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 Fuyez, pauvres fous ! [Privé]

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Tréaga
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Tréaga
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MessageFuyez, pauvres fous ! [Privé] EmptySam 14 Juin 2014 - 19:07

Depuis le malheureux épisode de la pomme non-volée, les pas de l’halfling s’étaient faits prudents entre les murs de la Cité renaissante, et Tréaga avait mis un point d’honneur à se dérober des regards trop inquisiteurs sur sa personne. La capuche généralement rabattue sur sa figure, ses excursions étaient menées de telle manière à ne pas attirer l’œil ou l’attention. Les noms des démons évincés se murmuraient encore parmi les élémentalistes, et celui de Jasdrian n’était pas plus bienvenu que les autres entre les murmures. De fait, Tréaga ne se départait jamais de sa veste, cachant sous sa manche la marque maudite.

Ce jour-là, à son habitude, elle avait quitté le nid bâti entre les branches pour se glisser dans les ruelles d’Elament, le nez levé vers ce qui avait fait la grandeur de l’endroit. Un à un, les souvenirs venaient à éclore dans sa mémoire, pour se refermer aussitôt, tandis qu’elle ne faisait que les effleurer du bout des doigts. La vagabonde avait appris à se satisfaire de ce qu’elle se rappelait, sans chercher à creuser plus loin. Il est des choses qu’il vaut parfois mieux garder enfouies. Aussi, toute à sa candeur coutumière, elle s’était laissée aller, rêveuse, à contempler ce qui l’environnait.

Puis, elle les avait vues. Ces créatures si charmantes, si expressives, à l’apparence si frêle et pourtant si forte.

« Oh ! Comme elles sont belles ! »

L’homme à qui elles semblaient appartenir entendit la remarque et un sourire de fierté apparut sur son visage. Ses traits émaciés montraient que les temps avaient été durs pour lui, mais son troupeau se portait bien et se vouait joyeusement à ses activités. Le marchand engagea la conversation avec bonhommie.

« Vous voudriez les voir de plus près ? »

« Oui, bien sûr ! » s’écria-t-elle, n’en croyant pas sa chance.

L’éleveur se mit à décrire ses bêtes avec chaleur, expliquant à l’ingénue comment il les nourrissait, les soignait, veillait à leur bien être. Et elle l’écoutait, hochant la tête, demandant plusieurs précisions sur le mode de vie de ces animaux dont elle n’avait aucun souvenir (ni Sen ni Del n’auraient-ils jamais vu cela ?). Autour d’eux, la foire battait son plein, les vendeurs criait des offres à qui mieux mieux. Entièrement absorbée par ce qu’elle découvrait, celle qui avait été Jasdrian n’entendit pas le ton monter à quelques mètres de là. Elle s’amusait à se faire renifler, et caressait avec joie quelques têtes. La querelle alla croissante, et on en vint finalement aux mains après s’être attaqué aux insultes.

« … Par les Quatre, mais que font-ils ?! Restez là mademoiselle, je reviens dans un instant. »

Riant sous les coups de langue de ses nouvelles amies, Tréaga le laissa faire, ne se souciant pas plus que ça de ce qu’il se passait. Ce n’est que lors que quelques pierres commencèrent à être de la partie qu’elle daigna se désintéresser de ces merveilleux créatures. Oh, l’une des personnes pas contentes était terra. Et terra assez puissant dis donc. Le sol se mit à trembler et la plus proche des bêtes près de l’halfling émit un son plaintif. La jeune fille voulut la rassurer autant que possible, mais la secousse s’intensifia. Les animaux s’agitèrent de plus en plus, jusqu’à ce que l’éboulement de trop n’enclenche leur fuite. Leurs sabots se mirent à marteler le sol sauvagement, et leurs plaintes envahirent le passage alors qu’elles y déboulaient.

Au milieu d’elles, Tréaga ne put que suivre le mouvement. Préférant éviter d’être piétinée, elle sauta sur le dos de l’une des créatures et s’accrocha prestement à ses cornes. Les passants hurlèrent, se jetant sur les côtés, atterrés de voir des chèvres en furie en plein marché. Avec sur l’une d’elle une halfling qui se cramponnait, ses cheveux roses filant au vent qui plus est. Ladite halfling cherchait le détenteur des animaux braillant des yeux, mais ne l’aperçut nulle part. Peut-être était-il allé quérir du secours ? Le cœur battant, elle serra plus fort ses jambes autour de la chèvre. On allait encore l’accuser.

