succubes. A elle seule, elle avait taillé des brèches sanglantes dans les rangs du peuple céleste, semant sur son passage la terreur et la mort. A présent elle attendait, repue de sang et de carnage.

Et ceux qu'elle attendait ne tardèrent pas à arriver, de tous les coins de ce qui restait du champ de bataille.

Ce furent d'abord les survivants de son armée, succubes et incubes qu'elle maîtrisait totalement, corps et âme, comme de véritables jouets. D'un geste dédaigneux, elle leur ordonna de repartir en direction des Forteresses, et de laisser les blessés sur place. Elle se chargea elle-même de convaincre un incube qui hésitait à abandonner un compagnon. L'ongle de son index droit fendit soudain l'air, s'allongeant comme un trait mortel, et vint transpercer le coeur du blessé, qui expira en quelques secondes. Voyant cela, l'autre ne demanda pas so reste.

Du sud de la bataille, revenait une autre silhouette. C'était un démon taillé comme un colosse, qui devait approcher les deux mètres cinquante. Son visage était rouge sombren encadré de deux cornes et éclairés par deux yeux jaunes. Il portait une armure de métal où étaient gravés des runes de pouvoir et de terreur. Tout son bras droit était composé d'une arme faite de chair et de métal mêlés, une sorte d'énorme glaive de bataille qui avait tranché le fil de bien des vies. Ba'al, le second général, une machine de guerre à lui seul. Sa force pure était sans égale, ne le cédant qu'à Atlas, le plus grand physiquement parmi les Seigneurs de Guerre (un monstre de huit mètres de haut, qui tenait plus du dragon à deux jambes que de l'humain). Mais il ne faisait pas dans la subtilité. Ainsi par exemple, aujourd'hui il avait tout simplement foncé droit dans les rangs des animaux sauvages qui s'étzit rangés du côté des Dieux. Sans attendre qui que ce soit. Et selon son invariable habitude, s'en était tiré sans une égratinure. Arrivé près de Lilith, il n'ouvrit pas la bouche et se contente de s'assoir au pied du charnier. Ces deux-là ne s'aimaient pas vraiment.

Seth, le plus mystérieux des trois généraux, arrivait tranquillement en lévitant, depuis l'est de la bataille. Il dissimulait en permanence son visage sous une sorte de turban qui ne laissaient voir que deux pupilles vertes et hypnotiques. De corps, il semblait humain, malgré une peau noire brune, presque noire. Sur ses épaules, flottait une longue chevelure décolorée, presque blanche. Des trois, c'était le plus vieux et le plus silencieux. Ses principaux interlocuteurs étaient les trois corbeaux qui volaient en permanence autour de lui. Sorcier redouté, il se battait en manipulant les Ténèbres et la réalité autour de lui. Son tour favori était de déchiqueter ses ennemis en téléportant organe après organe hors de leur corps, ou en leur arrachant lentement leur essence vitale. Il s'était chargé de nettoyer les rangs des Aasimars venus en renfort pour aider les dieux. Au vu de la blessure qui décorait son bras, la lutte avait été sérieuse. En arrivant près des deux autres, il ne leur prêta même pas attention.

Et de l'ouest, beaucoup plus loin, se tenait un troisième personnage. Il se détachait en noir le demi-cercle sanglant du soleil qui mourait, là-bas à l'horizon. Il se trouvait à plusieurs centaines de mètres, immobile, comme s'il contemplait le crépuscule avant de rejoindre ses généraux qui l'attendaient. De loin, il était difficile de le voir précisément. Il semblait porter une armure couleur de flammes, aux arêtes pointues, ainsi qu'une longue cape noire qui flottait dans le vent puant des soirs de carnages. Mais malgré la distance, son aura brûlante était sensible. Cet être, c'était le maître de l'armée, l'un des 9 Seigneurs des Démons, le seul lien qui soudait ensemble Lilith, Baal et Seth, qui se détestaient cordialement. Iblîs, le Faucheur Rouge.


"Un coucher de soleil rouge..." fit soudain la voix assourdie de Seth. "Beaucoup de sang a coulé aujourd'hui."

"On n'avait pas besoin de toi pour le savoir!" se moqua Lilith. "Je te rapelle que nous en avons versé pas mal..."

"Et du tien aussi, maudit sorcier!" gronda la voix grave de Baal. "Je regrette que les peaux-blanches t'aient raté cette fois. Si ç'avait été moi, tu y aurais probablement perdu ton bras!"

Un rire grinçant fusa de sous le turban de l'interpellé.

"Peut-être. Mais toi, tu aurais sûrement perdu ta vie."

Le geste menaçant du démon guerrier fut stoppé par un sifflement dans l'air. L'ongle de Lilith, s'allongeant, venait de se planter entre les deux.

"Pas question de vous battre sans moi, le Fou et le Monstre!"

Iblîs - celui du présent, et non celui qu'on apercevait au loin - interrompit un instant le déroulement du sortilège et grimaça un sourire ironique à l'intention d'Alouqua.

** Ils n'ont presque jamais passé un jour sans se battre. Surtout ta mère et Baal. Seth, lui, disparaissait tout le temps. C'était les trois pires de mes hommes, mais aussi de loin les plus forts. **
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MessageLe hasard n'existe pas... [TERMINE] EmptyVen 27 Oct 2006 - 15:53

Cette bataille avait été une véritable tuerie. Dans les deux camps. Avec les anges encore inexperimenté, les créatures des dieux, et les Dieux en personne, contre une bonne partie de l'amrée démoniaque... Elle s'était vraiment joué à quelques démons près. On comptait les morts par million de milliard, on les empilait sans distinction, puis on y versait de l'huile, et enfin, on y mettait le feu. Car même le terre n'était pas assez grande pour tous les acceuillir. De tout coté, des démons ramassaient des anges survivants et les noyaient dans leur propre sang, ou bien les enmenaient avec eux sous terre... Pour se divertir. Mais ça, c'était après la bataille. Pendant la bataille, le sang raillonnait plus que le soleil, et même la nuit ne pouvait stoper les combats. Les démons arrivaient de plus en plus nombreux, à chaque ligne de detruite, une autre attendait derrière. Les anges étaient nombreux, mais jeunes et sans experiences, ils formaient un bataillon entier qui fut decimé par l'Armée des Ombres du Faucheur Rouge et ses trois Généraux. Lilith était un de ces Généraux. Comme Baal et Seth, ils étaient dirigeaient par Iblîs, la Faucheur Rouge. La reine succube attendait ses confrères. Son armée de succubes et d'incubes était là, et attendait les ordres. D'un geste dedaigneux, elle les congedia. Et quand un incube hesita à la laisser avec tout les blesser, elle se chargea de tuer l'un des blessés.

