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 Ballade pas loin de chez soi (privé)

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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) EmptyMer 3 Mai 2006 - 22:27

Non, injuste ! Aujourd'hui il ne faisait pas très beau. Pourtant Lén avait prévu de sortir. Bouh...

Tant pis, il resterait aux alentours de sa maison. Il traversa la rue et entra dans le tout petit parc qu'il y avait en face. Il état vide. Les jeunes enfants étaient à l'école. Les parents au travail, ou enfermés chez eux.

Allait-il déranger ? Il ne le savait pas. Mais il avait emmené avec lui un petit instrument qu'il chérissait : sa flûte traversière. Il voulait en jouer là où il avait voulu aller, aux collines. Là-bas il n'aurait dérangé personne. Là...

Il y avait des maisons tout autour, et tout le monde n'était peut-être pas disposé à jouer de la musique. En attendant, indifférent à cette optique-là, E'li quitta l'épaule de son maître pour aller se percher dans un arbre non loin de la, en gazouillant joyeusement. Mais bizarrement, tout était calme. Il manquait un bruit... Cela fit sourire Lén. Oui. Cynn. Il l'avait laissée à la maison pour aujourd'hui. Lorsqu'il avait quitté la maison, elle était encore dans la cuisine à jouer avec une balle molle facile à martyriser avec ses dents.

Il se tourna et ne la vit pas à travers ls nombreuses vitres et portes-fenêtres de sa maison. La petite loulou devait encore être affairée !

Petit elfe se tourna et regarda l'herbe un moment, les yeux un peu perdus dans le vague. On tente ? On tente ! Tant pis, si ça dérangeait les voisins, ils le diraient bien assez forts !

Alors il porta sa flûte près de ses lèvres et commença à jouer. Une mélodie simple dont les notes se répétaient, mais avec beaucoup de variations. Plus lentement, plus rapidement, plus aigu, plus grave. Logiquement, il y avait un chant par-dessus. Lén adorait chanter aussi, mais jouer de la flûte et chanter en même temps était trop difficile ! Impossible en fait. Il se décida à varier les notes, et s'amusa comme tout à l'heure avec les variations. La lala, lala lalala la ! Cela le faisait sourire pendant qu'il jouait. Et il en profitait pendant que les voisins ne râlaient pas !
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Eal
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) EmptyMer 3 Mai 2006 - 23:36

Pas trés beau? Il pleuvait même par averses parfois. Mais ça n'arrêtait pas un oréade aqua. Marchant au hasard des rues, sans faire attention à ces pas, il regardait ces nuages remplis d'eau qui tournaient au grés du vents juste au dessus de leurs têtes. Un petit orage?

Il baissa la tête et croisa des jeunes élèves se promener en s'égosillant dans des cris absolument épouvantables. Son air dépité provoqua un silence le temps qu'elles le passent et ensuite des chuchotements arrivèrent à ses oreilles.

Mais c'était quoi ces pintades? Elles avaient un problême autre que leur manque d'intelligence? Sans y faire plus attention, son attention fut portée sur la rue dans laquelle il avait débarqué malgrés lui.
Une rue plutôt calme, et assez...bourgeoise? Des pavillons résidentielles, des maisons avec des jardins à l'avant. Rien à voir avec les ruelles.
Ni les maisons du centre.

Habillé de son manteau aux manches brûlées, pantalon bleu foncé, bottes noires et sorte de tunique au col haut au dessus , d'un vert foncé, son regard s'aventura vers les toits. Des toits larges et moin pentus que ceux de la ville. Un sourire large apparut.
Bon...si vous insistez...je me dois de ne pas vous décevoir... et aprés quelques petits coups d'oeil à gauche et à droite, en moin de temps qu'il ne fallait pour le dire il grimpa sur un muret, tandis les bras, et se propulsa sur une corniche. Qu'il monta facilement pour enfin arriver sur le toit.

Certe, le parc à proximitée aurait été plus paisible et moin risqué, mais un toit...c'est particulier...ce serait trop long à expliquer ...

Couché , visage vers le ciel, il le penchait plus d'un coté, évitant le pansement qu'il avait à une de ses joues mais aussi dans son cou. Satané (cadavre) de hors-la-loi, quelques jours plus tôt.
Enfin..il soupira et ferma les yeux. Le vent ne soufflait pas, aucun bruit ne venant troubler cette douce musique qu'était le silence.

...

...

Un oiseau se fit entendre...enfin sans doute un oiseau...ça sifflait assez bizarrement quand même.
Eal réouvrit les yeux. Maudit piaf. Il avait vraiment décidé de lui gâcher sa sieste. Mais peut être qu'il se calmerait...peut être que...

Faut pas rêver, 5 minutes plus tard, rien ne c'était arrêté.
Enervé, mais tout de même trop indifférent face à l'oiseau (pour le tuer directement), il se redressa et parla d'une voie forte et grave quelque chose qui allait le faire repérer et sans doute n'avoir aucun effet sur le dit poulet.


-"Mais c'est pas bientôt fini ce vacarme????????!!!!!!!!!!!"
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) EmptyJeu 4 Mai 2006 - 9:08

Quoiquoiquoi ? Quel vacarme ? Lén fit un petit sursaut et siffla un gros couac avec sa flûte. Il resta un instant à se demander qui avait pu dire cela, même s'il avait plus ou moins prédit que quelqu'un le dirait, et réfléchit quelques secondes. Hum autant voir directement. Il se tourna dans la direction qui lui semblait être la bonne, et vit une silhouette assez familière, allongée sur le toit d'un de ses voisins.

L'elfe ne put s'empêcher de sorire, et, croyant être plus visible ainsi, se mit debout sur le banc. Il souffla un grand coup dans sa flûte, qui émit un gros bruit bien perçant qui n'était même pas une note, pusi il la cacha dans son dos avec un regard malicieux. Voyant la tête que tirait Eal - grâce à sa vue elfique très affûtée - il se mit à rire franchement.


-Eal ! réussit-il à s'exclamer entre deux rires. Mais qu'est-ce que tu fais là-haut ?

Eal sur un toit, joli numéro d'équilibriste ! Petit elfe continua à rire, pour lui-même, et descendit du banc d'un petit bond. Il tourna sur lui-même, improvisant comme un court pas de danse, puis, chantonnant tout doucement pour être sûr de ne déranger personne, il regarda de nouveau l'oréade. Que comptait-il faire ici sur le toit, à cette heure, par ce temps ? Vu la position ce serait dans un but de dormir, selon Lén. Et quand on demande le silence, aussi, c'est bien que l'on compte piquer un petit roupillon... Eh bien dis donc !

En tout cas, pour être arrivé là-haut, il devait être très agile, et avait dû trouver les bons endroits pour se hisser. Chose impossible pour Lén. De toute façon il avait déjà pas mal la trouille sur le balcon de sa maison, alors sur un toit... Quoique, quand on ne regarde pas en bas... Mais même, un toit, on peut glisser dessus. Lén en tremblait pour Eal, même si celui-ci avait l'air parfaitement tranquille sur son toit.

Oh, dommage, décidément, le monde était décidé à ne pas le laisser jouer, aujourd'hui ! Il n'aurait qu'à le faire chez lui, mais pour l'instant il voulait prendre l'air. Il rangea sa flûte dans une poche de sa tunique en soupirant légèrement mais toujours souriant. Puis il releva la tête et s'inclina un peu en avant.


-Excuse-moi ! Je ne savais pas que tu étais là-haut !

Et puis cela avait été visible plus tôt puisqu'il n'aurait peut-être pas cherché à jouer s'il l'avait vu !

Il se décida à laisser l'oréade en paix et appella doucement son Colibri, qui revint vers lui et se percha sur son doigt tendu. D'un geste et d'un clin d'oeil, l'elfe lui fit comprendre qu'il ne fallait plus chanter. L'Oiseau émit un tout petit piaillement et pencha la tête sur un côté, mais obéit et cessa de gazouiller. Satisfait, Lén, avec un dernier regard gentiment amusé pour Eal, retourna s'asseoir sur son banc.
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Eal
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) EmptyJeu 4 Mai 2006 - 19:48

Redressé, presque assis en tailleur, le jeune oréade entendit juste aprés son intervention le dit piaf rater une note. Encore pire. Mais ce fut assez marrant comme son. Comme à son habitude, rien ne pouvait montrer qu'il avait trouvé ça drôle. Et son air énervé et dépité face à ce casseur de tranquillité était si marqué sur son visage qu'il n'avait besoin d'aucune parole.

Il ne cherchait même pas le zozieau. A quoi bon? Du moment qu'il fermait son bec il était content. Seulement un nouveau son sortit du bec tonitruant de la chose à plumes. Et vu le son...quelqu'un l'avait fait taire définitivement? Il existait donc un génie pour faire tout ses souhaits?
Où se cachait donc ce bienfaiteur?
Le regard braisé virevolta parmis les branchanges,pour ensuite redescendre vers le sol, les branches basses...le tronc...une tête blonde...Une tête blonde?
Son regard se fit plus perçant. Cette silhouette il la connaissait. D'ailleur, v'la ti pas que la tête blonde était maintenant sur le banc qui se trouvait en dessous de l'arbre.

Non seulement il l'avait pertubé avec ce vacarme, mais en plus il se moquait de lui...

Lén...grrrrrrrrrrrrrrrrr...non mais j'allucine...grrrrrr

Qu'est ce que je fais là-haut? Et bien j'étudie la composante des toits d'Elament. Comment ça c'est pas crédible? Et alors? Vous croyez vraiment que votre avis m'intéresse?
Pourtant le rire de Lén ne l'évervait pas plus qu'il ne l'amusait. Et ben quoi? Il n'avait jamais vu de personne dormir sur un toit?
faussement faché et outré il croisa les bras et regard ailleur.
Vas y moque toi petit insolent...

Son regard se perdit vers les toits si bien entretenus. Des gens qui avaient décidé de s'installer définitivement peut être. Ridicule...

Retournant à l'elfe, il le regarda de nouveau. C'était quoi cette danse Lén. Il se retint de rigoler. Ridicule Lén. Il toussa un peu pour ne pas montrer ouvertement sa moquerie pas bien méchante mais qui avait tout lieu d'être.Il se retint un peu car depuis l'autre soir dans la ruelle, à chaques fois qu'il voulait émettre un rire, ce qui était déja rare, il avait mal à la gorge.
Ca aussi ça passerait avec le temps.
Les bras croisés, il remarqua l'elfe s'incliner un petit peu. Puis prononcer une escuse. Bah oui, il ne savait pas qu'il était là-haut. C'était normal. De quoi s'escusait il? Le regardant avec incompréhension il ne répondit pas. Puisque ces paroles n'avaient de toute façon pas lieu d'être.

Il haussa les épaules.Et regarda le jeune elfe.
Un sourire en coin se fit sur son visage. Ca allait être marrant...



-"Lén...tu me rejoinds?"


Oui, oui, ici sur le toit.
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) EmptyVen 5 Mai 2006 - 17:30

Lén regarda Eal avec un air presque surpris, mais pas tout à fait. Il était surtout intrigué par l'attitude de l'oréade. Oui, Eal. S'excuser. De t'avoir dérangé, voilà tout ! C'est si compliqué que cela ?

Il ne chercha pas à le regarder dans les yeux, de si loin il ne pouvait pas vraiment, et la lumière de ce ciel pourtant si gris l'éblouissait un tantinet. Mettant en partie Eal à contrejour. Petit elfe se décida à détourner la tête en soupirant discrètement. Il regarda E'li, et le caressa, voyant que l'oiseau insistait de son regard d'incompréhension. Il ne devait pas voir pourquoi son maître lui interdisait de chanter. Sous les caresses, il se retint de gazouiller de bonheur et battit des ailes à toute vitesse.

Lén sourit en le voyant. Il regarda rapidement Eal, de nouveau. Il était haut... En tout cas, l'elfe espérait qu'il ne tomberait pas ! Cela était vraiment impossible à conçevoir, mais tout de même. Il avait toujours peur qu'il arrive un malheur du genre. Mais il ne dit rien : il ne devait pas déranger l'oréade !

Il se rassit sur le banc, mais alors la question d'Eal le fit sursauter. Quoi ? Le rejoindre ? Là-haut ?... Euh... Pas trop, non... L'elfe regarda de nouveau la hauteur, et sourit nerveusement.


-Non... J'aimerai vraiment beaucoup, mais je vais avoir le vertige !

De toute façon, monter par où ? Il ne savait pas par où passer. Et hors de question de s'esquinter à grimper par les rebords de fenêtre, et... Oh, tout cela lui donnait déjà la migraine.

Il se tourna pour regarder la mare, non loin de là. Une mare où le ciel grs se relfétait. Elle était profonde, la mare ?
Ah... Gris, vide, profond. C'était la journée du vide aujourd'hui. Problème avec Lén : il avait peur du vide. Surtout d'y tomber. En fait il avait peur de tellement de choses, de toute façon... Voilà pourquoi sur le coup il aurait préféré piquer une tête dans la mare plutôt que de rejoindre Eal sur le toit. Ah, mais pourquoi l'oréade n'avait pas eu l'idée de prendre un bain et de l'y inviter ? Une mare c'était moins haut qu'un toit... Oui, mais elle était profonde, la mare, là ?...

Par contre, n'ayant aucun problème d'air, E'li quitta le perchoir qu'était le doigt de son maître et prit la direction du toit. L'elfe eut un autre sursaut et tourna encore la tête, revenant à ses pensées initiales dont il s'était éloigné. Le Colibri atteignit rapidement le toit, restant à distance d'Eal. Il se posa sur le bord de la gouttière et se pencha pour regarder son maître. Qui rosissait presque de honte.


-Non, reviens ici, E'li ! s'écria-t-il à l'adresse de l'oiseau. Je ne viendrais pas te chercher !

Un oiseau voulait le forcer à monter sur un toit ! Non, non, non ! C'était une conspiration !

Aaah, ridiculisé par son propre animal de compagnie... Le monde allait mal...
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Eal
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) EmptyVen 5 Mai 2006 - 18:45

C'est compliqué de s'escuser pour rien...mais surtout une dépense d'énergie inutile. Mais comme il l'avait déja constaté, l'elfe adorait, un peu comme ses animaux, dépenser de l'énergie non rentable.

Sans doute éblouit par un quelconque reflet, l'elfe tourna la tête et s'occupa d'un oiseau. Mais de loin il ne voyait pas bien de quel genre de bestiole il pouvait s'agir. Et évidement avec sa superbe mémoire si performante, il ne fit pas le rapprochement avec l'oiseau de la plage.

Assis sur le banc juste en dessous d'un arbre, Lén sembla surprit de la question de l'oréade. C'était le but en même temps.
Un sourire se fit en coin sur le visage calme qu'Eal affichait.

Déçu...encore...dis donc Lén ça va devenir une habitude? Cet elfe était peureu...qui ...a murmuré ennuyeu? Certe un peu...Mais les expressions qu'il prenait ne dérangeait pas plus que ça le jeune homme assis sur le toit.Mais quand même. Il était un peu déçu de la réaction de l'elfe. Il va avoir le vertige...


-"Tu n'as qu'à pas regarder en bas"
dit il un brin râleur. Enfin plus râleur que d'habitude.

Et voila qu'il détournait la tête. Fais comme si de rien n'était Lén.
Une moue boudeuse se fit sur le visage de l'oréade et il détourna à son tour la tête. Et bien reste ancré au sol, toi qui es protégé par l'air de toute façon.

Il posa sa main gauche sur le toit, et changea de position. Il passa de celle assise en tailleur à celle debout en équilibre sur le toit. Toujours un peu énervé il monta en prenant gaffe de ne pas décrocher une tuile, vers la crète du toit.Une fois ce lieu atteint, il laissa ses yeux voyager de nouveau sur les toits à proximitée. Et son esprit fit de même. Mais alla bien plus loin, plus loin que les mers, plus au sud, là où la chaleur était inexistante tellement elle était habituelle. Une chaleur insoutenable pour les voyageurs. Une chaleur qui tuait la plupart des végétaux.

Eal ferma les yeux, toujours en équilibre sur le toit.