Toute à sa frayeur, elle ne détecta sa présence qu’au dernier moment, et encore, grâce à son nez. Situé non loin de là, il sentait l’elfe et avait apparemment visité beaucoup de lieux. Sa peau basanée le rendait différent des autres de sa race. Mais pas plus intelligent. Il était au milieu du chemin, pile dans la trajectoire, et ne semblait pas comprendre ce qui se passait. Elle tenta de l’avertir, mais sa voix se perdit dans les bêlements environnant.
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Tranlthanas Courseaube
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Tranlthanas Courseaube
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Race : Elfe Sabrone à l'état sauvage
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MessageFuyez, pauvres fous ! [Privé] EmptyJeu 19 Juin 2014 - 9:32


Ah, les villes. Les vrais seules jungles sans loi de ce monde... Pourtant, Tranlthanas n'avait rien contre la nature en général, ni contre le chaos et la loi du plus fort ; Mais les villes, ça, il pouvait pas blairer. Interagir avec des bipèdes dits pensants lui collait une gerbe phénoménale, même si l'interaction se limitait à entendre brièvement leur voix depuis le lointain. Et vas-y que ça gueule pour te refiler leurs saloperies - qui coûtaient moins cher à voler, qu'est-ce que tu crois ? - et vas-y que ça t'arrêtait en plein milieu de la rue pour te mendier des trucs... Ça ne s'arrêtait jamais et c'était ça le problème. Pourquoi avait-il refoutu les pieds dans cette ville de demeurés ?

Ah. Tyrol. Ce demeuré parmi les demeurés qui lui faisait faire n'importe quoi au nom de l'amitié et qui avait toujours les bons arguments pour ça. Duh.

Il avait notamment fallu abandonner l'idée de s'installer hors de la Cité car de toute évidence, la Magie pétait un câble partout ailleurs autour. Il était devenu hors de question de se défendre avec elle à moins de souhaiter un suicide-surprise lent et douloureux ; Autant dire, pas vraiment le kiff du Sabrone. Mais, pour l'expérience, il avait quand même vérifié ce que ça faisait : Voilà, donc, les retours de flammes, testés et désapprouvés, hein. Il avait deux enfants à lui et n'avait pas le droit de mourir aussi connement qu'en se réduisant lui-même en cendres. Il s'était cramé une bonne partie de l'avant-bras droit sans avoir eu le temps de voir le truc venir et avait à cet instant oublié jusqu'à l'idée de se transformer en animal enflammé comme il en avait l'habitude. Il avait tenté tous les endroits loin de la Cité qu'il avait connu : Les Monts, la Lagune, même le Marais. Mais tout semblait complètement mort, encore plus qu'avant. Les Monts avaient donné le peu de ressources qui leur restaient et il y avait rencontré beaucoup trop de démons pour vouloir y réinstaller sa tribu. La Lagune n'existait même plus, en tout cas pas sous une autre forme qu'une espèce d'océan clairsemé et le Marais ne leur donnerait rien d'autre que des saloperies. Où était la bouffe, bordel ?

En ville. EN VILLE, quoi. De quoi vous dégoûter de la vie. Elament, une ville de magie pas fichue de tenir debout dès que des démons venaient y faire la fiesta par les sous-sols. Une ville qui se donnait des airs de riche héritage et qui tombait en loques à l'intérieur à la première occasion. Berk, berk et reberk, comme disait Solmyr. D'ailleurs, où était-elle ? Partie bouder, sans doute, se dit son père en jetant un coup d'œil autour de lui. Elle détestait les villes - et Elament par la même occasion - autant voire plus que lui et avait très mal pris l'idée de devoir s'y installer. Tranlthanas espéra seulement que dans son périple pour se trouver un coin tranquille loin des gens - ce qu'elle était censée dans l'intérêt de leur petite troupe -, elle n'ait pas perdu son petit frère.

"Hey, mec..."

L'elfe sursauta devant l'apparition soudaine et presque fantomatique d'un homme maigrelet venu se poster devant lui pendant qu'il regardait ailleurs et qui déploya les pans de son manteau comme des ailes. L'elfe tendit les bras devant lui par réflexe afin de repousser ce qu'il pressentait être une horreur absolue en s'écriant :

"WOH, WOH, WOH !!
-... Tu veux pas acheter un cadran solaire ?"


Il y eut comme un blanc entre eux, le métis se souvenant que les seuls monstres ici étaient les vendeurs.

"M'intéresse pas, dégage !"

Et il poussa le colporteur sur le côté afin de déblayer son passage vers les escaliers qui redescendaient vers le centre-ville. D'ici, il entendait crier mais cela ne lui semblait pas différent de d'habitude. Ça hurlait dans tous les sens pour dire à qui voulait bien l'entendre que ma marchandise c'est la mieux et il n'avait pas besoin d'écouter attentivement les paroles pour le deviner ; Pourtant, il aurait du car ce n'était absolument pas ça. Le premier indice qui lui fit dire que peut-être il y avait une couille dans le pâté, ce fut quand un séisme l'ébranla dans sa marche et que soudain, il voie venir en sens inverse une foule hystérique fuyant la direction où il se rendait, bientôt suivie par plusieurs vaches et une quinzaine de poulets en furie. Hé ! Poulets !