Toujours aussi charmante. Alouqua ne doutait vraiment pas de tenir d'elle en tout point. Mais son attention fut vite monopolisé par une silhouette massive qui arrivait du Sud. Alouqua n'eut pas besoin d'attendre de le voir se rapprocher pour le reconnaitre... Ce démon était Baal, son père. Il était immense, son bras droit était une arme à lui tout seul, un glaive en vérité, on devinait une impressionnance masse de muscles sous cette peau trop petite et sous cette armure runique... Immense certes, mais plus idiot, ça n'existait pas. Le contraire totale de la finesse et de la douceur feminine... Et pourtant, il avait su trouver les mots pour charmer Lilith. En arrivant devant cette dernière, il l'ignora purement et simplement, Lilith fit de même, et s’assit. De l’Est, arriva Seth, un personnage mysterious et redoubtable adversaire. Son visage était caché par une éspèce de turban qui permettait juste de distinguee deux fentes vertes, c’était largement suffisant pour decourager un quelconque ennemi. Pendant quelques années, Seth avait instruit Alouqua sur la torture. Il flottait tranquilement, sa peau morte et dessechée semblait prête à tomber, il avait de long cheveux blanc, mais pas le blanc pur des nuages, non ; des mèches grises parsemaient sa chevelure decolorée… Trois corbeaux valiant au-dessus de sa tête. Sans doute était-ce le Général le plus vieux et le plus silence du groupe. Lui avait du combattre des renforts Aasimars de puissants et redoutables guerriers. Et d’après la blessure qui decorait son bras, la lutte avait dû être rude. Il n’adressa pas un regard aux deux autres.

Au loin, une silhouette se detachait du disque crépusculair. Elle semblait porter une armure rougoyante aux extremitées pointues, à laquelle pendait au gré du souffle de la Mort une cape noir. Cet être qui semblait regarder le soleil couchant avec fascination, c’était Iblîs, le Faucheur Rouge. Le seul qui pouvait faire travailler Lilith, Baal et Seth ensemble alors qu’il se haissaient. La petite scène qui eut lieu entre les trios Généraux fit sourire Alouqua, elle avait vraiment de qui tenir… Baal ne connaissait surement pas le sens du mot « finesse », et Seth pouvait passer du mode insolent au mode froussard en un instant. Alouqua en eut d’ailleurs la confirmation par l’Iblîs du present. Elle soupira interweavement, comment Baal s’y était-il prit pour attirer Lilith ? Alors qu’à cette époque, il ne pouvait même pas echanger deux mots sans se battre ? Et puis, une autre pensée vint effleurer l’esprit d’Alouqua, cette bataille, est sans doute l’une des dernière avant qu’Iblîs ne soit trahit. Peu de temps avant la Grande Guerre des Elèments. Surement l’un des dernier souvenirs du Faucheur Rouge. Le sortilege sétait arreté, et Iblîs lui avait adressée un sourire ironique.


**C'est bien pour cela que je me demande comment Baal a fait pour seduire Lilith... Un sort ? J'y ai pensée, mais vu le niveau intellectuel de Baal, j'en doute.**
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Iblîs Nemrodus
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MessageLe hasard n'existe pas... [TERMINE] EmptyMar 31 Oct 2006 - 18:13

Cette fois, le sourire d'Iblîs devint franchement cynique.

"Je n'en ai strictement aucune idée. En fait, cela est arrivé seulement après mon... départ. Mais si Lilith a été soumise à un sortilège, c'est probablement que Seth s'en est mêlé. D'ailleurs, dans ce cas, il aurait probablement jeté un sortilège aux deux à la fois : le connaissant, cela l'aurait beaucoup amusé."

Oh oui... cela aurait tout à fait été dans le caractère du général sorcier. Ensorceler ses deux collègues pour les amener à s'unir, puis retirer l'enchantement pour qu'ils s'entretuent. Mais avait-il agi par simple amusement pervers? Ou avait-il eu un projet précis en agissant ainsi? Les renseignements de la Caverne ne disaient-ils pas qu'il avait été le maître de torture d'Alouqua, avant de s'évaporer dans la nature? Même son ancien maître n'en savait rien... Le mystérieux troisième général, le joker du groupe, était parfois encore plus inquiétant que la séductrice redoutable qu'était Lilith. Mais tout de même, il ne s'agissait que de suppositions. Il se pouvait aussi qu'il n'aie joué aucun rôle dans tout cela...

Levant la main, le démon ranima les visions de jadis, qui s'étaient immobilisés autour d'eux. L'enchantement reprit, le passé revint à la vie pour la fin de l'histoire.


"Le Faucheur est encore en train de regarder le soleil couchant" était en train de dire Lilith aux autres, les trois généraux ayant finalement renoncé à se battre. "Il a changé, ces derniers temps... il attend ou prépare quelque chose. Les Seigneurs de Guerre vont peut-être entamer une nouvelle campagne après cette victoire?"