Il entendait des voix connues, dont celle d'un jeune homme, à peu prés son âge, mais une voix beaucoup chalheureuse. Un type faisant partie de son ancien gang, celui qui faisait équipe avec lui. Faire équipe quelle invention inutile.
Puis une autre voix, cette fois, c'était une jeune femme, une voix de crécerelle. Et une force d'homme. Amie de son ancien compagnon de route. Et puis celui qui restait dans l'hombre , tout le temps, et dont il était le plus proche. Qui lui donnait les affaires de tuerie en premier. Car il savait aussi bien que les autres, qu'il tuait, sans remords, sans hésitation.
Il n'avait rien pu leur dire, ni son départ , ni leur rendre cette veste qu'il portait en ce moment même.

Ca ne le gênait pas, mais il en connaissait un qui avait sans doute pété sa crise. Et c'était défoulé sur le premier passant venu. Bah, tant pis pour lui.
Un sourire pas mélancolique, ni triste, mais amusé se fit sur son visage.

Il revint peu à peu à la réalité. Il leva sa main et se frotta un moment les cheveux. Toujours en bataille ceux là...Et puis ils deviennent long. Il serait peut être temps de les couper.


---Non, reviens ici, E'li ! ---

Eal ouvrit de grands yeux. Mince ...c'était quoi ça? Il parut déstabiliser et tourna la tête tout en levant une main vers la personne qui avait crié, prés à l' attaquer au cas où. Car oui, il avait simplement oublié ce qu'il faisait en ce moment. Le toit, Lén, l'oiseau...leur conversation.
Plongé dans ses souvenirs et ses pensées, il avait simplement zappé ce qu'il faisait quelques instants avant.
Il ne put rien faire, tout en levant sa main et vu son sursaut, son pied rata une tuile et glissa, l'entraînnant dans une chute en arrière.


-"Merde"

Grogna t'il avant de disparaître de l'autre coté du toit, hors de la vue de l'elfe.

----------------------------------------------------


De l'autre coté, il se rattrapa comme il pouvait aux tuiles tout en s'écorchant les bras et les mains qui essayaient de s'aggriper à quelque chose. La tête la première, il regarda vers le bas. La corniche venait à vive allure. Et le vide juste aprés aussi.
Aprés un petit effort, il fit marcher ses abdos et reprit une position normal, mais la chute continuait toujours.
Il finit par chuter hors du toit et s'accrocha à la gouttière. Se coupant la main droite par la même occasion.

Le sang lui coulait le long du bras, et finit par imbiber ses vêtements...non...pas ma veste, je viens de la laver...
Pendouillant comme un crétin à la gouttière il se rappela le pourquoi du comment...bref la conversation avec cet elfe qui s'appelait Lén , son vertige,son refus et la chute qu'il venait de faire.

C'est bien petite mémoire, mieu vaut tard que jamais...
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) EmptyVen 5 Mai 2006 - 22:17

[Comment ça "coupé la main" ?... Coupée : coupée ou coupée : gravement égratignée ? Parce que déjà que le sang c'est limite mais la main coupée, même pas la peine d'insister... lol...]

Gêné, Lén détourna le regard. Pas regarder en bas... Facile à dire ! Même, cela se sentait quand on était si haut ! Enfin, il ne dit rien. A vrai dire il ne suivait pas Eal. Pourquoi voulait-il de lui qu'il monte ? Alors qu'il demandait à être tranquille ? Dans un sens, c'était aussi pour celui qu'il avait refusé. Mais il fallait savoir savoir... Il râlerait à avoir Lén à côté de lui, mais il râlait déjà qu'il ne vienne pas, donc...

Tout penaud, il se recroquevilla un peu sur lui-même. Il aurait mieux fait de rester chez lui, à n'embêter personne...

Il ne regarda plus Eal. Son ton râleur, Lén ne l'avait pas aimé. Il avait l'impression de déçevoir un maître d'école.

Mais il ne dit rien. De toute façon quoiqu'il dise , il n'irait jamais loin avec Eal. Il n'allait loin avec personne, en vérité. Il n'avait aucune arme efficace pour résister aux humeurs des gens. Alors il subissait gentiment, comme toujours. Il déglutit avec peine puis soupira. Oui, il y avait vraiment des jours où il valait mieux rester couché. Les jours où il ne faisait pas beau, surtout. Comme celui-là.

En rappellant le Colibri, qui ne bougea pas du toit, l'elfe vit soudain une drôle de réaction de la part d'Eal. Que faisait-il, le bras levé ?... Aaah... AAAAAH !!

L'elfe poussa un cri d'effroi, et se leva d'un bond. Eal venait de chuter du toit !

Paniqué, il resta d'abord interdit, les yeux écarquillés. Puis il se mit à courir et à contourner la maison à laquelle appartenait le toit où l'oréade était perché plus tôt. Le petit elfe se stoppa soudain à l'angle. Que ferait-il s'il voyait son corps, étalé par terre, dans le sang ? Il gémit pour lui-même et frissonna. Non, pas le sang... Pas le sang, pitié...

Il ferait vite demi-tour... S'il ne s'était pas évanoui avant...

Il se pencha, presque prêt à affronter l'horreur. Mais surpris, il ne vit pas le corps. Il releva immédiatement la tête et vit alors Eal, accroché de jsutesse à la corniche. Lén commença à se sentir défaillir. Oh Seigneur Mon Dieu...

Il souffla pour tenter d'évacuer sses tremblements, sans résultat bien sûr. Il paniquait de plus en plus. Qu'était-il censé faire, lui qui était resté en bas ? Si seulement il était monté, tiens... Il chercha frénétiquement des yeux un endroit par où monter, mais ne trouvait rien. Il ne savat pas quoi faire. Il n'allait pas laisser Eal tomber comme cela ! A moins de se mettre en dessous pour lui amortir la chute. Ce qui n'aurait absolument servi à rien, il aurait pu rester là que cela aurait sûrement été la même chose.

S'il ne pouvait rien faire avec ses mains et sa... Euh... "force"... Que lui restait-il ?... Cherche, Lén, CHERCHE LE TEMPS PRESSE !

Une bandelette colorée lui passa sous le nez. Mais oui. Le vent ! Allez, toi, le vent, tu peux faire quelque chose... Tu as plus de force, et tu peux aller là-haut... Fébrilement, Lén se concentra, du mieux qu'il pût. Il ne cherchait pas à formuler un sort avec le vent en général, cela ne marcherait jamais. Il se bornait à supplier son vent à lui. Allez, fais quelque chose et vite ! Tu n'es pas là que pour m'aider, moi ! Aide aussi Eal !

Pour Lén, cela mit une éternité à venir, mais enfin, le vent s'était décidé à bouger. Il quitta l'elfe et alla se concentrer directement autour du corps de l'oréade. Une espèce de tornade miniature se créa juste en-dessous de lui et le repoussa vers le lhaut, pour le ramener sur le bord du toit. Puis la tornade se dissipa d'un coup brusque et retourna vers Lén, qui tremblait de tous ses membres.


-Par Haeris... Quelle frayeur !...

Il s'affala contre le mur de la maison et tenta de retrouver une respiration normale, respiration qui avait accéléré d'un coup sous l'effet de la peur. Le corps tremblotant, il se laissa tomber à genoux et soupira. Il passa la main dans ses cheveux et les agita nerveusement pour s'aérer le cou. Bon sang... La trouille...

Dire qu'il n'y avait sûrement que lui pour paniquer ainsi... Si cela se trouvait il se ferait même rabrouer... Ah zut de zut...

Il leva des yeux larmoyants vers le ciel. Oh non, ça y est... Il aurait dû prévoir que si c'était lui qui faisait ça avec le vent, il faisait bouger les choses... Là notamment il avait fait bouger les nuages et la pluie commençait déjà à tomber ! Quel malheur... Bien entendu, ses "exploits" n'en étaient jamais pour longtemps...

Il se pressa toujous plus contre le mur, décidé à rester au moins un tout petit peu à l'abri sour le morceau de corniche qui dépassait.
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Eal
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) EmptySam 6 Mai 2006 - 9:07

[coupée--gravement égratignée...mais je vais l'expliquer dans le post^^...au fait ça va mieu?(voir la partie horloge humaine) ]


Pendouillant toujours, sa main droite était toujours serrant la gouttière. Et celle -ci, peu à peu s'enfonçait dans la paume de sa main provoquant une blessure qui n'arrêtait pas de saigner et de couler le long de son bras.
Il crispa les yeux. Il commençait à avoir des crampes et ne tarderait pas à lacher. Ses jambes étaient par endroit aussi blessées, mais pas autant que ses bras. Les manches brûlées par l'attaque de Yris étaient en fin de vie avec ce qu'elles venaient de vivre.

Il essaya de lever les bras gauche pour attraper la gouttière, seul petit problême, quant il bougeait, la blessure à sa main droite s'agrandissait et devenait de plus en plus douloureuse. Il leva les yeux et regarda le toit où quelques tâches de sang étaient visibles. Tâches de sang, preuve de sa glissade vu les lignes droites qu'elles formaient.

Il soupira. Avec un peu de chance, il s'écraserait au sol, se brisant peut être une jambe. Au pire, il s'écraserait au sol,en se cassant la main et une jambe.

Il allait devoir se débrouiller seul. Parce que soyons honnête, qui pourait l'aider? Peut être Lén mais peureu comme il l'était, sans doute qu'il avait aussi peur du sang. Donc, bah..personne à part lui même.

Mais quelque chose se produisit, quelque chose le poussa vers le haut. Surpris totalement il ne perdit quand même pas le nord. Et aggripa la gouttière avec son autre main et heureusement d'ailleur, car aussitôt ce petit coup de pouce fort utile, la force de propulsion disparut.
Il en profita pour s'appuyer sur ses avants bras et jouant du balancier se hissa de nouveau sur le toit.
Face au toit, il était assis sur ses genoux, dos au vide. Ne se préocupant pas pour le moment du coup de pouce, il se plia un peu en avant.
Poisse poisse, la blessure à la main était douloureuse et ses avants-bras lui brûlaient. Saleté de toit bien entretenu. Vraiment besoin d'être aussi lisse???

Comme un chat, il lécha le sang qui perlait le long de son bras gauche. A défaut d'avoir du désinfectant, on se débrouille avec les moyens du bords.
Les cheveux lui cachant le visage, il reçut une goutte de quelque chose sur le front, puis une deuxième qui coula le long de sa joue.
Il leva la tête, croyant que ce serait un oiseau qui le prenait pour cible. Oiseau qui ne vivrait pas longtemps...

Mais d'autres gouttes lui arrivèrent dessus, gouttes qui s'accélèraient . Une averse. Il ferma les yeux et se laissa mouiller par cette eau bénéfique.
Ses cheveux dégoulinant d'eau, il regarda le toit, et le sang qui doucement se dilua dans ce liquide et disparut dans la gouttière.

Sa blessure était aussi nettoyée par cet élément, son élément. Un sourire large se fit sur son visage, et bien que sa blessure lui faisait toujours autant mal, il rpit cette averse comme un signe du destin.
Aprés tout, il n'était que blessé. Pas mort.

Il se retourna , toujours assis en équilibre sur la gouttière, une jambe pendant dans le vide.
Il entreprit donc de se lever, se qu'il fit avec difficulté. Ses jambes lui faisaient aussi mal. Et part endroit des tâches de brûlures étaient visibles.
Il marcha quelques pas, penché en avant et arriva au coin de la maison. Là, il arracha un morceau de son polo et entoura sa main blessée. Il ne s'agissait pas de l'ouvrir encore plus. Il ne put contenir un petit bruit de douleur, avant de bien serrer ce pansement provisoire.

Il s'assit de nouveau, s'aggripant à la gouttière, il passa ses jambes dans le vide et commença à descendre de la maison.
La descente qui se faisait douce au début s'accéléra quand ses jambes le lachèrent.
Il attérit pas vraiment en douceur dans un buisson.


--------------------------------------------------------


Il se dégagea de ce dernier en époustant sa veste, puis, dégoulinant toujours d'eau, il chercha du regard se qui l'avait sauvé. Il se doutait un peu de ce qu'il allait voir, mais sait on jamais.

Pressé contre le mur, Lén. Il était au bord des larmes.Et il tremblait.
Eal leva un sourcil. Conscient que c'était l'elfe qui l'avait aidé.
Il s'avança en boitillant un peu, la main entourée d'un bandage qui s'imbibait déja de sang,sans oublier le pansement à sa joue et celui sous sa gorge.
Ses jambes saignaient par endroit, mais pas énormément. Juste assez pour attirer le regard.

Quelle allure Eal...c'est un mythe qui s'évapore là...

Sourire en coin, sous la pluie, contrairement à Lén, il était maintenant à environ 1 mêtre de lui.


-"Merci Lén...bah tu vois que tu arrive à réussir certains sorts avec ton élément."

Voix calme et basse, mais le sourire en coin prouvait bien qu'il était assez content.

Cela était assez étrange comme phrase, et le merci lui avait un peu écorché la bouche mais cela était pensé réellement.
Grâce à Lén il ne c'était pas broyé les os...
Minute papillon..

La dernière personne à lui avoir sauvé la vie,avait eut la merveilleuse idée de l'envoyer dans cet école comme dette...oho...Un doute soudain...
Mais il se doutait un peu que l'elfe n'éyait peut être pas le style d'homme à le pointer du doigt en disant...--tu as une dette envers moi maintenant...--
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) EmptySam 6 Mai 2006 - 13:05

[oki. Et non, ça va pas mieux .__. mais merci de t'en inquiéter]

Lén avait cherché à savoir ce que faisait Eal, mais de là où il était, il ne le voyait pas sur le toit. Il hésita un bon moment avant de sortir sous la pluie pour se donner du recul et voir où il était. Mais le temps qu'il relève la tête, la main en visière sur ses yeux pour les protéger de la pluie, l'oréade faisait déjà une cascade dangereuse !

Finalement, il tomba dans un buisson, et Lén revint sur ses pas pour se rapprocher, très inquiet. Il avança lentement, et sursauta en voyant Eal ressortir, mouillé comme un chien, se débarrassant des restes que le buisson lui avait laissés.

L'elfe laissa l'oréade s'avancer, constatant avec horreur qu'il saignait. Ses tremblements s'accentuèrent, mais il n'avait vu que le sang sur le pansement improvisé. Du sang épongé dans un tissus, ça allait à peur près. C'était le liquide en train de couler qui le traumatisait le plus. Alors il évita de regarder, et inspira un grand coup. Il se frotta les yeux, écoutant ce que Eal lui disait. Sa dernière phrase lui arracha un petit rire nerveux.

Oui... Il avait réussi... Enfin, ine chance qu'il ait réussi ce sort-là... Ou plus justement, que son vent ait eu la bonne idée de créer la tornade ! Paniqué comme il l'était, il n'avait pas eu l'idée précise de former une mini-tornade. Il avait juste supplié son vent de l'aider.

Enfin, maintenant c'était fait et Eal était vivant !

Rassuré, comme s'il voulait vérifier que l'oréade en face de lui était bien Eal et était bien vivant, il se jeta dans ses bras, décidé à ignorer le sang et l'eau. Mais il ne se serrait pas contre lui et ne serrait pas non plus ses bras autour de son cou de peur de lui faire mal. Eal avait déjà assez été blessé comme cela durant sa chute, Lén n'allait pas appuyer sur les blessures !


-J'ai eu tellement peur pour toi ! s'écria-t-il au bout de quelques secondes en le relâchant.

Toujours l'air inquiet, se tordant nerveusement les doigts, il jeta de très rapides coups d'oeils aux blessures. Très rapides bien sûr parce que le fait de voir du sang lui donnait déjà la nausée.


-Tu veux que je te soigne ou ça ira ?

Lui, il était persuadé que ça n'allait pas, mais ça c'était sa capacité à tout dramatiser... Mais comment pouvait-on ignorer à moitié ce genre de blessures ?

Et même s'il trouillait comme pas deux et qu'il aurait peut-être du mal à le soigner, il était prêt à le faire !

Il se tourna de trois-quart, et n'osant plus toucher l'oréade, se dépêcha d'ajouter :


-Il vaut peut-être mieux que tu t'assoies !

