Égarée

Un après-midi qu'elle avait du temps libre et se sentait nostalgique, Lorelaï eut envie de se remémorer certains souvenirs de sa jeunesse. Il lui était impossible de retourner à la cité d'Elandhil, mais comme elle avait passé sa jeunesse dans la forêt elfique, elle se dirigea vers la forêt la plus proche. Avant de partir, elle avait enfilé une vieille robe ocre uni, en lin, et sa bonne vieille cape qu'elle remonta sur sa tête. Dans un sac, elle jeta un bouquin, des provisions et une couverture pour s'asseoir au sol. Tout l'après-midi, elle se promena dans les sentiers, prenant contact avec son élément. Puis elle mangea, et quand la nuit sembla proche, elle décida de rentrer. Revenant sur ses pas, elle se dirigea vers la cité. Une heure plus tard, elle s'avoua qu'elle était perdue. Elle voulut utiliser ses pouvoir pour dégager la vue devant elle, écarter les arbres, les feuilles, retrouver son chemin, mais contrairement à la plupart du monde, elle perdait son pouvoir en situation de crise... Elle se mit à courir frénétiquement, terrorisée. Sa robe se déchira, elle tomba, se releva, tomba à nouveau, s'égratignant sur les branches. Elle perdit son sac et n'osapas revenir le chercher. Elle ne cessait de repenser à ses parents qui l'avaient abandonné en forêt à sa naissance. Elle se mit à pleurer. Aveuglée par les larmes, elle fonca en ligne droite, s'enfargea sur une pierre, et se cogna la tête en tombant. Du sang se mit à couler de la plaie et elle perdit conscience.

Lorelaï s'agita un peu, gémit, et cligna faiblement des yeux quand elle l'eau fut versée sur son visage. Elle entendit une voix d'homme qu'elle ne put identifier. Elle ouvrit lentement les yeux et fut prise d'un vertige. Elle ferma à nouveau les yeux.

* Ou suis-je? Et qui est ce jeune homme? *

Elle avait froid et elle se mit à frissonner. Son corps entier la faisait souffrir à cause des nombreuses contusions qu'elle s'était faite en tombant.
Elle ouvrit de nouveau les yeux et tenta de se relever. Elle s'appuya sur un coude et d'une main, tenta de se recouvrir. L'effort l'épuisa, elle se laissa retomber sur le dos en soupirant, les yeux fermés, attendant qu'un second vertige passe.

Lorelaï se forca pour boire la potion de Théo. La plante agit rapidement et elle put se redresser. Assise au sol, elle se rappella ce qui veait de se passer.

"Je me suis perdue... et j'ai eu peur... merci de votre aide, jeune homme."

Elle se mit debout, lentement mais gracieusement.

"Pourriez-vous m'aider à retourner à Elament?"

Touchant doucement la plaie sur sa tête, elle sentit le bandage.

"Merci pour ça aussi."

Elle se mit en route, vacillant doucement. Un peu honteuse de s'être mise dans une situation aussi stupide, elle n'osait pas regarder Théo en face. La nuit était tombée et la forêt n'était pas rassurante. Les arbres semblaient s'être rapprochés les uns des autres, comme si la forêt était vivante. Lorelaï frissonna à nouveau, mais de peur cette fois.

Lorelaï se demandait si elel saurait se rendre jusqu'à la cité. À chaque pas, elle sentait ses forces diminuer. Elle se tourna vers Théo après quelques minutes.

" Je dois m'asseoir, je n'en peux plus. "

Elle avait peur dans cette forêt qui ne ressemblait en rien à sa forêt d'Elandhil. Les bruits étranges, la noirceur, les arbres aux formes effrayantes et cetet ambiance malveillante. Après deux minutes, elel se releva:

" Quittons cet endroit au plus vite."

Lorelaï était maintenant adossée à un arbre, les yeux mi-clos, le souffle court. Pendant l'absence de Théo, elle resta sans bouger, contre l'arbre. Elle essaya de se concentrer pour demander à l'arbre de lui transmettre un peu d'énergie, mais elle était trop faible. Elle glissait peu à peu vers le sol. Elle se retrouva enroulée dans sa cape, et ferma les yeux, se concentrant pour ne pas s'évanouir. Elle entendit Théo revenir. Elle avait très froid, ses vêtements étaient humides.Elle frissonnait et sa température baissait rapidement, et elle perdait toujours du sang, mais beaucoup moins grâce au bandage. Théo lui parla.

" Lorelaï...mon nom est ...Lorelaï"

Lorelaï sentit qu'on la posait sur une sorte de lit.
* Il est bien gentil de tout faire ça pour moi, on ne se connaît même pas.*

Elle se détendit et sentit ses muscles se relâcher doucement. Sa respiration ralentit enfin et elle cessa de s'inquiéter.
* Il va me ramener, tout ira bien...*

Théo courrait, elle sentait qu'il allait vite. Elle se demanda comment c'était possible. La forêt avait semblé se refermer sur elle et pour Théo, elle s'ouvrait tout naturellement. Elle ferma les yeux et sombra totu doucement dans un demi-sommeil réparateur.

Théo continua de courir sans chercher à savoir où il allait. Il se laissait guider par cette voix qui l'avait toujours aidé quand il l'écoutait. C'était comme si la nature lui disait quel chemin prendre. Avant même de s'en rendre compte, ils étaient sortis de la forêt et s'approchait de la porte de la cité. Théo connaissait le mécanisme, il savait ce qu'il avait à faire. Il posa sa main sur l'arbre et la porte sur laquelle était gravé le symobole s'ouvrit. Il continua de courir sans jamais s'arrêter, sous les visages ébahis des piétons qui avaient tout juste le temps de voir un brancard passer, avec quelqu'un dessus avant de comprendre ce qui se passait vraiment. Il continua jusqu'à entrer dans l'école et se dirigea vers l'infirmerie. Il put enfin s'arrêter et souffler un peu.

[Suite à l'infirmerie. ]

(tu postes le topic?)

(désolé : j'ai beaucoup de trucs à faire en ce moment...je le fais ! )