Baal n'eut pas d'autre commentaires qu'un grognement peu expressif, dont le sens devait probablement se résoudre à quelque chose du genre "ta gueule, pouffiasse"... ce que la destinataire ignora superbement, d'ailleurs. Mais sous le turban de Seth, les deux lueurs vertes, étrangement étrécies soudain, vinrent se fixer sur le visage de la succube.

"Peut-être. Et peut-être pas. Pendant le combat, il s'est nettement tenu à l'écart de ses frères."

"Et alors? A côté de lui, même un Cerbère enragé peut être considéré comme mignon" grogna Baal, les yeux fixés sur la silhouette d'Iblîs. "Surtout quand il combat. Même ses frères préfèrent s'éloigner de son glaive..."

"C'est valable pour toi aussi, le Monstre..."

"Le problème n'est pas son arme" coupa Seth d'une voix si basse qu'on l'entendait à peine. "Et tu le sais aussi bien que moi, Lilith."

"Qu'est-ce que tu sous-entends par là?" répliqua la succube d'un ton dangereusement calme.

Mais déjà, le sorcier s'éloignait, entouré de ses trois sinistres corbeaux. Lévitant au-dessus du sol, il se dirigeait vers l'extrémité du champ de bataille, accompagnant le gros de l'armée qui se retirait... enfin, ce qui en restait.

"Seth!"

"Ferme-la" lui ordonna le général taillé en colosse. "Il revient."

En effet, la silhouette lointaine du Faucheur Rouge s'était rapprochée. Marchant calmement, haute forme sombre se détachant sur le demi-cercle flamboyant du soleil qui mourait, il semblait sorti droit des entrailles de l'enfer. Il avançait droit vers ses généraux, son aura flamboyante le nimbant comme une seconde peau. Car l'Iblîs d'autrefois n'avait rien à voir avec celui d'aujourd'hui. Autant, à présent, son aura était noire, froide et dissimulée, autant dans la vision, elle était carmin, brûlante et imposante. C'était une aura rouge, comme beaucoup de démons. Mais non le rouge du feu et de la lave : plutôt la couleur écarlate du sang quand il coule. Une aura à mi-chemin entre la flamme et l'ombre, irradiant à la fois la violence des guerriers et le magnétisme des mages... déjà, il arrivait près des deux généraux.

Son armure était rouge vif, recouverte de quelques motifs d'or, et très faiblement luminescente. Taillée dans un rubis démoniaque, elle ne portait aucune décoration particulière, mais ses lignes tranchantes et élégantes à la fois lui donnaient l'aspect altier d'un dieu de la guerre. Sa cape, par contre, était d'une couleur noire parfaite, et flottait derrière lui comme un drapeau funèbre. Dans sa main droite, il tenait une très longue épée sombre, plus ouvragée que celle de Baal. Il s'agissait autant d'un objet de magie que de combat, au vu des émanations magiques qui l'entouraient. Cette forgée dans l'Adamant était capable d'infliger d'inguérissables blessure car elle buvait une partie de la vie de ceux qu'elle ne faisait même qu'effleurer. Mais elle était aussi capable de déchaîner la magie noire en faisceaux ou en torrents, tout comme un bâton de sorcier. Telle était la Faucheuse, à qui Iblîs devait son surnom, et qui vibrait violemment à son poignet, comme si elle était encore affamée, n'ayant pas bu assez de sang pour apaiser sa soif.

"Nous rentrons aux forteresses" fit-il d'un ton bref et métallique, bien différente de la voix calme et hypnotique de celui que connaissait Alouqua. "La bataille est terminée."

[i]Son visage n'avait pas changé: toujours cette longue chevelure qui descendait dans son dos, crinière au reflets d'obsidienne, et ces traits pâles de statue, si réguliers qu'ils en devenaient inhumains. Mais les prunelles, elles, étaient différentes. Ses iris n'étaient pas les puits sans fonds, insondables et ténébreux, de l'Iblîs d'aujourd'hui. C'étaient deux fours de métal en fusion, sans une seule trace de blanc ou de noir, deux globes flamboyants où semblait tournoyer un arc-en-ciel de fin du monde. Les yeux rouges vif, sans pupilles, qui étaient le signe distinctif des neuf Seigneurs Démons... Rouges comme le rubis, les flammes, la peur et la mort.

Rouge aussi comme sang qui coulait d'une plaie à la base de son cou. Plaie béante qui avait bien failli être mortelle. Qui lui avait infligée? Difficile à dire. Pendant la bataille, les chefs démoniaques avaient engagé une fois de plus le combat direct contre les dieux. Et si leur nombre leur donnait parfois l'avantage, individuellement ils restaient inférieurs aux grandes divinités, qui se battaient en utilisant n'importe quelle partie du monde qui les entourait. Aucun des Seigneurs Démons n'avait succombé, mais aucun n'en était sorti indemne, et lui ne faisait pas exception. Baal se leva et vint fixer la blessure béante, un large sourire au lèvres.

"On dirait qu'Aqua vous a raté de peu, Faucheur!" ironisa-t-il sans prendre garde à l'éclair qui passa dans les yeux de l'autre.


La seule réponse fut le sifflement de l'épée noire, qui décrivit une courbe mortelle dans l'air et que le général évita de justesse en reculant d'un bond. Il bloqua avec peine le second coup grâce à son arme imposante, et les deux adversaires s'affrontèrent du regard. Non que Baal détestait son supérieur, ni l'inverse. Mais les démons, surtout guerriers, ne pouvaient pas s'empêcher de se battre à toute occasion car telle était leur nature. Entre alliés, le combat se prolongeait rarement jusqu'à extermination de l'un des protagonistes, mais les coups étaient portés sans retenue : les maladroits ou les timides ne survivaient pas longtemps dans les Clans, de toute façon.

"Tu parles trop" répliqua Iblîs d'un air amusé, tout en forçant le général à reculer en laissant une trace profonde dans la terre. "Tu as envie de mourir après la fin de la bataille?"

"Faucheur!"