Bon, ils seraient sous la pluie, sur le banc, mais ce serait sûrement préférable pour Eal, plutôt que de rester debout...
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) EmptySam 6 Mai 2006 - 15:52

Les tremblements de Lén ne lui avait pas échappé, mais voyant un peu le caractère de l'elfe, il n'y préta pas beaucoup plus d'attention. Il y avait tellement de chose qui pouvait provoquer pareil comportements.
Il regarda le dit elfe, se frotter les yeux. Il renonçait à pleurer, cela était judicieu et un soulagement pour l'oréade. Il n'avait pas vraiment la force de lui créer un animal en eau vu son état.

Toujours le sourire en coin, il parut encore plus amusé quand l'elfe laissa s'envoler un rire nerveu mais un rire.
Doucement, le jeune oréade changea d'appuis de jambe car celle sur laquelle il s'appuyait depuis quelques minutes maintenant , lui brûlait encore plus en ne bougeant pas et en supportant son poid.

Sans qu'il ne put bouger, l'elfe sans doute rassuré lui arriva dans les bras et se colla à lui, sans aucune pression et en ne touchant que ses épaules. Bien...éviter les parties blessées.
Surpris, il pensa le pousser,(son allergie aux contacts), mais ne trouvant pas ça gênant il le laissa calmer ses angoisses. Il leva le bras pour lui tapoter dans le dos, mais face à la douleur il n'en fit rien.Dommage...

Il avait eu peur pour lui, cela lui tira de nouveau un sourire en coin. Bah lui pas vraiment, il pensait plus à sa veste qui était abimée qu'à son corps meurti.
Il laissa son regard détailler le jeune elfe. Il était dans un état de nervosité incroyable. Il se retint de soupirer, mais avança sa main non blessée mais entaillée par endroit, et la déposa sur celles de Lén. Dans l'espoir qu'il arrête de paniquer comme il le faisait.


-"C'est bon, Lén...calme toi, je ne suis pas mort non?!"

Ces quelques mots avaient été prononcé doucement et avec un ton calme et un peu doux.
Il lâcha les mains de Lén et changea encore de jambe.


-"Si tu as du désinfectant ça m'irait..."

Même si ça blessure à la main avait besoin de points de sûture plus que de désinfectant. Etant donné que l'elfe avait sans doute peur du sang, il se voyait mal commencer à recoudre lui même sa main comme un grand avec du fil de vêtement...Un elfe évanouit n'était pas demandé à l'accueil merci...

Visiblement l'elfe paniquait vraiment. Il haussa un sourcil, puis sourit en laissant voyager son regard ailleur. La pluie était toujours aussi forte, et elle mouillait complètement les deux jeunes hommes. L'oréade qui ressemblait à un chien mouillé leva les yeux vers le ciel, et en se concentrant bien,réussit à dévier la pluie de sa trajectoire. Maintenant l'endroit où se trouvait Lén et Eal, n'était plus victime de l'eau. Et il suffisait de tendre le bras pour retrouver cette pluie froide de fin de saison.

S'asseoir...qui dit s'asseoir, dit marcher...qui dit marcher...

Il changea encore de jambe et crispa un moment ses yeux. Sa main lui faisait horriblement mal. Il la leva d'ailleur vers lui, et la regarda en penchant légèrement la tête . Le morceau de tissu à certains endroits était totalement rouge. Tellement imbibé que par endroit, du sang apparaissait.

Mais il ne pouvait pas rester là. Il fallait qu'il se repose un peu. Alors en boitillant, d'un pas incertain mais rythmé tout de même, il commença son avancement vers le banc.
Ses cheveux cachaient assez bien le fait que à chaques pas il mordillait sa lèvre inférieur.

Non de non... on a pas idée d'avoir des toits aussi bien soignés. Les toits pourraves de la ville ne les intéressent pas ou quoi? Peu!!


Dernière édition par le Dim 7 Mai 2006 - 8:10, édité 1 fois
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) EmptySam 6 Mai 2006 - 17:45

En sentant la main d'Eal sur les siennes, Lén sursauta légèrement. Il releva la tête. La phrase de l'oréade le fit sourire malgré lui. Le ton employé le rassurait encore plus.

-Non... Non, c'est vrai, tu n'es pas mort !

Il se remit à rire. Evidemment qu'il n'était pas mort ! Puisqu'il était là. Et comme fantôme, il était bien réel ! Lén rosit légèrement de son attitude. En effet, on aurait presque dit qu'il se jetait sur Eal ressuscité, ou au moins encore à l'article de la mort. Allez, petit elfe, respire, il est vivant le Eal, c'est fini.

Il se redressa et tilta au mot "désinfectant".


-Oui, j'en ai !

Il regarda Eal qui avait passablement l'air de galérer entre ses blessures aux jambes et aux bras. Ah, Lén n'y avait pas penser, marcher jusqu'au banc ! Il le vit regarder sa main, mais lui détourna les yeux pour ne pas voir le sang. Puis il releva son regard, le concentrant sur le visage de l'oréade.

Ce qui attira son attention alors qu'il était concentré sur son visage, ce fut que la pluie ne l'atteignait soudain plus. Il leva les yeux et s'aperçut qu'une sorte de bulle, même s'il n'y avait aucun consistance tactile, s'était "formée" autour d'eux. Et l'eau les évitait. Etonné, Lén resta un instant sans voix devant le tour de magie. Puis il revint sur Terre. Il se rapprocha d'Eal qui partait en direction du banc, au parc, et resta à côté de lui le temps du trajet, les mains prêtes à le rattraper s'il tombait, toujours alerte.

Arrivés au banc, il l'aida à s'asseoir, sans trop le toucher néanmoins. Puis il se recula un peu, retournant sous la pluie.


-Je vais aller te chercher le désinfectant !

Il courut sous l'averse, traversa la rue et poussa la porte de sa maison. Cynn jappa aussitôt et voulut se jetter sur lui, mais il la repoussa gentiment d'un bras en lui disant que ce n'était pas le moment. La chienne, qui ne comprenait pas l'ordre, comme souvent, resta à traîner dans les pattes de son maître durant le temps qu'il mit à chercher ce qu'il était venu prendre. Il le trouva assez vite, en se bénissant lui-même d'être ordonné dans ses affaires, et fit demi-tour. Il claqua la porte au nez de sa chienne qui poussa un hurlement à la mort.

Non mais. Il pleuvait, pas question qu'elle mette le nez dehors. En plus avec Eal, blessé de surcroît, elle ne ferait que déranger.

L'elfe râla contre l'animal, grimaça en courant de nouveau sous la pluie, et rejoignit vite Eal. Il voulut soigner lui-même, mais il stoppa son geste.


-Tu préfèrerais le faire toi-même ?

Il leva son regard toujours inquiet vers l'oréade.
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) EmptyDim 7 Mai 2006 - 16:21

[hj: bonne lecture^^"]





Le banc en approche, sortez les roues d'attérisage...
Houston, attérisage sans encombre.


------------------------------------------------------------------------


Il posa sa main sur le bois qui était un peu mouillé par quelques gouttes d'eau qui transperçaient le toit que formaient les branchages, puis se retourna et s'assit enfin sur le banc .
Pfiouu... il soupira doucement, ses jambes maintenant ne lui faisaient plus aussi mal.

L'elfe pendant le court trajet était resté là juste à coté de lui, sans doute il avait peur qu'il chute, mais il n'était pas blessé à ce point là...enfin il supposait. Eal regarda un moment ses bras doucement, c'était moin grave qu'il ne pensait, c'était surtout les avants-bras qui avaient pris plein de griffures et ses manches étaient définitivement foutues. Snif...veste chérie...Que le monde est cruel avec toi. D'abord brûlée, ensuite arrachée.

Il leva sa tête et fixa son attention sur l'elfe qui partait en courant sous la pluie. Il avait parlé non?...
Eu...

Qu'avait il dit ?
Les yeux de Eal restèrent un moment fixé sur l'endroit où Lén était parti en courant. Il n'arrivait pas à décrypter ce qu'il avait entendu.Si ça tombe il lui criait -débrouille toi- ou un truc du genre. Mais encore une fois, une telle hypothèse n'était pas compatible avec le caractère de l'aera. Il eut un air un peu idiot face à cette non-compréhension. Puis rabaissa son visage et regarda de nouveau ses bras.

Le pluie résonnait sur le sol en un bruit sourd et sur les feuilles des arbres en petite mélodie rytmée. Tandis que dans la corniche c'était un véritable tumulte qui avait pris naissance.

Eal leva sa main meurtie, et son avant bras , maintenant que l'elfe n'était plus là, il n'y avait pas de raison pour qu'il ne regarde pas plus ses blessures saignantes.
Levant donc le bras, il enleva sa veste et la déposa sur le dossier du banc. Puis retroussa ses manches . Devant ses yeux, ses avants-bras par endroit ne saignaient plus, le sang formait des petites croûtes.
Son bras gauche était posé sur ses genoux tandis que sa main droite(celle meurtie) se leva un peu et aprés quelque secondes provoqua la venue de multiples gouttes d'eau vers elle.

L'eau bénéfique nettoya son bras et essayait d'enlever le sang sans réouvrir les blessures.
Eal fronça un peu les yeux. C'est que ça faisait mal cette chose.

Ceci fait, il eut un temps de pause. Si il voulait nettoyer toutes ses blessures de la même façon, ça lui prendrait beaucoup d'énergie de s'y prendre ainsi.
Il soupira de nouveau, puis appuya ses mains sur le banc, se qui fit que les gouttes (qu'il avait appelé) reprirent leurs routes normales.

Il se redressa et fut de nouveau debout. Il s'avança un peu, boitillant toujours autant et fut bientôt de nouveau sous la pluie. Il leva son visage et laissa couler l'eau tout le long de son corps. Ses yeux prirent une teinte plus rouge et l'eau soudainement, sembla percer le vêtement, à la recherche de sang à enlever. Et peu à peu, autour du jeune oréade, sur le sol, une tâche rosée fit son apparition. Le sang se diluait et quittait maintenant son corps.
Il ne put réprimer un petit cris de douleur, par erreur il venait d'enlever une peau réouvrant par la même occasion une légère blessure à sa jambe droite.

Il resta ainsi quelques minutes. Se fatiguant encore plus.
Il ne sentait plus ses jambes. Elles étaient propres, mais vu sa superbe chute et l'énergie qu'il venait de dépenser, elles tremblaient un peu.
De plus cette eau n'était pas chaude. Et il n'avait pas envie de la réchauffer.

Il éternua.

Puis aprés ce petite lavage, il se recula un peu hésitant. Il laissa sa main en arrière , espérant toucher le banc. La bulle qu'il avait crée pour protéger Lén et lui de l'eau, n'était plus que souvenir, il n'avait pas pensé la recréer et était donc encore plus trempé. C'était simple. On aurait pu croire qu'il venait de prendre un bain tout habillé. Et on était pas loin de la réalité.

Le sang sur la morceau de tissu qui lui servait de pansement s'imbibait de nouveau, c'est vrai, ça c'était réellement une blessure ouverte. Et un tour de magie avec la pluie ne suffirait pas à la soigner en partie.

Il éternua de nouveau. Et il avait froid.
C'est que avec toutes ses conneries, il allait attraper la crève à force. Si seulement il ne s'était pas perdu dans ses rêves sur ce satané toit.
Et puis ce climat. C'était pas possible ce climat si froid. Il était habitué aux plaines arides, aux déserts, au soleil , un endroit où la pluie n'apparaissait que 15 jours par an . Et encore c'était de la pluie qui avec la température donnait une humidité étouffante.

Et là, il faisait ...quoi...18 degrés, peut être moin. C'était pas un temps ça.

Il mit ses cheveux qui dégoulinaient d'eau en arrière, et vu qu'ils étaient humides, les mêches les plus rebelles suivaient le troupeau. Il avait donc le visage dégagé.

Le chien totalement mouillé qu'il était, leva les yeux. Il entendait quelque chose. Des pas. Quelqu'un courait. Là-bas, une silhouette.


--------------------------------------------------------------------------


Une silhouette blanche...

Il était mort? C'était un ange où un truc du style? Lui qui croyait être damné pour l'éternité vu ses agissements, il allait finir avec ces âmes purs? Si il avait su, il aurait tué plus de monde.
Arrête de délirer Eal, et affûte ton regard.

Un elfe,... Lén. Il ne s'était donc pas enfoui. Et il portait quelque chose...Son regard cependant se fixa de nouveau sur l'elfe. Elef qui maintenant était à seulement un mêtre de lui.
Il parlait...enfin il bougeait les lèvres.

Totalement trempé, blessé, assomé par ce changement de température qui n'avait pas fait effet jusqu'à maintenant, mais vu son affaiblissement immunitaire en avait profité. Il regardait un peu étrangement le jeune elfe.
Ils se connaissaient? Bah oui, vu qu'il le tutoyait. Il ne se savait pas des affinitées pour des personnes aux allures angéliques. Etrange. Peut être était ce un ennemi qui voulait le tromper en prenant cette apparence(...)

Perdu dans toutes ses pensées, il se frotta les yeux comme le font les enfants au réveil. Doucement et avec une expression si enfantine.
Et puis cette migraine.

Il baissa un peu sa main qui avait frotté d'un revers ses yeux, et leva ses yeux vers le jeune elfe. C'était une fille non?
(petit mot Hj:Eal est dans les vapes totale)
C'était elle où il? Il ne savait même plus.Il s'en moquait totalement en même temps. Et puis cette pluie qui lui tambourinait le crâne. Il ferma les yeux et pencha sa tête vers l'avant. Comme si une douleur se réveillait en lui en ce moment là.

-------------------------------------------------------------------------------


Il voulait se lever et aller crier à la pluie de se taire . Que cela cesse.
Et en quelques secondes il se propulsa en avant. D'un bond pas vraiment sur. Les poing serrés. Les cheveux toujours en arrière, il n'alla pas loin ses jambes allaient le lâcher.Il se rattrapa à ce qu'il avait sous la main.

L'elfe.

--------------------------------



La pluie, rien que le son de la pluie. Une respiration hésitante


--------------------------------


Sa tête était maintenant déposée sur l'épaule gauche de Lén, quelques mêches de ses cheveux blond cachaient en partie la vision du jeune oréade. Son bras gauche, lui, était enroulé autour de la tête de l'elfe. Et son bras droit était laissé ,pendant, le long de son corps (à Eal).

Heureusement que ses jambes étaient juste sans force et que grâce à ce soutient(Lén) elles avaient pu quand même soutenir son poid.


-----------------------------------------------------------------------------


Et voila, Eal, les yeux fermés, était au bord de s'évanouir.
Il détestait cet endroit, il détestait les gens qui y vivaient, il détestait leur gentillesse si hypocrite.
Mais cette pluie qui lui parcourait le visage , était si agréable et refroidissait un peu sa fièvre qui peu à peu l'envahissait.


-"Oui...toi je t'aime..."

...petite pluie de mon coeur...

Murmura t'il d'une voix douce et calme.
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) EmptyDim 7 Mai 2006 - 19:29

[mci ^^ lol]

A la surprise de Lén, Eal se leva, enfin, tenta de le faire, et tituba sur quelques centimètres avant de se raccrocher à lui. L'elfe l'entoura de ses bras du mieux qu'il pût pour le retenir et lui éviter la chute, ainsi qu'à lui-même. Il amassa toutes ses forces pour réussir à se maintenir le plus stablement possible debout, difficile à cause de ses tremblements et de son trop peu de force. Soutenant l'oréade de tout son mieux, il lui jeta un regard très anxieux. Heureusement, il paraissait encore pouvoir se maintenir de lui-même. Néanmoins, il devait avoir perdu tellement de force !

Il le laissa s'appuyer sur lui pour qu'il reprenne son souffle et ses esprits. Il était sans aucun doute très affaibli et fatigué. Il s'était frotté les yeux comme un enfant un peu plus tôt, et avait semblé totalement ailleurs lorsqu'il lui avait parlé. Lén avait décidé de ne plus lui poser de question, c'était préférable. Il pencha légèrement la tête pour essayer de voir le visage d'Eal. Il fit une sorte de sursaut en l'entendant. Quoi ?

Toi je t'aime… Oui mais qui ?

L'elfe leva un sourcil. Eh bien oui, l'oréade était vraiment dans les vappes.