L'elfe profita de la cohue pour en cramer trois ou quatre et les fourrer dans un grand sac de toile de jute vide qui trainait sur un étal proche abandonné par son propriétaire. Puis il traça sa route jusqu'à la prochaine intersection du marché, là où la débandade continuait, comme un  mauvais spectacle de cirque dont tous les artistes auraient attrapé la rage. Il prit un temps au milieu de ce merdier de considérer les quatre issues de l'intersection : Par-là, des gens, par-là encore des gens, par-là un troupeau de chèvres mené par une gamine aux cheveux roses, par-là il en venait et....

Qu'est-ce que le fuque ?

L'elfe déjà poussé de toutes parts par une foule en délire le pogotant à l'envi n'entrevit pas de meilleure solution que d'invoquer un mur de flammes sur toute la largeur du passage. Des bêlements paniqués lui firent comprendre que soit les bestioles avaient fait demi-tour juste à temps, soit elles venaient de prendre feu. Merde, il avait besoin d'une chèvre aussi... Mais la seule suffisamment courageuse pour passer le mur de flammes, dans un élan olympique vengeur, fut celle qui était déjà occupée. La vision épique d'une chèvre à la langue pendante, aux yeux écarquillés et tenue aux cornes par une espèce de cul de crémier, lui sauta littéralement dessus. L'elfe pivota de justesse, plaqua sa main libre sur la nuque de l'animal qui lui effleurait le torse et accompagna son mouvement jusqu'au sol en appuyant de toute la force de son corps - et de celle du corps de la bête - sur son point d'appui. Un "mêêêh" contrarié lui indiqua que la chèvre n'appréciait guère de brouter la terre battue et un bruit sourd à quelques centimètres lui indiqua également que sa cavalière venait d'effectuer un magnifique soleil.

"Trop vieux pour ces conneries", grogna Tranlthanas en lâchant sa proie tandis que le marché se vidait de toute présence.
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Tréaga
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MessageFuyez, pauvres fous ! [Privé] EmptyMar 9 Sep 2014 - 13:09

De jour en jour, Tréaga ne pouvait s’empêcher de constater que le grand maître de l’existence lui envoyait de nombreux messages signifiant qu’aller au cœur de la Cité, décidément, ce n’était pas du tout une bonne idée. L’autre jour, elle s’était faite accuser de vol (bon okay, elle avait pris cette pomme), et s’était retrouvée poursuivie et traitée de Jasdrian injustement, ce jusqu’à ce qu’elle tombe sur Frey. Aujourd’hui, elle était sur le dos d’une chèvre, et un mur, évident symbole, apparaissait par magie devant elles. Comment ne pas être plus précis ? Elle aurait bien eu le temps de soupirer, car oui, c’était fatiguant, et de lâcher un léger « Oh non… », mais la situation ne s’y prêtait guère, et le Temps n’était pas son pote non plus en cette belle journée.

Aussi, dans un cri de stupeur mêlé à un bêlement tout aussi offusqué, l’halfling leva un bras devant elle, espérant se protéger et, peut-être, créer une brèche entre les flammes pour permettre leur passage. Une odeur de viande fraîchement rôtie parvint jusqu’à ses narines et elle pria intensément pour ne pas être sa provenance, que ce soit son propre corps ou celui de sa monture. Bien que jouer avec son élément soit grande source de joie pour elle, elle ne s’était jamais essayée à ouvrir un tel passage. Une chaleur suffocante l’engloba une seconde qui lui sembla cent ans et, alors qu’elle rouvrait les yeux, elle vit qu’elles fonçaient toujours sur l’elfe.

L’action fut brève. Sans comprendre pourquoi ni comment, elle sentit sa chèvre (après tant d’angoisse traversée, c’était sans nul doute devenu sa meilleure amie) être plaquée au sol par l’inconnu, quand tout ce qu’elle-même pouvait faire était effectuer un roulé-boulé et aller s’écraser un peu plus loin, sa tête et le reste de son corps n’étant plus qu’un lointain souvenir.

« … Aïe… »

Tremblante, l’ancienne élève d’Elament se redressa tout en se frottant la tête, un joli carillon de cloches résonnant à l’intérieur de celle-ci. Autour du trio, la foule n’avait cessé de s’agiter et, à présent, jetait à qui mieux mieux des rafales d’eau sur le rideau de flammes. Tous les terras environnant se faisaient insulter, et certains commençaient à en venir aux mains. Parmi toute cette agitation, Tréaga chercha un point d’ancrage.