Quelque chose fendit l'air dans sa direction. Le Faucheur se baissa et évita de peu les ongles tranchants de Lilith, qui passèrent au-dessus de sa tête et allèrent pulvériser l'un des derniers rochers resté debout sur le champ de bataille. Le démon aux yeux rouges fit instantanément volte-face et propulsa une rafale de magie noire en direction de la succube, laquelle bloqua le sort rapidement. Déjà, libérée, la lame du second général retombait vers la tête d'Iblîs. Mais celui-ci fit tournoyer son glaive dans l'air et l'envoya bloquer le coup au milimètre près. Dans le même temps, il repoussait d'un coup de pied à l'abdomen son second adversaire qui revenait à la charge. Sans attendre, son collègue tenta d'attrapper Iblîs entre ses bras de titan, mais celui-ci sauta en l'air, prit appui sur le casque du général et retomba dans son dos, échappant à nouveau aux griffes de la succube qui n'écorna que le coin de l'armure de Baal. Immédiatement, le colosse se retourna et assenna au Faucheur un formidable coup d'estoc, que ce dernier bloqua sans effort, un sourire carnassier au lèvres. Pendant ce temps, Lilith avait essayé de lancer son fouet (sa seconde arme, qui avait coûté la vie à bien des anges) mais celui-ci était venu s'écraser sur un bouclier noir qui venait de se matérialiser devant son supérieur...
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Iblîs Nemrodus
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MessageLe hasard n'existe pas... [TERMINE] EmptyMar 31 Oct 2006 - 18:35

[Super inspiré banane Un post n'a pas suffi pour la longueur... ^^]

Cet étrange combat à trois se prolongea pendant quelques minutes, au derniers rayons du crépuscule. Le seigneur démon bloquait patiemment les attaques des deux généraux, sans réellement attaquer à son tour. Ils étaient les seuls parmi l'Armée Démoniaque à être assez proche de leur supérieur pour s'entraîner ainsi avec lui. C'était ainsi qu'ils apprenaient les stratégies et les techniques qui faisaient d'eux des Généraux si exceptionnels.

Quand le dernier rayon du soleil se fut éteint, Iblîs mit soudain fin au combat. Se décalant de deux pas pour éviter un coup de Baal (lequel creusa quand même un cratère de cinquante centimètres dans le sol), et leva son épée qui s'entoura d'une aura noire. Puis il bloqua avec l'une des pointes de son armure les griffes de Lilith et fouetta l'air de sa lame sur 360°. Une puissante vague d'énergie noire s'en dégagea en cercle, balayant avec violence les deux généraux, qui volèrent sur deux mètres avant de retomber au sol.

"Vous avez oublié de dresser des protections magiques" se moqua le Faucheur en rangeant son arme. "Et d'utiliser des sorts vous-mêmes. Je vous l'ai déjà dit: les armes seules ne suffisent pas, la magie uniquement non plus."

L'épée noire rangée, il avança jusqu'aux deux autres, qui se relevaient sans difficultés, et les regarda avec une pointe de raillerie.

"Un bon combattant est guerrier ou un sorcier, mais un combattant exceptionnel doit être les deux à la fois! La prochaine fois que je vous prends à oublier ça en combat, toi, je te prends ton bras, et toi, je te colle une cicatrice aur le visage qui t'enlèvera toute envie d'aller séduire les incubes de service!"

Baal secoua son armure avec un gromellement aussi aimable que d'habitude, jurant de parvenir un jour à empaler ce "maudit donneur de conseils". Mais en fin de compte, ce genre de phrase démontrait chez lui la bonne humeur qui suivait une bonne bagarre. Logique, de la part d'un être aussi aimable par nature qu'un Dragon Rouge réveillé en pleine hibernation... (et encore : les dragons ont l'habitude de demander le nom de leurs visiteurs avant de les massacrer...)

Quand à Lilith, elle s'approcha du seigneur de guerre avec un sourire ironique, son visage tout près du masque impénétrable de ce dernier.

"Serais-tu jaloux, beau ténébreux?" fit-elle en levant la main pour caresser la joue du Faucheur. "Peut-être préférerais-tu que je vienne passer la nuit dans ton palais?"

La fin de la phrase fut accompagnée d'un glissement de langue sur les lèvres, qui était plus qu'explicite. D'ailleurs, même sans cela, la réputation sulfureuse de Lilith était suffisamment établie pour qu'on ne doute pas du sens de sa phrase : elle n'était pas la reine des succubes pour rien. Le regard enjôleur qui accompagna les mots aurait certainement rendu fou plus d'un démon. Et de fait, sanglée dans son armure de métal noir forgée par Zana, armure qui d'ailleurs montrait autant (sinon plus) qu'elle n'en cachait de ses formes divines, Lilith était l'incarnation de la sensualité et du vice, attraits qu'elle avait en partie transmis à sa fille. Mais le regard rouge d'Iblîs n'exprima rien qu'un cynique amusement, et son visage androgyne resta de pierre.

"Si tu pose un pied à moins de cent mètres à la ronde, je déclenche tous les sortilèges de défense de la forteresse, sorcière!"

"Allons... tu passes tes nuits à t'entraîner. N'as-tu jamais goûté aux délices d'une nuit de repos?"

"Je déteste perdre mon temps quand je travaille!"

"Goujat! Mes incubes sont plus galants! Ils me complimentent sur ma beauté..."

"Ca m'étonnerait qu'ils le fassent sur ton caractère!"

C'était un jeu entre eux deux, qui durait depuis l'arrivée de Lilith dans l'armée des ombres. Celle-ci s'était toujours amusée des réactions de son supérieur et ne ratait pas une occasion de jouer à la séductrice avec lui. L'un des très rares êtres auxquels elle n'était pas parvenue à faire tourner la tête. Non que la faute en soit à ses charmes d'ailleurs, mais comme ses 8 frères, Iblîs n'était qu'une matérialisation corporelle d'une perversion de la magie. Sur les Neuf, certains avaient la forme de monstres, d'autres avaient une apparence normale mais... ni hommes ni femmes, ils étaient uniques par nature, et n'étaient pas bâtis pour se reproduire. Ils pouvaient prendre la forme d'êtres sexués s'ils le voulaient, et même goûter au plaisir des sens, mais le concept de sexualité n'éveillait chez eux que très peu d'intérêt.