Il devait parler de quelqu'un d'autre, ou même de quelque chose d'autre. Ou Lén devait lui rappeler quelqu'un, il ne distinguait plus très bien la différence entre ses pensées et l'elfe. Ce dernier rougit pourtant malgré lui, et passa sa main sur le front d'Eal. Oui, il le sentait un peu fiévreux. Il sourit doucement pour lui-même, puis laissa sa main caresser brièvement les cheveux trempés de l'oréade, comme pour le rassurer. De quoi, il n'en savait absolument rien. Mais il se sentait obligé d'avoir à lui assurer sa présence auprès de lui.

C'était bien la première fois qu'il le voyait dans une position de faiblesse comme celle-là ! Lui qui l'avait cru infaillible… Et maintenant il devait s'occuper au mieux de lui. Mais où l'emmener ? A la maison, c'était plus indiqué. Ils seraient au chaud au moins. Mais est-ce qu'ils pourraient se déplacer jusque là-bas ? Lén ne savait pas. Il n'y avait qu'à se rapprocher, au moins. L'entrée de la maison était abritée, située dans un renfoncement sous le premier étage. Ils n'avaient qu'à se mettre là-bas… A condition de pouvoir y arriver. Allez, Lén !

Il se pencha et récupéra vite le manteau du jeune homme. Puis, hésitant, il força doucement Eal à avancer. Ses doigts agrippaient ses vêtements. Le jeune elfe avait vraiment trop peur de le lâcher ! Il lui fit mettre un pied devant l'autre jusqu'à leur destination, mais se chargeait tout de même de supporter le plus de poids possible pour ne pas affaiblir l'oréade. En attendant, n'ayant aucune raison de se stopper, la pluie leur tombait dessus en cascade, les trempant jusqu'aux os et les alourdissant toujours plus. Lén râlait en silence contre cette pluie qu'il avait fait tomber par accident.

A son grand soulagement, ils arrivaient enfin vers le renfoncement où ils pouvaient s'abriter. Il traîna Eal à l'abri avec lui, puis l'aida lentement et le plus doucement possible à s'asseoir à même le sol. D'accord, il y avait plus confortable, mais il était fatigué, angoissé et tremblant. Il n'aurait pas pu aider Eal à tenir debout et faire le reste en même temps. Et il s'en mordait les doigts. L'oréade méritait tout de même mieux comme soins !

Tremblant, Lén se mit à genoux à côté d'Eal, et l'appuya comme il faut contre le mur. Puis il se décida à regarder les blessures, se mordant la lèvre inférieure. D'abord, il chercha les moins graves. Etonné, il constata qu'en grande partie, les blessures s'étaient "soignées". En tout cas, en général, plus de sang. Il releva les yeux et fit un sourire pour lui-même. Eal l'avait sûrement éloigné pour pouvoir se soigner au mieux sans qu'il ne voie le sang. Ce n'était pas plus mal ! Le jeune elfe secoua lentement la tête et rangea le désinfectant. Par contre, concernant les autres blessures qu'il refusait de voir, il ne pouvait rien faire. A par peut-être refaire un bandage, mais là… Non, jamais. Si jamais il avait le malheur de voir du sang couler juste en enlevant le bandage de fortune, il tombait par terre et ne se réveillerait que le lendemain. Brrr…

Il avait peur, et il avait froid. Enfin, ce n'était pas lui qui était à plaindre. Mais il était seul face à des maux qu'il ne savait pas soigner. Et il ne savait plus s'il devait bouger, faire quelque chose. C'est que la réaction d'Eal était tellement imprévisible qu'il avait peur de faire une erreur quelque part !

Il regarda le manteau qu'il avait récupéré sur le banc, et se débrouilla, afin se donner contenance, pour le vider de toute l'eau qu'il avait prise. Galère ! Tout tremblotant, il mit encore plus de temps pour l'essorer au mieux, et encore, bien maladroitement. Puis il le remit sur les épaules d'Eal, histoire de le couvrir… Même si ça ne le réchaufferait pas de grand-chose.

Il le regarda encore, toujours aussi anxieux à son sujet. Il ne savait même pas s'il l'entendait, s'il lui accordait de l'attention, mais il bafouilla tout de même :


-Si tu as besoin de quelque chose… Je… eh bien, je peux peut-être faire quelque chose…

Il avait évité le "je suis là", parce que cette phrase-là n'était pas spécialement rassurante. Avoir Lén à côté de soi quand on était blessé, ce n'était pas ce qu'on aimerait entendre.
Petit elfe se recroquevilla sur lui-même les bras croisés et serrés contre son torse, les genoux repliés. Il concentra son regard sur Eal, guettant ses expressions avec angoisse, prêt à bondir dès qu'il dirait avoir besoin d'aide.

Il tourna la tête quelques isntant, et regarda la pluie qui tombait sans discontinuer. Les éclaboussures arrivaient jusqu'à lui, qui était pourtant dans le coin le plus reculé possible du renfoncement. Mais juste devant Eal, ainsi ce n'était pas lui qui se prenait les éclaboussures. L'elfe avait placé l'oréade dans le coin, appuyé contre le mur de dos, et la tête penchée et posée contre la grande baie vitrée. Lén reporta de nouveau son regard sur lui et soupira discrètement, attendant le temps qu'il faurdait.
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Eal
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) EmptyDim 7 Mai 2006 - 21:36

Un coin chaud...il avait trouvé un coin chaud et confortable qui plus est. La tête toujours posée sur l'épaule de l'elfe, Eal dans cet état comateu eut un léger sourire. Pourtant ce même endroit chaud et confortable sursauta. Mais non, pas bouger c'est encore mieu...
Rhhaaa, ma pauvre tête...

Comme pour calmer ses pensées, quelque chose lui passa dans les cheveux, cette même chaleur avait parcourut rapidement sa tignasse. Jamais personne n'avait fait cela à Eal, d'aussi loin qu'il se souvienne, il n'avait jamais autorisé quelqu'un à le faire. Sauf l'histoire d'une nuit...que dis je...de quelques heures. Et cette caresse était différente. Bien plus douce.

Mais à peine cet instant de douceur passé, v'la ti pas que son endroit confortable se mit à bouger. D'abord lentement puis plus brusquement.
Lentement il réouvrit les yeux. Il était debout. Dans une rue, sous la pluie.Une pluie diluvienne. Ses vêtements étaient lourds à cause de l'eau. Pourtant, quelque chose clochait, du coté droit quelque chose l'aidait. Il tourna un peu son visage et regarda en coin ce qui s'y trouvait.
Un elfe, aux cheveux blond et à la tunique blanche. Il resta un moment à le regarder, ne prenant même pas conscience que ses jambes suivaient le même pas que celle de l'aera et les rapprochaient de plus en plus de l'espace protégé où cet aera justement, voulait les conduire.

Cet elfe l'agrippait pour ne pas qu'il tombe sans doute. Pourtant ses jambes étaient capable de le soutenir.
Non...à bah non..plus aucune force.
Pourtant il ne pouvait pas laisser faire cet personne qui était sans doute ami avec lui ou quelque chose dans la même option porter seul son poid. Il essaya malgré cette douleur qui lui déchirait à certains endroits les jambes, de se tenir debout sans aide. Mais même avec cette bonne volonté, il avait tout de même besoin de ce bras autour des épaules du jeune Lén.

Ohooo...ça tanguait vachement maintenant. Son regard qui c'était éteint quelques instants sembla un peu se réveiller.
La pluie avait cessé étrangement, pourtant il entendait toujours ce bruit qui la caractérisait si bien. Ce bruit sourd, mais qui maintenant avait des tonalitées différentes. Comme si cette même pluie rencontrait un obstacle.
Il était assis, de nouveau assis.

Ahaaa, c'était pour cela que ses jambes ne lui faisait presque plus mal. Parce qu'elles ne le supportaient plus.Dos au mur, sa tête reposait sur quelque chose de froid. Une chose froide et lisse.Un mur? Non trop vibrant. Du verre peut être.

Dans cette inconscience qui le caractérisait en ce moment, il sentait cette chaleur chipoter à ses avants-bras et à ses jambes. Pourquoi vu qu'il c'était soigné? Cette chaleur contrastait bien avec la froideur qui prenait possession de lui en cet instant. Elle contrastait tellement bien qu'elle lui provoqua un frisson.

Peu à peu, dans un geste lent il réouvrit les yeux. Pile au moment où son manteau lui fut rendu. C'est vrai à quoi pensait il? Il avait oublié cette veste précieuse à ses souvenirs. Elle aussi , elle était si froide. Elle était devenu froide et un peu amère. Ne se rendant pas bien compte de ce qu'il se passait, il la serra machinalement d'un coté. Pour ne plus l'oublier.
Ni elle, ni ses souvenirs que sa mémoire zappait comme bon lui semblait.
Ses yeux étaient posés sur le sol gris. Un sol gris et sec.
Un éclat, son attention se porta sur un éclat blanc qui se trouvait juste à coté de lui. Il releva les yeux, ses yeux d'une rouge foncé qui viraient presque au brun.
Et posa donc ses yeux couleur ambre sur l'elfe.
En fait cette personne ne l'avait pas quitté un instant.

Pourquoi? Il n'y avait pas de raison...si ça avait été lui, il l'aurait abandonné...

Non, en fait, ...non. Il n'aurait pas agit ainsi. Et même si c'était dur de se l'avouer, vu son état, cela ne l'était plus dans ses pensées devant cette petite lumière.

Si tu as besoin de quelque chose...

Il avait besoin de beaucoup de chose, de chaleur, de soin, d'un lit, de repos, d'une nouvelle veste,...etc.
Mais d'abord. N'ayant ni le courage, ni l'envie, ni la force de se déplacer jusqu'à une infirmerie, la première idée qui lui vint se fut de se soigner. Comme dans le désert , quant tu es seul, loin de tout, loin des soins.

Donc premièrement, désinfecter sa blessure à la main.

Son regard ambre se fit plus rouge en l'espace de quelques secondes.
Il ne reconnaissait toujours pas l'endroit où il était , ni cet elfe , mais son sourire se fit tout de même amical.


-"Ferme les yeux et bouche toi les oreilles."

------------------------------------------------------


Puis , quelques minutes aprés, ses yeux prirent leur teinte naturelle.Eal leva sa main gauche et déballa sans hésitation son pansement. Qu'il laissa tomber à coté de lui, mais entre lui et la vitre, hors du regard de l'elfe.

Sa blessure était à des endroits refermée grâce au sang qui avait coulé mais dans d'autres endroist elle était encore ouverte. Cette blessure était une longue estafilade qui faisait la largeur totale de sa main. De son pouce à son petit doigt.

Il plaça sa main gauche sur la blessure. Puis ferma les yeux.De l'eau, il y avait un sort bien précis qu'il avait réussi à maîtriser à défaut de réussir à faire de la glace. L'eau doucement ondula vers lui, en quelques serpents d'un gris bleuté. Et se placèrent entre ses deux mains.
Eal fronça les yeux. Une douleur intense se fit sur sa main en même temps que de la vapeur apparaissait.
L'apparence pouvait faire penser à de la vapeur de chaleur, mais il s'agissait bien de la vapeur de froid.
Car l'eau à une certaine température, devenait aussi désinfectant que le feu(cothérisation). Le jeune oréade brûlait juste sa main.

Il ne put s'empécher de mordre sur sa lèvre inférieur et laisser un cris qui ressemblait plus à un gémissement sortir de sa bouche.
Il avait des larmes aux yeux, mais ce n'était pas fini. Il retira sa main de celle qui maintenant portait trace de brûlure pour l'entourer d'un nouveau morceau de tissu.
Voila.
Maintenant quelques plantes bien spécifiques, et la douleur partirait. Pour ne laisser qu'une marque.

Se frottant les yeux un moment, il passa un coup de main dans ses cheveux, pour replacer ses cheveux devant son visage.
C'était dingue comment il était fatigué maintenant, encore plus que tout à l'heure. Il avait épuisé son énergie et ne souhaitait plus qu'une chose...


-"...Ta chaleur"

dit il d'une voie trés basse, qui ressemblait presque à un murmure.
Il avait maintenant les yeux mi-clos, mais bien posés sur le seul détail proche et non floue qui se trouvait devant lui.

Cet elfe.
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) EmptyDim 7 Mai 2006 - 23:34

De temps en temps, Lén avait surpris les semi éveils et les semi somnolences d'Eal, qui ouvrait, fermait les yeux, l'air vague. Sans l'avoir laissé paraître, le jeune elfe s'était posé des questions, se demandant ce qui lui tiraillait l'esprit. Peut-être étaient-ce seulement ses douleurs qui le "réveillaient" d'un coup, puis, une fois calmées, sa fatigue reprenait le dessus. Lui, il avait eu peur que ce ne soit de sa faute, qu'il ait, par mégarde, appuyé de trop sur une plaie. Il était pourtant sûr d'avoir bien pris soin d'éviter les parties blessées. Puis, voyant que l'oréade ne réagissait plus de nouveau, il avait continué à inspecter les plaies, tout en continuant de s'imaginer les raisons des réactions d'Eal.

Finalement, attendant toujours, posé à côté de l'oréade, il attendait une réponse, ou qu'il ne demande quelque chose. Lui restait à côté, toujours alerte. A chaque mouvement de la part du jeune homme, il se tournait vers lui, se penchait pour voir son visage, savoir ce qui lui arrivait. Enfin, à un moment, les yeux rouges se braquèrent sur le jeune elfe, qui resta immobile, attendant une parole.

Il n'entendit que des conseils. Euh... Fermer les yeux et se boucher, les oreilles, pourquoi ? Il craignait déjà quelque chose de grave, et son air inquiet reprit le dessus. Mais il tilta au bout de quelques secondes. Eal sourirait. C'était donc qu'il n'y avait rien à craindre ? Il ne savait pas. Mais peut-être que… Non, pas "peut-être" : Il devait obéir, pour l'instant en tout cas. Alors petit elfe se contenta de faire ce qui était dit, ferma les yeux et posa ses mains sur ses oreilles.

Il attendit, résistant à l'envie de voir. Qu'est-ce qu'Eal lui cachait ? C'était grave ? Son esprit comprit alors, après avoir mis un bon moment : c'était comme pour tout à l'heure, lorsqu'il s'était soigné sous la pluie. Il l'avait éloigné. Là, il lui demandait de ne pas regarder. Alors là oui, Lén ne voulait pas voir le sang. Il ne regarderait pas !

Tout ce qu'il sentait, c'était du mouvement à côté de lui. Pour une fois, voir un tour de magie de la part d'Eal ne l'intéressait pas vraiment… Même s'il se demandait ce qu'il pouvait bien faire, et s'il utilisait son pouvoir. Cela se ressentait légèrement, mais avec toute cette pluie qui tombait à côté, Lén n'était plus très sûr. Il attendit toujours. Pendant un instant, une espèce de vibrement lui parcourut très superficiellement le corps. Dans ces cas-là, c'était quelqu'un qui parlait. Mais vu la tenue et la longueur du vibrement, Eal ne devait pas parler au sens propre du terme. Et cela inquiéta le jeune elfe. Quand on usait de sa voix sans prononcer de mot précis… Cela eut le don de l'inquiéter, mais il se refusa à regarder, pas encore. Il se mordit juste la lèvre inférieure en espérant qu'Eal ne s'était pas fait trop mal ou quelque chose dans ce genre…

Enfin, il ne sentit plus trop de mouvement près de lui. Il voulut se risquer, vu que tout était "calme", à jeter un coup d'œil. Son regard rencontra immédiatement celui d'Eal. Un peu étonné, il soutint son regard, s'attendant à ce qu'il parle… Et les deux seuls mots qu'il prononça étonnèrent encore plus le jeune elfe, qui laissa échapper une petite exclamation de surprise.

Ta Chaleur ?

Cela le laissa perplexe. Il voulait parler du fait qu'il l'ait soutenu tout à l'heure, près de lui, sous la pluie ? La chaleur humaine, enfin, plutôt elfique dans le contexte, c'était cela ? Il ne voyait rien d'autre. Alors il n'hésita pas. Il répondit sur le même ton employé par Eal :


-D… D'accord, tout de suite…

Lén se remit à genoux et se rapprocha de l'oréade. Il tendit les bras, les passa autour de ses épaules et le ramena contre lui. Il posa sa tête sur la sienne et glissa de nouveau ses doigts dans ses cheveux. Petit elfe se voulait rassurant.