« … Ma chèvre ! »

Elle se releva maladroitement et alla s’échouer auprès de l’animal qui bêlait plaintivement. Ses bras l’entourèrent et elle commença à lui murmurer des paroles sans queue ni tête… Avant de s’apercevoir de la présence de la tierce personne auprès d’elles.

« … Vous ! C’est de votre faute si elle est traumatisée ! Ma pauvre chèvre… Oh, ma précieuse… »

Quelques coups de langue plein d’affection vinrent confirmer ses cajoleries. A quelques pas de là, les passants commencèrent à s’intéresser au petit tas qu’ils formaient. Le marchand que Tréaga avait accosté un peu plus tôt, en particulier, reconnut une de ces bêtes et s’approcha assez pour entendre les accusations de la jeune fille.

« Hey vous, c’est vous qui avez lancé ce feu de joie ? Qu’est-ce que vous avez fait à cette pauvre enfant ? »

D’autres badauds se détournèrent de leurs activités, et ce n’est que lorsqu’une parole s’éleva qu’une alarme se mit à tinter dans l’esprit de Tréaga. Rapidement, sa main alla chercher sa capuche qu’elle rabattit sur son visage, se blottissant contre la chèvre.

« … Elle, là… Je la reconnais ! »
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Tranlthanas Courseaube
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MessageFuyez, pauvres fous ! [Privé] EmptyMar 23 Sep 2014 - 9:31

Hé, pourquoi le rideau de flammes se rétractait pas, comme d'habitude ? Il n'avait pas pour coutume de se rater sur les sorts, surtout pas aussi basiques que ceux-là dont il contrôlait toujours parfaitement les dimensions et le temps d'apparition. Hrmpf... Eh, peu importe, les autres s'en occupaient, tiens. S'éclipser discrètement était compromis vu le merdier causé et son improbable carrure qui dépassait d'au moins deux têtes toutes les personnes présentes sur la scène du... Crime (pffrt), mais Tranlthanas décida néanmoins de tourner le dos à cet épisode. C'est ce qu'il fit d'ailleurs, jusqu'à ce que la gamine l'interpelle depuis son point de chute.

De quoi ? Chèvre ? Traumatisée ? Ben tiens, à ton avis, pourquoi je l'embarque pas ? Elle serait même plus bonne à faire du lait pour les mômes après toutes ces conneries ! Il ouvrit la bouche pour la sommer de se taire si elle voulait pas se ramasser un deuxième rideau de feu dans la tronche, le regard fulminant, mais se vit couper l'herbe sous le pied par un vieux qui le prenait aussi à parti. D'un coup d’œil, il constata que toutes les personnes qui avaient fui dans la précipitation le troupeau et les flammes étaient revenues avec de l'aide une fois le danger passé afin d'éponger les traces et tout remettre en ordre, tout en cherchant un (ou plusieurs) coupable·s sur qui rejeter l'opprobre. Histoire de se laver de tous ses péchés au passage, l'air de rien, hop.

Sérieux, vous savez quoi ? Allez vous faire voir. Tous. Toutes. Pas que ça à glander de pleurer sur des chèvres furieuses, des gosses chouineurs qui étaient pas à lui et des problèmes qu'il n'avait même pas crée. Il roula un regard bravache et complètement je m'en-foutiste au type, qu'il poussa la seconde d'après, manu militari et d'un seul geste sans effort, en direction de sa petite protégée.

"Demande-lui et couinez ensemble, ça vous f'ra du bien", gronda-t-il sourdement comme un animal mythique fort peu ravi d'être tiré de son éternel sommeil.

Le reste ? Le reste, ça le concernait pas. Les tremblements de terre, les incendies, la reconstruction, les marchés, les gentilles personnes qui font des efforts... Rien. À. Carrer. Il venait loger ici parce qu'il n'avait pas le choix. Dehors, tout était pollué. Sa magie s'était engourdie. C'était suffisant pour attiser les braises déjà vivaces de son mauvais caractère permanent, alors mieux ne valait pas pour les petites gens lambdas d'en rajouter. Ce qui le concernait encore moins, c'était qu'on puisse "reconnaître" la gamine et la lyncher publiquement. Parce que bon, il avait 500 balais, il avait vécu et surtout, il l'avait vécu, ça. Il savait très bien ce qui se passait quand on montrait quelqu'un du doigt en place publique en disant "hé, je te reconnais, toi !". Faut pas se le cacher, et pas besoin d'avoir fait des études pour dire que ça puait.

Sans même daigner les regarder ou se retourner, le vagabond qui était déjà reparti et éloigné en quête d'un logis lança vaguement un signe du pouce désignant les chèvres.

"ET RANGEZ VOT' MERDIER CORRECTEMENT !"
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