Aussi les avances de Lilith (qui agissait ainsi par simple provocation, non par amour bien sûr) ne rencontraient-elles que l'amusement de s'affronter à coups de répliques. De la même façon qu'il passait son temps à échanger coups d'épée avec Baal et sortilèges de malédiction avec Seth. Habitués les uns aux autres, coordonnés, le groupe des trois grands démons et du seigneur de guerre était d'ailleurs redoutable en combat. L'amitié et la confiance n'existait pas avec les trois généraux, mais finalement tous les quatre s'entendaient relativement bien comparés aux démons en général.

La discussion se prolongeait, pendant que les trois compagnons se dirigeaient vers l'extrémité de la plaine, sous les froids rayons de la lune qui se levait. Sous la lumière spectrale, leurs trois ombres se détachaient sur la falaise qu'ils longeaient, dessinant les formes de trois monstres aux formes inhumaines. Curieux comme parfois, les illusions peuvent être plus vraies que la réalité.

Mais peu à peu, le sortilège se gommait, s'effilochait tandis que les murs de la Caverne réapparaissaient autour d'eux. Le visage de Lilith laissa la place aux traits d'Alouqua, légèrement différent malgré leur ressemblance. Le Faucheur laissa la place au Conseiller, les yeux de rubis aux yeux d'obsidienne, et le silence retomba. L'enchantement était rompu.

Appuyé contre le poteau de la porte, les yeux à demi fermés, Iblîs était demeuré silencieux. A quoi pensait-il? Quel passé revoyait-il défiler devant lui? Quels souvenirs qu'ils n'avait pas montré? Qui sait. Plus silencieux qu'autrefois, il avait gagné en mystère ce qu'il avait perdu en puissance...
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MessageLe hasard n'existe pas... [TERMINE] EmptyMer 1 Nov 2006 - 17:44

[ Ah oui… Je vois… Enfin, je lis surtout ^^ ]

Seth... Ce sorcier mystérieux et envoûtant qu'Alouqua avait eu comme maître des tortures. La succube l'avait connu pendant 5 ou 6 ans, et ça lui avait suffit pour en dresser le portrait. Il aimait s'amuser avec les sentiments des autres, créer des situations difficiles pour les principals concernés, des choix impossible, des decisions dures. Il était d'un sadisme rare. Il avait été un bon professeur. Mais vers sa sixième année, il partit, nul ne sait pourquoi, mais aprè son départ, Lilith et Baal n'étaient plus tout à fait pareille. Dans l'esprit d'Alouqua, c'était Baal qui avaut charmé Lilith, mais se pourrait-il que les deux se soient sentis attirés ? Que Baal aussi avait le sentiments "d'aimer" Lilith ? Mais elle n'avait pas tellement observé ses parents dans sa jeunesse... Dommage. Mais si elle se referrait à ses souvenirs, pendant le temps où Seth était avec eux, Lilith et Baal ne s'étaient que rarement disputés ? Battus ? Mais il est vrai qu'après son départ, il se voyaient de moins en moins. Puis, quatre ans plus tard, à ses dix ans, Baal tua Lilith. Et des trois Généraux ne restait plus qu'un seul : Seth, le mage.

Avant qu'Alouqua ne puisse y reflechir plus, Iblîs fit "redemarrer" le souvenirs. Lilith parla la première, elle savait dire les choses avec diplomatie et recule ou bien avec franchise et determination. La reponse de Baal fut significative, franche, inutile et grossière. C'était presque puérile. Il avait vraiment l'art et la manière de declencher des batailles... Mais Lilith ne releva pas sa remarque, et dejà Seth répondait avec des enigmes ou sans, ses paroles n'avait parfois aucun sens... On pouvait se demander si Seth connaissait vraiment le sens des phrases qu'il pronnonçait... Mystère. Enfin... La bataille des mots venait de démarrer. Baal repondit avec toute la finesse dont il était capable... C'est à dire avec grossièrté. Lilith repondit avec les qualificatifs qu'elle adorait donner à ses deux "compagnons d'armes". A savoir : Le monstre et le Fou... Mais elle pouvait aussi les appeler par leurs prenoms. Et c'est ce qu'elle fit après une réponse encore plus mystérieuse que les autres de la part de Seth.

Mais voila que Seth s'en alla, pour laisser place à un autre protagoniste : Le Faucheur Rouge. Dans beaucoup de domaine, il ressemblait à l'Iblîs d'aujourd'hui, sauf qu'à cette époque, il avait un corps fait de "matière"... Dejà, au lieu de la longue cape noir du Marcheur d'Ombres, il portait une armure sublime faite, d'après ses étranges lueures, d'Adamant, et surement forgée par Zana. C'était elle qui avait crée la plupart des armure et des armes des Seigneurs et des Généraux. L'armure semblait à la fois belle et dangereuse, sounrnoise... Elle était de couleur rouge vif, comme le sang encore chaud bouillant dans les douces artères. Une cape d'un noir profond flottait derrière lui, comme pour faire le Ténébre sur son passage... Mais ce n'était pas tellement son habit qui imprecionna Alouqua, ce fut plutôt son aura. L'aur d'iblîs, celui d'aujourd'hui, était sombre, sans fond, alors que celle du Faucheur Rouge était... Hum, s'il y avait un mot pour decrire cette couleur, variante, il serait sans doute utilisé seulement dans ce cas et serait donc unique. C'était comme le sang qui coule d'une plaie béante, comme les coqulicots un soir d'été, ou comme le soleil couchant les soirs d’automne… C’était une aura combative, puissante, mystérieuse et unique.