Il avait bien le sentiment que la chaleur, au sens large du terme, manquait à l'oréade. C'était vrai qu'il faisait froid... Et avec l'eau, ils n'étaient pas arrangés, tous les deux. Ca c'était le sens numéro un. Après, Eal était fatigué et affaibli, il avait certainement besoin de se sentir épaulé, au moins accompagné. D'avoir une présence à côté de lui. Sens numéro deux. C'était soit l'un, soit l'autre, peut-être les deux. Mais quoi qu'il en soit, Lén était là. Il était prêt à l'aider. Il ne voulait pas que le jeune homme se retrouve seul alors qu'il était mal en point. Même soigné. Pourtant cette situation, il devait sûrement l'avoir déjà connue dans son passé… Cela semblait surréaliste pour Lén. Comment pouvait-on rester absolument seul, dans le besoin ?

Tant de questions qui dépassaient sa manière de voir les choses, de vivre. Au moins en tout cas, pour cette fois-ci Eal ne serait pas tout seul. Encore tremblant, Lén se voulait pourtant assuré. Pour une fois qu'il pouvait prendre soin de quelqu'un au lieu de l'inverse, il se devait de se montrer… fort, enfin, peut-être pas un mot aussi puissant, mais au moins... Arrêter de trembler...

Aaah impossible. Lén continuait de trembloter, moins fort qu'avant mais toujours. Il était encore sous le choc... il revoyait l'oréade pendu à la gouttière, et lui en bas, dans la crainte de ne pas pouvoir l'aider, traumatisé à l'idée qu'il tombe de si haut risquant la mort, alors que lui ne bougeait pas, parce qu'il ne savait pas par où monter et qu'il avait ce stupide vertige...

A cette pensée, il soupira discrètement, de soulagement. Allez, c'était fini ce moment de frayeur… Heureusement…

Se sentant de plus en plus angoissé, pour rien, à cause de ces réflexions en masse, petit elfe décida d'arrêter de cogiter. Il prit soin de rajuster le manteau sur les épaules d'Eal, avant de reposer sa tête sur la sienne. Il se mit à somnoler très légèrement, sentant la fatigue le gagner aussi alors qu'il n'avait rien subi physiquement.

Il fit mine de s'endormir, sans cesser ses caresses rassurantes dans les cheveux d'ébène.
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) EmptyLun 8 Mai 2006 - 22:07

Le visage étonné de l'elfe ne le suprit même pas, trop fatigué pour l'être, il se contenta de le regarder toujours de la même manière. Un regard pas vraiment pétillant(il n'était jamais pétillant son regard en même temps) et dans une brûme presque totale.
Il voulait juste de la chaleur et cet elfe en était le lieu de naissance. Oui, cela pouvait paraître égoïste, et assez étrange comme demande, seulement avant que son inconscient ne puisse résoudre ces quelques mots, l'aera accepta.

Un peu étonné cette fois, Eal laissa ses yeux ambre posés sur l'elfe. Elfe qui changeait de position et s'agenouillait . Il se raprocha de lui et doucement l'entoura de ses bras. La tunique si douce et parfumée de l'aera fut ce qu'il toucha en premier, ensuite ce fut cette chaleur qui l'enivra de nouveau. Il ferma les yeux et se laissa aller dans les bras de l'elfe. Il était vraiment bien à ce endroit.
Comme tout à l'heure, une caresse légère lui balaya les cheveux.

Sans se faire prier il se rapprocha de la chaleur, se nichant encore plus dans les bras de Lén.

Se sentir épauler? Non, le jeune oréade n'avait pas vraiment besoin de ce genre de geste. Quelqu'un qui lui donnait cette chaleur humaine, chaleur au sens premier, était un personne des plus importantes. Mais jusqu'à maintenant, cela il ne l'avait accepté. Il ne l'avait jamais permis. Tout comme il n'autorisait pas le commun des mortels à familiariser avec lui.
Mais là, dans l'état où il était, cette fièvre qui ne voulait pas partir et cette impression si froide provoqua le don totale de confiance à cet elfe. Car à ce moment il était complètement détendu.Sa méfiance et ses ennemis supposés habituels, étaient bien loin de lui et de son esprit en cet instant.
Être seul, il l'avait toujours été. Et cela ne le dérangeait pas outre mesure. Il avait toujours du se débrouiller seul, toujours se soigner seul. Parfois comme à cet instant il avait été cloué au sol, dans un coin de ruelle, perdant des forces à cause de n'importe quelle crasse qu'il avait ramassé. Et combien de fois avait il souhaité avoir cette chaleur là? En ce moment? Seulement quand la fièvre lui faisait perdre ses défenses, toutes ses défenses.

Cette chaleur semblait pourtant incertaine. Elle lui donnait l'impression de quelque chose de si léger qu'un seul geste suffirait à ce qu'elle disparaisse à jamais. Il le sentait bien, collé à cette chaleur, ce tremblement.

Cela dura quelques minutes, mais malgré tout la chaleur ne partait pas. Malgré tout elle l'entourait toujours.

Que c'était il passé déja? Comment avait il attéri à ce endroit? Ses souvenirs étaient si hasardeu, si légers. Pourtant cette chaleur lui redonnait des forces, un toit apparut sous ses paupières, un toit, et une mélodie de musique...un oiseau? Une voix. Une voix qui réprime. C'était la sienne...il avait donc réprimé cet oiseau? Etrange.

Une migraine. Il fronça un peu les yeux. Impossible de continuer à chercher, il verrait bien quant il serait en forme. Quant il serait sur pied.
Quelqu'un lui replaçait bien son manteau. Dans un geste lent et délicat. Peut être encore cet elfe? Décidement, rester à coté de l'oréade ne le dérangeait pas...ou peut être que si, mais trop poli il n'osait pas le rejeter.
Se perdant toujours dans ses pensées, il passa son bras droit qui lui brûlait encore autour de la taille de Lén. Si il voulait partir, libre à lui.
Eal n'était seulement pas assez gentil pour le laisser filer .

Il avait bien envie que ce moment dure encore un peu. Cette douceur et cette chaleur.



-"Reste avec moi..."


Une question? Une affirmation? Un ordre?Même la voix incertaine et basse de l'oréade ne pouvait clairement définir le ton employé.
Voulait il dire -reste avec moi- en cet instant? Ou pour plus longtemps? Il ne le savait même pas lui même. Il avait agit, prononcé ces mots, et y réfléchirait sans doute à tête reposée plus tard. Si il n'avait pas oublié.
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) EmptyMar 9 Mai 2006 - 18:59

La pluie tombait toujours autant, en cascade. Il y avait tellement de goutte qu'une sorte de fin rideau blanc s'était formé devant l'arcade du renfoncement. Le bruit de l'eau s'écrasant sur le sol pavé était sourd, martelant. Presque assourdissant. Heureusement qu'ils n'étaient plus dessous ! Non seulement le bruit aurait été encore plus insupportables, mais là ils seraient tous deux partis pour avoir une crève de deux mois !

Lén se maudit d'avoir fait tomber cette pluie. Non en fait, non, pas trop. Car Eal s'était soigné avec. L'eau. Eh bien comme tous les éléments, elle avait ses avantages et ses défauts. Selon l'utilisation qu'on en faisait et la puissance avec laquelle on s'en servait, elle pouvait être très bénéfique ou un véritable fléau. Par chance, on n'en était pas encore à l'inondation actuellement. Ce serait tout de même un comble que petit elfe ait crée une catastrophe naturelle alors qu'il voulait juste sauver une vie ! Pourtant, ce genre de gaffes démesurées le caractérisait bien. Il sourit à cette pensée et soupira très légèrement, de soulagement.

Cela faisait plusieurs minutes qu'Eal s'était niché dans ses bras. Oui, à un moment il était quasiment lui-même venu chercher la chaleur qu'il voulait. Lén n'avait plus eu qu'à resserrer légèrement sa prise et ne plus trop bouger. On en revient à ce moment, plus haut, où il était juste immobile, les yeux fermés. Il n'avait pas pu s'empêcher de cogiter un peu. Mais les pensées s'emmêlaient vite dans sa pauvre tête et il revenait vite à son point de départ : le bruit de la pluie. C'est dans ces moments-là qu'on regrette un peu d'avoir une ouïe trop acérée…

Il rouvrit les yeux, un peu déboussolé. Oui, que se passait-il ? Qui bougeait ? Il n'eut même pas besoin de regarder et sentit le bras d'Eal entourer sa taille. L'elfe resta immobile un court instant, un tantinet surpris. Il fut parcouru d'un léger frisson, et rougit jusqu'aux oreilles. Mais il ne retira pas le bras. A réfléchir, ce n'était pas désagréable du tout… Il sourit et se pencha légèrement pour regarder Eal, ses bras toujours autour de ses épaules.


-Je reste, assura-t-il avec douceur. Ne t'en fais pas !

Il rajusta rapidement quelques mèches de cheveux noirs pour pouvoir le regarder dans les yeux, souriant de manière rassurante.

-Quand tu auras envie de quelque chose, d'aller à l'intérieur, d'encore de quoi te réchauffer, n'hésite pas à me demander !

Il pencha légèrement la tête sur le côté, toujours avec un sourire, rajoutant à l'envie de rassurer déjà présente dans ce même sourire un sentiment des plus chaleureux.

Pourtant, il ne savait toujours pas comment il se débrouillerait pour traîner Eal à l'intérieur de sa maison. Avec la chienne en plus qui risquait de leur sauter dessus à peine seraient-ils rentrés, l'oréade se serait bien passé de ce genre d'accueil…

Encore au salon, Lén aurait pu l'y ammener. Mais au premier étage, ce ne serait pas facile ! En plus ce ne serait pas agréable pour lui de dormir dans des vêtements mouillés… Quoique, là, il se reposait bien en étant trempé. Mais à l'intérieur, il aurait aussi trempé des draps censés le réchauffer… Et Lén n'oserait pas le sécher lui-même des pieds à la tête. Quant à des vêtements de rechange, il n'avait rien à la taille de l'oréade.

Là, il n'y avait pas de draps chauds. Ce qui rendit Lén presque triste. Si seulement il avait pu, il l'aurait fait bien avant... Il l'aurait porté jusqu'au lit, pour qu'il y soit bien plus au chaud que dans ses bras !

Oh, ce n'était vraiment pas facile ce genre de situation, quand on avait l'habitude d'être "la victime"... Il aurait tellement préféré être plus grand, plus fort ! C'aurait réglé plusieurs problèmes posés.

Pour l'instant, il se contentait de répondre aux demandes d'Eal. Il voulait de la chaleur. Petit elfe lui en donnait sans se faire prier. Lui, il voulait juste le bien-être de l'oréade. En tout cas tant que cela était dans la mesure de ce qu'il pouvait faire, bien qu'il aurait aimé donner plus.

Il se redressa et reprit sa place, la tête posée sur celle d'Eal. Il serra de nouveau sa prise autour de ses épaules, et frotta légèrement sa joue dans les cheveux détrempés. Il parlait un peu trop selon lui, bien qu'il n'ait pas dit grand-chose encore. Beaucoup de paroles lui brûlaient les lèvres, mais il avait peur d'en faire trop. L'oréade souhaitait sûrement être tranquille, et parler ou entendre parler lui filerait la migraine. S'il n'en avait pas déjà une !

L'elfe retourna à sa position initiale, serrant tout de même un peu plus Eal contre son cœur, après avoir déposé un léger baiser sur sa tempe. Il voulait à tout prix faire rempart entre le froid, les éclaboussures de pluie et le jeune homme. Et le serrer contre lui lui donnait l'impression qu'il le protégeait vraiment. Même si, comme rempart, il était bien fragile !

Il ferma de nouveau les yeux, et la main qui caressait les cheveux retomba doucement sur l'épaule d'Eal, serrant le col du manteau, comme si protéger le cou de l'oréade lui éviterait d'attraper mal à la gorge. Et encore, il restait de nombreuses crasses à ramasser avec ce temps ! De toute façon, il leur aurait fallu rentrer tout de suite avant de se faire tremper par la pluie, mais la situation avait été encore assez urgente comme cela pour qu'ils restent sous la cascade gelée. Donc, mouillés pour mouillés, désormais il était trop tard !

Lén sourit à cette phrase, puis son sourire disparut lentement, son visage prenant l'air d'un enfant endormi. Sa main n'avait pas de but précis, et elle lâcha lentement sa prise sur le col du manteau. En vérité, ses gestes n'avaient pas toujours eu de but précis, hormis celui de donner à Eal la chaleur qu'il lui avait demandé. Pour l'elfe, la chaleur rimait avec la tendresse. Il n'avait fait que répondre à sa manière, celle du coeur, aux attentes de l'oréade. Peut-être les avait-il dépassées, mais pour lui, ces petits gestes avaient de l'importance.

Tranquillement, il écouta de nouveau le bruit de la pluie éclatant sur les pavés, semblant s'être accordé à l'unisson avec les battements du coeur d'Eal.
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) EmptyMer 10 Mai 2006 - 22:11

Ne t'en fais pas...il s'en faisait? Alors là, c'était pas sur. Mais tout de même, oui un peu, il ne voulait pas que cette chaleur parte. Il récupérait, doucement et avec toujours cette migraine, mais il récupérait. Comment ne pas récupérer? Il y avait vraiment pire comme situation. Peu à peu, cette chaleur lui redonnait des forces, pas beaucoup mais assez pour qu'il commence lentement à ouvrir ses yeux ambres par intermittence.

Il sentit une main doucement écarter des mêches de sa tignasse.Alors dans la même lenteur il dirigea son regard vers celui jade d'un elfe. Tiens tiens, ce regard lui disait quelque chose. Mais quoi? Il se doutait que c'était ce même elfe qui était là depuis quelques temps. Mais son nom et le pourquoi, ça c'était une autre affaire.

Aller à l'intérieur? AAaa oui, la vitre sur laquelle il avait été appuyé était une vitre de maison. C'était donc ça. Pourquoi face à ça quelque chose se réveilla en lui? Quelque chose qu'une ancienne connaissance, appelait l'instinct de survie. Une survie bien étrange quant elle est expliquée mais qui trouvait sa signification dans la durée et le temps.

Il ne pouvait pas rester là, et de plus en plus, au fur et à mesure que cet elfe lui donnait cette chaleur cela se faisait une évidence à son esprit. L'oréade était trempé, et avait toujours aussi froid, jusqu'aux os. Ses vêtements étaient lourds, il le sentait bien quant il tenta tant bien que mal de bouger un peu ses jambes.

Cette rêverie et cette brûme dans sa tête étaient toujours présentes, pourtant face à ce mot...intérieur qu'il associait à maison, elles étaient chassée de force de son corps. Cela n'était pas facile et sans grand succés, mais cet instinct lui se réveillait.
L'elfe quant à lui, ressera sa prise autour de ses épaules et lui redonna encore plus de chaleur. C'est pas bien de prendre par les faiblesses comme ça...surtout dans un moment de faiblesse.
Eal referma doucement ses yeux.

Bah il n'y a pas de mal à en profiter un peu...juste un peu.

Il le sentit, ce baiser, cela lui donnait l'impression qu'il lui rendait le sien. Cela n'était peut être pas plus mal. Comme ça ils étaient à égalité. A égalité de quoi? Aucune idée, l'esprit embrouillé du jeune oréade ne faisait pas encore bien la différence.

Cette prise , qu'il avait senti, ne dura pas bien longtemps. Sans doute cet elfe fatiguait. Et Eal le comprenait. Il en était même dérangé maitenant. Il se trouvait stupide. Complètement arriéré. Au fur et à mesure que ses forces revenaient, cela lui semblait de plus en plus étrange. Pourtant ce qu'il avait dit, ce qu'il avait fait, avaient été pour lui un réflexe.

C'est mauvais ça Eal...il est temps que tu parte.

Maintenant, un peu moin fatigué, mais toujours sujet au froid et à cette fichue migraine, autre chose était née. La crainte. Celle d'agir comme quelques temps avant par réflexe. Cela n'était pas concevable. Cet elfe avait été déja bien trop proche de lui, autant de son corps que de ses sentiments. Et ça, il avait dur à l'accepter.