Il y avait aussi sa lame. Plus ouvragée que celle de Baal. Cette longue épée forgée dans de l'Adamant était capable de causer bien pire que de simple blessures physiques... Rien qu'en l'effleurant, elle enlevait une partie de la vie du malheureux. C'est pour cela qu'Iblîs, le Fauchheur Rouge, combattait souvent en solitaire. Cette épée s'appellait la Faicheuse, d'où le surnom de "Faucheur Rouge". C'est ainsi qu'il arriva devant les deux Généraux Lilith et Baal, futurs époux. Alouqua examina avec attention son visage, son regard. Sa peau pâle, comme aujourd'hui, se longue chevelure d'ébène, comme aujourd'hui. pendant un instant, elle crut qu'ils étaient similaires... Mais dès qu'elle vit ses yeux, elle changea d'avis... Ce n'était pas les deux gouffres sans fond noires qu'elle connaissait, mais plutôt deux bouches de l'Enfer ! Flamboyantes, vivantes, sans interruption, les deux fournaises brûlaient, sans paupières pour les éteindre, avec seulement de petits reflets blancs ou noirs ! C'est alors que la succube remarqua sa blessure.

Une plaie béante à la base du coup qui aurait pû être mortelle. Ce n'était surement pas un simple anges, aasimars, ou une autre créature qui avait pû lui faire ça... La reponse fusa de la part de Baal. Aqua ? Le dieux de l'eau ? Evidemment, le facteur decisif dans une bataille était souvent le nombre. Sur ce terrain, les démons l'emportaient toujours. Bien qu'à chaque fois il y ait de lourdes pertes... Le problème restait les dieux élémentaux. Aucun Seigneurs Démons ne pouvait les affronter et en ressortir indemne. Iblîs comprit. Mais il valait mieux ne pas chatouiller les Seigneurs Démons à ce sujet... Et Baal aurait mieux fait de s'en souvenir... Car sa reponse, si vraiment on pouvait donner une réponse à ça remarque, fut sifflante et rapide : L'épée d'Iblîs s'abattit sur le Général. Ce dernier l'evita d'un bond en arrière. Bien qu'il eut plus de mal à eviter le coup suivant. Les comabt entre allié étaient très courant chez les démons, c'était dans leur nature. Lilith rejoint rapidement la mélée. Ce genre de comabt ressemblait à un entraînement, et pour les deux Généraux, c'en était un. Pour Iblîs, c'était plus un divertissement; Jamais des Généraux, quelle que fut leur force ne vainquirent à eux seul un Seigneur Démons.

Alouqua n'en était pas sur, mais il lui semblait que Lilith et Baal étaient les seul Généraux suffisament proche de leur superieur pour s'entraîner avec lui. La plupart du temps, les Généraux s'entraînaient entre eux, ce qui ne les faisaient guère progresser... Au crépuscule, le Faucheur stopa le combat. Après avoir paré une attaque de Baal et de Lilith, il créa une onde de choc noir avec son épée qui balaya les deux Généraux. Ces derniers retombèrent deux mètres plus long. Iblîs rangea son épée et, par sa nature de démon, ne put s'empêcher de lâcher une remarque pertinante sur le combat. Ils avaient "oublié" leur protection magique ! C'était si simple quand on y pensait ! Mais les choses simples étaient les plus faciles à oublier. Après avoir rangé sa Faucheuse, Iblîs rejoingnit les deux Généraux qui se relevèrent sans difficultée, et les regarda avec une pointe de raillerie. Evidemment, Iblîs était le superieur de Lilith et de Baal, il était aussi responsable d'eux. Les Généraux represantaient leurs Seigneurs Démons.Baal ne fit que secouer son armure en grommelant et en jurant, comme à son habitude. Malgré cela, il est evident que Baal respectait Iblîs. "Respecter" dans le sens démoniaque du terme bien sûr.

Lilith, elle, s'approcha du visage du Faucheur avec le même sourire ironique qu'Alouqua et commença à jouer. Ce jeu, auquel Lilith prenait un très grand plaisir, et qu'Alouqua aimait out autant, était la provocation. Inutile de le nier, jamais Lilith n'avair reussit à anvoûter Iblîs... Iblîs et ses huit frères bien sur. Mais n'étant que des êtres nés de la pervertion de la magie, ils n'avaient pas de véritable existance, c'est à dire : Naître, se reproduire, mourir. Ils connaisaient ces concepts, ils vivaient entourés de ce cycle infini qu'est la vie, mais ne pouvaient les appliquer... Bein que Lilith le sache pertinement, elle aimait plus que tout provoquer son superieur, le faire réagir. Plus tard, Lilith raocntera à sa fille à quel point il était agréable de provoquer le Faucheur Rouge ! L'un des neuf démons qui n'ait pas repondu à ses charmes ! Et cette fille était evidemment Alouqua, assise aux côtés de sa mère, elle écoute avec attention les histoires de sa mère... Et elle les écoutera jusqu'à ses dix ans...

Ainsi, c'était ce jeu qui rapprochait Iblîs de Lilith, comme l'épée rapprochaient Baal et son superieur, et comme les sorts rapprochaient Seth du Faucheur... Tous se complétaient, tous se coordonnaient, tous étaient plus ou moins accordés. Bien qu'aucun lien d'aucune sortes n'existaient entre eux, ils faisaient surement office de record d'entente parmi la race démoniaque... La discussion entre Iblîs, Lilith et Baal se prolongeaient alors qu'ils se dirigeaient vers les forteresses sous le rayon d'une demi-lune... Sur les rochers alentours, trois ombres se dessinaient au clair de lune... Les ombres étaient diformes et ressemblaient à des monstres, prêt à attaquer leurs propriètaires... Certains sages disaient que les ombres revelaient ce qu'il y avait de vrai en nous... Voilà qui prouvait leurs théorie...