Son bras se fit moin serrant, et son regard quant à lui reprit un peu de couleur. Il sortit enfin de ce cocon de chaleur et de douceur qui l'entourait depuis au moin une heure.Il se devait de sortir de ce cocon. Car s'affaiblir au point de demander de rester à quelqu'un, cela ne lui était jamais arrivé et dresser des barrières qu'étaient son sale caractère et son indifférence face à tout, ne devait pas être mis en danger par un elfe.

Cela ne devait pas être mis en danger et par personne. Mais le coeur à ses raisons que la raison ignore. Ces quelques mots, si Eal les avait connu, auraient peut être expliquer beaucoup de chose chez lui.

Toute fois, en ce moment, il essaya tant bien que mal de se redresser. Il avait toujours si mal à sa main et ses bras ainsi que ses jambes le brûlaient. Mais cela n'était que détail et ça passerait au bout d'un moment. Comme à chaques fois. Il retira doucement son bras de la taille de l'elfe pour le poser sur sa bouche(à Eal) et tousser un peu.Avec sa chance ça allait se transformer en rhume cette crasse.

Un peu détaché de cette chaleur maintenant, le froid reprenait vite possession de l'oréade. Il en frissonna d'ailleur. Il porta sa main à ses yeux et les refrotta de nouveau comme un enfant au réveil.
Il laissa ensuite ses yeux ambre avec des teintes et des filaments cependant plus rouges, se poser dans les yeux de l'elfe.

Ils étaient près, mais justement c'est ça qui lui filait la frousse.


-"Tu..as aussi besoin de...repos..."

Dure à prononcer cette phrase, mais d'une voix hésitante, presque en un murmure,il avait réussit tout de même.

Ca ne voulait cependant rien dire. Tu as aussi besoin de repos...N'importe quoi, comme si ils avaient tout les deux fait un travail éreintant. (même si porter Eal n'était pas de tout repos vu sa corpulence pas vraiment frèle)
Tout simplement, Eal commença aussi en un réflexe, mais beaucoup plus dérangeant, à mettre en place de nouveau ses barrières. On ne change plus des réflexes de survie mis en place depuis son enfance.
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) EmptyJeu 11 Mai 2006 - 19:13

Tous ces bruits contrastant entre eux suffirent à bercer petit elfe, qui, ayant déjà les yeux fermés, ne mit pas longtemps à retourner somnoler. Dans sa tête, le sommeil était très profond et il avait dans un semblant de "rêve", ou plutôt une sorte de dernier lien entre la réalité et le rêve, la sensation que son sommeil durerait longtemps. Lorsqu'il se réveillerait, ce serait le matin. Il sentait Eal s'agiter. D'abord légèrement. Puis bien plus.

Lén papillonna des yeux, et émit un petit bruit interrogatif. Il resta d'abord dans un moment de flottement, avant de se souvenir de ce qu'il avait entre ses bras. Il secoua légèrement la tête et se recula, lâchant l'oréade. Il le regarda. Lui se frottait les yeux de nouveau, après avoir toussé. Lén eut encore une fois un air inquiet. Mince, mince, Eal malade ?

Il voulut lui parler, mais il resta un peu cloué en le voyant, devinant qu'il allait lui aussi dire quelque chose. Ses paroles lui arrachèrent un petit sourire.


-Mais non, je peux bien attendre ! dit-il sur le ton gentil et un brin taquin du "ne dis pas de bêtises !".

En fait, il était clair que Lén était fatigué. A cause de toutes ses émotions, sa peur permanente en particulier. Mais aussi de la pluie martelante. Celle qui l'avait trempé, alourdi, gelé jusqu'aux os. Sans qu'il en l'ait voulu. En tout cas, à choisir, il préférait tomber malade, et Eal aussi certainement, et que ce dernier soit vivant plutôt que d'être bien portant alors que lui serait mort. Par sa faute de plus. Il supportait déjà très mal les morts, alors en avoir un sur la conscience l'achèverait radicalement !

Il n'en restait pas moins que c'était heureusement la première solution qui avait abouti, et elle avait causé assez de crainte à Lén pour lui décalier les nerfs. Il en avait toujours fallu peu pour le secouer et le fatiguer, et ce ne serait pas aujourd'hui que cela changerait.

Mais tout cela, il ne le montrerait pas, ou du moins, il essayerait de le cacher. Extrêmement difficile pour quelqu'un qui ne cessait d'extérioriser ses sentiments ! Il se le devait pourtant, car il ne devait pas faiblir devant une situation comme celle à laquelle il était confronté maintenant. C'était la première fois, il se perdait beaucoup. D'habitude, à la place d'Eal, se serait lui. Et quelqu'un d'autre, de fort, le couverait. Pas aujourd'hui. Par conséquent pour cette fois, il n'avait pas à laisser tomber par manque de connaissances. Dire qu'il y avait pire comme situations !

De toute façon, même s'il fatiguait vraiment au point presque d'en mourir par manque de force, il ne lâcherait jamais l'affaire. Il n'abandonnerait pas Eal, même si celui-ci avait pu prétendre ne pas avoir besoin de lui.

L'elfe se leva, un peu chancelant. Il se tourna et se pencha sur l'oréade, tremblant mais souriant.


-Tu reprends des forces ? Tu crois que tu vas pouvoir te lever tout seul ou tu veux que je t'aide ?

Il s'accroupit lentement et regarda le jeune homme. Son sourire s'était un peu estompé, mais était toujours présent. Mais son air anxieux avait repris quelque peu le dessus. Anxieux surtout pour Eal. Il avait juste l'air de se reprendre, mais il n'était sûrement pas complètement remis. Mais Lén était aussi anxieux pour lui-même : Et comment tu vas le porter, petit malin ?

Il réfléchit à toute vitesse et finit par ajouter doucement :


-Si tu peux au moins m'aider comme tout à l'heure, juste à tenir debout, je pourrais t'emmener à l'intérieur ! Mais si tu ne te sens pas de tenir, ne te force pas !

Rapidement, il toucha la main la moins blessée de l'oréade : elle était froide. Petit elfe en eut des frissons pour le jeune homme. Oui, qu'Eal ne se force pas s'il ne se pensait pas capable de supporter son poids debout… Lén le ferait ! Comment, il ne le savait pas lui-même, mais il le ferait !

Il lâcha la main et se releva. Son regard se posa sur le baie vitrée, et… Haeris, non ! Cynn, il l'avait oubliée !

La chienne, par contre, n'avait pas oublié son maître. Le museau littéralement collé à la vitre, elle le regardait avec de grands yeux implorants, de la buée se formant au niveau de sa truffe écrasée contre le verre. La scène en était presque comique tant la mimique était étrange !

L'elfe se dirigea vers la porte de sa maison, l'ouvrit. Aussitôt l'animal voulut lui sauter dans les bras, mais il l'attrapa au vol. Il rentra dans la maison, et alla vers la pièce la plus proche, la cuisine. Il déposa Cynn sur le sol, la caressa rapidement de ses mains trempées.


-Sois gentille, ne bouge pas et ne fais pas de bruit !

En priant pour qu'elle comprenne, il sortit de la pièce et ferma la porte au nez de la chienne. Puis il ressortit en courant et revint vers Eal. Hé, Lén avait réglé un des problèmes qu'il avait énoncés tout à l'heure, et… Il l'avait fait tout seul ! Enfin, il s'en était tout de même voulu d'avoir laissé l'oréade seul, même quelques instants, mais il l'avait fait quand même et relativement vite. Il retrouva un sourire, s'accroupit de nouveau.

-Le passage est débloqué, annonça-t-il avec douceur, son sourire prenant une ombre taquine. Viens vite te mettre au chaud !

Il tendit les bras pour inviter Eal à se relever, promettant sans avoir à parler, de l'aider au mieux.
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Eal
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) EmptyVen 12 Mai 2006 - 20:04

L'elfe se reculait. Il avait sans aucun doute senti que l'oréade avait décidé de passer du stade statique au stade normal. La main toujours sur la bouche, il regarda l'elfe.
-Je peux bien attendre. -
Oui ...mais Eal supportait de moin en moin cette situation. Au fond de lui, son caractère se battait avec violence contre ce qu'il voulait. Normalement c'était la même chose? Non. Pas chez ce jeune aqua en tout cas. Le caractère voulait reprendre des forces, de la chaleur, et restez là, pourquoi pas, puisque ça l'arrangeait assez, pour plusieurs raisons. Tandis que sa volonté, n'était pas du tout d'accord, elle, elle ne voulait que partir, le plus loin possible de cette chaleur qui la mettait en danger comme jamais. Pourquoi tant d'histoire pour pareille situation? Parce que à chaques fois que ça c'était produit,personne n'était présent. Alors un changement dans cette habitude sordide et ça pertubait tout.

Eal eut un léger sourire presque incontrolable face au ton employé par l'aera. Et ça l'amusait en plus de rester là, dans ce froid, lui aussi mouillé pour s'occuper d'un chien errant. Ou un oréade errant.


-"Si ça t'amuse..."

enchaînna t'il d'une voix hésitante vu son manque de force, cette réponse si le jeune elfe s'en souvenait était plus une provocation gentillette en retour. Phrase qu'il avait déja prononcé dans un autre lieu.
Tiens...il s'en souvenait, sans doute grâce à cette chaleur qu'il avait tout de suite demandé. Et qu'il avait reçu si ...gentiment. Si il se souvenait de ça , c'est que oui, sans doute sa mémoire avait eu la délicatesse de se remettre en route. Alors Eal...heureu? ...Super...

Doucement ses yeux maintenant bordeau, se posèrent sur cet personne qui l'avait aidé.Ce dernier se leva, d'un pas hésitant, et tremblait légérement. Pourquoi tremblait il? Sans doute que lui aussi manquait de force. Il était dans la même position depuis pas mal de temps, cela avait du endolirire ses muscles. Oui...sans doute. Quoi d'autre sinon?
Eal fronça un moment les yeux et plaça sa main devant sa bouche de nouveau. Il toussa.
Non de non, ça faisait mal à la gorge ce truc. Sans doute que cet elfe en le bordant légérement avec le manteau au niveau de la gorge voulait éviter cela, et bien il semblerait que cela ait été vain.

Reprendre des forces...Eal redéposa ses yeux dans ceux jade de son compagnon d'infortune du moment et hocha de la tête. Oui, il récupérait et...cela lui crevait le coeur de l'admettre, grâce à lui, cet elfe si étrange. Ce lever? Et bien c'était aller vite en besogne mais il n'y avait pas de raison pour que ses jambes ne lui obéissent plus. Sauf si il était toujours aussi en manque d'énergie comme tout à l'heure. Ca il ne le savait pas, étant dans la position assise depuis au moin une heure et demi, voir deux heures peut être.
L'elfe s'accroupit ce qui fit sortir Eal de ses pensées.

Il avait l'air inquiet. Ben quoi? Qu'est ce qu'il avait sur le visage? Reprenant l'expression de l'elfe en mimétisme et en signe de sa non-compréhension, il prit conscience soudainement de la tête assez idiote qu'il devait avoir.Il changea aussitôt d'expression et prit sans le vouloir un visage calme, presque serein, trés bizarre vu la douleur qui lui prenait la gorge. Et brûlait toujours ses jambes et ses bras. Sa main meurtie? Pwoa...vu la douleur, il n'y faisait même plus attention évitant juste de la bouger. Comme si elle était morte. Ce qui n'était évidement pas le cas. Juste la conséquence de sa 'médecine personnelle'.

Se frottant encore une fois les yeux, il parut un moment plus réveillé, mais cela n'était que du forçage. Sa vision était quasiment toujours aussi floue. Et sa migraine l'attaquait de plus belle. Mais ayant une dette à cet homme, il se devait au moin d'essayer de comprendre ce qu'il disait.Dur dur...il bouge les lèvres...des sons sortent...concentre toi Eal concentre toi . Tenir debout, oui il pourait sans doute y arriver. Fallait juste se lever et ça, ça allait être dur.
La main de cet elfe toucha sa main. Une main chaude toucha celle de glace qu'il avait. Héhé...c'était justement pour ça qu'il avait vampiriser la chaleur de cet être blanc.Pour cette chaleur. Le froid, il ne le sentait même plus de toute façon. C'était un état d'esprit désormais.

Son regard était posé sur l'elfe mais resta au même endroit quant il se leva, donna donc une vision d'un rideau d'eau. Ce qui le laissa sans voix face à la beauté de la force de ce liquide. Ce même liquide qui l'avait rendu malade. Mais face à cette poésie de l'instant cela passa en second plan.
Un bruit, juste à coté de lui, une respiration saccadée, un début de jappement, Eal regarda dans cette direction et ne vit que cet aera attraper quelque chose, entre en vitesse dans cette entrée et disparaître de sa vue. La porte était toujours ouverte, et un silence bien étrange régnait maintenant. Seul, cette pluie et lui, c'était tout.
Il frissonna et plaça son manteau froid et humide sur ses épaules, c'était mieu que rien. Loin trés loin de lui était cette chaleur si agréable. Il secoua légèrement la tête puis leva sa main qui était encore plus blanche maintenant. Le pansement imbibé d'un sang qui ne coulait plus, le gênait énormément. Cette douleur de brûle était si désagréable mais au moin cela était soigné. Il leva son autre main, prète à toucher sa main blessée, mais ayant un doute il ne préféra pas tenter l'expérience.

Il plongea sa main dans sa chevelure, cette migraine ne voulait vraiment pas disparaître. Il grogna doucement. Aha! Si Eal grogne c'est qu'il retrouve des forces. Bientôt il poura parler...enfin dire deux ou trois mots quotidiens.

Un bruit de pas, Eal leva la tête. Et avant qu'il ne puisse totalement se focaliser sur ce qu'il avait entendu, le jeune elfe était maintenant de nouveau devant lui. Il c'était occupé de la chose volante(?). Un truc avec des poils. Créature portant le nom d'animal domestique. Et il, cet elfe, cohabitait avec cette créature? Amiratif(ironie) Eal avait réussi enfin la mise au point sur ce point de lumière à ses yeux. (sans doute vu sa tunique blanche)

Il eut un sourire en coin, et retint un pouffement de rire. Petite crispation de la gorge qui lui tira un léger rictus de suite.
Maintenant ce même point de lumière lui tendait les bras. L'invitant à se relever et à entrer dans cette demeure.Une demeure. Il avait toujours eu l'impression d'être emprisonné quant il se rendait dans des endroits trop personnel. Etrange. Pourtant là il ne devait pas faire la fine bouche et puis ce jeune elfe l'invitait de lui-même. En plus de lui avoir passer de la chaleur et d'être resté à ses cotés.

...

Eal. Debout!

Un sourire un peu intimidé, il posa son avant bras gauche sur l'avant bras de l'elfe pour prendre appuis puis tout en mordant sa lèvre inférieure plia ses jambes, et s'appuya sur le pan de mu avec sa main meurti. Un peu de sang perlait au coin de ses lèvres, mais sang qu'il fit disparaître en frottant ses lèvres l'une à l'autre.Vu que le sang n'était sans doute pas aimé de son bienfaiteur.(dur ce mot, même pour moi ,la conscience...)

Il était levé. S'appuya de toute ses forces sur le pan de mur, pour éviter de trop encombrer l'elfe. Jamais il n'aurait du s'asseoir. Jamais. La douleur n'en était que plus forte. Ses jambes se contractaient mais supportaient tout de même son poid. Ouf. Il leva la tête et regarda de son regard bordeau l'elfe.
Un sourire apparut.


-"C'est bien gentil de m'accueillir chez toi...je..."

Il reprit son souflle en une goulée d'air.

-"Je n'ai rien apporté cependant...je suis bien impoli"
dil il doucement avec cette pointe de taquinerie qui parfois ponctuait ses phrases.C'est que monsieur même mal en point fait un peu d'humour...rhalala.

C'était la volonté qui avait perdue dans son combat intérieur et le fait qu'il avait besoin de récupérer plus que de se laissé aller à ses peurs c'était montré une évidence. Il se rapprocha en boitillant un peu de l'elfe, et se rapprochant par la même occasion de l'entrée.
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) EmptySam 13 Mai 2006 - 20:20

Lén sourit en voyant Eal tirer un rictus. Qu'il ne prit pas pour lui car il avait veut une sorte de sursaut chez l'oréade, comme s'il s'était retenu de quelque chose en lui. De toute façon, même si le rictus lui était adressé, il était heureux d'en voir un. Quoi, un Eal qui tire un rictus, c'est un Eal qui va mieux !

Il attendit quelques secondes avant de sentir le jeune homme s'appuyer son avant bras. Il se recula un peu et se releva en même temps qu'Eal, suivant son rythme pour mieux le soutenir au fur et à mesure. Son regard était concentré sur ses jambes, qu'il surveillait attentivement. Si elle avaient la mauvaise intention de lâcher, il serait là pour intervenir… Enfin, la phrase n'était peut-être pas des plus rassurantes ! Prêt à sauver vaillamment Eal d'une éventuelle chute, il ne vit même pas le sang qui avait à peine eut le temps de couleur au coin de sa bouche.

Il finit par relever le regard en le sentant s'appuyer contre le mur. Il se rapprocha de lui et assura sa prise sur son bras, sans pour autant martyriser ses blessures. Il insista du regard, attendant qu'Eal lui dise quelque chose, ne serait-ce que lui faire comprendre que c'était bon, qu'ils pouvaient avancer. Le sourire qu'il adressa à Lén fit sourire de même ce dernier. Et sa dernière phrase lui arracha un petit rire.


-Ta présence, toi en vie, me suffit ! assura-t-il gentiment.

Il le laissa se rapprocher en boitillant, puis se tourna pour se positionner à côté de lui. Il l'aida de nouveau à tenir debout, comme tout à l'heure, puis le conduisit dans l'entrée. Une main abandonna l'oréade pour refermer la porte, puis ils reprirent la route. Ils se stoppèrent au milieu du salon, pièce très spacieuse et éclairée. En fait elle paraissait spacieuse car elle n'était pas sur-meublée. Et le meubles se fondaient relativement bien dans le décor. Et éclairée, car forcément, avec un nombre incalculable de portes-fenêtres, fenêtres et autres baies vitrées présentes sur les murs à peine visibles, si le soleil ne passait pas il fallait vraiment qu'il fasse nuit.

Lén, planté au milieu de la pièce, hésitait. Il regardait le canapé. Pour Eal, il préférait lui laisser le lit afin de lui accorder plus de confort, mais comme il se l'était dit plus tôt, se coucher en étant trempé n'était sûrement pas agréable. Mais après tout, se coucher sur le canapé reviendrait au même.

Tant pis, il aviserait au mieux… Il tenta. Il reprit la route, et se rapprocha des escaliers qu'il aida Eal à monter, laissant son bras libre du côté du mur pour qu'il puisse mieux s'y appuyer si besoin. Ses doigts ne cessaient d'agripper les vêtements mouillés du jeune homme. Il avait toujours peur, pourtant il n'y avait plus vraiment de raison d'être affolé ! Peur de quoi d'ailleurs ? A part de lâcher Eal et de le voir tomber, rien de bien nouveau ! Allons, Lén, il est assez grand, Eal, inutile de te ronger les sangs à ce point !

Pour lui-même, l'elfe sourit légèrement. Il avait dit lui-même que la présence de l'oréade bien vivant suffisait comme cadeau pour l'avoir invité. Eal retrouvait ses habitudes, ses rictus, ses tons un peu moqueurs. Donc, Eal allait bien !

Combien de fois a-t-il donc fallu que Lén se le répète pour que ça lui reste enfin dans l'esprit ?

A cette pensée, la peur partit enfin, très vite, comme par magie. Que restait-il comme angoisse ? Plus grand-chose à par celle peut-être de en pas offrir à Eal tout le confort qu'il souhaitait. Mais on faisait comme on pouvait.

Enfin, ils arrivèrent dans la chambre. Cette pièce aussi était inondée de lumière. Un peu floue cependant à cause du rideau de pluie qui balayait le vitrage, donnant à la pièce l'impression d'être entourée de cascades. L'eau dégoulinait le long du verre, sans discontinuer, dans un bruit feutré. Sur certaines fenêtres, colorées, l'eau prenait des teintes vertes, jaunes, bleues ou rouges. Le tout se reflétant sur le peu de murs non vitrés qu'il restait, et sur le mobilier. Comme les reflets de la surface d'un lac sur les arbres et leur feuillage.

Un spectacle comme celui-là, même Lén ne l'avait jamais vu encore. Il n'avait jamais plu autant depuis son arrivée dans sa maison. Et chez les elfes de son peuples, il ne pleuvait qu'un jour chaque mois. Aussi, au manoir, on n'avait pas autant de fenêtres. Mais il n'avait jamais plu au point que ce spectacle se produise. Surpris et admiratif, il relâcha légèrement sa prise sur Eal, mais continua de le conduire jusqu'au lit où il le fit asseoir. Puis il secoua légèrement la tête. Ne te laisse pas distraire petit elfe. Certes, c'est beau ! Mais la poésie passe malgré tout en second plan.

Lén se décida à retourner sur ses pas, et se dirigea vers l'armoire. Il en sortit deux serviettes, puis retourna auprès d'Eal. Il lui retira délicatement le manteau posé sur ses épaules et lui donna une des serviettes.


-Sèche-toi bien les cheveux !

Il ne prit pas la peine de s'asseoir et se saisit de l'autre serviette. Puis il entreprit de saisir un pan du vêtement (le haut) de l'oréade entre les deux côtés de la serviette, pliée, et frictionna activement. Au moins avec ça, il en serait plus autant trempé. Un peu humide certes, mais dans la maison ce serait l'humidité qui lui tiendrait chaud. Et avec le temps, cela sécherait vite.

A moins que…


-Tu préfèrerais enlever le haut pour que je puisse le sécher tout de suite avec le manteau ? Si tu y gardes sur toi je ne peux pas me servir de mon sort…

A moins de le faire malencontreusment voler quelques mètres plus loin... Au moins s'il n'y avait que le vêtement pour faire le voyage, c'était arrangeant...

Il rougit légèrement. Ce serait bien vu comme proposition, ça ?

Il cessa de frictionner et attendit la réponse, mais profita d'un court moment de silence pour préciser :


-Par contre, ton corps il faut bien le sécher avec la serviette parce que le sort n'agit pas non plus sur la peau humaine !

Le sort de séchage direct sur la peau relevait même plus des sorts aqua. Lén, lui, il ne savait pas faire, et niveau de ses sorts il était limité de surcroît. Par exemple s'il séchait les vêtements, il ne pouvait les rendre plus chauds !

Il resta finalement silencieux, attendant. D'une main, il reprit le manteau qu'il avait posé sur la rambarde du lit, et montra rapidement le sort en le séchant, d'un mot en elfique. Son petit vent personnel avait fait le reste.
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) EmptyDim 14 Mai 2006 - 15:50

--Ta présence, toi en vie, me suffit--

Ouaiii on y croit tous... Cela tira un sourire un peu plus large sur le visage de l'oréade. Il s'avança enfin et entra dans la demeure qui lui faisait maintenant face. Ses yeux ne faisaient toujours pas la mise au point avec les formes trop lointaines, il se les frotta d'ailleur espérant peut être que ça change quelque chose, mais peine perdue. La seule chose qu'il percevait c'était cette luminosité, on se serait cru à l'extérieur tellement la lumière ne changeait que de quelques teintes.
Toujours soutenu par l'elfe en partie, la chaleur douce de la maison était bien perceptible. C'était quelque chose qui réchauffait ses joues en un picotement. Quelque chose de trés agréable. Les yeux encore embués, il suivit Lén. Qui le conduisait à des escaliers...
Des escaliers...et pourquoi pas un toit tant qu'on y est?

Mais tout de même, il les grimpa sans se faire prier. S'aidant du mur, s'y appuyant d'une main et aidé de l'autre coté par Lén. Il sentait la prise du jeune elfe sur ses vêtements. La chaleur qui se dégageait de cette main lui donnait à chaques fois qu'elle frolait sa peau, des frissons.
Peu à peu, comme à l'extérieur cette chaleur environnante le réveillait un peu. désembuant ses yeux et son espit au fur et à mesure.

La fin de l'escalier enfin. Ils étaient maintenant sur un palier. Et débouchèrent dans une chambre. Eal ne parlant déja pas depuis son entrée dans la maison , perdit encore plus la parole face à ce qu'il vut. On se serait presque cru sous l'eau. S'adossant à la porte d'une main il ne perçut même pas la diminution du soutient de Lén. Etant lui aussi occupé à regarder ce spectacle. Il en oubliait presque ses douleurs. D'une vision floue, il voyait une forme plate, et grande , sans doute un lit éclairé dune lumière accentuant cette sorte d'impression de rêverie qui l'accompagnait. Plusieurs teintes différentes se reflétaient sur le mur, donnant encore plus l'illusion qu'il était sous l'eau. Et puis ce bruit. Dehors à l'abris cela lui semblait un vacarme assourdissant mais ici, c'était de nouveau une douce mélodie. Mélodie qui résonnait dans ses oreilles avec le propre rythme de son flux sanguin.

Sans s'en rendre compte, il était désormais assis sur un lit, le lit, à écouter cette pluie. Il se laissa retirer son manteau, ne s'en rendant pas vraiment compte et attrapa d'une main distraite la serviette tendue.

Doucement une mélodie, douce et basse se fit entendre dans la pièce. C'était Eal qui murmurait une musique sans parole. En rythme si on écoutait bien avec la pluie. Il les entendait ces gouttes d'eau, ce rythme dans l'écoulement. Ce chant presque inaudible de l'eau.
Il sortit cependant de cette état comateu et si étrange venant de lui. Mais bon, étant malade...

De quoi de quoi? Enlever le haut? Il tourna la tête vers Lén. N'ayant rien écouter et pas vraiment compris ce qui c'était passé, il regarda l'elfe avec incompréhension.Il parut un peu gêné quelques instants.Presque rougissant...ah! Ces couleurs se retrouvaient un peu sur le visage de Lén.

Sort? Avec le manteau?
AAaaa oui...cette serviette qu'il tenait dans la main. Se sécher.D'ailleur là, Lén le séchait aussi. Il tourna vivement la tête vers la serviette. Quittant des yeux le jeune elfe. Une légère rougeur c'était faîte sur ses joues. Mais comme tant de chose, cela ne dura pas.
Enlever le haut...mais..il y avait des...marques. Enfin...

C'était mieu de montrer ça que d'attraper un rhume (si c'était pas déja fait). Il laissa son regard aller de nouveau sur l'elfe. Il venait de sécher son manteau avec un sort bien à lui. Il eut un léger sourire. Il en réussissait quand même des sorts. Pas de quoi s'inquiéter comme il en avait déja parlé sur la plage.
Pourtant...
Bah tant pis. Doucement , toujours un peu dans un coma éveillé, il enleva ce qui ressemblait plus à un chiffon qu'à un polo. Et au fur et à mesure qu'il l'enlevait, des cicatrices datant de plusieurs années firent leurs apparitions. Ici et là, quelques restes de bagarre. Mais aussi dans son dos. Ceci était peut être bien la preuve que le genre d'accident dont il avait fait les frais avec son compagon, le toit, n'était qu'une manière d'avoir des ennuis parmis tant d'autres. Son corps, bien que portant des cicatrices, pouvait paraître dans la bonne moyenne physiquement, ni trop musclé, ni trop chétif, et en réalitée, il avait un corps bien formé. Prèt au combat ...au cas où...

Il avait maintenant le polo en main et le déposa sur la rambarde. Il plaça la serviette sur ses cheveux ensuite mais ne les séchant pas, juste une manière de cacher la gêne qui était sur son visage. Il n'aimait pas prétendre les quelques qualitées au combat qu'il possédait. Il n'était pas prétentieu(enfin pas trop). Et donc montrer ce que les autres auraient pu appeler des cicatrices de guerres, se pavanant fierement avec cela, lui en éprouvait une gêne énorme.

Il tourna légèrement la tête. Puis entreprit de sa main non blessée, de frotter quand même ses cheveux . Il serait simple d'enlever l'eau. Grâce à son pouvoir, mais il tenait sur ses jambes que grâce à Lén et à un miracle qui faisait que son corps avait cet instinct de survie et donc ne le lachait réellement que dans de rares moments. Et dépenser de l'énergie pour un sort même minime l'aurait achever.

Il fronça un moment les yeux. Il détestait cet endroit et cette température hivernale. Il n'aimait que la chaleur.
Il laissa son regard se diriger vers Lén. Avait il remarqué ses autres cicatrices?

Dehors la pluie ne diminuait pas , donnant toujours à cette pièce un coté sous-marin. Cette pièce aux couleurs claires, était à l'image de l'elfe. Normal Eal était chez ce dernier. Mais même ça en temps normal il aurait été étonné. Mais vu cette douleur à la gorge(sans doute un début de rhume) cette migraine qui partait doucement et ces brûlures, cela ne lui parut pas vraiment détail à s'arrêter.
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) EmptyLun 15 Mai 2006 - 9:57

Eal n'avait pas l'air de tout comprendre. Aussi, étant aussi assailli de question qu'en cet instant, dans l'état où il était, difficile de suivre ! C'était compréhensible. Lén était décidément trop bavard. Mais là c'était pour la bonne cause. Il fallait bien qu'il s'explique, surtout pour cette histoire d'enlever le haut. Il ne fallait pas la sortir du contexte, celle-là. Enfin, Eal ne semblait pas l'avoir trouvée déplacée. Tant mieux, elle ne l'était pas, enfin petit elfe espérait.

L'elfe sentit qu'il cassait aussi un peu la poésie du moment. IL avait surpris le visage de l'oréade quand celui-ci avait vu le rideau de pluie, dans l'entrée. Là, le spectacle était encore plus beau. Normal d'en être bouchée bée, surtout pour quelqu'un dont l'élément est l'eau. D'un autre côté il était clair que les priorités de Lén n'étaient pas les mêmes que celles d'Eal. Il en avait toujours été ainsi ! Là, l'oréade s'intéressait plus à l'eau qu'à se soigner. Oui, d'accord, il s'était déjà soigné, mais il restait encore des soins à donner. Notamment le réchauffer, et éventuellement prévenir, voire soigner un début de maladie. Au moins avec tout cela on ne pouvait pas dire qu'ils n'étaient pas complémentaires sur certains points… L'un se charge de s'intéresser au décor, très joli par temps de pluie cela dit, pendant que l'autre décide de prodiguer des soins. Chacun son truc !

Il se pencha pour attraper le polo posé sur la rambarde du lit, et s'éloigna de quelques pas pour le sécher de la même manière que le manteau. Mais le vêtement, avant de se sécher, lui échappa des mains et fit un grand saut périlleux, porté par un coup de vent un peu trop fort. Lén le rattrapa rapidement en rougissant de honte, puis se tourna pour savoir si Eal l'avait vu. Heureusement non. Il s'était mis une serviette sur la tête... Heu… Original comme manière de se sécher les cheveux !

Il reposa les deux vêtements sur la rambarde et reprit la serviette qu'il avait plus tôt en main. Il s'assit à côté d'Eal sur le lit, et, pendant que lui s'affairait à frotter ses cheveux, l'elfe lui sécha le torse. Sans hésiter, même si un peu de gêne était présente chez lui. Mais il fallait bien sécher sinon on allongeait le nombre de jours qu'Eal devrait passer au lit en étant malade. Il hésitait juste sur le fait d'appuyer à cause des cicatrices. Cela lui avait fait hausser les sourcils. Il en avait un paquet ! Le pauvre, mais où avait-il eu tout cela ?

Cela ne choquait pas vraiment Lén car un homme avec des cicatrices comme celles-là sur le torse il en avait déjà vu un. Et tant qu'il n'y avait pas de sang cela ne le rebutait pas. Mais l'étonnement était là : Eal s'était autant battu que cela ? Ou alors, le nombre de fois où il était tombé d'un toit s'élevait bien haut. L'elfe sourit et continua de sécher en évitant encore d'appuyer, et se releva quand il eut fini.


-Tssk… Tu es un vrai casse-cou ! remarqua-t-il en désignant les cicatrices d'un mouvement de tête.

Il se baissa et tordit le bas du pantalon. Complètement gorgé d'eau, sous l'effet de la pression cette dernière coula à flot. Ouhlà… pas pratique d'être trempé comme ça…

Minute.