Lentement mais surement, le souvenir du Marcheur d'Ombre disparraissait, le paysage se gommait, laissant place aux murs de la Caverne. Bientôt, à la place du visage de Lilith apparut le visage presque similaire d'Alouqua. Et à la place du Fauchheur Rouge apparut le Marcheur d'Ombre. Iblîs, le Marcheur d'Ombre, était resté accoudé sur le pan de la porte, silencieux. Qu'avait-il voulut dire à Alouqua avec ce souvenir ? Alouqua aussi était perdue dans ses pensées, dans ses souvenirs... Elle repenssait à sa mère, à ses histoires...


[ Ahah ! J'ai reussit à tout faire tenir en un seul post ! banane ]
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Iblîs Nemrodus
Iblîs Nemrodus
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MessageLe hasard n'existe pas... [TERMINE] EmptySam 4 Nov 2006 - 21:29

Ce ne fut qu'au bout de quelques minutes que les yeux d'ombre d'Iblîs s'ouvirent lentement. Il n'ouvrit pas la bouche, ne regarda même pas Alouqua. Se posait-elle des questions sur ses raisons de lui avoir montré ce souvenir? "Trouve par toi-même" semblait dire son attitude. Et pour un démon, c'était une preuve d'estime.

Et puis il y avait autre chose... cet autre souvenir qu'il n'avait pas montré. La bataille de Tel Nectoris avait été la dernière où il s'était battu aux côtés de ses trois généraux. Mais pas la dernière fois qu'il les avait rencontrés. La fois suivante - et l'ultime - avait été quand il venait de refuser un ordre du chef des Neuf, et avait massacré les gardes envoyés contre lui. Par cet acte, il avait rejeté toute autorité de la part de ses 8 pairs et s'exposait donc à leur châtiment. Personne ne l'avait suivi. L'armée des ombres, son armée, l'avait trahi pour se ranger du côté de ceux qu'il quittait. Alors, furieux, il avait quitté la forteresse démoniaque en laissant une longue trainée de cadavres derrière lui. Taillant son chemin dans les rangs de l'armée qui avait été autrefois la sienne, il avait senti que ses huits frères ne pourraient pas le rejoindre à temps. A ce moment-là, il aurait déjà quitté le territoire des démons pour les solitudes des extrémités du monde.

Et puis il y avait eu l'imprévu. Ce que même lui, avec toute son intelligence, n'avait pas su prédire. Quand il avait atteint l'immense plateau désert qui servait de frontière à leur territoire, ce paysage lunaire à perte de vue, chaos rocheux qui semblait avoir été vomi par les entrailles enflammés de la terre... sur son passage, noires sous les rayons de la pleine lune, les silhouettes immobiles Baal, Seth et Lilith...

Les mâchoires d'Iblis se serrèrent, tandis qu'il laissait échapper un petit sifflement d'agacement. Décidément, même après six mille ans, ce souvenir continuerait de le poursuivre. Il ne le montrerait pas à Alouqua pour l'instant. Plus tard! Pas après le souvenir de Tel Nectoris. Au fond de son coeur glacé, quelque chose regrettait cette époque où il passait son temps à se battre en compagnie de ses trois fidèles seconds. Quelque chose de si faible, de si infime... mais au fond de lui quelque chose était resté de ce qu'il était à l'époque. Quelque chose qui n'avait pas été absorbé, englouti par l'ombre qui l'avait possédé quand il était devenu le Banni. Quelque chose de brûlant et de rouge comme les flammes, sous l'armure de noirceur absolue qui le blindait.
Et cela était profondément irritant. Là était sa faille, sa faiblesse. Nul au monde ne la connaissait, pas même Apharez ou Kaho Long, qui malgré ses pouvoirs d'empathe presque absolu, ne pouvait pas déchiffrer l'esprit d'un ancien Seigneur Démon. Mais une personne pouvait la deviner, et c'était la succube qui lui faisait face... et peut-être était-ce pour cela qu'il l'appréciait, lui qui à part Erkios ne supportait pas grand-monde dans la Caverne. D'une certaine façon, il continuait avec la fille le jeu dangereux qu'il jouait jadis, avec la mère...

Le démon noir interrompit ses réflexions quand un bruit de pas retentit. Tournant à peine la tête, son regard froid vint se planter dans celui du démon qui venait d'entrer. Mahzel, l'incube insoumis, celui avec qui Alouqua risquait d'avoir le plus de problèmes. Le jeune homme au cheveux rouges se tenait devant lui, debout, sans bouger d'un pouce. Il fallait lui reconnaître cette qulité : il ne connaissait pas la peur.


"Seigneur Iblîs" fit l'incube en inclinant brièvement la tête. "Les éclaireurs que vous avez envoyés en direction du clan démoniaque errant sont de retour. Ils vous attendent au pied du volcan, il y a plusieurs blessés."

En effet... ce clan errant mené par un démon minotaure, qui vagabondait depuis quelque temps dans la région, et qui campait en ce moment dans les Marais... ainsi, ils ne paraissaient pas animés d'intentions très amicales. Il faudrait s'en occuper, mais en l'absence d'Apharez, il devait s'occuper de gérer les innombrables problèmes de la Caverne. Et d'ailleurs, il était temps d'aller remettre de l'ordre dans les niveaux inférieurs : ses perceptions l'informaient qu'une bataille génrale tait en train de se dérouler du côté du quartier des dragons. Aussi haussa-t-il les épaules et se tourna vers Alouqua.


"Je te laisse t'en occuper. Tu as carte blanche pour décider de ce qu'il faut faire. Rends ton rapport dans le Royaume d'Erkios ou le mien quand tu en auras fini."

De son pas glissé, l'être noir se dirigea vers le puits noir qui s'enfonçait dans les entrailles de la Caverne. Arrivé là, il s'adressa une dernière fois à la succube, sans se retourner, juste avant de se laisser basculer dans l'abîme.

"Nous continuerons cette conversation une autre fois... Alouqua."