Lén toucha rapidement son vêtement. Aaaaaah ! Il était dans le même état ! Oh, catastrophe de… Eh bien voilà, bravo. Bon, il verrait après… Dire qu'il ne s'en était même pas aperçu, trop occupé à savoir Eal sec et au chaud ! Tant qu'à faire, il se dit qu'il aurait mieux valu qu'il ne s'en aperçoive pas encore, mais après avoir fini. Trop tard.

Haussant vaguement les épaules pour lui-même, il essora le bas de la deuxième jambe. Là, il n'allait pas demander d'enlever le pantalon. Déjà pour lui, ça lui ferait un choc de demander une chose comme celle-là, mais en plus c'était pousser le vice assez loin ! C'est dans ses moments-là qu'on est assez content de savoir qu'un Eal ça sait s'indifférer de certaines choses. Pour cette fois il ferait bien abstraction de l'humidité du pantalon. Ce qui était gênant c'était que l'eau ça tâchait la moquette. Et ça avait aussi coulé dans l'entrée, dans les escaliers… Bah un peu de ménage en plus pour petit elfe. Ca tombait bien, lui qui disait s'ennuyer, plus tôt cet après-midi !

Il sécha les coin du pantalon qu'il venait d'essorer de la même manière qu'il avait commencé à le faire avec le polo. Et se contenta de cela. Il se leva de nouveau et déposa la serviette sur la rambarde, avant de récupérer celle dont Eal s'était servi pour se sécher les cheveux. Elle suivit la même place que l'autre serviette.

Lén tendit le polo à l'oréade.


-Et si tu veux tu peux aussi remettre le manteau… Sauf si tu veux dormir un moment ? Là il vaudrait mieux éviter sinon tu auras trop chaud.

Il ramassa les serviettes en souriant, puis défit rapidement un coin du lit, retirant un peu la couverture, puis le drap qu'il y avait dessous. Comme cela, si Eal voulait dormir, il n'avait plus qu'à s'y glisser.

-C'est si tu veux, précisa-t-il toujours souriant. En attendant je vais au moins te préparer une boisson chaude au cas où il y ait un mal de gorge !

Ce qui se sentait un peu puisqu'Eal ne parlait plus beaucoup. Et plus tôt, lorsqu'il avait à peine parlé, cela s'était quelque peu senti dans sa voix. De plus, il tirait parfois des grimaces, sûrement à cause de cela. Et s'il n'y en avait pas, avec la boisson en plus il serait clair qu'il n'y aurait vraiment pas de mal de gorge ! En plus ça lui dégagerait le nez.

Lén se dit qu'il avait intérêt à s'en faire une aussi, tiens. Il n'avait plus pensé à lui, du coup. Enfin, s'il n'y pensait pas, tant pis, un rhume ou un mal de gorge il y survivrait !

L'elfe se tourna et fit quelques pas pour sortir de la pièce. Il fit un petit demi-tour sur lui-même devant la porte.


-Et après j'arrête de t'embêter, promis ! dit-il avec un large sourire.
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) EmptyMer 17 Mai 2006 - 21:57

Pour une fois que c'est le frigide qui est distret par le décor et non le professeur...ça changeait de d'habitude. C'était même assez étrange cette situation. Ben quoi Lén, pourquoi tu ne regarde pas les jolies lumières? ^^
Eal t'es complètement inconscient? AAaa non c'est vrai tu es malade et t'as quelques petites blessures...me disait aussi.

Il sentit le matelas pencher légèrement du coté droit. Lén venait sans doute de s'y asseoir.Son regard perdu sur le sol de la chambre, ne le resta pas longtemps. Il leva les yeux et regarda le jeune elfe. Mais ferma aussitôt les yeux. Ses mêches noires volaient en tout sens. Et ça secouait légérement. L'elfe avait prit l'initiative de lui sécher les cheveux. Mais Eal aurait bien pu le faire seul...disons qu' il aurait levé la main sur la serviette dans quelques dizaines de minutes...ou juste esquisser un geste . En fait c'était plutôt bien que Lén agisse car avec l'état comateu dans lequel l'oréade était plongé, ça n'avançait pas. Il se perdait dans ses pensées et émergeait dans la réalitée que à des rares moments.
Il laissa donc le jeune elfe le sécher. Il frissonna juste un instant quant Lén toucha à son torse et donc à ses superbes cicatrices.

Il faisait attention non? Ou alors il appuyait. De toute façon vu l'état de sommeil éveillé de l'oréade, on aurait pu le bousculer qu'il n'y aurait même pas prété attention. Les cheveux secs mais juste encore un peu humides aux racines, ébouriffés à la manière canine. Eal tourna la tête et regarda Lén de ses yeux braisés.
Un casse -cou? Il eut un léger sourire. Un casse cou...
C'était pas pour les mômes cette appelation là non? Un casse-cou...amusant.

Il le regarda se baisser. Maintenant c'était le tour du pantalon? Quoi il devait l'enlever? Eu...Comment dire...Il rougit quelques instants.
De l'eau, il sentait de l'eau. Il se baissa un peu et vu le sol absorber l'eau. Une jolie tâche de ce liquide montrait l'emplacement des deux jeunes hommes. Mais oui, ils étaient rentrés trempés, tout les deux mouillés. Mince, alors Lén aussi devait être dans le même état humide que lui.Mais à quoi il pensait?! Si il avait su, il..il aurait quoi? Il ne savait même pas où le conduisait cette phrase. Enlever l'eau? Veillé à ce que Lén ne reste pas dans ce eau froide? Peu, que voila de bien inutiles préocupations. Et de bien inutiles pensées. Pourtant c'est ce qui lui vint en tête.

Concentré sur cette affaire d'eau, lentement il laissa son regard sur Lén. Il était beaucoup dans le champ de vision ces temps-ci.C'était tout à fait normal, mais pour l'oréade être aussi proche de quelqu'un c'était assez étrange. Même si il s'agissait juste d'aider, pour lui c'était hors du commun.
D'habitude monsieur l'associable essayait d'agoniser tout seul dans un coin. Pas pour se la jouer attitude rebelle ou le cliché typique du gros bras mais plus pour un soucis de confort, quant il agonisait il aimait bien n'avoir personne dans ses pattes.

Et là, étrangement ça ne le dérangeait pas. Vraiment pas.
Il leva la main et attrapa son polo froid, mais sec. Il le garda en main en essayant de rester concentrer sur les lèvres de ce que disait l'elfe. Des sons, des mots, analyse en cours...Des combinaisons. Il dit des phrases docteur c'est grave?

Il s'agite docteur c'est grave?

Et voila que Lén défaisait un bout du lit. Tu vas dormir? Pour moi? Oooo bonne idée. Dormir...
Il ne dit rien, pour changer. Et se contenta de sourire à l'elfe. Il entendit ensuite boisson chaude. Ses yeux s'ouvrirent comme des billes. Une boisson chaude, mais mais...l'accueil, l'aide, le fait qu'il soit resté, le lit, son attention. C'était trop pour un seul oréade.

Quelque chose le titilla, une question.

Il avait bien envie de la lui poser. Vraiment bien envie, mais quelque chose le poussa à se taire. Il se contenta juste de hocher de la tête quant il le fallait et sourire à cet elfe si charmant.

Il sortait de la pièce, aprés lui avoir dit qu'il ne l'embêterait plus. Mais il blaguait hein?! Car là c'était lui, Eal qui jouait les parasites. A peine le jeune elfe parti, son visage se teinta de tristesse. C'est pas bien de goûter ce genre de confort et d'aide, si c'est pour l'enlever aprés. C'était vraiment pas bon pour le coeur ça. Vraiment pas bon du tout.
Il enfila le polo doucement . Puis se frotta la tête doucement. Cette voix était encore là. Celle de lui dire de partir avant que...
Partir, loin de ça. Loin de ce genre de danger.



Il se baissa un peu, attiré par cette eau qui était absorbée par la moquette. Et cette lumière si belle, cette lumière d'eau. Doucement, en fronçant (vu la douleur) les yeux, il dirigea sa main vers ladite moquette. Une voix s'éleva ensuite, une mélodie. Eal reprenait simplement sa chanson, en rythme avec celui des gouttes de pluie. L'eau au sol sembla se rétracter, se former en un seul endroit, puis se déplacer jusque sur sa main, il tourna un peu cette dernière et accueuillit cette eau dans sa paume blessée. Il continua de chanter en toussant par sursaut à quelques moments. Puis une autre quantité d'eau suivit, celle de son pantalon. Il devait faciliter la tâche à Lén Et vu ce qu'il avait provoqué comme inondation à certains endroits, il se devait de l'aider un peu. L'eau qui se trouvait dans la pièce formait maintenant une boule d'eau dans sa main et lui toussait de plus en plus. Il contracta ses abdominaux, crispa ses muscles et se leva. Il tituba quelques instants avant de s'appuyer sur le mur prés des fenêtres. Il se rapprocha doucement, ne s'arrêtant toujours pas de fredonner doucement. Et ouvrit la fenêtre la plus proche, concentrant ses forces sur le fait que l'eau ne devait plus entrer dans la pièce.
Quant il ouvrit la fenêtre, l'eau resta telle qu'elle était, une cascade de couleur et de son. Il laissa la boule d'eau rejoindre ses amies et referma la fenêtre .

Il marcha un peu en arrière et ses jambes rencontrèrent le lit. Il se retourna et regarda son manteau posé dessus. Il l'effleura délicatement sentant les bosses du tissus,ses gravures si chères à son coeur, cette entaille recousue par les soins d'un de ses camarades là bas...Il sourit. La tête qu'il avait fait quand le deuxième jour à peine il avait ramené ce manteau abîmé. A l'époque ce manteau était trop grand pour lui.

Il rigola pour lui même en revoyant la tête qu'avait fait son cher camarade.
Il laissa le manteau en place et se coucha sur le lit, à l'endroit où Lén avait ouvert les draps. Et ayant la flemme de les mettre sur lui, la tête posée sur un coussin doux, il ferma les yeux. Il avait froid, mais moin qu'avant. Le fait qu'il soit sec était déja quelque chose de bien. Mais...
Il réouvrit les yeux.
Lén. Lui l'était encore. Il se devait de rester éveillé jusqu'à ce que l'elfe revienne . Pour l'aider à enlever l'eau.
Il c'était arrêté de chanter quant il avait caressé son manteau. Mais maintenant couché, les yeux fermés, il recommença. Il n'ouvrait pas la bouche, c'était sa gorge si douloureuse qui suivant une manière oréade de chant provoquait des sons en harmonie avec l'eau.
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MessageBallade pas loin de chez soi (privé) EmptySam 20 Mai 2006 - 19:50

Sortit de la pièce, Lén se hâta d'aller dans la salle de bain, et posa les serviettes sur un petit étendage d'intérieur. Il sortit de la pièce et courut, descendant les escaliers en vitesse en prenant garde à ne pas glisser sur l'eau qui trempait en partie le carrelage, relevant le bas de sa longue tunique pour courir plus vite. Il ouvrit la porte de la cuisine, et en souriant accueillit dans ses bras Cynn, la chienne libérée de sa prison. Il la caressa, la rassura, qu'il ne l'avait pas enfermée pour la punir. Puis il la reposa au sol, et lui donna à manger. Puis il se redressa, et mit de l'eau à chauffer dans une casserole. Il fit de même dans une espèce de passoire, où il mouilla des herbes et retira les graines et feuilles inutiles.

Il se dépêchait sans pour autant bâcler sa tâche. Il préparait du thé chaud pour Eal. Et au passage il s'en garderait pour lui.

Oui, du thé oui !... Il s'expliquerait plus tard sur le sujet… Lui, cela lui paraissait normal après tout. Il était un elfe ! Le thé pour lui c'était buvable. Seulement il n'était pas sûr que cela plaise à l'oréade. Malheureusement il n'avait que cela pour le moment.

Il se sécha négligemment les cheveux en attendant que l'eau soit chaude. Il les saisit dans ses mains et els tordit, comme les bas du pantalon un peu plus tôt, pour essorer et les vider au mieux de l'eau. Puis il termina son affaire, vite pour ne pas faire attendre Eal. Et avec Cynn dans les jambes ce n'était pas une mince affaire ; il prit le bol avec lui, et, d'un léger coup de pied, sans faire mal, il repoussa la chienne. Signifiant "ce n'est pas parce que je t'ai libérée de la cuisine que tu dois me suivre partout". Allez, soit gentille… Reste en bas et éloigne-toi de moi, tu déranges… Oh, hein ? Un miracle ?

Cynn parut comprendre, et s'assit près de la porte de la cuisine, observant son maître avec un air interrogatif. Petit elfe se contenta de lui sourire avant de continuer sa route, vers la chambre. En prenant de nouveau garde de ne pas glisser, rajoutant la difficulté de ne rien renverser du contenu du bol, il remonta les escaliers et revint dans la chambre. Il ouvrit la porte tout doucement et entra sur la pointe des pieds. Il retrouva Eal allongé sur le lit, mais pas couvert. Lén eut froid pour lui. Frissonnant à sa place, il se rapprocha, le plus silencieusement possible. Il ne voulait pas embêter Eal et lui gâcher son moment de repos. Surtout que celui-ci l'avait bizarrement amené à… Chanter ? Presque, cela y ressemblait. C'était assez étrange, mais très harmonieux. En fait ce chant se confondait presque avec le bruit de la pluie, au dehors. Silencieux, petit elfe se contenta d'écouter. Il posa le bol sur la table de nuit, et resta un instant là, debout. Il regardait la fenêtre inondée, le jeu d'ombres et de lumières sur le décor. Il sourit.

Oui, l'étrange chant était bien accordé avec la pluie. C'était très beau…
Lui en tout cas, cela le calmait étrangement. A l'intérieur, les bruits d'eau étaient tout doux. Comme le silence apparent sous la mer…

En évitant de faire trop de bruit et de trop toucher Eal, Lén se pencha sur lui et reprit le bout de couverture et de drap qu'il avait défait plus tôt. Et il y fit passer au dessus du corps de l'oréade ; il ne pouvait pas le savoir comme cela, pas couvert ! Sur le coup il n'avait même pas remarqué le pantalon séché durant son absence. Lorsqu'il était parti il était encore mouillé, mais du coup il avait oublié et prenait le risque de couvrir Eal mouillé. Mais sans qu'il le sache, il ne le faisait pas, et comme précisé il avait oublié. Du coup, il savait juste que le jeune homme était maintenant au chaud sous la couverture et cela le rassurait. Il le borda au niveau du coude, un geste un peu par réflexe. Il savait qu'il ne devait pas, et au grand jamais considérer Eal comme un enfant, mais là c'était plus fort que lui !

Alors il retira vite sa main et se redressa. Il se tourna, prit le bol et le montra au jeune homme, avec un air d'excuse. Il demanda à voix basse :


-Désolé de te déranger… Tu le veux maintenant ou je le garde pour quand tu seras réveillé ?

Une fois montré, il le reposa de nouveau sur la table de nuit, à la portée d'Eal. Il crut bon de préciser en s'excusant :

-C'est du thé, je ne sais pas si tu aimes… Désolé, je n'ai que ça !

Il était un elfe, après tout !

Il fit un pauvre sourire puis se détourna, et alla fouiller dans l'armoire, reprenant l'habitude de ne pas faire de bruit, ou le moins possible. Il sortit du meuble une autre couverture, pour lui, et en attendant la posa sur le gros fauteuil à côté. Il s'en servirait pour dormir tout à l'heure. En attendant il lui restait un dernier problème à régler, celui de… Lui. Il devait se sécher. Il y pensait maintenant. Tout à l'heure, en bougeant, il ne s'était pas aperçu de grand-chose. Il avait été occupé. Là, immobile et ses pensées revenant enfin su rlui, il se rendit compte à quel point il était trempé et qu'il avait froid.

Il évita de soupirer ou quoi que ce soit d'autre, et referma lentement les portes de l'armoire. Bon, il irait re-chercher les serviettes qu'il avait posées à la salle de bain pour se sécher lui-même… Et puis il avait encore le ménage à faire. Et il devait revenir ici pour surveiller Eal, replacer la couverture si besoin, lui éviter une position trop inconfortable qui risquerait de le faire tomber du lit… Allez, courage !
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