La dernier mot s'enfuit en même temps que sa voix, dans les profondeurs de la Caverne Démoniaque...


Dernière édition par le Lun 6 Nov 2006 - 8:25, édité 1 fois
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MessageLe hasard n'existe pas... [TERMINE] EmptyDim 5 Nov 2006 - 14:59

Iblîs ouvrt ses yeux d'ombres, ils avaient dû devenir ainsi après son bannissement chez les démons. Ses yeux jadis rougoyant et plein de puissance étaient devenus des gouffres sans fond dans lesquel il vaut mieux ne pas se risquer. Iblîs ne regarda même pas Alouqua, il ne lui offrit même pas un signe qui pourrait la mettre sur la voie. Mais se rabaisser à ecouter les explications d'un autre démon était une preuve de faiblesse la plupart du temps. Et dans cette situation, il vallait mieux ne pas éspérer grand chose du Marcheur d'Ombre. Il ne lui dirait plus rien sur ce souvenir, c'était à elle de chercher. Et c'était une preuve d'estime chez les démons.

Pourquoi lui avoir montré ce souvenir ? Voyons, autant replacer tout cela dans un ordre chronologique. La bataille de Yggasrtil, et directement la trahison ? Non, il y avait eu quelque chose d'autre avant que le Faucheur Rouge ne désobeissent à ses frères. Une autre bataille ? Oui, surement... La succube se concentra et chercha dans ses souvenirs, dans les histoires racontées par Lilith. Maintenant, c'était certain, il y avait eu une autre bataille avant qu'Iblîs ne quitte l'Armée démoniaque en laissant derrière lui une traînée de cadavres pourrissant. Mais le nom ne lui revenait pas. Tant pis, elle passerait directement à la trahison. Mais après cette bataille, Iblîs avait une dernière fois vu ses trois Généraux. Cette histoire, Lilith ne l'avait pas racontée en entier, ellle avait promis à Alouqua de la lui raconter tout plus tard... Mais le plus tard l'était resté, car peu de temps après, elle mourut de la main de Baal. En tout cas, elle savait seulement que sa fuite, le Faucheur avait rencontré ses trois Généraux. Lilith avait gardé sous silence ce qui c'était passé à ce moment. C'étaient-ils battus ? Ou avaient-ils simplement discuté ? Lilith et Baal avait emporté ce souvenir avec eux. Ne restait plus que Seth, introuvable, et Iblîs, devant elle.

Iblîs parut se crisper. Il serra les dents et emit un leger sifflement agacé. Quelque chose derangait Iblîs apparemment... Etait-ce un autre souvenir ? Un souvenir qu'il n'aurait pas devoilé ? Une chose était sur : le Faucheur Rouge n'était pas mort. Alouqua était sur qu'il restait une parcelle de ce combattant au fond de l'esprit tourmenté du Marcheur d'Ombre. C'était un jeu dangereux. La succube pouvait faire ressurgir des fantômes du passé de l’Armée des Ombres. Tout les quatres, il étaient plus ou moins accordés. Plus accordés que n’importe quelle autre Armée, et cela avait suffit pour que le plus simple geste devienne la piredes trahisons. Une trahison… Ce n’est rien chez les demons ! Chaque jours, des milliers de demons majeurs se font poignarder dans le dos ! Et alors ? Ce n’est pas bien grave, il ont dû se dire deux mots dans toutes leurs existences… Seulement voilà, les quatres étaient unis, soudés en terme démoniaque bien sur, mais c’était surement ce qui pouvait correspondre le mieux à de l’amitié chez les demons. La trahison n’en fut que plus dur… Quand elle discutait avec Iblîs, elle avait l’impression de prendre la place de sa mère… Lilith avait dû avoir des conversations similaires avec le Faucheur Rouge.

Alouqua releva sa tête, sa chevelure noire ondulait selon ses mouvements fluides et gracieux. C’était un incube qui venait vers eux. Il avait des cheveux rouges et semblait prêt à se rebeller à chaque instant… Celui ci, elle allait le surveiller de près. Il se posta juste devant Iblîs et le salua, en ignorant superbement Alouqua, puis s’adressa directement à ce dernier. Un clan démoniaque errant ? Dans les parages ? Apparemment les éclaireurs n’ont pas été très discret… Quand on est envoyé en éclaireur, il faut de la discrétion, observer avec attention et revenir dans le meilleur état possible pour raconter les faits à leur maître. Mais ce n’était que des démons mineurs. Ce qui importait, c’était ces ennemis qui approchaient de la Caverne, et Alouqua l’avait bien comprit. Iblîs se tourna alors vers Alouqua et … Lui demanda de s’en occuper ! Sa première mission ? Elle allait faire ses preuves. Aucune surprise ne décora son jolie visage, juste un petit sourire. Elle inclina légèrement la tête en réponse à Iblîs. Le Faucheur se dirigea alors vers le puit sans fond, qui devait mener aux niveaux inférieurs. Avant de se laisser basculer dans les Ténébres de son antre, il salua la démone en l’appelant par son prénom. Et comme échos elle repondit.


"Je l’éspère… Faucheur Rouge."

Après qu’il soit parti, Alouqua retourna dans sa chambre, ferma la porte eux incubes et aux sucubes, et se dirigea vers le coffre où elle avait laissé l’Armure de Zana. Elle la sortit et l’enfila. Dans cette tenue, sa ressemblance avec Lilith était plus que flaggrante ! On aurait pu les prendre pour des jumelles. Sa chaîne était enroulée et accrochée à sa ceinture, son poignard et sa sacoche de même. Elle se préparait à aller voir les éclaireurs près du volcan. Mais elle avait tout son temps, le soleil allait bientôt se coucher, elle en profita pour réfléchir aux possibilités qui s’offrait à elle selon les différentes versions du rapport. Mais dès que le soleil se coucha Alouqua sortit de sa chambre puis de la Caverne, et se mis en marche pour le volcan.

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